vendredi 7 octobre 2022

Propos centristes. France – Plan de sobriété / Communauté politique européenne / Prix Nobel de la paix / Guerre de Poutine contre l’Ukraine / Réforme des retraites / Dette publique / Intercommunalité…

Voici une sélection, ce 7 octobre 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> J'en ai fait la proposition au Parlement européen le 9 mai dernier, aujourd’hui nous y sommes : pour un dialogue stratégique à l'échelle du continent, une Communauté politique européenne est née. 44 Nations portent ensemble un message d’unité.
> Ales Bialiatski en Biélorussie, l’ONG Memorial en Russie, le Centre pour les libertés civiles en Ukraine : le Nobel de la Paix rend hommage à des défenseurs indéfectibles des droits humains en Europe. Artisans de la paix, ils savent pouvoir compter sur le soutien de la France.
J’ai parlé aujourd’hui à Alexandre Tcherkassov, que j'avais eu la chance de rencontrer à Saint-Pétersbourg. Je l’ai félicité pour le prix Nobel de la Paix attribué à l’association Memorial. Je lui ai dit mon admiration, mon soutien et mon amitié. Pour lui et ses camarades.

> L'Europe doit apprendre à agir, mais aussi à penser, de façon géopolitique. L'institut géopolitique de Bruxelles, sera un catalyseur pour articuler les intérêts stratégiques proprement européens. Avec Olaf Scholz et Mark Rutte, nous y contribuons.

> Pour une paix durable dans le Caucase. L'Arménie et l'Azerbaïdjan confirment leur attachement à la Charte des Nations unies et à la déclaration d'Alma-Ata de 1991 par laquelle ils reconnaissent mutuellement leur intégrité territoriale et leur souveraineté.
L'Arménie accepte de faciliter la mise en place d'une mission civile de l’Union européenne le long de la frontière avec l'Azerbaïdjan, qui accepte de coopérer. Objectif de cette mission : établir la confiance et contribuer aux commissions frontalières.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> [Déclaration sur le plan de sobriété énergétique et l'objectif de baisser de 10 % la consommation d'énergie en deux ans]
Il y a 7 mois, en attaquant brutalement l'Ukraine, la Russie a changé l'ordre du monde. Aux bouleversements stratégiques se superpose une crise énergétique. La Russie a choisi de faire de son gaz un objet de chantage, provoquant, en Europe, des risques de pénurie pour cet hiver et une envolée des prix de l'énergie. Face à cela, certains proposent de nous soumettre à la Russie, d'accepter ses termes et d'abandonner l'Ukraine. Les écouter, ce serait tourner le dos à un membre de la famille européenne et renier nos valeurs. Ce n'est pas une option. Nous allons continuer à soutenir l'Ukraine. Continuer à faire pression sur la Russie. Agir et nous donner les moyens de traverser cet hiver dans les meilleures conditions.
Nous avons anticipé :
- en portant nos stocks de gaz au maximum ;
- en diversifiant nos approvisionnements ;
- et en augmentant les capacités de nos terminaux méthaniers.
A cette tension sur le gaz s'ajoute l'arrêt pour maintenance d'une part importante de notre parc nucléaire, qui limite notre production d'électricité. Mais grâce à la solidarité européenne et à la sobriété, nous pouvons passer les mois qui viennent en évitant des coupures d'énergie.

La sobriété. Il y a quelques mois à peine, peu d'entre nous étions familiers de ce concept. Mais avec la guerre, avec l'urgence de la transition énergétique, puis l'appel du président de la République, la sobriété s'est imposée comme une nécessité. La sobriété énergétique, ce n'est pas produire moins et faire le choix de la décroissance. C'est éviter les consommations inutiles et ne pas consommer tous au même moment. Ce sont des gestes parfois anodins mais qui, à grande échelle, ont un impact considérable. Des gestes, qui allègent nos factures. Des gestes, qui réduisent notre empreinte sur le climat.
