mercredi 31 mars 2021

Propos centristes. France – Lutte contre la covid19, confinement, école, vaccination, stratégie internationale; protection des enfants; loi climat et résilience; lutte contre le terrorisme; lutte contre le séparatisme…

Voici une sélection, ce 31 mars 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

► Emmanuel Macron (Président de la République)

- [Covid19] Sécurité, équilibre, responsabilité : ce sont ces trois principes qui nous ont conduits, fin janvier, à privilégier le renforcement de cette stratégie : 'tester, alerter, protéger. (…) Ces dernières semaines, nous faisons face à une nouvelle donne : depuis les premiers jours du mois, nous sommes entrés dans une course de vitesse. (…) Les services de réanimation ont à prendre en charge des personnes en bonne santé qui ont aujourd'hui 60 ans et même 50 ans, quelques-uns parfois sont plus jeunes. Retenez un chiffre : 44% des patients en réanimation ont aujourd'hui moins de 65 ans. (…) Pour continuer à protéger la vie au présent, c'est-à-dire les malades, et pour protéger la vie au futur, c'est-à-dire nos enfants, nous devons dans les mois à venir fournir un effort supplémentaire. (…) Les règles qui sont en vigueur dans les 19 départements en vigilance renforcée vont être étendues à tout le territoire métropolitain, dès ce samedi soir et pour quatre semaines. (…) Le couvre-feu à 19 heures sera maintenu partout et le télétravail sera systématisé et j'appelle tous les employeurs et les télétravailleurs à y avoir recours à chaque fois qu'ils le peuvent.

- Nous allons fermer durant trois semaines les crèches, les écoles et les lycées. (…) Le calendrier sera adapté. Cela signifie que la semaine prochaine, les cours pour les écoles, collèges et lycées se feront à la maison, sauf pour les enfants des soignants et de quelques autres professions qui seront accueillis, de même que les enfants en situation de handicap.

- [Agir pour une architecture sanitaire internationale plus robuste, appel cosigné avec J. V. Bainimarama, Premier ministre des Fidji ; Prayuth Chan-o-cha, Premier ministre de Thaïlande ; António Luis Santos da Costa, Premier ministre du Portugal ; Mario Draghi, Président du Conseil des ministres italien ; Klaus Iohannis, Président de la Roumanie ; Boris Johnson, Premier ministre du Royaume-Uni ; Paul Kagame, Président du Rwanda ; Uhuru Kenyatta, Président du Kenya ; Angela Merkel, Chancelière de l’Allemagne ; Charles Michel, Président du Conseil européen ; Kyriakos Mitsotakis, Premier ministre de la Grèce ; Moon Jae-in, Président de la République de Corée ; Sebastian Piñera, Président du Chili ; Carlos Alvarado Quesada, Président du Costa Rica ; Edi Rama, Premier ministre de l’Albanie

 Cyril Ramaphosa, Président de l’Afrique du Sud ; Keith Rowley, Premier ministre de Trinité-et-Tobago ; Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas ; Kaïs Saïed, Président de la Tunisie ; Macky Sall, Président du Sénégal ; Pedro Sanchez, Premier ministre de l’Espagne ; Erna Solberg, Première ministre de la Norvège ; Aleksandar Vucic, Président de la Serbie ; Joko Widodo, Président de l’Indonésie ; Volodymyr Zelensky, Président de l’Ukraine ; Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé]
La pandémie de Covid19 représente le plus grand défi auquel la communauté mondiale est confrontée depuis les années 1940. À cette époque, les dirigeants politiques ont pris la mesure des ravages provoqués par les deux guerres mondiales et se sont retrouvés pour former le système multilatéral. Leurs objectifs étaient clairs : rassembler les pays, éloigner les tentations de l’isolationnisme et du nationalisme, et faire face aux enjeux pour lesquels une solution commune n’était possible que dans un esprit de solidarité et de coopération, à savoir la paix, la prospérité, la santé et la sécurité.
Alors que nous luttons ensemble pour venir à bout de la pandémie de Covid19, notre espoir est aujourd’hui le même de mettre en place une structure plus solide pour le secteur de la santé internationale afin de protéger les prochaines générations.
Il y aura d’autres pandémies et d’autres situations d’urgence sanitaire de grande ampleur. Aucun gouvernement ni aucun organisme multilatéral ne peut, seul, faire face à cette menace. La question n’est pas de savoir si cela aura lieu, mais quand.
Ensemble, nous devons être mieux à même de prévoir les pandémies, de les prévenir, de les détecter, de les évaluer et d’y réagir efficacement et d’une manière parfaitement coordonnée. La pandémie de Covid19 nous a rappelé brutalement et dans la douleur que nul n’est en sécurité tant que tout le monde ne l’est pas.
Nous nous engageons donc à garantir un accès universel et équitable à des vaccins, à des médicaments et à des produits de diagnostic sûrs, efficaces et abordables pour cette pandémie et celles qui suivront. La vaccination est un bien public mondial et il nous faudra être en mesure de développer, de fabriquer et de déployer des vaccins dans les plus brefs délais.
C’est pour cette raison que le dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre le Covid19 (Accélérateur ACT) a été mis sur pied, son objectif étant de promouvoir l’égalité d’accès aux tests, aux traitements et aux vaccins, et d’apporter un soutien aux systèmes de santé à l’échelle de la planète. L’Accélérateur ACT s’est montré, à bien des égards, à la hauteur des attentes, mais l’accès équitable n’est pas encore une réalité. Nous pouvons en faire davantage pour l’encourager à l’échelle mondiale.
Dans cette optique, nous croyons que les pays devraient œuvrer ensemble à l’élaboration d’un nouveau traité international sur la préparation et la riposte aux pandémies.
Un tel engagement collectif renouvelé serait une étape importante pour consolider la préparation aux pandémies au plus haut niveau politique. La Constitution de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) lui servirait d’ancrage et il serait soutenu par d’autres organisations sans lesquelles cette entreprise — qui s’appuie sur le principe de santé pour tous — ne pourrait aboutir. Un tel traité se fonderait sur les actuels instruments mondiaux de la santé, en particulier le Règlement sanitaire international, de manière à lui garantir une assise solide et éprouvée qui nous servirait de point de départ pour améliorer les choses.
L’objectif principal de ce traité serait de promouvoir une démarche qui fasse intervenir l’ensemble des pouvoirs publics et de la société, et qui renforce les capacités nationales, régionales et mondiales et la résilience face aux futures pandémies.
Cela suppose notamment de consolider fortement la coopération internationale pour améliorer, par exemple, les systèmes d’alerte, la mise en commun des informations, la recherche, ainsi que la production et la distribution locales, régionales et mondiales de moyens médicaux et d’interventions de santé publique, comme les vaccins, les médicaments, les produits de diagnostic et les équipements de protection individuelle.
Ce traité ferait sien également le principe « une seule santé », qui relie la santé des humains, des animaux et de notre planète. Enfin, un instrument de cet ordre devrait conduire à une plus grande responsabilisation mutuelle et à un partage des responsabilités, et favoriser la transparence et la coopération au sein du système international et à l’égard de ses règles et de ses normes.
Pour ce faire, nous travaillerons avec les chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier et avec toutes les parties prenantes concernées, dont la société civile et le secteur privé. Nous avons la conviction que c’est à nous, en tant que dirigeants de nations et d’institutions internationales, qu’il incombe de veiller à ce que le monde tire les enseignements de la pandémie.
Au moment où le Covid19 tire parti de nos faiblesses et de nos divisions, nous devons saisir cette occasion pour nous rassembler en tant que communauté mondiale en faveur d’une coopération pacifique qui aille au-delà de cette crise. Le renforcement de nos capacités et de nos systèmes pour y parvenir prendra du temps et exigera un engagement soutenu pendant de nombreuses années d’un point de vue politique, financier et de la société en général.
Nous laisserons en héritage la solidarité qui sera la nôtre au moment de faire en sorte que le monde soit mieux préparé. C’est elle qui protégera nos enfants et nos petits-enfants et qui permettra que les futures pandémies affectent le moins possible nos économies et nos sociétés.
La préparation aux pandémies a besoin d’un leadership mondial pour bâtir un système de santé mondial à la hauteur de ce millénaire. Pour que cet engagement devienne réalité, notre action doit être guidée par la solidarité, la justice, la transparence, l’inclusion et l’équité.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)

