vendredi 2 décembre 2022

La quotidienne centriste du 2 décembre 2022. Orban enfin sanctionné?

Pendant des années les Européens se sont demandés que faire des Britanniques qui gangrénaient l’UE de l’intérieur jusqu’à ce que le brexit solutionne enfin le problème.

La même question se pose aujourd’hui avec les Hongrois et le régime de Viktor Orban qui est une sorte de Thatcher avec son nationalisme xénophobe, le populisme en plus.

Il a fait de son pays une sangsue de l’Union européenne en faisant en sorte d’empêcher le plus possible de son fonctionnement tout en profitant de ses largesses.

Après bien des atermoiements, la Commission européenne vient enfin de dire stop et demande aux Etats de bloquer les fonds, notamment ceux du plan de relance, en faveur de la Hongrie tant que Orban ne respectera pas les règles et les valeurs de l’Union ainsi que celles de la démocratie.

Une décision qu’attendait la majorité du Parlement européen.

Celle-ci met à mal la Hongrie qui fait déjà face à une grave crise économique et qui a absolument besoin des subsides européens pour éviter la catastrophe.

Pour autant, même si le gouvernement de Budapest semble vouloir trouver un terrain d’entente, rien ne permet de dire que le populiste radical et ami de Poutine ainsi que de toute l’extrême-droite du continent qui dirige le pays obtempérera.

Car il a bâti une grande partie de sa popularité dans cette pseudo résistance à ce qu’il présente dans une propagande digne des autocraties comme l’ogre européen qui voudrait détruire l’identité et les valeurs hongroises.

Beaucoup d’Européens pensent que la meilleur solution serait un «hongrexit» sachant qu’il est très difficile, voire impossible, de mettre un membre de l’UE dehors.

Or Orban ne veut surtout pas quitter l’Union européenne car il en a besoin pour que son pays ne sombre pas et pour s’enrichir ses amis et lui, sachant que la corruption est à un degré élevé dans son entourage en particulier dans le détournement des fonds venus de Bruxelles.

Pourtant l’Europe ne peut pas attendre indéfiniment que les citoyens hongrois mettent le populiste dehors.

Reste les sanctions qui, si elles sont confirmées par une majorité qualifiée des Etats membres peut le faire plier.

 

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

Propos centristes. France – Relations franco-américaines / Lutte contre le gaspillage / Croissance à 2,6% en 2022 / Coupures d’électricité / Nucléaire / Réforme des retraites / Covid19…

Voici une sélection, ce 2 décembre 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Avec le Président Joe Biden, nous avons toujours été sur la même ligne : aider l'Ukraine à bâtir la paix.

> [Propos tenus à la Maison blanche à l’occasion de sa visite d’Etat aux Etats-Unis]
Monsieur le Président, cher Joe, merci infiniment pour ces mots qui reflètent complètement l'échange que nous venons d'avoir. Merci surtout pour votre accueil et nous étions très heureux avec mon épouse en effet, de partager ce moment hier à vos côtés, aux côtés de votre épouse. Je veux vous dire combien nous sommes, je le disais ce matin, à la fois ému, honoré ma délégation et moi-même d'être accueillis par vous en cette première visite d'Etat sous votre administration. 
Au fond, cette relation, nous l'avons l'un et l'autre dit ce matin, vous venez de le rappeler, se bâtit sur une histoire qui nous oblige et nous dépasse parce qu'elle est faite de sang versé, parce qu'elle est faite d'engagements réciproques. Et je dirais, à l'échelle des siècles, à chaque fois que les choses vitales et essentielles ont été en jeu, nous avons été là l'un pour l’autre. Sans coup férir et sans aucun doute. Et c'est ce qui doit structurer le reste. C'est cet esprit qui prévaut dans le contexte que nous vivons depuis le mois de février dernier, vous l'avez rappelé. 
Je ne vais pas redire ce qu’a parfaitement décrit le Président Biden. Mais cher Joe, vous avez très bien dit ce que nous faisons ensemble en Ukraine. Nous avons très clairement condamné cette guerre, immédiatement, nous avons mené toutes les actions diplomatiques pour condamner cette guerre et les crimes de guerre qui sont commis par la Russie sur le sol de l'Ukraine. Nous soutenons à la fois l'armée ukrainienne dans sa résistance et la population civile pour résister. Je veux ici vraiment remercier les Etats-Unis d'Amérique pour la nature et la magnitude de l'aide qui est fournie. Parce que cette guerre touche le sol européen, elle nous touche, je dirais, encore plus directement et vous avez fait le choix de déployer beaucoup de moyens pour participer à l'effort collectif. 
Dans ce contexte-là, la discussion de ce matin nous a permis, d'une part, de confirmer les initiatives que nous prendrons encore dans les prochains jours et prochaines semaines pour renforcer l'aide aux troupes ukrainiennes et leur permettre de résister. Nous avons aussi décidé de continuer d'agir ensemble pour aider la population civile ukrainienne à résister. Car on le voit bien aujourd'hui, l'effort de guerre russe se concentre sur les infrastructures civiles, multiplie les exactions pour désespérer la population civile et rendre l'hiver impossible. C'est ce pourquoi nous avons décidé d'organiser, le 13 décembre prochain, une conférence de soutien à la résilience ukrainienne à Paris. Et je vous remercie pour le soutien apporté, l'étroite coordination en la matière. 
Nous avons souhaité aussi continuer le travail étroit avec en particulier le Président Zelenski autour des dix points qui ont été proposés par ce dernier. Je veux saluer aussi l'effort qui est fait par le Président Zelenski pour engager un chemin de paix possible et durable en même temps qu'il conduit une résistance héroïque depuis maintenant plusieurs mois. Je crois que nous avons toujours été sur la même ligne : aider l'Ukraine à résister, ne rien céder à nos valeurs et aux principes de la Charte des Nations unies, éviter toute escalade incontrôlée dans ce conflit et acter qu’au moment qui sera opportun, dans les conditions pour leur territoire, qu’il revient aux Ukrainiens et aux Ukrainiens de décider. Nous serons là pour aider à bâtir la paix. Je pense qu'à cet égard, avoir la clarté des positions qui sont les vôtres est pour nous important car notre objectif, nous l'avons discuté, est de bâtir une paix durable. 
Nous avons également évoqué les conséquences directes et indirectes de cette guerre et les conséquences en matière de sécurité alimentaire et énergétique pour l'ensemble de la planète. Nos initiatives communes au G20 comme au G7 vont dans ce sens et nous avons pu le rappeler également ensemble, ce matin, pour pouvoir essayer, pour nombre de pays, de pallier les conséquences de ce conflit sur leurs économies. 
Nous avons aussi ce matin eu une très bonne discussion sur l’IRA et les textes récemment pris par l'administration américaine. Nous avons décidé ensemble, comme vient de dire le Président, que nous allions synchroniser nos approches et nos agendas pour investir dans les industries émergentes critiques telles que les semi-conducteurs, l'hydrogène, les batteries, les sujets industriels qui sont absolument décisifs parce qu'au fond, nous partageons la même vision et la même volonté. Le Président Biden veut créer des emplois industriels dans la durée pour son pays et bâtir une industrie forte et sécuriser ses approvisionnements. C'est exactement la même vision que nous portons. C'est pourquoi nous avons donné mandat à nos équipes de poursuivre ce travail en coordination étroite pour pouvoir trouver des solutions sur les sujets identifiés et surtout, avec une coordination avec l'ensemble des Européens d'une part, et avec vous, pouvoir bâtir un agenda qui nous permet d'avoir plus d'emplois industriels aux Etats-Unis et en Europe et garantir la force et la résilience de nos chaînes d'approvisionnement de manière intégrée à notre volonté et de garder une forte intégration à cet égard. 