Car la sobriété, c'est une affaire de collectif. L'Etat doit montrer l'exemple. Et avec lui, collectivités, entreprises et citoyens, doivent agir ensemble, chacun à la mesure de ses capacités. C'est la mobilisation générale qui donnera des résultats. Cela me conduit à une dernière conviction : une sobriété efficace est une sobriété concertée. Les professionnels de chaque secteur sont les plus à même d'identifier les sources d'économie d'énergie. La sobriété doit venir de l'expertise du terrain et s'adapter à chaque filière. C'est la condition pour qu'elle soit bien acceptée et mise en œuvre. C'est ainsi que nous aurons des baisses de consommation maximales, sans pénaliser notre économie.  
En partant de ces principes, nous nous sommes fixé un objectif : baisser de 10% notre consommation d'énergie dans les deux prochaines années. C'est le défi que j'avais lancé lors des universités d'été du MEDEF. Celui de miser sur la responsabilité collective et non sur la contrainte. Aujourd'hui, ce défi est en passe d'être relevé. Chacun a pris la mesure de la situation. Chacun a joué le jeu, porté sa pierre à l'édifice et cherché des solutions.
Grâce à vous, le plan de sobriété présenté aujourd'hui nous donne une feuille de route crédible pour atteindre notre cible. Je veux vous en remercier et saluer le travail mené par chacun d'entre vous, sous l'égide du ministère de la Transition énergétique. Aujourd'hui, nous prenons des mesures globales comme des mesures ciblées. Nous jouons sur toute la gamme des économies d'énergie, qu'il s'agisse du chauffage, de l'éclairage ou du numérique. Nous actionnons tous les leviers.
Je le crois, notre plan est à la hauteur de l'enjeu. Nous devons maintenant le mettre le mettre en œuvre pleinement. Nous le ferons connaître du grand public. C'est l'objet de la campagne « Chaque geste compte ». Nous nous donnerons aussi, des outils de suivi de la situation. Nous publierons chaque semaine l'évolution de notre consommation d'électricité et de gaz. En fonction de celles-ci et de la météo, nous saurons si nous avons réalisé les économies d'énergie nécessaires.
Par ailleurs, avec RTE, nous renforçons le dispositif « EcoWatt », véritable « bison futé » de la situation énergétique. Il permet de faire connaître le niveau de tension sur le système électrique. Il sera relayé dans les médias.
Enfin, le Gouvernement reviendra devant les Français pour leur rendre compte de la situation.
Si la sobriété énergétique est une réponse à l'urgence, je crois aussi qu'elle doit être une prise de conscience. La baisse de la consommation d'énergie doit s'inscrire dans le temps long. Ce n'est pas un effet de mode, le temps d'un hiver. C'est une nouvelle manière de penser et d'agir. Ce n'est pas une question de principe ou d'idéologie. Il en va de la transition écologique. Il en va de notre souveraineté. Il en va de notre pouvoir d'achat.
La sobriété, c'est un pilier de notre planification écologique. Avec elle, nous prendrons de bonnes habitudes dans la durée. Nous allons accélérer la décarbonation de notre industrie. C'est un atout maître pour baisser de 55% nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050.
La sobriété, c'est un levier essentiel pour sortir rapidement de notre dépendance aux énergies fossiles. Elle permettra une transition maîtrisée vers un mix énergétique décarboné et plus souverain, autour du nucléaire et du renouvelable. Nous nous donnons les moyens d'y parvenir. Dans les prochaines semaines, le Parlement examinera des textes pour accélérer le développement de l'un comme de l'autre.
La sobriété, enfin, c'est du pouvoir d'achat durable. En maîtrisant notre consommation, nous pourrons réaliser des économies sur les factures d'énergie. Pouvoir d'achat et transition écologique doivent aller de pair.