- Le combat contre Daech n’est pas terminé. La France poursuivra son action déterminée contre Daech au Levant. Je l’ai confirmé à nos partenaires de la Coalition.

- Je réitère, avec la plus grande fermeté, la condamnation par la France de la répression brutale par les forces de sécurité birmanes et des crimes graves qu’elles perpétuent contre les populations.
Les forces de sécurité birmanes ont franchi une étape supplémentaire dans la violence aveugle et meurtrière, samedi dernier, en faisant à nouveau usage de leurs armes contre les populations causant plus d’une centaine de victimes, parmi lesquelles de très jeunes enfants. Elles ont porté atteinte, le jour même de la fête des forces armées, à leur raison d’être qui est de protéger les populations. Depuis, le bilan des victimes s’est encore alourdi et la Birmanie s’enfonce chaque jour davantage dans une profonde tragédie.
Alors que des sanctions ont déjà été prises avec nos partenaires européens et internationaux, marquant notre forte condamnation de cette répression brutale, j’appelle toutes les forces birmanes à sortir de l’impasse dans laquelle elles conduisent leur pays, à mettre fin aux violences, à libérer sans condition et immédiatement tous les prisonniers politiques et à reprendre le chemin du dialogue et de la restauration de l’ordre civil et démocratique.
La France poursuivra sans relâche sa mobilisation aux côtés de ses partenaires européens et internationaux pour soutenir les aspirations légitimes du peuple birman.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

- Je crois en une écologie pratique, qui apporte des solutions simples dans le quotidien des Français. Une écologie qui remet du bon sens dans nos vies, qui lutte contre tout ce que nous voyons d’aberrant, d’idiot, dans un système qui ne peut plus continuer comme avant.

- Face à l’urgence climatique, jamais je ne serai dans l’autosatisfaction, mais jamais je ne baisserai les bras.

- [Loi climat et résilience] Éducation, consommation, transports, logements : ce texte est une loi de bon sens qui fait entrer l'écologie dans la vie de chaque Français.

- Etre ambitieux cela veut aussi dire être réaliste. Mettre en place des mesures qui ne s'appliqueront jamais parce qu'elles vont entraîner des graves problèmes sociaux, ça ne marche pas.

- Je suis très heureuse que les citoyens se mobilisent pour le climat en pleine pandémie mondiale alors que les restrictions ou la situation économique sont des sujets d'inquiétude pour tous. Mais je veux les rassurer sur l'ampleur de la loi que je porte.

- Je partage avec le Haut Conseil pour le climat un point : le projet de loi ne nous permet pas de répondre à tous les enjeux du réchauffement climatique. D'ailleurs, je n'ai jamais prétendu le contraire. Ce projet de loi est la pièce d'un puzzle. Il s'inscrit dans une politique globale du gouvernement. Il s'ajoute à tout ce qui a été engagé depuis le début du quinquennat, comme le bonus ou les primes à la conversion pour l'achat de voitures plus propres, les 30 milliards du plan de relance, la fermeture des centrales à charbon

- Nous allons aider les gens à rénover leur logement, cela veut dire qu'ils vont enfin avoir des factures de chauffage qui vont baisser.

- Les « passoires », ces logements très mal isolés, coûtent trois à quatre fois plus en chauffage! Il faut se souvenir que le bâtiment compte pour un quart de nos émissions de gaz à effet de serre. Sur le fond, la fondation Abbé Pierre nous demande de tenir compte de la mission Sichel. Ce sont évidemment les députés qui votent la loi, mais je vais pousser en ce sens. Je rappelle que les passoires thermiques, classées F et G, seront interdites à la location dès 2028. Nous souhaitons que ce soit le cas dès 2025 pour les logements classés G. Et que les logements E soient également exclus de la location en 2034. Si nous y parvenons, nous passerons de 1,8 million de logements concernés par une obligation de rénovation (pour les seuls F et G) à 4 millions! Nous changeons enfin d'échelle sur le sujet.

