mardi 19 novembre 2013

Actualités du Centre. Hervé Morin et la difficulté d’exister entre Bayrou et Borloo

Depuis sa bérézina de l’élection présidentielle où, crédité de 1% des intentions de vote, il n’avait pas pu obtenir les 500 signatures nécessaires pour se présenter là où un Jacques Cheminade y avait réussi, Hervé Morin a beaucoup de mal à exister politiquement.
Il a été obligé d’accepter la création de l’UDI par Jean-Louis Borloo – les deux hommes ne s’apprécient guère – sous peine de voir ses troupes le déserter, une union où le Nouveau centre qu’il dirige n’en est qu’une composante parmi d’autres et où il a été relégué aux seconds rôles.
C’est pourquoi il a été un des principaux promoteurs de l’Alternative réunissant l’UDI et le Mouvement démocrate, espérant que le duel annoncé Bayrou-Borloo lui serait favorable d’une manière ou d’une autre.
Mais sa voix demeure quasiment inaudible et il doit, à périodes répétées, tenter de faire le buzz médiatique.
Il l’avait déjà fait en critiquant ouvertement l’intervention française au Mali, se trouvant en porte-à-faux de la très grande majorité des leaders du Centre et de la Droite.

Il vient de récidiver en demandant le départ de François Hollande de la présidence de la république, une déclaration que l’on s’attendrait plutôt à trouver dans la bouche d’une Marine Le Pen que d’un centriste, défenseur intransigeant de la démocratie républicaine représentative et donc de la légitimité des élections et du choix des Français.