Certains voudraient réduire la sobriété à quelques symboles voire la tournent en dérision. Aujourd'hui, pourtant, la sobriété n'a jamais été une question aussi sérieuse. C'est une des clés de notre sécurité d'approvisionnement. C'est un gage pour notre souveraineté. C'est une opportunité pour notre pouvoir d'achat. C'est un fondement de la transition écologique.
La sobriété est là pour s'installer. C'est une opportunité, pour nous, comme pour notre société. Alors, nous avons tous notre rôle à jouer. Tous notre part à prendre, selon nos moyens, nos capacités.
La sobriété est l'affaire de tous. Ensemble, nous traverserons cet hiver sans coupure et nous bâtirons une société plus sobre et décarbonée.

> La sobriété énergétique doit être une prise de conscience collective, avec un même objectif : réduire notre consommation d'énergie de 10% en 2 ans. Nous avons tous nôtre rôle à jouer pour traverser cet hiver sans coupure et construire une société plus sobre et décarbonée.
La baisse de notre consommation d'énergie ce n'est pas un effet de mode le temps d'un hiver mais une nouvelle manière d'agir et un atout pour atteindre notre objectif de neutralité carbone en 2050.
La sobriété énergétique est un levier essentiel pour sortir rapidement de notre dépendance aux énergies fossiles et permettre une transition maitrisée vers un mix énergétique décarboné.
En maîtrisant notre consommation, nous pourrons réaliser des économies sur les factures d'énergie. Pouvoir d'achat et transition écologique ne sont pas incompatibles.

> Comme préfète, cheffe d’entreprise et ministre, j'ai placé l'accessibilité au coeur de mon action. Au Comité Interministériel du Handicap, aux côtés du CNCPH [Conseil national consultatif des personnes handicapées], des associations et élus locaux, j’ai réaffirmé l’ambition du Gouvernement de bâtir une société plus inclusive.
L’Etat doit être à la hauteur des enjeux du handicap. Je veux qu’ils soient présents dans toutes les politiques publiques du Gouvernement. Nous aurons 4 priorités :
- L’école et les universités inclusives
- L’accompagnement à l’emploi
- L’accès aux droits
- L’accessibilité.
> [Discours sur les intercommunalités]
Tout au long de mon parcours, j'ai pu mesurer l'engagement et les réussites des intercommunalités. Comme préfète, comme cheffe d'entreprise, comme ministre, j'ai eu l'occasion de travailler avec vous, de mener des projets, de trouver des solutions pour nos concitoyens. L'intercommunalité, c'est un échelon du quotidien. Transports, déchets, réseaux d'eau, tous les jours, vos décisions accompagnent la vie des Français. L'intercommunalité, c'est la capacité d'agir à l'échelle du quotidien de nos concitoyens, ce qu'on appelle le bassin de vie. Avec les communes, vous organisez la cohérence d'un territoire, son aménagement et vous amplifiez ses opportunités économiques. L'intercommunalité, c'est l'échelon des projets structurants. Vous portez une conviction, le collectif permet d'agir plus fort pour tout un territoire. Je crois fermement que le travail en commun est une force, que la co-construction est la solution.
Vous le savez, la diversité des sensibilités ne freine pas les ambitions et les réalisations. Au contraire, c'est par la recherche du compromis que l'on peut construire, avancer. À bien des égards, vos assemblées délibérantes montrent que des projets peuvent fédérer bien au-delà des étiquettes politiques. Ce modèle, je crois, peut nous inspirer. Je suis convaincue que la concertation est toujours la meilleure des voies. Convaincue aussi que c'est en unissant nos forces que nous serons utiles aux Français.
Ces derniers mois, nous avons posé les fondements de notre méthode de travail. Si je suis avec vous aujourd'hui, c'est pour vous proposer de prolonger ce dialogue constant et d'avancer sans cesse dans l’échange, dans le respect et dans la franchise. Ce sont les conditions de la confiance et de la réussite. Et je sais aussi qu’au-delà des principes, vous attendez des actes à la mesure de cet engagement.