- Nous créons un « accompagnateur rénovation », un interlocuteur unique de chair et de sang. C'est une demande forte des citoyens. Ce professionnel agréé par l'Etat accompagnera gratuitement les ménages pour déterminer quels travaux sont nécessaires, à quel coût et de quelles aides chacun pourra bénéficier. Il pourra également orienter les ménages vers les bons artisans et superviser les travaux. Cet accompagnement de A à Z, c'est le maillon qui créera un big-bang des rénovations. (…) On estime que la mission de ce nouvel « accompagnateur rénovation » coûtera en moyenne 1200 euros par logement, financés par l'Etat pour les plus modestes. Le plan de relance prévoit déjà 2 milliards pour la rénovation des logements jusqu'en 2022, et il faudra se projeter au-delà et donner de la visibilité. N'oublions pas d'ailleurs que ce n'est pas une dépense, mais bien un investissement : avec le grand chantier de la rénovation, ce sont des emplois, partout dans les territoires, qui sont soutenus. C'est vertueux, pour les ménages, pour les professionnels et pour l'environnement ! (…) Cette dynamique que nous sommes en train d'enclencher va nous permettre d'aller plus vite qu'une obligation en ne laissant personne au bord du chemin. Je suis persuadée que fixer des objectifs ne sert à rien si on ne met pas les moyens en face. Or nous sommes en train de mettre en œuvre des moyens colossaux !

- Ma prime Rénov connaît un grand succès. De janvier à mars, on a déjà presque autant de demandes que le total de l'année dernière. Désormais, il s'agit d'aller plus loin et, notamment, de réaliser des rénovations ambitieuses. Pour cela, nous allons renforcer dans la loi une autre avancée : le prêt avance mutation, pour financer ce qu'il reste à payer une fois les aides publiques perçues. Avec ce prêt, les ménages ne paieront que les intérêts du prêt, le remboursement total n'interviendra que lors de la revente. L'idée, c'est que les plus modestes ne soient pas bloqués par ce reste à charge.

- Nous aurons des avancées sur le « greenwashing ». Avec les parlementaires, nous voulons le qualifier comme pratique commerciale trompeuse. On ne pourra plus faire croire dans une publicité qu'un produit est sans impact environnemental. La mention «neutre en carbone», par exemple, ne sera plus possible.

- Aujourd'hui, la réglementation oblige à indiquer les émissions de CO2 par km sur les publicités pour les voitures. C'est peu compréhensible. Nous voulons donc que les étiquettes environnementales figurent dans chaque publicité. Vous saurez si on vous vend un produit mauvais pour l'environnement. Cela s'appliquera d'abord pour les publicités pour les véhicules et l'électroménager, puis je souhaite que cela soit étendu. Nos engagements ne peuvent se réduire à la question de l'interdiction des avions publicitaires ou des publicités sur les énergies fossiles. Même si ces symboles sont importants. On est soumis à la publicité partout. Or on doit pouvoir la maîtriser.

- Il faut être simple et logique. Vous avez des personnes qui souhaitent pouvoir avoir un menu végétarien équilibré pour des raisons qu'on peut entendre : c'est meilleur pour l'environnement et la santé. Ces personnes doivent avoir le choix. J'y suis très attachée. Et je ne veux pas opposer sur ce sujet qui rassemble les Français : quand il y a des menus avec de la viande, il faut qu'elle soit de bonne qualité, cela permet de soutenir nos éleveurs qui s'engagent pour l'environnement. Il y a

- Faire entrer la protection de l'environnement dans l'article 1 [de la Constitution] revêt une dimension très symbolique. Le monde politique doit trouver une convergence [pour un texte commun entre l’Assemblée et le Sénat soumis à ,référendum]. Il y aura alors une campagne pour le référendum qui permettra notamment aux membres de la Convention climat de se refaire les ambassadeurs du climat.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

C’est une chance pour la France d’avoir eu ses écoles ouvertes de septembre à aujourd’hui ! Très peu de pays l’ont fait ! Ayons un esprit d’unité nationale. L’école est la première des priorités.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

- Nous devons continuer d’avoir confiance en l'économie française. Elle sortira plus forte, plus juste et plus décarbonée de cette crise.

- Ce n’est pas au moment où la situation sanitaire se tend que nous allons retirer le soutien économique que nous avons apporté depuis le début de cette épidémie. Nous ne voulons pas perdre en quelques semaines tout ce que nous avons construit depuis plusieurs mois.

 

Florence Parly (ministre des Armées)

Le Charles de Gaulle prend le commandement du volet maritime de la lutte contre Daech : c'est la 2e fois que la France prend la suite des Etats-Unis pour exercer cette responsabilité. Une marque de confiance opérationnelle et le signe de notre détermination constante contre Daech.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)

- La République est attaquée depuis de nombreuses années par le séparatisme, la radicalisation, qui mènent au terrorisme. Nous devons la défendre : c'est tout l'enjeu du projet de loi visant à conforter les principes de la République !

- Financements étrangers : Nous devons savoir qui finance quoi sur notre sol et permettre à l’Etat de s’y opposer !

- Où est passée la gauche qui défend la laïcité ? Où est passée la gauche qui défend l’école publique ? Où est passée la gauche quand elle permet à des élus de considérer que quand on a une certaine couleur de peau on doit se taire ?

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)

Il est urgent que nos agents publics, en première ligne face à ses dérives séparatistes, sachent que l'Etat sera toujours à leurs côtés et que la loi les protégera désormais plus complètement.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

- [PAC] La première proposition de la Commission européenne prévoyait une réduction drastique du budget. C'est grâce à la France que nous avons obtenu son maintien.

- Les projets alimentaires territoriaux grandissent avec France relance! 65 nouveaux projets vont pouvoir se développer sur tout le territoire avec un objectif : permette l’accès au plus grand nombre à une alimentation locale et de qualité.

