mardi 19 novembre 2013

Actualités du Centre. Italie – Nouveau parti au centre-droit

Angelino Alfano, vice-président du Conseil vient de créer un nouveau parti de centre- droit baptisé «Nouveau centre-droit» né d’une scission du parti de droite «Peuple de la Liberté» dirigée par Silvio Berlusconi qui vient, de son côté, de relancer son mouvement Forza Italia.
Cette scission et la création du «Nouveau centre-droit» vient de ce qu’Alfano a décidé de continuer à soutenir la coalition gouvernementale dont il est membre alors que Berlusconi, lui, a décidé de faire le contraire le 27 novembre prochain s’il perd son siège de sénateur après un vote de la chambre haute suite à ses multiples condamnations par la justice qui demande cette sanction.
Outre cinq ministres présents dans le gouvernement dirigé par le socialiste Enrico Letta, le nouveau parti du Centre compte 57 députés.
A noter que certains observateurs estiment que la création de ce nouveau parti pourrait n’être qu’une manœuvre politicienne afin de permettre aux deux hommes très proches de pouvoir ratisser large lors des prochaines élections et de revenir au pouvoir sans la Gauche.

D’ailleurs, Angelino Alfano a déclaré que son parti demeurerait fidèle à la coalition mise en place pour sortir le pays de la crise politique et économique mais qu’il serait également l’allié de Forza Italia…

Actualités du Centre. Hervé Morin et la difficulté d’exister entre Bayrou et Borloo

Depuis sa bérézina de l’élection présidentielle où, crédité de 1% des intentions de vote, il n’avait pas pu obtenir les 500 signatures nécessaires pour se présenter là où un Jacques Cheminade y avait réussi, Hervé Morin a beaucoup de mal à exister politiquement.
Il a été obligé d’accepter la création de l’UDI par Jean-Louis Borloo – les deux hommes ne s’apprécient guère – sous peine de voir ses troupes le déserter, une union où le Nouveau centre qu’il dirige n’en est qu’une composante parmi d’autres et où il a été relégué aux seconds rôles.
C’est pourquoi il a été un des principaux promoteurs de l’Alternative réunissant l’UDI et le Mouvement démocrate, espérant que le duel annoncé Bayrou-Borloo lui serait favorable d’une manière ou d’une autre.
Mais sa voix demeure quasiment inaudible et il doit, à périodes répétées, tenter de faire le buzz médiatique.
Il l’avait déjà fait en critiquant ouvertement l’intervention française au Mali, se trouvant en porte-à-faux de la très grande majorité des leaders du Centre et de la Droite.

Il vient de récidiver en demandant le départ de François Hollande de la présidence de la république, une déclaration que l’on s’attendrait plutôt à trouver dans la bouche d’une Marine Le Pen que d’un centriste, défenseur intransigeant de la démocratie républicaine représentative et donc de la légitimité des élections et du choix des Français.