Ce travail en Européens, c'est aussi celui que nous voulons conduire sur à peu près tous les sujets de l'agenda. Mais vous l'avez rappelé Président, à l'instant, ce que nous voulons faire aussi, c'est développer plusieurs sujets d'avenir. Les séances de travail que nous avons pu avoir hier, ce que nos ministres et nos équipes ont pu préparer, nous permettent d'acter aussi un agenda, je dirais, d'avenir et d'espérance, je l’évoquais ce matin, dans plusieurs domaines : le spatial, avec à la fois des sujets de recherche, d'exploration, mais aussi des sujets industriels d'avenir ; le nucléaire civil avec là aussi les nouveaux sujets de recherche communs en particulier sur les techniques les plus avancées, car je crois pouvoir dire que pour l'un et pour l'autre, le nucléaire civil fait partie de la solution énergétique dans laquelle nous croyons et qui seul permet de réussir à créer des emplois, avoir une énergie sûre, compétitive et atteindre notre objectif de neutralité carbone en 2050. Nous avons eu aussi l'occasion d'avoir beaucoup d'échanges sur le quantique entre nos différents acteurs. Et en matière de technologie et justement d'innovation, là aussi, nos délégations sont là pour illustrer tout le travail qui est fait, pour continuer d'avancer sur un agenda commun. 
Enfin, c'est aussi nos engagements sur les grands sujets internationaux qui irriguent notre relation. Je ne saurais trop redire ici combien nous avons été heureux de voir votre choix qui correspondait à vos engagements historiques et à vos engagements de campagne, de revenir sur les grands sujets internationaux, qu'il s'agisse du climat ou de la santé. Cela change la donne. Et là où nous avons pu résister pendant quelques années, nous avons pu réengager les efforts. 
En cette journée mondiale de lutte contre le sida, je veux ici dire de concert avec vous combien nous continuons à tenir cet agenda d'éradication en 2030. Et combien nos deux pays ont de concert œuvré ces dernières années dans le financement du Fonds mondial, dont nous sommes les principaux contributeurs, pour lutter évidemment contre le VIH, mais également contre la malaria et plusieurs autres virus qui ravagent, en particulier, les pays les plus fragiles, les populations les plus fragiles. Nous continuerons cet effort sans relâche. 
C'est la même détermination qui prévaut dans notre relation pour avancer ensemble sur les sujets de climat et de biodiversité. Au-delà de cette volonté d'avancer sur les innovations, un agenda de solutions sur le climat, nous avons acté là aussi plusieurs initiatives lors de cette visite d'Etat. Bâtir des solutions de financements innovants pour aider les pays émergents et les pays les plus fragiles pour leur permettre de nous accompagner sur cette route du développement et du climat. Et à cet égard, vous aurez un rôle essentiel dans le sommet que nous comptons organiser à l'été prochain de nouveaux partenariats entre le Nord et le Sud, qui s'inscrit pleinement, d’abord dans la logique de ce que nous avons fait ensemble pour réallouer plus de moyens dans les pays du Sud, mais aussi de l'agenda de réformes de nos institutions multilatérales financières qui est indispensable pour réussir cet objectif, en particulier la réforme de la Banque mondiale et l’amélioration de nos instruments financiers existants. 
Et puis, en matière de biodiversité, nous avons eu l'occasion hier de parler avec le Caucus compétent. Nous avons eu des discussions à plusieurs reprises ensemble. Notre volonté est, là aussi, d'avoir un agenda extrêmement ambitieux et en particulier, nous œuvrerons ensemble pour préparer le One Forest Summit qui se tiendra sur le sol africain au Gabon à la fin du premier trimestre prochain, ce sujet étant aussi au cœur de ce que vous voulez soulever avec les États africains que vous accueillerez dans quelques jours à Washington. Et donc, là aussi, sur ce volet, il y a une forte convergence entre nos vues. 
Enfin, nous continuerons d'être engagés ensemble dans la lutte contre le terrorisme et pour la paix. En étant à vos côtés, j'ai évidemment une pensée pour nos soldats qui sont tombés en Afghanistan, au Proche et Moyen-Orient, en Afrique, durant ces dernières années pour se battre pour la sécurité de ces régions du monde et de nos pays. Et je veux ici, une fois encore, vous redire notre engagement. Nous continuons à être engagés dans notre coalition internationale au Proche et Moyen-Orient, à travers notre action militaire, et nous continuerons de l'être de manière très étroite, car nous n'avons pas fini ce combat, et je pense qu'il est important de le rappeler à tous nos alliés et tous nos partenaires. Nous devons continuer d'agir contre le terrorisme islamiste dans le Proche et Moyen-Orient, cet agenda n'est pas terminé. 
Je voulais vous remercier aussi pour l'aide précieuse que vous nous avez apportée durant toutes ces dernières années, et que vous continuez de nous apporter, dans la lutte contre le terrorisme au Sahel et en Afrique de l'Ouest. Cette aide est précieuse et nous a permis, ces dernières années, y compris ces dernières semaines, d'avoir des résultats extrêmement concrets. Et donc, nous continuerons, là aussi, d'œuvrer ensemble. Je pourrais également passer l'après-midi de concert avec vous à égrener tous les sujets sur lesquels nous travaillons ensemble dans l'Indopacifique, et plus particulièrement la réorganisation de notre présence dans l'océan Indien. 
Je voudrais avoir un mot pour, au fond peut-être, remettre les choses dans le bon ordre. Cher Joe, tu as eu l'élégance de remercier la France pour son aide sur l’accord qui a été trouvé, historique, entre Israël et le Liban. Nous avons fait le maximum pour aider à finaliser. Je crois quand même que l'honnêteté me conduit à dire que c'est essentiellement vous qui avez fait le travail. Et donc, je pense que dans ce moment, c'était un travail essentiel, et je veux tout particulièrement vous en remercier pour le Liban qui nous est si cher et qui avait besoin de cet accord au-delà des sujets qui sont au cœur de l'agenda libanais pour les prochaines semaines et les prochains mois. 
Pour finir, je souhaitais vraiment remercier le Président Joe Biden parce que ce qu'il a dit, je peux le dire à son endroit. Ce n'est pas simplement un dirigeant avec lequel nous partageons beaucoup de valeurs, beaucoup de combats, c'est un dirigeant avec lequel nous avons des discussions très franches et très directes, respectueuses et engagées sur tous les sujets. C'est aussi devenu un ami et je tenais à te remercier pour l'accueil qui nous est fait, l'honneur qui nous est fait, mais surtout l'importance dans ce moment de pouvoir passer du temps ensemble et prendre des décisions pour notre avenir commun. Merci infiniment. 