- [Rémunération des éleveurs] Il faut absolument stopper ce jeu de dupes. Il n'est pas possible d'avoir plus de qualité dans nos élevages d'un côté et cette guerre des prix de l'autre. Oui, nous irons plus loin.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)

Parce qu'elle joue un rôle déterminant pour l'emploi des jeunes face à la crise, nous avons décidé de prolonger l’aide à l'apprentissage de 3000 euros pour les employeurs territoriaux jusqu'au 31 décembre 2021. Notre mobilisation pour la jeunesse restera totale.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)

- L'égalité des chances n'est ni un slogan ni une option, c'est une priorité du gouvernement.

- En cette journée internationale de la visibilité des personnes trans, rappelons que 8 personnes trans sur 10 ont été victimes de discriminations transphobes au cours de leur vie. Lutter contre la transphobie, c'est bâtir une société plus égalitaire et plus inclusive.

- Le sexisme est encore extrêmement prégnant dans notre société, ces comportements sont ancrés dans nos esprits : nous devons saluer la libération de la parole sur ces questions.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

- Nous sommes en capacité d'atteindre l'objectif de 10 millions de personnes vaccinées au 15 avril, grâce à l'augmentation conséquente des livraisons et à la montée en puissance de la vaccination.

- Notre industrie est un atout pour réussir la transition énergétique et atteindre les objectifs de la stratégie nationale bas carbone.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

- Notre objectif est clair : défendre nos valeurs et la promesse républicaine de la laïcité, une promesse de liberté, d'émancipation et de progrès.

- Les attaques contre notre modèle républicain se répètent et nous refusons d'être pris en étau entre l'extrême droite identitaire et l'extrême gauche indigéniste.

- Je salue encore le travail des soignants. Je salue la mobilisation des cadres administratifs, des pompiers, qui s'organisent pour participer aux opérations de vaccination.

- Le report ou le maintien des élections est une question fondamentale. Nous allons consulter l’ensemble des formations politiques en vue de réunir un consensus le plus large.

- Nous renforçons la laïcité dans le service public grâce à deux amendements : nomination de référents dans tous les services publics, formation de 100% des agents publics à la laïcité.

- Les femmes sont les premières victimes des idéologies séparatistes. Mariées de force, déshéritées, victimes de polygamie ou certificats de virginité... Nous les protégeons en mettant un terme à ces pratiques néfastes.

- Pas 1€ d'argent public ne doit être donné aux ennemis de la République ! Nous proposons aux associations sollicitant une subvention publique de signer un contrat d'engagement républicain.

- Lutter contre le sexisme, c’est garantir le droit de marcher dans la rue sans être importunée.

- Il y a un neutralité religieuse dans service public : quelqu'un qui représente l'Etat ne doit pas arborer de signe religieux. Et cela s'étend aux délégataires de service public comme les transports.

- Oui je viens de la gauche et j'attends de la gauche qu'elle clarifie ses positions sur les questions de laïcité et d'égalité entre les femmes et les hommes. Je refuse d'être prise en étau entre l'extrême droite identitaire et la gauche indigéniste

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- [Plan de relance européen] J'espère que le processus de ratification pourra être achevé dans les 27 pays membres d'ici le mois de mai.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)

[Tribune cosignée avec Franck Riester sur le Volontariat international en entreprise (VIE)]
«Vingt ans, c’est l’âge des défis, des nouveaux horizons et des conquêtes. Vingt ans, c’est aussi l’âge du volontariat international en entreprise (VIE), lancé en 2000. C’est le chemin choisi par plus de 100 000 Français et européens, âgés de 18 à 28 ans, pour réaliser une mission professionnelle à l’étranger. Au terme de cette expérience internationale unique, 92% des volontaires ont immédiatement trouvé un emploi. Plus qu’une ligne sur un CV, le VIE est un atout incomparable pour propulser une carrière dès le départ. C’est pour nos jeunes un passeport vers l’emploi et pour nos entreprises une incroyable chance pour repartir à la conquête de l’international.
Pour notre jeunesse si durement frappée par les effets de la pandémie Covid19, l’année 2021 doit être celle de notre mobilisation collective pour lui offrir des perspectives d’insertion professionnelle et lui permettre de renouer avec la mobilité internationale. L’international est un atout dans le parcours des jeunes français. Leur rapport aux cultures, à la mobilité a évolué au fil des années. La notion de frontière est devenue abstraite sans pour autant lisser ce qui fait leur identité et leur construction au sein des territoires.
Plus qu’une expérience, la rencontre de l’international est un marqueur pour plusieurs générations, pour ces 100 000 volontaires qui ont fait le choix du VIE. Aller chercher les richesses au-delà de nos frontières pour se construire un chemin professionnel, pour apprendre et s’apprendre, pour grandir et se confronter à soi-même et à ce que l’on connaît moins, laisse une empreinte indélébile dans son épanouissement personnel. Les jeunes que nous rencontrons dans les entreprises, dans les écoles et universités, à l’étranger, nous disent combien cette expérience exceptionnelle est déterminante.
Tous, État, opérateurs publics, collectivités locales, entreprises, fédérations professionnelles, doivent donc s’engager pour que les talents de notre jeunesse s’expriment à l’international. C’est la raison pour laquelle, au travers de France Relance, l’État propose déjà à toutes les PME (petites et moyennes entreprises) et ETI (entreprises de taille intermédiaire) un chèque relance de 5 000 € par mission VIE, afin de prendre en charge une partie du coût annuel. Un engagement qui peut changer la vie de 3 000 jeunes en 2021?
Et nous souhaitons aller plus loin encore pour que, demain, toujours plus de jeunes puissent se saisir de l’opportunité de ce formidable tremplin. Car le VIE est un outil pour tous les jeunes sans distinction. Il en est le reflet. Il lève les barrières socio économiques visibles et invisibles et donne à tous la possibilité de l’international. C’est la raison pour laquelle toutes les entreprises qui choisiront des candidats issus de formations courtes ou des jeunes issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville sont éligibles au chèque relance VIE. Le VIE est un creuset d’excellence. Un pari gagnant pour nos entreprises. Une chance pour tous nos jeunes. Saisissez-la!»

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)

- Certaines grandes entreprises du numérique ont aujourd'hui une empreinte sur nos démocraties et nos économies trop importante. Avec le digital markets Act, nous voulons réguler leur pouvoir.