Nous vivons une période de bouleversements profonds. La guerre en Ukraine a bouleversé l’ordre du monde, et nous n'avons pas fini d'en mesurer les conséquences. La crise énergétique nous pousse à revoir nos modes de consommation et à agir face à l’explosion des prix. Cette crise énergétique, vous en ressentez, je le sais, vous l’avez rappelé Monsieur le président, très directement les effets. Je connais vos inquiétudes, vos craintes pour les mois à venir. Beaucoup me disent qu’ils font face à un dilemme entre assurer des services publics et pouvoir payer des factures.
Vos préoccupations sont aussi les miennes et celles de mon Gouvernement. Nous voulons vous permettre de sortir de ce dilemme, nous travaillons à des solutions au niveau européen comme au niveau national, j'y reviendrai. Nous subissons aussi de plein fouet une crise climatique. Cette dernière n'appartient plus au débat d'experts, ces effets sont concrets, perceptibles et souvent ravageurs. Canicule, sécheresse ou incendies, beaucoup de vos territoires ont été touchés cet été. Je le dis d'autant plus ici, en Gironde, dans ce département qui a tant souffert des flammes ces derniers mois. La crise démocratique, la crise de confiance s'intensifient, avec comme symptôme l'abstention et la banalisation des extrêmes.
Pour répondre aux urgences et préparer l'avenir, mon Gouvernement a fixé un cap autour de quatre piliers : le plein emploi, la transition écologique, l'égalité des chances et la reconquête de notre souveraineté, qu'elle soit stratégique, industrielle, alimentaire ou énergétique. Mais pour chacun de ces défis, nous ne pouvons réussir seuls. Nous aurons besoin d'un travail étroit et constant avec les territoires, avec les collectivités, avec les intercommunalités. Nous aurons besoin d'une infatigable volonté de construire et d'agir pour nos concitoyens, c'est au cœur même de votre engagement.
Pour bâtir ensemble en confiance, je veux d'abord vous proposer une méthode et un calendrier de travail. Ma première conviction, c'est qu'il faut vous garantir une forme de stabilité institutionnelle et dans vos compétences. Des réformes constantes empêchent une action sereine et dans la durée. Si des ajustements sont nécessaires, nous les examinerons ensemble. Je pense par exemple aux propositions que vous portez pour le Grand Paris. Mais il ne s'agit pas de tout réinventer, nous ne partons pas d'une page blanche.
Ma seconde conviction, c'est que nous devons prolonger notre démarche de contractualisation. Des contrats de relance et de transition écologique ont été négociés et signés au cours de l'année 2021, plus de 800 ont été conclus, ils couvrent la quasi-totalité du territoire français. Je sais que cet exercice a permis dans beaucoup de territoires, de renforcer le tandem entre le préfet et le président d'intercommunalité. Je m'en réjouis car c'est un couple moteur de l'action publique. Mais ces contrats ne sont pas un point d'aboutissement, ils constituent au contraire une base que je souhaite que nous puissions enrichir et densifier ensemble. C'est pourquoi nous allons maintenant les faire vivre et les mettre en œuvre. Pour y parvenir, je souhaite que leur suivi soit amélioré avec une gouvernance renforcée. Notre défi ensuite, c'est de passer d'un contrat qui liste des projets à engager ensemble à un contrat qui porte une vision globale de vos territoires, qui articule nos interventions dans l'ensemble des politiques publiques. C'est un enjeu collectif et je sais que nous partageons cette ambition. Je suis aussi convaincue que ces contrats doivent évoluer pour refléter au mieux nos ambitions communes et devenir de véritables transformateurs de nos territoires. L'Agenda territorial pour lequel le ministre en charge de la cohésion des territoires mène actuellement des concertations, est un moyen d'y parvenir et d'avancer autour d'un programme précis et ambitieux. Les contrats que nous avons conclus doivent permettre de construire l'avenir de notre pays.