> [Discours à la communauté française résidente aux Etats-Unis] à l’occasion de sa visite d’Etat
(…) Cette amitié [entre la France et les Etats-Unis], elle vient de très loin. Et si vous avez suivi les décorations que nous avons faites à l'instant, l'un des vétérans, Carl l’a dit mieux que je n’aurais su le dire : « c'est une histoire de fraternité d'armes et de sang ». Et même quand il y a des vicissitudes, c'est plus fort que tout. Des Français étaient là pour bâtir cette nation, la rendre indépendante. Et des Américains étaient sur notre sol pour libérer notre pays à chaque fois que notre liberté, notre souveraineté nationale a été en jeu. Au fond, à l'échelle des siècles, c'est cette histoire qui compte et qui structure tout. (…)
[Nous devons] essayer, ensemble, d'être à la hauteur de ce que notre histoire a scellé entre nous : une alliance plus forte que tout, une alliance faite de tragédies parfois, mais de courage et d'engagement, et au fond, celle qui nous unit au-delà des différences et des époques. (…)
Beaucoup de choses se sont passées durant depuis quatre ans. Je me souviens, je m'exprimais devant vous et je vous avais dit tout ce que nous voulions faire pour le pays, pour les combats communs. Et je crois, je relisais le discours que j'avais tenu, on a plutôt fait ce que je vous avais dit. Les réformes sur nos différents secteurs, des transports à l'énergie, les réformes du marché du travail, les réformes sur la fiscalité, réindustrialiser notre pays, en refaire une grande Nation attractive ; cet agenda de réformes pour la France et l'Europe durant ces dernières années, nous l'avons conduit. Et toutes et tous, et beaucoup qui sont là pour porter aussi la relation et qui le portent de l'autre côté de l'océan, peuvent en témoigner et le font vivre. 
Notre pays a recréé des emplois industriels. Notre pays est celui ces dernières années, où l’on crée le plus de startups, où on lève les plus gros tickets d'Europe et est redevenu, malgré les vicissitudes, le pays le plus attractif du continent européen ces trois dernières années. Et donc cet agenda, nous l'avons mené et nous continuerons de le mener dans les mois et les années qui viennent. 
Ensuite, on a rendu l'Europe plus forte, en la rendant plus souveraine, plus unie, plus démocratique. C'était l'agenda de la Sorbonne. On l'a fait aussi, malgré les crises et je dirais, au bénéfice de celle-ci, en réussissant en quelque sorte, tous ensemble, Européens, à résister au Covid et à bâtir là aussi un plan d'action à l'été 2020 qui était inédit, pour ne citer qu'un exemple. Je sais que durant ces années, beaucoup de choses se sont passées, qui ont été aussi très difficiles à vivre ici. Et je voulais vous dire combien, peut-être plus encore que mes premiers mots d'introduction, je voulais remercier toutes celles et ceux qui se sont tenus aux côtés de la communauté française durant la période du Covid 19. 
Je sais que cette période a été difficile à vivre, les restrictions, les restrictions de circulation, les séparations avec les familles. Je voulais vous dire que le ministère des Affaires étrangères, l'ensemble des équipes à travers le monde, ici, mais aussi à Paris, ont fait un travail extraordinaire pour rapatrier dans les premiers jours et les premières semaines toutes celles et ceux qui voulaient l'être pour, à chaque fois, essayer de venir aux côtés de nos communautés. Je voulais vous dire aussi que je sais ce que vous avez ici porté, fait, en termes de solidarité au sein de la communauté française. Je voulais vraiment remercier toutes les équipes et l'ensemble de celles et ceux qui ont fait vivre ces solidarités durant ces mois et ces années difficiles. Soyez-en infiniment remerciés. 
Beaucoup de choses ont changé, mais nous nous retrouvons dans un contexte qui porte encore plus de défis que quand j'étais devant vous. La guerre est revenue en Europe, en Ukraine, déclenchée par l'agression russe. La confrontation géopolitique avec la Chine est encore plus prégnante. Les défis en matière de climat ne sont pas moindres, même si la nouvelle administration a décidé de revenir dans l'Accord de Paris. Et au fond, les défis qui sont devant nous requièrent encore plus d'intimité stratégique avec les États-Unis d'Amérique. C'est le cœur de la visite que nous rendons aujourd'hui, et c'est un peu ce dont je voulais vous dire deux mots. 
Ce que nous allons faire, ce que nous sommes en train de faire, à travers cette visite d'Etat, c'est d'essayer d'abord de continuer d'œuvrer ensemble, Américains et Français, Américains et Européens, pour essayer de répondre à ces nouveaux défis et de le faire pour bâtir le plus rapidement possible la paix à nouveau, en aidant l'Ukraine à résister militairement, économiquement, d'un point de vue humanitaire, main dans la main. Mais en faisant tout aussi pour que la paix puisse revenir et que les négociations puissent reprendre dans des termes choisis par les Ukrainiens, en mettant le maximum de pression. La convergence entre les États-Unis d'Amérique et la France et les autres Européens est clé à cet égard, et elle est réelle depuis le premier jour du conflit. Elle est extrêmement importante. 
La deuxième chose, c'est que, au fond, nous voulons aussi bâtir un agenda commun entre la France et les États-Unis, entre la France, l'Europe et les États-Unis, face aux autres crises suscitées par cette guerre : la crise alimentaire, et nous faisons un énorme travail avec beaucoup d'ailleurs d'entre vous qui sont là, la crise énergétique et tout ce qui s'ensuit. Au fond, l'objet pour moi de cette visite, c’est aussi de réinstaller un dialogue stratégique, j'ai essayé de l'expliquer en disant « pour resynchroniser nos agendas ». Parce qu'il ne faut pas se tromper, il y a un risque aujourd'hui qui est là et qu'on doit se dire entre amis. 
Ce risque, c'est que face aux défis que j'évoque, les États-Unis d'Amérique regardent d'abord les États-Unis d'Amérique, ce qui est normal — nous faisons pareil — regardent ensuite leur rivalité avec la Chine. Ainsi, en quelque sorte, l'Europe, et donc la France, deviennent une sorte de variable d'ajustement. Et ce que je disais avec beaucoup de franchise et d'amitié au caucus avec lequel nous nous trouvions ce midi, en charge des sujets justement biodiversité et climatique, c'était cela. 
Resynchroniser, ça veut juste dire que ce qui s'est passé ces derniers mois est un défi pour nous parce qu'on commence à se décaler sur les sujets énergétiques et le coût de la guerre n'est pas le même en Europe et aux États-Unis, mais surtout les choix faits dont je partage les objectifs, en particulier l’Inflation Reduction Act ou le Chips Act, sont des choix qui vont fragmenter l'Occident parce qu'ils créent de telles différences entre les États-Unis d'Amérique et l'Europe que pour toutes celles et ceux qui travaillent dans nombre d'entreprises, il vont juste se dire « on ne fait plus d'investissements de l'autre côté de l'océan ». Et ces choix ne peuvent fonctionner que s'il y a une coordination entre nous, si on se décide ensemble, si on se resynchronise. C'est fondamental. 
Et donc c'est aussi ce sur quoi je vais œuvrer dans les prochaines heures et les prochains jours pour pousser les Européens à faire plus et plus vite pour gagner en souveraineté énergétique, aller encore plus vite sur le climat, bâtir des outils au moins aussi puissants que les États-Unis d'Amérique l'ont décidé récemment. Mais qu'on puisse le faire ensemble et qu'il n'y ait pas en quelque sorte une forme d'hostilité commerciale qui se déclenche dans les prochaines semaines, parce que nous n'avons pas besoin de ça. On a besoin d’une vraie main dans la main. Dans ce moment, c'est absolument clé. Et donc cette discussion stratégique est fondamentale pour ce voyage. 
Et puis, avec beaucoup d'entre vous, nous allons aussi bâtir à Washington, à La Nouvelle-Orléans, un agenda très fort sur les sujets d'espace, de nucléaire, de quantique — beaucoup d'entre vous sont là aussi sur ce sujet — de technologies, de culture, de greentech, etc. Tant de sujets existants mais aussi à venir, de coopération bilatérale sur lequel nous voulons faire beaucoup plus pour créer de la croissance, accélérer l'innovation, mais aussi bénéficier de vos savoir-faire, de votre expérience, de ce que vous savez porter. Ce sont là les principaux objets de ce déplacement. 
Mais au-delà de ça, je voulais aussi vous dire quelques mots sur deux ou trois sujets essentiels que vous faites vivre et sur lequel nous voulons accélérer. La priorité sur laquelle je voulais revenir, que nous allons défendre ici, et qui est très importante à mes yeux, c'est celle de nos jeunesses. J'ai vu d'ailleurs ici plusieurs de nos enseignants, plusieurs de nos volontaires internationaux. Merci à eux, parce que c'est si important. Mais nous avons aux États-Unis un formidable réseau de lycées français qui accueillent près de 18 000 élèves qui se sont distingués par une mobilisation sans faille durant la pandémie. Nous avons fixé un plan pour la langue française et le plurilinguisme. Il est essentiel et nous sommes en train ici, j'y reviendrai après-demain, à marche forcée d'avancer. 
Mais je pense également aux Alliances françaises, le plus important réseau au monde et aux associations FLAM, on l’évoquait il y a un instant, qui permettent aux élèves français scolarisés dans le système américain, mais aussi à de nombreux élèves étrangers de conserver et consolider leur maîtrise de la langue française. Tout ça, ce sont des initiatives qui sont pour nous une priorité pour nos jeunesses. À cet égard, le fonds bilingue que j'avais annoncé il y a 5 ans à New York, grâce notamment à un engagement important de Chanel, a porté tous ses fruits. Et en 5 ans, ce sont 34 écoles publiques à travers le pays qui ont pu ouvrir un programme d'immersion en français. 
Ce succès doit nous encourager à faire davantage, et donc à la Nouvelle Orléans, en terre francophone s'il en est, j'irai pour annoncer une initiative plus ambitieuse encore : le fonds « French For All », pour soutenir l'apprentissage du français partout où il est en jeu aux États-Unis, de la maternelle à l'université, spécialement auprès des publics défavorisés qui peuvent trouver dans le français un multiplicateur d'opportunités. Notre objectif, c'est en quelque sorte de montrer que nous défendons le français par notre réseau, par les actions que nous menons avec nos amis américains, les initiatives prises il y a 5 ans qui se développent. Mais on veut aussi que la langue française soit une langue pour toutes et tous et que nous rénovions ainsi l'image du français aux États-Unis, qui est parfois peut être vu comme élitiste par certains, qui soit vu aussi comme une langue d'émancipation pour des milliers, en particulier, de jeunes à travers les États-Unis qui peuvent venir des Caraïbes, du continent africain et qui se retrouvent sur cette terre et qui veulent pouvoir aussi vivre dans un multilinguisme, un voyage entre les langues et entre la langue anglaise qui est la leur ici et notre langue. C'est très important. 
Avec l'apprentissage du français, c'est aussi l'opportunité de faire un séjour comme étudiant américain en France, dans l'autre sens, comme un étudiant français aux États-Unis, qui est clé pour nous, et donc ce que nous voulons aussi défendre et porter ici dans les prochaines années, c'est de renforcer nos programmes de mobilité universitaire et scientifique et de continuer à les encourager. 