- À tous les Français, je veux dire : ne laissez pas passer la haine en ligne. Portez plainte. L'anonymat sur les réseaux sociaux n'existe pas. La Justice sait la plupart du temps retrouver ceux qui se cachent derrière des pseudos et les sanctionner.

 

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)

- La situation des tout-petits confrontés à la précarité est de plus en plus préoccupante Lait, couches et petits-pots : des produits de première nécessité seront distribués d’ici l’été, partout en France, à 50 000 enfants de 0-3 ans en situation de fragilité. De plus en plus de parents nous disent la difficulté de leur quotidien. Nous devons collectivement faire mieux, pour nos enfants, leurs parents et pour notre société.

- Avoir maintenu les écoles ouvertes est une singularité que nous revendiquons, dans l’intérêt des enfants et de leurs parents. Pour autant, laisser les écoles ouvertes n’est pas un défi que s’est lancé le gouvernement. Cette décision a été prise en tenant compte de paramètres tant éducatifs que sociaux. Ne sous-estimons pas la détresse psychologique des enfants et de leurs parents. Il est important que les enfants puissent échanger, se construire auprès des autres et ne pas vivre repliés sur eux-mêmes. Le cocon familial ne doit pas se transformer en huis clos, ni pour les enfants ni pour les parents. La fermeture des écoles n’est pas taboue, mais ce sera une décision de dernier ressort.

- Depuis toujours, l’école est un lieu de repérage des violences intrafamiliales. Or, celles-ci augmentent depuis le début de la crise sanitaire. Dans le département du Nord, par exemple, on constate une augmentation de près de 60 % d’informations préoccupantes par rapport à un mois type de 2019, ainsi qu’une augmentation de près de 25 % des ordonnances de placements provisoires, toujours par rapport à un mois type de 2019. Et tous les départements que nous avons sondés notent une hausse des mesures de placements en urgence et une plus grande gravité des signalements, en raison de violences intrafamiliales.

- L’enjeu est de préserver le plus possible l’égalité scolaire, mais aussi la socialisation des enfants. D’autant que la situation est déjà préoccupante : 40 % des adolescents seraient en détresse psychologiques actuellement, contre 12 % habituellement.

- L’évolution de l’épidémie nous oblige à adapter les protocoles sanitaires en temps réel. Nous veillons bien sûr à ce que les parents soient accompagnés à chaque fermeture de classe et que des dispositifs soient mis en place pour leur permettre de garder leurs enfants. Les salariés du secteur privé peuvent ainsi bénéficier de l’activité partielle. Et les indépendants, professions libérales ou de santé et contractuels peuvent poser un arrêt maladie s’ils ne peuvent pas télétravailler.

- Nous faisons confiance à chacun pour avoir le sens des responsabilités. C’est en respectant les consignes sanitaires que nous sortirons le plus rapidement de cette situation. Les employeurs doivent également être compréhensifs et rassurer leurs salariés.

- Depuis le premier jour, le gouvernement est pleinement mobilisé aux côtés de toutes les familles qui ont été fragilisées par la crise. Nous devons faire preuve d’agilité. Dans les prochains jours, nous annoncerons une aide matérielle aux familles les plus précaires, leur permettant d’avoir accès à des biens de première nécessité.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Stanislas Guerini (délégué général)

- La fermeture d’une centrale à charbon ce n’est pas que symbolique, c’est du concret. C’est cette écologie du réel que nous portons et défendons.

- Recueillir la parole des femmes victimes de violences est essentiel.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)

- Une chance pour nos enfants et pour le pays tout entier. Tout commence par l'école. Se mobiliser pour qu'elle soit ouverte le plus longtemps possible est une fierté.

- Notre main n'a jamais tremblé pour soutenir nos agriculteurs et elle ne tremblera jamais. Notre agriculture française sera valorisée dans l'affichage environnemental. Parce qu'elle est vertueuse, durable.

 

Roland Lescure (député)

Quand on tirera le bilan, on ne dira sans doute jamais assez combien le choix de garder les écoles ouvertes le plus longtemps possible aura été le bon. Sans entêtement, avec sérieux et loin des polémiques.

 

● Mouvement radical

Bertrand Pancher (député)

Il y a un vrai échec de la France. Un an de crise, de manque d'anticipation, de concertation, de transparence. On a commencé avec le problème des masques, puis les tests, maintenant les vaccins. On n'a jamais vu un cafouillage pareil.

 

► Autres

● Organisations centristes
Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

 

Nathalie Loiseau

La lutte contre le terrorisme islamiste continue et la France y prend toute sa part, pour la sécurité de tous.

 

Pascal Canfin

L’Europe va devenir le premier producteur de vaccins covid19 au monde. En mai nous aurons vacciné les personnes les plus vulnérables. Nous voyons le bout du tunnel et il faut tenir bon d’ici là !

 

 

mardi 30 mars 2021

Propos centristes. Monde – Etat de droit européen; conférence sur l’avenir de l’Europe; plan de sauvetage américain, lutte contre la covid19; lutte contre le racisme; la Chine musèle Hongkong…

Voici une sélection, ce 30 mars 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans l’Union européenne et dans le monde.

► Union européenne

Renew Europe (groupe centriste et libéral au Parlement européen)

L'UE n'est pas un distributeur de billets que certains États membres peuvent utiliser pour financer la corruption dans leurs gouvernements non libéraux. Nous voulons que l’argent de l’UE soit subordonné au respect de l’État de droit et des droits fondamentaux. Clair comme du cristal: pas de valeurs européennes = pas de fonds européens.

 

Dacian Ciolos (président)

La Conférence sur l’avenir de l’Europe va enfin pouvoir débuter. Ou plutôt, devrais-je dire, la conférence sur l’avenir des Européens. Car il s’agit précisément de cela. Quelle Europe voulons-nous pour nos enfants ? Les instances dirigeantes et administratives de la Conférence sont enfin en place ; l’essentiel va pouvoir commencer. C’est-à-dire donner la parole aux citoyens. Nous voulons que cet exercice soit pendant l’année à venir une vraie aventure démocratique. Certains pensent qu’il ne servira à rien, d’autres souhaitent qu’ils ne servent à rien. Nous allons leur donner tort. Nous à Renew Europe, nous avons une vraie ambition pour cette Conférence.

