mardi 15 mai 2007

Actualités du Centre. Les radicaux de gauche veulent créer « un grand parti radical du centre »

Le président du Parti radical de gauche (PRG) Jean-Michel Baylet a annoncé mardi, à l'issue d'un entretien avec Nicolas Sarkozy, son intention de créer « un grand parti radical du centre » après les élections législatives. « Je vais rapidement parler avec Jean-Louis Borloo puisqu'il est président du Parti radical de droite », a-t-il dit à la presse, à l'issue d'un entretien de trois-quarts d'heure avec le président élu dans ses locaux provisoires à Paris. « Je pense que nous avons des choses à faire ensemble », a-t-il estimé. Le but est d'essayer « de reconstituer un grand pôle central qui sera un grand parti radical ». « Il faut constituer dans ce pays une grande force centrale », a dit Jean-Michel Baylet, soulignant qu' »il est des radicaux de gauche qui sont la droite de la gauche, il est des radicaux de droite qui sont la gauche de la droite ». A ses yeux, « les poteaux frontières sont en train de bouger » et « après cette élection les choses ne seront plus les mêmes ». « Quand je vois que le PS négocie des désistements électoraux avec l'UDF de François Bayrou, quand je vois que Nicolas Sarkozy apparemment a obtenu l'accord d'un certain nombre de socialistes pour être dans son gouvernement, je me dis que les radicaux doivent jouer tout leur rôle », a-t-il insisté.

Actualités du Centre. Nicolas Sarkozy discute avec les dissidents de l’UDF de l’organisation du pôle centriste de la majorité présidentielle

Le président élu Nicolas Sarkozy, qui poursuit ses rencontres des responsables politiques, a reçu mardi 25 parlementaires UDF dans ses bureaux provisoires pour discuter d'une « plate-forme commune pour les législatives » et de l'organisation du pôle centriste de la majorité présidentielle, selon le député Maurice Leroy. Un nouveau parti centriste et un groupe autonome à l'Assemblée nationale devraient être créés. « La question avec Nicolas Sarkozy, c'est comment on se met d'accord sur une plate-forme commune pour les législatives et la mise en place d'un pôle du centre pour la majorité présidentielle », a expliqué le député du Loir-et-Cher à sa sortie du 35, rue Saint-Dominique. Interrogé par les journalistes au sujet de la formation du gouvernement, M. Leroy a assuré que « ce n'est pas la discussion actuellement, ce n'est pas le sujet ». Deux députés UDF sont cités pour un poste ministériel: le président du groupe à l'Assemblée Hervé Morin, pressenti pour le ministère de la Défense, et le député du Loir-et-Cher Maurice Leroy, annoncé à l'Agriculture. « On nous a toujours assuré qu'on serait deux dans la première fournée et un ou deux dans les postes de secrétaires d'Etat. Réduire le pôle du centre à une personne ferait un peu léger », a expliqué M. Leroy à l'Associated Press. Nicolas Sarkozy doit nommer d'ici vendredi un gouvernement resserré de 15 ministres, complété après les élections législatives par un nombre non déterminé de secrétaires d'Etat. Selon M. Leroy, la composition du gouvernement n'a pas été évoquée lors de la réunion, qui a porté sur la plate-forme de la majorité présidentielle pour les législatives et sur l'organisation de la majorité présidentielle. Nicolas Sarkozy a repris plusieurs éléments du projet défendu par François Bayrou au premier tour de l'élection présidentielle sur l'endettement public, le small business act à la française ou l'introduction d'une dose de proportionnelle dans le scrutin législatif. « Nous avons l'accord de Nicolas Sarkozy là-dessus », a affirmé le député du Loir-et-Cher. Le pôle centriste de la majorité présidentielle va s'organiser autour d'un nouveau parti et d'un groupe autonome à l'Assemblée nationale, a confirmé M. Leroy. Ce nouveau parti ne conservera pas le nom d'UDF, même si plusieurs députés sortants envisagent de faire campagne sous l'étiquette « UDF-majorité présidentielle ». « Nous allons nous réunir dans les prochains jours pour organiser ce pôle centriste dans la majorité présidentielle" » a précisé M. Leroy. Sur les 29 députés UDF sortants, cinq seulement ont rejoint le nouveau Mouvement démocrate de François Bayrou: M. Bayrou, Gilles Artigues, Gérard Vignoble, Jean Lassalle et Anne-Marie Comparini. Les autres ont rallié Nicolas Sarkozy avant ou après le premier tour de l'élection présidentielle.