Je veux saluer à cet égard le dynamisme de nos programmes de coopération dans ces domaines qui permettent à beaucoup d'étudiants, mais aussi de nombreux chercheurs, souvent de premier plan, de traverser l'Atlantique. Plusieurs d'ailleurs de nos dirigeants d'organismes de recherche, CNRS, CEA, CNES sont à mes côtés et je les en remercie pour cette visite et c'est un engagement très important et ils sont aux côtés de la ministre et des ministres pour porter cette ambition. Mais ce qui est important, c'est la circulation des talents, c'est de continuer à développer des coopérations. Donc pour ce faire, nous voulons aussi continuer à renforcer ces mobilités universitaires et scientifiques. Ainsi nous avons l'ambition de développer 30 nouveaux doubles diplômes franco-américains d'ici à 2030 et d'augmenter ces échanges d'étudiants de 30 % sur ce même horizon. 
Un autre levier, c'est aussi la culture. L'art de vivre à la française, cet art d'être français dont j’ai souvent parlé et que vous portez ici. Depuis longtemps et aujourd'hui encore, les créateurs français rayonnent jusque sur ce continent. C'est notre cinéma. Agnès Varda venait d'être la première réalisatrice au monde à recevoir un Oscar d'honneur quand je venais vous voir la dernière fois. Euzhan Palcy a reçu il y a quelques jours à nouveau une formidable reconnaissance du monde du cinéma américain et mondial. Et nous savons combien notre culture, notre cinéma, mais aussi notre musique, notre création, nos designers, nos architectes sont ici aimés et appréciés. Nous voulons continuer de développer ce lien, de le porter, de le faire fructifier, de le montrer, mais aussi de le faire vivre. Et à cet égard, dans ce contexte si complexe mais stimulant, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères a engagé il y a un an un projet particulièrement ambitieux, celui de créer une Villa Médicis à l'échelle américaine. 
C'est la Villa Albertine, mais je n'ai pas besoin ici de la présenter tant, en une année seulement, elle est rentrée dans le paysage, Monsieur l'Ambassadeur, n'est-ce pas ? Et avec 90 résidents, créateurs de toutes les disciplines, penseurs de tous horizons, directeurs de musées, etc, ils se sont déjà déployés dans une trentaine de villes à travers les États-Unis, pour mener à chaque fois un projet d'exploration sur mesure, de création en lien avec des dizaines de partenaires culturels français américains. Cette Villa ne ressemble à aucune autre parce qu'elle est en quelque sorte à l'échelle d'un pays continent, parce qu'elle repose aussi sur un modèle innovant. Et je veux remercier tous les artistes qui sont aussi dans notre délégation, nos Présidentes et Présidents et directeurs de musée qui sont aussi à nos côtés, du Louvre à l'Orangerie, en passant par Orsay, et plusieurs aussi seront à nos côtés à La Nouvelle-Orléans. Mais vous portez toutes et tous cet amour réciproque. 
Mais ce que nous avons voulu faire avec la Villa Albertine et ce programme, c'est en quelque sorte de montrer qu'on pouvait continuer de le réinventer et de l'écrire. Et si on donnait la liberté à des artistes de nos deux pays, mais à des artistes aussi, j'insiste sur ce point, du monde entier de pouvoir bénéficier de notre réseau, alors nous rendions encore cette relation bilatérale plus vivace, plus inventive. Elle est à l'image de ce qu'est la relation franco-américaine. C'est une relation qui n'est pas simplement bilatérale. Elle est plus grande qu'elle-même. Elle porte nos imaginaires réciproques à l'échelle du monde. 
Et puis, enfin, évidemment, je voulais insister sur la relation économique avec un courant d'échanges bilatéral en croissance avec des entreprises dans tous les secteurs et passant de la culture à l'économie. Je veux évidemment parler de notre gastronomie, de notre savoir-faire. Et je m'exprime devant vous aujourd'hui dans un moment très important, celui où notre baguette a été reconnue patrimoine immatériel de l’Unesco. Chef, venez ! « World bread heroes ». Avec une farine française rouge, me disait notre chef, notre boulanger. 
Mais je veux dire ici, ça fait des années qu'on se bat, que, à chaque cérémonie de la galette à l'Élysée, avec nos boulangers, nos boulangers-pâtissiers, nos artisans, on se bat pour dire « on veut que ce soit reconnu par l'Unesco ». On a réussi, enfin ! (…) Mais je veux dire ici que dans ces quelques centimètres de savoir-faire passés de main en main, il y a exactement l'esprit du savoir-faire français. C’est-à-dire que c'est quelque chose d’inimitable. Ça paraît être juste matériel, mais non. La baguette représente ça. Il y a notre vin. (…) Notre gastronomie, nos chefs sont adorés. Nos spiritueux que plusieurs d'entre vous portent, nos restaurants... Ça a une valeur inestimable parce que derrière, ce sont des emplois sur le territoire. Ce sont des rêves qu'on offre à nos enfants en leur montrant qu'on peut commencer tout au bas de l'échelle, mais avec des jours et des nuits, en apprenant ces savoir-faire qui sont passés de main en main et qui viennent du fin fond des siècles, parce qu'on ne compte pas ses jours et ses nuits, on a un produit qui est inimitable. 
Beaucoup ont essayé de le faire : ils ont fait un truc industriel qui n'a pas de goût. Pourquoi ça a du goût ? Parce que personne n'a partagé le brevet. Parce qu'il se passe de main en main. Parce que c'était inimitable, la baguette française. Eh bien, c'est la même chose que je veux qu'on déploie dans tous les secteurs et c'est exactement ce que vous portez. C'est la même chose qu'on a dans ce qu'on sait faire en termes d'intelligence, d'instruments dans le spatial, de technologies dans le nucléaire, de ce qu'on sait faire dans la tech française. Il y a cette french touch pour le dire en bas breton. Et cette french touch qu'on a dans notre baguette, c'est celle qu'on a dans d'autres secteurs. C'est qu'il y a en quelque sorte un petit savoir-faire en plus et une part d'âme en plus. Donc félicitations à notre baguette pour aujourd'hui. 
Et donc ce qu'on veut faire, vous l'avez compris, c'est montrer à quel point c’est inimitable au reste du monde, continuer à l'exporter parce qu'il n'y a aucune raison que pendant tant d'années, on ait eu ces chiffres de la balance commerciale. On continue à ne pas avoir de bons chiffres parce qu'on n'exporte pas assez. On est en train de réindustrialiser, mais ce qu'on veut faire partout, c'est produire plus sur le sol français, mais avoir plus de partenariats, exporter et montrer la force de ce modèle. Eh bien en effet, de nos PME à nos grands groupes, dans tous les secteurs que j'ai déjà évoqués, en passant par l'aéronautique, le luxe et d'autres, c'est ce que la Team France Export veut faire avec Business France, Bpifrance, les CCI France, nos régions, et au fond avec une capacité à nous unir pour porter justement tous ces projets. Donc ce que nous voulons faire dans les années qui viennent, c'est passer à la vitesse supérieure, avoir encore plus de projets d'investissement conjoints. D’où l'importance de ce dialogue stratégique post-IRA. On doit, nous, rattraper le retard mais se resynchroniser. On veut avoir beaucoup plus de projets d'investissements. Je le disais, la France est le pays le plus attractif. On compte bien le rester. Et donc aidez-nous à avoir encore plus d'investissements américains sur le sol français et aidez-nous à développer encore plus d'investissements français et européens sur le sol américain dans lesquels vous pourrez justement donner des opportunités à vos enfants et vos amis. 
Évidemment, tout ça passe par les échanges humains. La France accueille aussi chaque année près de 5 millions de touristes américains, et malgré la crise sanitaire, tout ce secteur essentiel — et je salue tous les acteurs du tourisme ici présents qui sont aussi un secteur d’excellence pour nous, qui continuent de se battre et vont continuer de se battre. 
Nous voulons renforcer dans tous les secteurs ces échanges. À cet égard, hier midi, avant de vous rejoindre, j’étais avec le premier conseil franco-américain d'affaires qu'on réunissait. On a parlé de beaucoup de sujets sectoriels, beaucoup de sujets d’investissements à venir. Je vous rassure, ils ont, je crois, porté votre voix pour nous dire que sur les visas particuliers E1 et E2, nous devions obtenir des avancées. Et donc dans le cadre de cette visite, avec les ministres, nous allons évidemment porter l’échange pour qu’on puisse retrouver un traitement normal et qu’on puisse avoir des visas de beaucoup plus long terme, des capacités à échanger et au-delà de ces visas, plus largement, qu'on puisse avoir une simplification des situations. Parce que je sais que beaucoup d'entre vous ont eu à subir beaucoup de contraintes dans les années passées, en particulier depuis le changement de 2019. Donc, ce n'est pas simplement qu'on se bat, mais on va bâtir avec nos amis américains des relations extrêmement renouvelées sur ce point et obtenir des avancées. 
Puis, je veux remercier vraiment l'ensemble de nos communautés d'affaires, de nos administrations ici présentes et nos parlementaires qui font vivre aussi cette relation. C'était très important que nos parlementaires soient au caucus ce midi à mes côtés. Ils seront évidemment aussi demain après-midi avec nous, mais je tiens à les remercier pour leur présence. Parce que c'est ainsi qu'on bâtit sur des sujets particuliers et dans tous les secteurs, une intimité extrêmement forte. (…)
Les années qui viennent sont clés pour renforcer la relation bilatérale, pour aller beaucoup plus vite et plus fort sur le sujet du climat, qui est absolument essentiel. On a aujourd'hui une administration qui pense comme nous et donc on doit multiplier les projets, mais réussir aussi à recréer de la dynamique à l'international, beaucoup plus qu’on ne l'a fait ces derniers mois. C'était l'objet de nos discussions là aussi, et la France, dans les prochains mois, va tenir des sommets importants sur la biodiversité et les forêts au premier trimestre, pour le financement des changements climatiques au sud en juin prochain, où nous travaillerons main dans la main avec nos partenaires américains, et évidemment aussi sur les sujets de défense et les sujets les plus stratégiques. Le ministre est là aussi à nos côtés. Nous souhaitons encore renforcer les choses et cela fait partie de la discussion stratégique que nous allons avoir. (…)
Les mois et les années qui viennent seront déterminants pour les États-Unis d'Amérique, pour la France, pour l'amitié qui nous lie, parce que ce que nous portons ensemble est plus grand que nous. C'est ce qui a permis d'installer des histoires de démocratie et de liberté sur les deux rives de cet océan. Et même si beaucoup de regards se portent sur les deux rives du Pacifique, je peux vous dire que tout ce qui se construit entre nous est ce qui permettra de donner de l'espérance et de l'avenir pour cette planète, parce que ce sont les plus grandes économies, les économies les plus riches, parce qu’elles partagent la même histoire faite de sang versé et parce qu'elles partagent les mêmes valeurs. Ne l'oublions jamais. Pour tout ça, merci à vous toutes et tous de faire vivre cette relation. Merci pour le travail fait et l’engagement. 