 

Guy Verhofstadt

- L'UE a besoin de ses propres mots et histoires. La politique elle-même ne les façonnera pas, mais peut créer l'espace où elles se développent. C'est ce que sera la Conférence sur l'avenir de l'Europe.

- Tuer des gens lors d'un enterrement! Il n'y a pas de mots pour condamner cela. Le monde doit intensifier sa lutte contre la junte birmane et l'UE doit la mener en augmentant les sanctions contre les plus hauts militaires!

- C'est bon de voir que tant de citoyens en Turquie défendent courageusement les droits de l'homme contre les diktats d'Erdogan!

 

● Allemagne

FDP
Christian Lindner (président)

- La réforme de la loi électorale permet à la Chine d'influencer la sélection des candidats aux élections législatives de Hong Kong. C'est la fin de la démocratie. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE devraient convenir d'une réponse commune.

- Bonne nouvelle: les vétérinaires veulent aussi aider à vacciner. Il faut maintenant utiliser toutes les réserves de doses de vaccination et toutes les capacités pour accélérer.

 

● Belgique

cdH

On oublie un peu vite que les autorités publiques manipulent une masse de données à caractère personnel comme les Gafam. Pour le cdH, le citoyen doit avoir une vue claire sur les algorithmes qui fondent les décisions des autorités.

 

Catherine Fonck (députée)

[Covid19] On a besoin d'un sursaut des gouvernements en matière d'efficacité et de comportement politique.

 

● Italie

Italia Viva
Matteo Renzi (président)

la loi sur l'allocation unique et universelle est définitivement approuvée. C'est la première partie d'une stratégie plus large que nous avons appelée la loi sur la famille. C'était aussi la première proposition programmatique du PD aux élections de 2018: c'est pourquoi de nombreux députés du PD font à juste titre tout pour la revendiquer. Et je suis également heureux parce que je me souviens qui a écrit ce programme et qui a nommé ces députés, même ceux qui sont restés au PD. Mais le jeu du "Je l'ai dit en premier" n'a aucun sens au Parlement: nous devons tous être heureux du résultat ensemble.

 

► Monde

● Canada
Justin Trudeau (Premier ministre)

- Dans les cliniques au pays, dont celle que j’ai visitée à Ottawa ce matin, de plus en plus de gens se font vacciner et c’est une bonne chose. À tous ceux qui sont au cœur de ces efforts : je veux vous dire merci. Votre travail est remarquable.

- Le monde doit unir ses forces pour vaincre la covid19. Il faut donc que tous les pays aient les ressources pour relever ce défi mondial et s’en remettre.

 

● Etats-Unis
Joe Biden (président-des Etats-Unis)

- Il n'y a rien que l'Amérique ne puisse pas faire si nous y réfléchissons.

- Nous avons fait d'énormes progrès en ce qui concerne la covid19, mais de nouveaux variants se répandent rapidement. Ce n’est pas le moment de lâcher prise - nous devons tenir la ligne pendant que nous faisons vacciner le pays.

- Nous ne pouvons pas rester silencieux face à la montée de la violence contre les Américains d'origine asiatique. C’est pourquoi, aujourd’hui, je prends des mesures supplémentaires pour réagir, notamment en créant une initiative au sein du ministère de la Justice pour lutter contre les crimes anti-asiatiques. Ces attaques sont mauvaises, non américaines et doivent cesser.

- La nomination de juges qui reflètent l'Amérique est une priorité absolue. C’est la raison pour laquelle j’ai annoncé aujourd’hui 11 nominations. (…) Ils représentent le meilleur de la profession juridique et la diversité qui fait la force de notre nation.

 

Kamala Harris (vice-présidente des Etats-Unis)

- Nous ne pouvons pas avoir de justice sanitaire, économique, raciale ou éducative sans justice environnementale. Le Conseil consultatif historique de la justice environnementale de la Maison Blanche veillera à ce que notre travail soit éclairé par les connaissances et l'expertise des leaders de la justice environnementale.

- Notre système de justice est à son meilleur lorsqu'il y a un équilibre des points de vue et qu'il reflète la diversité des personnes qu'il sert. Ce groupe de candidats hautement qualifiés et diversifiés reflète l'Amérique - et une fois confirmé - rendra notre système de justice plus juste et plus juste.

- Un préjudice contre l'un de nous est un préjudice contre nous tous. Le président et moi ne resterons pas silencieux, raison pour laquelle notre administration prend des mesures pour lutter contre la montée de la violence contre la communauté américano-asiatique, y compris une initiative pour lutter contre la violence anti-asiatique.

 

Antony Blinken (secrétaire d’Etat)

- Nos alliances ont été créées pour défendre des valeurs partagées. Pour renouveler notre engagement, il faut réaffirmer ces valeurs et le fondement des relations internationales que nous nous engageons à protéger: un ordre libre et ouvert fondé sur des règles.

- Quand je pense aux souffrances du peuple syrien, y compris des enfants syriens, je pense à mes deux enfants. Comment ne pas agir pour les aider? Notre humanité commune l'exige. Honte à nous si nous ne le faisons pas.

 

● Parti démocrate
Nancy Pelosi (speaker de la Chambre des représentants)

- L'aide est là! Le plan de sauvetage américain prend des mesures historiques pour sortir environ 12 millions d'Américains de la pauvreté. Nous réduisons les taux de pauvreté des Noirs américains de 42% et des Latinos de 39%!

- La lutte contre le racisme systémique dans notre système de justice commence par l'équité et l'inclusivité. Les diverses nominations du président font un pas audacieux vers une justice impartiale pour tous les Américains.

 

Hillary Clinton (ancienne secrétaire d’Etat)

Les droits des LGBTQ sont des droits humains, et personne ne devrait être confronté à la discrimination lorsqu'il recherche des soins de santé. Et après? Une «objection morale» au traitement des personnes d'une race ou d'une religion différente?

 

● Royaume Uni

Liberal democrats

- Nous avons besoin d'une reprise qui fasse face à la menace existentielle du changement climatique.

- Ces changements électoraux radicaux à Hong Kong constituent une violation flagrante de la déclaration commune. Le Royaume-Uni manque à son devoir de préserver les institutions et les droits de l’homme de Hong Kong. Toute ligne rouge a été franchie. Si Dominic Raab ne se lève pas maintenant et n'agit pas, quand? Cela doit inclure des sanctions Magnitsky et la poursuite de la Chine devant la Cour internationale de justice. Et les lacunes du système de visa BNO doivent être comblées pour donner à tous les Hongkongais un canot de sauvetage s'ils en ont besoin.

 

Ed Davey (leader)

Les petites entreprises sont l'épine dorsale de notre économie et doivent être au cœur de notre reprise alors que nous sortons de cette pandémie.

 

 

Actualités du Centre. Espagne – Quand la Droite et la Gauche tente d’éliminer le Centre


Pour certains, Ciudadanos, parti fondé en 2006 et qui a permis la résurrection du Centre comme force politique qui compte en Espagne, serait au bord de l’éclatement final, un an après le départ de son fondateur, Albert Rivera, suite à la déroute aux législatives de 2019 où la formation était passée de 57 députés à 10.

C’est en tout cas l’espoir du Parti populaire (PP, droite) et du Parti socialiste (PSOE, gauche) dont leurs alliances sont désormais tournées vers l’extrême-gauche (Podémos) pour le PSOE et Vox (extrême-droite) pour le PP et qui ont tout fait pour se débarrasser d’un concurrent qui fut, pendant un temps, un réel danger pour eux.

Reste que si sa disparition n’est pas encore à l’ordre du jour, c’est vrai que le parti centriste connait une zone de turbulence quinze ans après sa création par un groupe de personnalités catalanes qui ne savaient plus pour qui voter après toutes les affaires de corruption qui touchaient alors, et la Droite, et la Gauche ainsi que devant les périls nationalistes tant au Pays basque qu’en Catalogne.

Car, l’ADN de départ de Ciudadanos est, en dehors de proposer un mix de politique libérale sociale et sociale-libérale, de lutter contre la corruption et pour l’unité de l’Espagne, sans oublier celle contre les extrêmes, tant Podémos à l’extrême-gauche, fondé à la même époque, que Vox à l’extrême-droite.

Ce positionnement allié au charisme de Rivera va permettre à Ciudadanos de connaître une progression constante qui fera qu’en février 2018, alors même que l’Espagne connait des blocages institutionnels importants et une absence de majorité stable au Parlement, d’être en tête des sondages avec 28,3% des intentions de vote, loin devant le PP (22%) et le PSOE (20,1%).

Mais une sorte d’accord tacite entre ces deux derniers partis fera en sorte que les législatives qui devaient être organisées et sacrer Ciudadanos, ne le seront pas puisque le premier ministre du PP, Rajoy, obligé de démission sur fond de scandales, préfèrera utiliser pour éviter une raclée électorale, une procédure qui permettait de remettre le pouvoir aux socialistes sans passer par les urnes.

Le moment centriste était passé même si aux législatives suivantes, en avril 2019, Ciudadanos obtenait 57 députés mais seulement la troisième place derrière le PSOE et le PP.

Il y aurait pu y avoir une majorité entre les socialistes et les centristes, mais ces derniers refusèrent, Rivera estimant que les prises de position des premiers envers les mouvements indépendantistes et surtout vis-à-vis de l’extrême-gauche étaient trop floues (d’ailleurs, depuis, le PSOE s’est allié avec les partis nationalistes et Podémos…).

Ce refus ne fut pas compris par les électeurs, influencés par une campagne de propagande très dure contre Ciudadanos qui fut accusé de tout et son contraire.

Toujours est-il qu’aux dernières législatives en date, celles de novembre 2019, les centristes ont perdu 47 députés et n’en finissent plus de perdre les élections qui se présentent, réalisant de scores très bas.

La démission d’Albert Rivera a laissé un vide et sa remplaçante, Inès Arrimadas, n’a pas réussi à le combler.

Si, aujourd’hui, le parti perd ses élus et des militants, il faut toutefois signaler que beaucoup d’entre eux étaient des transfuges du PP et du PSOE qui l’avaient rallié en espérant que celui-ci parvienne au pouvoir.

Néanmoins, les prochains mois seront sans doute, si ce n’est cruciaux, en tout cas sensibles pour savoir si Ciudadanos a encore un avenir à court-moyen terme.

Ce qui impactera forcément le Centre dans un sens ou l’autre.

 

 

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. La participation démocratique, c’est d’abord un devoir

A l’inverse des régimes autoritaires et totalitaires, la démocratie demande une participation active des citoyens – on ne parle évidemment pas de l’embrigadement forcé qui fut un des marqueurs du fascisme, du nazisme et du communisme.

Cela fait partie de la vertu civique propre à ce système politique.

Ainsi, il ne suffit pas de voter et de respecter la loi – ce qui est déjà de la participation – encore faut-il être au service de la liberté, de l’égalité et de la fraternité pour pouvoir en profiter de leurs bienfaits sur la durée.

Même si des penseurs comme Jean-Jacques Rousseau avaient déjà indiqué cette nécessité d’une implication des citoyens dans la démocratie et que d’autres, à l’instar d’Alexis de Tocqueville, ont observé que plus les citoyens s’impliquent, meilleure est la vitalité d’une démocratie, c’est la pratique et le fonctionnement concret sur le long terme du régime démocratique qui amènent à faire le constat que sans soutien actif, ce dernier ne peut s’enraciner profondément dans les mœurs et reste à la merci de ses ennemis tant intérieurs qu’extérieurs mais aussi d’une destruction venue de ceux-là même qui en profitent, tout simplement par leur méconnaissance de la difficulté de la mise en œuvre du processus démocratique, leur sous-estimation de sa fragilité, issus en grande partie de leur manque d’implication, conséquence de leur absence effective d’une réelle responsabilité dans sa protection quotidienne.

Dès lors, cette participation à l’inverse de ce que prétendent beaucoup, n’est pas un droit, c’est un devoir ou, si elle est un droit, elle est d’abord un devoir.

Et cela change tout quant au principe même de cette notion et de sa mise en œuvre.

Je ne participe pas à la démocratie si je veux mais parce que je dois le faire.