> Cent ans après le premier télégramme diplomatique entre l’ambassade de France aux États-Unis et Paris, la France a transmis son premier télégramme diplomatique en cryptographie post-quantique!

> [Journée mondiale de lutte contre le sida – 1er décembre] Plus de 38 millions de personnes vivent encore avec le virus du sida dans le monde. Nous sommes loin d’avoir gagné la bataille contre le VIH, mais la victoire est à notre portée. Ne lâchons rien !

> 250 grammes de magie et de perfection dans nos quotidiens. Un art de vivre à la française. Nous nous battions depuis des années avec les boulangers et le monde de la gastronomie pour sa reconnaissance. La baguette est désormais au patrimoine immatériel de l’Unesco!

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> La réforme des retraites est nécessaire :
- Pour préserver notre système et le pouvoir d’achat des retraités
- Pour plus de justice
- Pour renforcer l’emploi des seniors Je la présenterai à l’issue des discussions avec les partenaires sociaux.

> Avec la loi anti-gaspillage nous changeons la donne.   Les changements sont à l'œuvre pour faire évoluer nos modes de consommation et réduire nos déchets très concrètement dans notre vie quotidienne.

> L’économie circulaire, c’est vraiment quelque chose de très important que je porte en effet depuis longtemps, notamment dans le précédent quinquennat, j’avais porté la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire. Et donc, l’idée, c’est de sortir d’une société du tout jetable et de promouvoir la réparation, le réemploi, le recyclage. Et donc le site où nous sommes aujourd’hui fait précisément ça. C’est un site qui récupère des véhicules, qui reconditionne des pièces, et donc qui vont pouvoir être réemployés. Et aujourd’hui, on lance la filière REP, la filière de Responsabilité élargie du producteur dans la filière automobile. Ça veut dire que les constructeurs, à partir de janvier prochain, seront responsables de ce que deviennent leurs véhicules, y compris quand le véhicule est usagé, qu’ils auront la responsabilité de récupérer les véhicules et puis de s’adresser à des entreprises comme celle où on est aujourd’hui pour récupérer des pièces, les reconditionner, pour pouvoir les réemployer. Aujourd'hui, on réutilise 12 millions de pièces par an et on veut doubler ce nombre de pièces. C'est un enjeu à la fois dans le cadre de la planification écologique, parce que c'est un enjeu pour réduire nos consommations d'énergie, de produits de façon générale. C'est aussi un enjeu de pouvoir d'achat puisque ça permet de mettre à disposition des consommateurs des pièces d'occasion et donc des pièces moins chères.

> (…) Signer un contrat de plan État-région [CPER] est toujours un symbole fort.  C’est la preuve d’une volonté de travail commun entre État et régions.  C’est la démonstration concrète d’un engagement, au service de projets structurants pour un territoire.  C’est le témoignage de notre capacité à agir et investir ensemble, autour de sujets déterminants comme la transition écologique, l’aménagement du territoire, l’éducation ou le développement économique.  C’est enfin une dynamique collective. Car si le contrat est signé au niveau régional, l’ensemble des collectivités : départements, intercommunalités, voire parfois des communes s’engagent, et beaucoup de projets sont cofinancés avec elles. (…)
Il y a deux mois, devant vous, au congrès des régions de France, jai proposé une nouvelle méthode de travail. Une méthode nouvelle, fondée sur le dialogue et la co-construction entre l’Etat et les régions.  Une nouvelle méthode, que nous portons avec tout mon Gouvernement. (…)
Un CPER, ce n’est pas une addition de projets, mais une vision commune pour un territoire. Se plonger dans les 7 générations de CPER, c’est retracer l’Histoire des priorités de notre pays ces 40 dernières années.  A l’heure de l’urgence climatique, ce n’est pas donc pas une surprise si cette nouvelle génération de CPER est marquée par l’impératif de transition écologique.  Entre canicule, sécheresse et incendies, l’été que nous avons vécu a été un moment de vérité pour beaucoup de Français.  Chacun sait désormais que le dérèglement climatique n’appartient pas à des terres éloignées ou à un futur lointain ; mais qu’il frappe ici, en France, et chacun peut en mesurer les effets. 
Pour répondre à l’urgence, j’ai proposé une stratégie : la planification écologique, avec France Nation Verte.  Le principe : filière par filière, territoire par territoire, nous fixer des objectifs, un calendrier et des moyens.  Les CPER sont donc des outils de notre planification écologique. Il ne s’agit pas seulement d’aménager le territoire, mais de le préserver et de nous adapter. Il ne s’agit pas seulement de lancer des projets, mais de veiller à leur impact sur notre environnement. (…)
Nous devons planifier et veiller à ce que nos projets s'inscrivent en cohérence avec nos objectifs environnementaux.  Nous avançons, de front, dans tous les domaines.  Nous allons plus loin et plus fort pour la rénovation thermique des bâtiments publics.  Nous nous engageons pour une meilleure gestion de la ressource en eau, capitale dans cette région qui a été marquée par la sécheresse. Cela passe par l’optimisation de certaines infrastructures, le soutien à des projets qui nous permettrons de réduire notre consommation, ou encore à des actions de prévention. (…)
Nous devons agir au plus près des territoires, et les moyens du CPER pourront être complétés par le Fonds Vert, doté de 2 milliards d’euros.  Ce fonds sera piloté directement par les préfets, en lien avec les collectivités, en sortant de la logique des appels à projets.  Ensuite, le CPER sera un outil déterminant pour l'aménagement du territoire de la région. (…)
Il reste, bien entendu, la question des mobilités.  Je souhaite m'y attarder un instant.  Nous devons continuer à marcher sur nos deux jambes : les grands projets, comme les lignes à grande vitesse, d'un côté ; et de l’autre, les projets locaux, du quotidien, déterminants pour le désenclavement.  Pour la période qui s'ouvre, nous travaillerons, comme je l'ai indiqué au Congrès des régions de France, en fonction de l'analyse que le Conseil d’orientation des infrastructures est en train de produire.  Ce travail va allier impératifs climatiques et enjeux socio-économiques. Il nous permettra de prioriser les projets.  Sur le fondement des conclusions du Conseil d'orientation des infrastructures, nous donnerons mandat aux préfets de région, pour travailler, avec vous, à une programmation.  Notre objectif est de pouvoir signer des avenants aux CPER l'an prochain. (…)
Ce contrat s'inscrit, surtout, dans une logique globale : celle du dialogue, de la décentralisation et de la confiance qu’elle implique.  C’est le sens et la force de ce contrat. C’est aussi le rôle du dialogue entre les préfets et les Régions. Le CPER en est un bon exemple, puisqu’il a été préparé, en partenariat, entre la préfecture de région et le conseil régional. C’est parce que la concertation est riche, que les résultats peuvent être au rendez-vous. 

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> [L’INSEE prévoit 2,6% de croissance en 2022] L’économie française résiste ! L’investissement des entreprises s'accélère, la production dans l’industrie progresse, le pouvoir d’achat rebondit grâce au paquet pouvoir d'achat voté cet été et aux créations d'emplois.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Le 28 octobre dernier, la Convention des partenaires sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie se tenait à Paris. Elle instaurait notamment la création de groupes de travail pour l’élaboration du projet d’avenir de l'archipel Calédonien. Cinq semaines après jour pour jour, j’ai installé à Nouméa le premier d’entre eux, qui traite du foncier et de la souveraineté alimentaire, en présence de nombreux élus et de la société civile.

 

Éric Dupond-Moretti (garde des Sceaux, ministre de la Justice)
> Nous avons enfin trouvé un accord avec le Parlement européen pour que les parquets puissent directement accéder aux preuves électroniques selon des modalités trés simplifiées. Un progrès majeur sur lequel la France s'est battue pour faciliter le travail des magistrats.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> [Avion de chasse européen] Je me félicite de l’accord obtenu entre les industriels sur la prochaine phase du projet SCAF. Ce projet est une illustration concrète de la coopération que nous menons au niveau européen sur la défense et l’armement, dans laquelle la France joue un rôle central.

> Depuis plus de 200 ans, la France et les Etats-Unis ont noué une relation de défense constante et solide. Nos armées sont aujourd’hui fortement liées. À Washington, j’ai rencontré des militaires français intégrés dans les états-majors américains.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> En 2023 l’aide à l’embauche des alternants sera de 6.000€ pour tous, y compris les mineurs. Plus que jamais, nous voulons faire de la France une nation de l’apprentissage avec l’objectif du million de nouveaux apprentis par an.

> Signature  de la charte « développement de l’emploi et des compétences » avec l'UTP [organisation professionnelle des entreprises du transport urbain, ferroviaire] et des gestionnaires d'infrastructures en France. Notre objectif : répondre aux difficultés de recrutement et renforcer l'attractivité des métiers des transports publics.

> Réunion du comité de suivi des négociations salariales de branches. L’occasion de rappeler aux partenaires sociaux la confiance du Gouvernement dans un dialogue social dynamique qui protège le pouvoir d’achat des salariés.

> Dire que la jeunesse est au cœur des priorités de mon ministère est une évidence. Nous intervenons à un moment particulier de la vie de la jeunesse.

 

Pap Ndiaye (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Le CNR [Conseil national de la refondation] Éducation « Notre École, faisons-la ensemble » insuffle un nouvel élan à la politique éducative en s’appuyant sur les initiatives locales de chaque communauté éducative volontaire. (…) Tutorat, lieu de convivialité, sorties scolaires… Les échanges ont fait émerger des propositions concrètes, en phase avec les besoins des élèves.

> Le budget de l’Éducation nationale que je défends est un message fort à tous ceux qui croient au rôle essentiel de l’école. Un budget au service de la réussite, du bien-être et de l'excellence.

> [Numérique] Fixation de nouveaux objectifs : tendre à la parité filles-garçons dans les sciences numériques et informatiques et proposer d’ici 5 ans la spécialité NSI dans 75% des lycées, contre 63 aujourd’hui.

> La délégation aux droits des femmes du Sénat m’a remis son rapport « Porno : l’enfer du décor » qui souligne l’importance, pour tous les élèves, d’avoir une éducation à la sexualité à l’école. Une ambition partagée pour bâtir une société plus égalitaire et sans violences.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Développement des soins, prochaine génération de PrEP, avenir du dépistage : la recherche française avance chaque jour pour que le Sida recule.

> Le quantique, c’est l’informatique de demain, aux capacités de calcul démultipliées. Avec l’accord que nous signons avec les Etats-Unis nous coopèrerons étroitement pour son développement. Un chantier majeur, soutenu en France par Emmanuel Macron, et porté par 1,8 Md d’€ de France 2030.

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Il y a une dégradation de la consommation des produits sous label vers les premières marques.

> [Départements touchés par une prédation par le loup] Le travail se poursuit pour faire évoluer nos dispositifs et trouver un équilibre qui assure le maintien du pastoralisme dans nos territoires. Mobilisé pour nos agriculteurs.

> [Abattage rituel] Il y a un équilibre qui a été trouvé, des efforts qui ont été faits. Il n’y a nulle volonté chez nous de rouvrir le débat.

> La taxe Trump était une taxe de rétorsion sur les produits viticoles, il y a un moratoire, l’idée est de sortir de ça. Il y a quelques tentations protectionnistes aux États-Unis.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> L’économie circulaire offre une voie de sortie au modèle du tout jetable et peut réconcilier économie et environnement.