La démocratie est en effet, un régime qui demande la participation du citoyen pour exister et perdurer.

Pourquoi?

Parce qu’elle impose l’adhésion manifeste de celui-ci à son fonctionnement tant dans la décision politique (que ce soit par les élections avec une obligation de vote ou par des mécanismes de démocratie directe bien identifiés), dans l’investissement par des actes (comme un service quel que soit son nom, civique ou citoyen, par exemple) que dans le contrôle des institutions.

Participer à la démocratie n’est pas optionnel, c’est faire sa part de son devoir de citoyen afin de bénéficier de tous ses avantages mais également d’être coresponsable de sa préservation et de sa bonne organisation ainsi que des décisions prises par les représentants que l’on a élus.

En outre, la démocratie est une démarche fragile, un pari sur l’humain.

Les valeurs, principes et règles démocratiques exigent des capacités et des aptitudes particulières qui doivent être apprises.

Car si l’on n’a pas besoin d’apprendre à être esclave, on l’a d’être un humain libre, de le devenir et de le rester.

Parce qu’utiliser sa liberté nécessite de savoir ce qu’elle est et comment la pratiquer.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la démocratie ne peut vivre qu’avec un puissant et efficace système de formation et d’information de l’individu afin de lui transmettre les connaissances et lui enseigner comment se mouvoir dans le monde.

S’il faut reconnaître que celui-ci a donné des résultats positifs au cours des deux cents dernières années, cela n’a pas suffi à transmettre le savoir et l’agir démocratique à tous mais, également, à impliquer suffisamment le citoyen dans le fonctionnement de la démocratie.

Un des manquements principaux a été de ne pas rendre obligatoire la participation mais de laisser chacun décider s’il voulait ou non participer à la vie publique, par exemple en se présentant à une élection ou en militant dans des associations.

Ceci au nom de la liberté individuelle sans se rendre compte que la liberté, si elle est constitutive de chacun de nous, n’est pas instinctive dans sa pratique sociale où s’impose une procédure particulière avec des règles dont la principale est qu’elle est bornée par le respect de la liberté de l’autre mais aussi des comportements et des usages spécifiques afin de la rendre effective pour tous, d’une part, et qu’elle ne devienne pas de la licence pure et simple, d’autre part.

Or la participation en démocratie ne doit pas être, ne peut pas être optionnelle mais revêt un caractère obligatoire tout simplement parce que ce sont les citoyens qui sont garants de son existence et non une force extérieure comme dans un régime totalitaire qui exige l’obéissance.

Ce sont bien des citoyens majeurs dont la démocratie a besoin.

Le problème est que cette participation du citoyen nécessite, comme on l’a vu plus haut, qu’il soit formé et informé correctement pour faire des choix éclairés, c’est-à-dire qui sont, à la fois, les meilleurs pour lui-même ainsi que pour la communauté.

Or ce n’est pas le cas, actuellement, pour une partie de la population alors même que le système démocratique moderne existe depuis près de 250 ans.

Comment faire dès lors pour parvenir à cette participation qui est la seule qui pérennisera la démocratie républicaine sur le long terme?

Si cela ne pose guère de problème pour ce service civique que chaque citoyen doit accomplir tout au long de sa vie (que ce soit par périodes ou quotidiennement), en revanche, afin de permettre une vraie participation aux décisions politiques et donc une vraie responsabilité dans les choix de la communauté, la question est posée.

Une période transitoire semble nécessaire où un cadre de protection de la démocratie doit être imposé à tous et, dans le même temps, de mettre en place des procédures associant la population dans l’information citoyenne ainsi que dans la décision effective quand cela est possible, par exemple, au niveau local et intermédiaire sans que cela ne remette en cause les piliers sur lesquels est assise l’édifice démocratique.

Mais ce sont bien les générations à venir qui doivent être formées et informées pour que se réalise enfin pleinement l’idéal démocratique et que la notion de participation prenne toute son ampleur et se déploie le plus possible.

Cette participation n’est pas antinomique, ni même opposée au système représentatif qui est la meilleure façon d’avoir, en les élisant, des personnes qui décident de s’investir à plein temps dans la chose publique pour gouverner une communauté, ce qui est d’abord un simple constat utilitariste.

Bien au contraire, elle est la deuxième jambe de la démocratie libérale, tout aussi importante, ce qui n’est malheureusement pas le cas aujourd’hui dans aucune des démocraties de la planète même si, ici ou là, des expériences sont tentées ou des bouts de participation existent sans qu’il y ait en place un système organisé et cohérent.

Plus grave, aucun système global, construit et efficace, encadrant la citoyenneté tout au long de l’existence des individus n’existe dans aucun pays du monde alors qu’il aurait été possible d’en élaborer un sur la durée.

Ici ou là, il existe bien des apprentissages, de l’information diffusée, des possibilités de s’investir ou des procédures de contrôle mais rien de coordonner comme l’on avait considéré que l’investissement du citoyen dans la démocratie revêtait pas une grande importance alors même qu’elle est fondamentale.

En outre, il faut bien comprendre que la participation n’a pas de couleur partisane mais est essentielle, même impérieuse, si l’on veut encore parler de démocratie dans les décennies et les siècles à venir.

Enfin, pour ceux qui pensent que la démocratie ne peut obliger les citoyens à agir pour sa protection, ils partagent cette stupide croyance que la liberté n’engendre aucune responsabilité.

Or, c’est tout le contraire, être libre, c’est être responsable donc de participer au régime qui permet cette liberté.

Comme je l’ai souvent dit, avec d’autres, la liberté a un prix et celui-ci comprend d’en être le défenseur, pas seulement l’usager, le consommateur.

Sans oublier que la démocratie ce n’est pas la liberté de la majorité qui pourrait ainsi l’annihiler si elle le désirait mais bien la préservation de la liberté de la minorité même si celle-ci se réduisait à une seule personne.

Et même si aucun citoyen ne voulait cette liberté, aucune décision de la supprimer ne serait légitime pour les générations à venir.

Dès lors, la participation obligatoire n’est pas liberticide, au contraire, c’est elle qui empêche qu’une communauté ne puisse être à la merci de ceux qui veulent la confisquer rien que pour eux.