> A partir du 1er janvier 2023, les constructeurs seront désormais responsables de la fin de vie des véhicules.
Trois axes :

- Lutter contre les sites illégaux;
- Améliorer nos performances environnementales;
- Favoriser la récupération, la réutilisation et le reconditionnement.

> [COP15] Tous ensemble, nous porterons à Montréal, l’ambition française d'un accord pour créer les conditions d'un monde où la biodiversité se développe.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Le vrai enjeu, c’est de se passer du pétrole et de réduire notre dépendance au gaz.

 

Rima Abdul-Malak (ministre de la Culture)
> [La baguette de pain au patrimoine culturel de l’UNESCO] Aller chercher son pain est aussi un acte culturel, un moment de partage et de lien social. La baguette est reconnue dans le monde entier comme un symbole de la gastronomie française. Sous ses différentes formes, traditionnelle ou réinventée par nos artisans, la baguette rythme le quotidien des Français - matin, midi et soir - depuis plusieurs siècles et s’est exportée dans de nombreux pays.

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> [Coupures éventuelles d’électricité] Le pire seraient des coupures non maîtrisées. Nous avons justement les cartes en main : tout le travail d'anticipation que nous menons permettra d'éviter cette situation.

> [Réforme des retraites] Cette réforme doit se faire, parce que sinon, dans les dix prochaines années on va cumuler 100 milliards d'euros de dettes sur le seul régime des retraites. Ceux qui disent le contraire racontent des mensonges.

> Il faut être clair : la réforme des retraites s'appliquera de manière symétrique dans le privé comme dans le public, en gardant les spécificités de la fonction publique.

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> La succession de crises est difficile pour les Français, qui ressentent une lassitude bien compréhensible. Je leur dis que nous sommes à leurs côtés, au service de la France, comme à chaque fois, et que nous réussirons, ensemble, comme nous l'avons toujours fait.

> [Coupures éventuelles d’électricité] Anticiper, c'est la clef. Ce que nous faisons avec l'ensemble du gouvernement, les préfets, les entreprises, pour parer à toute éventualité, à l'heure où nous entrons dans l'hiver.

> [Coupures éventuelles d’électricité] Il se pourrait cette année, et je veille à l'usage du conditionnel, que la production et la demande d'électricité ne soient pas totalement alignées certains jours de grand froid et si nous n'adaptons pas, quand nous y sommes appelés, certaines habitudes de consommation aux moments les plus critiques. (…) Nous garderons à chaque fois les moyens d'éviter les coupures. (…) Si nous sommes en rouge (dans une situation tendue NDLR), les Français en seront informés la veille.

> [Covid19] Si vous avez 60 ans et plus, si vous êtes porteur de maladie ou si vous êtes en contact au quotidien avec des gens fragiles ou âgés, faites-vous vacciner contre la Covid, si vous n’êtes pas à jour de votre rappel. (…) En fait, l’immunité, c’est de la mémoire. Mon corps garde en mémoire la capacité de produire une arme pour empêcher le virus d’entrer. Et on a plus de mémoire quand on a 12 ans que quand on en a 60, sans faire injure aux gens qui ont plus de 60 ans dans notre pays.

> La fin de vie, c'est une question à laquelle nos soignants sont confrontés chaque jour. À tous ceux que j'ai rencontrés, merci. Vos témoignages sont précieux. Je peux vous l'assurer : vous serez pleinement associés au débat qui s'ouvre dans notre pays.

 

Franck Riester (ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> Pourquoi travailler davantage ? Parce qu'il y a moins d'actifs par retraités : c’était 2 en 2005, c’est 1,7 aujourd’hui, ce sera 1,6 en 2030, 1,5 en 2040… Il n'y a pas d'autre solution : hors de question de baisser les pensions ou d'augmenter les cotisations !

> [Réforme des retraites] L'objectif est d'équilibrer le système à horizon de 10 ans. Une façon sûre d'y arriver : reporter progressivement l'âge de départ à la retraite à 65 ans à 2031 !

> L'objectif est de réformer le système de retraite pour garantir son financement car il est menacé : l'espérance de vie augmente et on commence à travailler plus tard, les études sont plus longues.

> Nous voulons trouver une majorité sur la réforme des retraites, parce que nous pouvons l'obtenir. Je sais que beaucoup de parlementaires hors de la Majorité sont convaincus de l'urgence de sauver le système et de le rendre plus juste et plus équitable.

> [Réforme des retraites] Je crois que la réforme systémique et ambitieuse du quinquennat précédent était trop compliquée. Cette réforme va permettre de pérenniser le système mais va moins le refondre dans son ensemble, avec plus de simplicité.

> LFI et le RN essayent de revendre leur vieille lune de la retraite à 60 ans : ils condamnent à mort le système par répartition en mentant aux Français ! J'appelle tous ceux qui sont responsables à nous rejoindre pour le sauver et le rendre plus juste.

> Le projet de loi de financement de la sécurité sociale est riche d’avancées pour les Français et il a été enrichi du débat au Parlement. On ne peut que regretter que nos oppositions soient restées figées, ne cessant de rejeter ce texte quoi qu’il contienne, quel qu’il soit.

> Sur le rythme de travail des députés, le gouvernement prend d'ores et déjà sa part pour l'améliorer : il n'y a pas eu de session extraordinaire en septembre, plus de temps est donné au travail parlementaire en amont des débats, les textes sont plus courts ...

> [Cabinets de conseil] On est la grande démocratie d’Europe qui a le moins recours aux cabinets de conseil extérieurs. Essayons de ne pas perdre de temps sur des faux sujets. Cela nécessite de l’encadrement, ça a été fait.

> [Projet de loi immigration] On présentera un texte l'année prochaine après une période d'écoute et de concertation. On ne le présentera pas en décembre dans un an, dès qu'il sera prêt je regarderai comment le caler dans l'ordre du jour.

 

Gabriel Attal (ministre délégué chargé des Comptes publics)
> On a une trajectoire de maîtrise des dépenses publiques, on a des objectifs de déficit et on les tient. (…) En aidant notre secteur économique, on permet à notre économie de tenir et à nos entreprises d'embaucher. (…) Il n'y aura pas d'augmentation d'impôts.

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> C’est un des enjeux importants de s’assurer que les Etats-Unis restent du bon côté de la force. La souveraineté, oui ; le protectionnisme, non.
Pour l’instant, quand on garde l’IRA, donc Inflation Reduction Act, à la lettre, c’est quand même assez protectionnisme c’est-à-dire que vous ne pourrez pas bénéficier d’une prime à l’achat. Il y a des primes à l’achat en France : 6 000 – 7 000 euros si vous achetez un véhicule électrique ; vous la touchiez que vous achetez un véhicule chinois ou un véhicule français. (…)
Le Canada et le Mexique qui sont déjà dans un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, feront l'objet d'exemptions. Et une des discussions qu'on va avoir dans le cadre de cette visite d'Etat, c'est est-ce que l'Europe, sur tout ou partie du spectre, peut bénéficier de cette exemption ? Il y aura aussi sans doute des discussions, je dirais, de berger à la bergère. Est-ce que nous, on est capable de prendre des mesures similaires pour répondre aux mesures américaines, de manière à ce que la discussion se fasse un peu d'égal à égal ? (…)
Ça sera forcément au niveau européen. C’est un des défis - vous le savez - en Europe et singulièrement depuis cinq ans et demi. On se met davantage d’accord qu’avant sur les grands enjeux : gestion de la pandémie, guerre en Ukraine, Europe de la Défense, etc. Et pour autant, ça prend toujours un peu de temps. Je ne peux pas vous dire qu’aujourd’hui, on est totalement d’accord à 27 sur la réponse à avoir à ce IRA. Mais il y a des discussions qui avancent, notamment avec les Allemands. Tout le monde est conscient en Europe que l’industrie européenne ne doit pas être la victime collatérale ni de la guerre en Ukraine ni de la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis.

> [Préférence industrielle communautaire] On a quelques mois de négociations pour - j’espère - se mettre d’accord sur un objectif commun. Ensuite, ça prendra peut-être un peu de temps. Je ne pense pas que ça prendra dix ou vingt ans. Dix ou vingt ans, c’est l’horizon de la transition écologique. Alors, il faut que vous sachiez quand même que l’Europe agit déjà, mais on agit par la norme. On a mis en place ce qu’on appelle un règlement batterie qui fait que c’est normal, on souhaite que les véhicules électriques produits en France aient dans leurs batteries une part importante, jusqu’à 70% de matériaux recyclés. On ne souhaite pas que les batteries du futur remplace - je dirais - une dépendance au pétrole qu'on a vécu pendant 100 ans par une dépendance à autre chose, le lithium, le nickel. Et donc, on va mettre en place des minima de recyclage dans nos batteries. (…)
Ça avantage clairement les producteurs européens qui souhaitent déjà faire ce recyclage parce que les consommateurs européens y sont aussi sensibles. Donc, on a - je dirais - un coup d'avance sur le véhicule électrique. Il faut qu'on le garde. Les Etats-Unis, il faut le dire quand même, on est heureux qu’ils s'y mettent sur la transition écologique, sur le véhicule électrique, sur les zéro émissions, ils avaient quand même beaucoup de retard. Donc, l'IRA - je dirais - face lumineuse : c'est très bien, ils accélèrent la transition écologique, on en a tous besoin ; la face un peu plus sombre, c'est de s'assurer que ça ne se transforme pas dans du protectionnisme mal placé.

> L'objectif, il est dans le cadre de France 2030, de produire notamment des SMR, des petits réacteurs modulaires qui rendront l'électricité nucléaire toujours aussi puissante mais aussi plus flexible. On pourra placer des SMR plus proche des besoins. Mais ça fait partie des enjeux de la filière nucléaire. On est en train de redévelopper de manière ambitieuse et qui serait une filière d'exportation. Vous savez, moi, je suis le ministre qui vise à accélérer la réindustrialisation de la France. Pourquoi on réindustrialise la France ? Pour des raisons souveraineté, oui, mais aussi, pour des raisons de conquête. Le vrai défi aujourd'hui de l'industrie française, c'est un déficit extérieur qui reste trop important. Si on veut réduire ce déficit extérieur, il faut qu'on exporte. Si on veut exporter, il faut qu'on produise des enjeux, des produits de qualité. Le nucléaire est une de ces filières, il faut qu'on développe.

> [Carbone]On a reçu à l'Elysée, avec le président de la République, les 56 sites les plus grands émetteurs. Ils s'engagent au zéro carbone d'ici 2050 et sans doute, avant. Ils s'engagent, dans un premier temps, dans les cinq ans qui viennent, à mettre en place des investissements énormes pour réduire leurs émissions. Une aciérie, ça consomme au charbon. Ça fabrique de l'acier à partir du charbon depuis deux siècles, un peu moins, 150 ans. C'est une révolution copernicienne de passer du charbon à l'électricité pour faire de l'acier. Ce que veut dire cela, c'est moi, je suis prêt à le faire. Ça va coûter de l'argent, aidez-nous un peu. Mais surtout ce dont on a besoin, c'est de l'électricité décarbonée, en quantité importante et pas cher.

> Il faut construire les EPR. Il faut aussi développer les ONG vers les EnR – les énergies renouvelables – mais, en fait, on va marcher sur ses deux jambes de manière extrêmement ambitieuse. Et on a besoin de tellement d'électricité décarbonée. Si on veut décarboner la France, qu'on le veuille ou qu’on ne veuille pas, on a besoin du nucléaire.

> [Loi sur les énergies renouvelables] Elle va aider l'industrie. Il faut à la fois décarboner l'industrie traditionnelle. Et pour ça, on a besoin d'électricité décarbonée. Et profiter de cette révolution pour développer l'industrie de la décarbonation, c'est une nouvelle révolution industrielle. Donc, les énergies renouvelables à condition qu'on en profite pour développer une filière du photovoltaïque made in France, made in Europe ; qu'on développe une filière des éoliennes made in France, made in Europe ; qu'on développe une filière des batteries made in France. On a deux Gigafactory énormes, elles portent bien leur nom, qui vont produire des batteries made in France. C'est ça l'enjeu. C'est de développer une filière qui sert à développer, décarboner, pardon, l'industrie traditionnelle. Mais va aussi créer de l'emploi, aménager le territoire. C'est un enjeu économique et social. C'est pour moi aussi un enjeu politique ; j'insiste là-dessus. Depuis 25 ans, la France se désindustrialise. Quand une usine ferme, la colère monte, les extrêmes montent. Si on se réindustrialise la France partout dans nos territoires, je suis convaincu qu’on fait reculer les extrêmes, c'est sûr.

> [UE] On va acheter du gaz en commun. On a un principe, on appelle ça le découplage du gaz et de l’électricité. Il n’y a pas de raison que l'électricité nucléaire qui sort des réacteurs d'EDF soit payée par les industriels et par les ménages ou des collectivités locales ou des écoles etc… au prix que payent les centrales électriques au gaz qui sont par exemple présentes en Allemagne. Aujourd'hui, c'est le cas. On a relié les deux. Donc ça, il y a un accord de principe. Il y a de nombreux détails. Il faut s'assurer que quand on aura découplé le prix de l'électricité et le prix du gaz. En gros, que les Allemands continuent à avoir du gaz qui leur viennent des pays, puisqu'il ne vient plus de Russie ou quasiment pas, dans des quantités suffisantes. (…)
L'objectif, c'est qu'on soit gagnant-gagnant avec un marché qui garde ses qualités. Parce que j'entends ici ou là : « il faut renationaliser le marché de l'électricité ». Ça n'a aucun sens. Chaque jour, l'équilibrage du marché européen du gaz et d'électricité, de l'énergie ; fait que parfois quand les Allemands ont besoin de gaz, on leur en envoie. Et à l'inverse, quand nous, on a besoin d'électricité, parce qu'on a des réacteurs insuffisamment en marche, et c'est le cas aujourd'hui, on reçoit de l'électricité. Les Allemands, c'est la solidarité européenne. C'est aussi le gage de l'efficacité européenne. Donc on en a besoin. Il faut le faire avec un marché qui fonctionne mieux. On a un accord de principe là-dessus. On a un sommet européen juste avant Noël. Je pense que c'est le 17 décembre à Prague. On aurait fait des bons progrès d'ici-là.

> Malheureusement, il y a certaines industries qui ont ralenti leur activité du fait de la hausse des coûts de l’énergie. Et ça, c'est une bonne nouvelle pour l'offre d'électricité parce qu’il y a moins de demandes. Donc la demande d'électricité en France aujourd’hui a baissé de 10% et à température identique. C'est-à-dire quand on compare au mois de novembre habituel ; on est à moins 5%. Donc, il y a des efforts dits « de sobriété » qui sont déjà en place. Maintenant j'aime à dire que la meilleure manière de préparer le pneu, d'éviter le pire, pardon, c'est s'y préparer. Si on se prépare collectivement à réduire notre consommation, qu'on fait les gestes qu'on a tous en tête, maintenant qui commencent à être bien connus ; on n’aura pas à faire ce qu'on appelle « des délestages ». On se prépare à des moments particuliers parce que si au mois de janvier; le 12 janvier, il fait très très froid et qu'à ce moment-là, on a un ou deux sujets sur un ou deux réacteurs, on risque d'avoir des écarts entre l’offre et la demande.

> On a une application qui s'appelle Ecowatt que j'engage tous les Français à télécharger, c'est extrêmement pratique. C'est la météo de l'énergie qui vous dit à un, deux, trois ou quatre jours si, en gros, il n’y a pas de problème sur le réseau. Regardez, aujourd'hui, c’est vert tout le temps ou si à deux ou trois jours, on risque d'avoir un problème orange ou on risque d'avoir un projet important qui pourrait nous amener éventuellement sur des plages horaires définis deux heures, dans des régions définies - ce ne sera pas partout - à couper l'électricité. Pour prévenir ça, évidemment, quand on verra du orange ou du rouge, il faudra que tous, on s'adapte, on décale nos machines, qu'on débranche le Wifi la nuit, etc… et tous ces petits gestes qui peuvent paraître parfois un peu ridicules mais qui, au fond, petit ruisseau font les grandes rivières, peuvent aider collectivement la nation à passer l'hiver sans délestage.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> Ce n’est pas tant ouvrir le chéquier  que continuer - le mot est important - à ouvrir nos oreilles. Moi ça fait plusieurs mois, et c'est bien normal qu'en tant que ministre des petites entreprises, du commerce, de l'artisanat, je suis à l'écoute de ces acteurs. Depuis l'été dernier, depuis cet été, on a mis en place un dispositif et on s'est rendu compte, quand j'ai été nommée cet été, à la fin de l'été, que le dispositif était méconnu et possiblement trop compliqué pour les artisans. On leur demandait trop de critères, on leur demandait trop de pièces justificatives. Total et bénéfices : en septembre on s'est rendu compte que personne n'était allé demander cette aide. Donc on a repris notre ouvrage, on a transformé ce guichet est depuis maintenant une quinzaine de jours sur impots.gouv.fr, et c'est très important parce que c'est disponible jusqu'à la fin de cette année 2022, l'ensemble des PME dont nos artisans peuvent, uniquement avec 2 factures en main pour demander de l'aide et un RIB pour la recevoir, se connecter et recevoir des aides jusqu'à la fin du mois de décembre 2022. On aura à compter de janvier 2023 un dispositif encore plus simple. Rien à faire, pas de demande à envoyer, pas de facture, uniquement sur votre facture d'électricité directement, vous aurez une prise en charge par l'Etat. Je sais, et ça fait longtemps que je les vois que nombre de boulangers, je ne voudrais pas les oublier, les pâtissiers, les bouchers les traiteurs aussi me disent : on a un problème c'est que nous, comme on a des fours, comme on a des chambres froides - en gros il faut être concret - on dépasse un peu du niveau pour va être protégé comme les toutes petites entreprises.

> Les PME sont très inquiètes partout en France. Partout en France, moi je prends mon train toutes les semaines et toutes les semaines, je fais des plateaux mais je fais surtout des déjeuners, des dîners avec des vrais entrepreneurs et on va en parler. Et moi j'ai à cœur de dire à Paris, parce qu'à Paris parfois on voit les choses avec un peu de myopie, ce qu'on me dit la semaine dernière à Brest, ce qu'on me dit la semaine d'avant à Marseille ou Bordeaux, bien sûr c'est compliqué l'énergie, on me le dit. Bien sûr que c'est compliqué l'inflation des matières premières, on me le dit, mais qu'est-ce qu’ils me disent aussi les entrepreneurs ? 1/ On a des carnets de commandes, on a de la commande, il y a de la croissance, il y a de la demande. Vous avez demandé à un artisan récemment combien de temps il fallait pour faire une baignoire chez vous ? Combien de temps il fallait pour poser une fenêtre ? Il y a 6 à 9 mois d’attente.

> [Réforme de l’assurance chômage] Une double réponse. Déjà une réforme courageuse. Encore une fois beaucoup en parle, personne ne l'a faite. Une réforme courageuse sur l'assurance chômage. Quand on a un taux de chômage bas, qu'on a fait baisser de 12 et quelques à 7%, ce qui est le cas aujourd'hui, on a des tensions de recrutement et on a des pans entiers dans notre pays où il manque des travailleurs, mais il manque beaucoup de travailleurs : 200.000 travailleurs en manque dans l'hôtellerie et la restauration. Ceux qui accompagnent nos plus jeunes et nos plus âgés chez eux, 150.000 jobs à pourvoir. Donc là, il y a à raccourcir le délai d'indemnisation quand l'économie va bien et qu'on a besoin de main-d'œuvre pour inciter au retour, et en même temps avoir le courage de faire ce qu'on va faire sur les métiers en tension et de dire sur certains métiers dont l'hôtellerie, la restauration, dont le bâtiment, on a des travailleurs immigrés qui sont aujourd'hui pour la plupart en situation irrégulière et qui prennent ces jobs vacants, et en début d'année prochaine on présentera un projet de loi pour qu'on puisse les garder pour travailler.

> C'est vrai que l'argent n'a plus le même prix qu'en 2020, il faut être lucide et le dire aux gens. Tout le monde va à sa banque et voit les taux d'intérêt, ils sont en train de remonter. La France empruntait à 0, la France emprunte à 2,8% et ça c'est du réel, les gens s'en rendent compte. Donc il n’y a pas question de donner moins à ceux qui souffrent plus, on doit continuer à les accompagner. C'est ce que nous faisons. Mais il faut qu'on arrive à renforcer les revenus du travail par le salaire, je le dis clairement, par le salaire en demandant aux entreprises d'augmenter les salaires, ce que nous faisons, et le cas échéant avec les primes comme la prime Macron qu'on regarde - et notamment les oppositions - avec un peu de dédain, un peu de mépris, mais la prime Macron pour 730 000 salariés de notre pays, c'est plus de 700 euros qui ont été distribués depuis le mois d'août, en trois, quatre mois. Donc il y a aussi ces dispositifs pour payer plus.

 

Olivier Klein (ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> Il faut, là où c’est possible, permettre aux Français d’accéder au logement. L’encadrement des loyers, d’abord, c’est un cadre juridique extrêmement précis. (…) Mais un autre moyen d’éviter que les loyers explosent, c’est surtout de construire du logement et d’avoir une production plus importante. C’est toujours la vieille loi de l’offre et de la demande. Donc il faut protéger les Marseillais pour qu’ils trouvent un logement, c’est important. Et donc, l’encadrement fait partie des solutions mais ce n’est pas la seule bien évidemment.

> La question, c'est : comment construire son parcours résidentiel ? Aujourd'hui, le logement devient un espèce d'Eldorado inaccessible pour beaucoup de nos concitoyens. Et moi, je n'accepte pas qu'on se demande où on va habiter, où on va vieillir, ou ses enfants vont habiter ? Donc l'encadrement, ce n'est pas la solution universelle mais ça fait partie des solutions. Mais, je le répète, l'urgence, et c'est un des objets du Conseil national de la refondation du logement que j'ai lancé lundi, c'est comment faire pour redonner à ce pays l'envie de construire, de construire plus pour loger tout le monde ?

> Il faut défendre tout à la fois les propriétaires et les locataires. Vous savez, si les propriétaires ont peur de mettre leurs appartements en location parce qu’ils se disent : « Mais comment ça va se passer? Est-ce que je vais encaisser mes loyers ? Et si j'ai un locataire qui est indélicat, est-ce que je vais pouvoir le faire sortir de mon logement ? » Moi, mon enjeu, c'est de protéger à la fois les locataires et les propriétaires. Les locataires en situation financière difficile, on les protège. C'est pour ça que je me mobilise extrêmement contre les expulsions locatives. L’expulsion locative, c’est toujours un échec. Donc tous les outils de prévention doivent être mis en place pour éviter l'expulsion locative : le FSL, un soutien des travailleurs sociaux. Mais lorsqu'il y a - et ce n'est pas du tout le cas général mais de temps en temps - des locataires indélicats, il faut rassurer le propriétaire pour se dire : « Je vais récupérer mon bien ». C'était déjà le cas de la garantie Visale qui permet aux propriétaires d'être rassurés. Il y a une loi ; je souhaite qu'elle soit la plus équilibrée possible. Elle est toujours en cours de discussion au Parlement pour que chacun se sente protégé, à la fois les propriétaires et les locataires.

> J'ai été maire de Clichy-sous-Bois, une des villes qui a combattu les marchands de sommeil depuis plus de quinze ans : les marchands de sommeil dans les copropriétés dégradées, les marchands de sommeil parfois dans les zones pavillonnaires. Donc, oui, ces marchands de sommeil, ces espèces de Thénardier des temps modernes qui exploitent la misère et qui logent à des prix indus à des familles en grande souffrance, c'est insupportable. Et donc, d'ailleurs, dans la loi anti-squat dont vous parlez, j'ai fait rajouter un amendement contre les marchands de sommeil, ces gens qui ouvrent des appartements, qui font croire à des pauvres gens qu'ils en sont les propriétaires et qui les font payer en liquide à l'entrée. Oui, il faut les condamner, il faut les combattre. Et pour combattre les marchands de sommeil, il faut combattre l'habitat insalubre. (…)

 

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Nous venons d’adopter la directive sur le devoir de vigilance des entreprises. C’est une avancée majeure, fortement soutenue par la France lors de sa présidence de l’UE. Elle va imposer aux entreprises européennes de tous les secteurs le devoir de vigilance le plus ambitieux au monde.

 

Bérangère Couillard (secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> Nos modes de production et consommation conduisent à une surexploitation des ressources de notre planète qui n’est plus tenable. Ils participent au réchauffement climatique et impactent notre biodiversité. Une solution : l'économie circulaire!
Rappel des mesures de la loi AntiGaspillage pour sortir du schéma «extraire, produire, consommer et jeter» :

- Développer les filières REP

- L'éco-conception pour tous les produits
- Supprimer les produits jetables
- Révolution de l'industrie textile.

> [Biodiversité] Parce que sa dégradation est un problème aussi majeur que le réchauffement climatique, nous défendrons des objectifs clairs !
La
France et l'Union européenne porteront des engagements forts durant cette COP15:
- Protéger 30% des mers et 30% des terres d'ici 2030

- Restaurer les écosystèmes
- Réduire les pesticides et notre empreinte écologique
- Eliminer les subventions néfastes pour la biodiversité.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> Je me félicite que la Commission européenne ait écouté mon groupe Renew Europe. Pas un euro ne doit aller à un gouvernement hongrois qui ne respecte pas l’état de droit.

 

Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
 Grâce à notre proposition de loi, nous mettons un terme aux squats et aux impayés de loyers qui plombent la vie des petits propriétaires parfois pendant des années. Et nous renforçons notre lutte contre les marchands de sommeil.

> Grâce à notre proposition de loi, nous mettons un terme aux squats et aux impayés de loyers qui plombent la vie des petits propriétaires parfois pendant des années. Et nous renforçons notre lutte contre les marchands de sommeil.

> L'Arménie est un pays allié, ami, frère. Nous nous devons d'être à ses côtés. Avec notre proposition de résolution adoptée à l'unanimité de notre Assemblée, nous le réaffirmons clairement face à l'agression de l'Azerbaïdjan.

 

● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Vote de la résolution réaffirmant notre soutien à l’Ukraine. Nous, nous n’oublions pas Boutcha, les hôpitaux bombardés, les viols, les meurtres de civils, les enfants arrachés à leurs parents : des crimes de guerre qui devront être jugés.

> L’Assemblée a adopté la résolution « affirmant le soutien à l’Ukraine et condamnant la guerre menée par la Fédération de Russie ». Après 9 mois de conflit, de crimes de guerre, LFI et le RN continuent de multiplier les tergiversations et s’abstiennent. Pathétique constance.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> On rappellera juste que LFI n’a pas voté la résolution de l’Assemblée nationale condamnant la Russie et soutenant l’Ukraine. Ni celle du Parlement européen qualifiant la Russie d’Etat terroriste. Il y a des limites à l’hypocrisie [en recevant une délégation ukrainienne].

> Nous savons désormais que les ambassades de Chine s’autorisent à développer des « postes de police » illégaux dans certaines de nos capitales. Avec plusieurs députés européens et nationaux nous demandons à Charles Michel, président du Conseil, d’agir alors qu’il se rend à Pékin.

> Avec une trentaine de députés européens et de manière trans partisane, nous demandons au Conseil d’inscrire l’ensemble du groupe Wagner dans le prochain paquet de sanctions européenne ainsi que sur la liste européenne des groupes terroristes. Pas d’impunité pour les bouchers.

> La Prix Nobel de la Paix Maria Ressa nous lance un avertissement puissant: « Les réseaux sociaux ont utilisé la liberté d’expression pour étouffer la liberté d’expression ». L’UE s’efforce de les réguler. Qu’attendent les Etats-Unis pour en faire autant ?

> Quand des suiveurs de Marine Le Pen, d’Eric Zemmour ou de Jean-Luc Mélenchon affirment sur les plateaux soutenir l’Ukraine  et condamner la Russie, ils mentent: il y a ce qu’ils disent et il y a ce qu’ils votent. L’amicale des forts en gueule tremble à l’idée de déplaire à Moscou.

 

Bernard Guetta
> La défense de nos intérêts européens doit primer sur le choix de nos alliés 

> ’affaiblissement de Xi Jinping offre l’opportunité de trouver une politique commune européenne vis-à-vis de la Chine.