Le Conseil national de la refondation (CNR)  lancé par le président de la République va permettre de dessiner collectivement la France de demain. Votre présence est précieuse car les concertations seront menées dans chaque territoire au niveau des bassins de vie. Les intercommunalités seront donc souvent l'échelle de cette refondation. La DCF ne s'y est pas trompé et a pris part au lancement du CNR le mois dernier. J'ajoute qu'il est indispensable que les travaux du CNR puissent repartir de l’acquis de la négociation des CRTE.
Notre méthode autour du dialogue, de la stabilité et de la contractualisation va nous permettre d'agir ensemble pour chacun des grands enjeux qui nous attendent. Notre premier défi collectif, c’est la transition écologique. Nous nous sommes fixés pour objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Nous devons agir de front pour atténuer le changement climatique et pour nous y adapter. Face à l'ampleur de la tâche, nous devons nous doter d'un plan de bataille, avancer avec méthode en nous fixant des objectifs précis et en tenant compte des spécificités de chaque territoire. C'est la planification écologique. Vous avez anticipé cette évolution et vous en avez débattu durant votre congrès. Beaucoup d'intercommunalités disposent d'ores et déjà d'outils de planification adaptés. Je pense au Plan climat-air-énergie ou au plan de mobilité. J'en suis convaincue, la réussite de la transition écologique passera notamment par les intercommunalités. Le bassin de vie est la meilleure échelle pour faire évoluer notre quotidien, pour changer nos pratiques. Alors qu'il revient à l'État et aux régions de donner des grandes orientations, les intercommunalités sont les maîtres d'œuvre de la transition écologique dans les territoires. Urbanisme, déchets, cycle de l'eau, mobilité, énergie relèvent des intercommunalités. Vous avez un rôle central à jouer. C'est cette conviction qui m'a poussé lorsque j'ai porté la loi d'orientation des mobilités à encourager la prise de compétence transports par les intercommunalités. Par votre action, vous êtes en première ligne dans la révolution de la mobilité, notamment pour offrir des alternatives à la voiture individuelle. Vous avez aussi un rôle déterminant à jouer en matière d'eau. Nous avons pour objectif de réduire nos prélèvements d'eau de 10 % en 5 ans et de 25 % en 25 ans. Nous voulons également améliorer le rendement des réseaux d'eau et d'assainissement, réduire la pollution aquatique. Pour y parvenir, une planification des investissements sur le moyen et long terme est nécessaire. Et ce sont naturellement les intercommunalités qui sont les mieux placées pour répondre à ces enjeux. C'est à votre échelle que nous pouvons allier cohérence et efficacité, à la fois pour la production, l'assainissement et la gouvernance. Évidemment, lorsque la compétence de l'eau est encore partagée avec les communes, la transition doit se faire avec pragmatisme et sans précipitation.
Mais la planification écologique, ce sont aussi des moyens en face de nos objectifs. Aussi, il y a quelques semaines, j'ai annoncé la mise en place d'un fonds vert à hauteur d'1,5 milliard d'euros. Il permettra notamment de financer des projets identifiés par les CRTE et ce fonds sera entièrement délégué aux préfets, de telle sorte qu'il ne soit pas opéré par appel à projets nationaux, mais au plus près de vos besoins dans le cadre de nos contractualisations. Le fonds inclura une offre d'ingénierie nouvelle pour accompagner les collectivités dans la transition écologique, qui devrait être articulée avec l'offre d'ingénierie des autres partenaires comme le CEREMA, l’ADEME ou la Banque des territoires. Je suis déterminée à faire en sorte que l'ensemble de l'ingénierie que l'État met à disposition de vos collectivités soit facilement accessible et par conséquent efficace.
Le deuxième défi que nous aurons à affronter ensemble, c'est le logement. Le logement est la première dépense des ménages. Des acteurs publics et privés mobilisent beaucoup de moyens, mais les résultats sont encore insuffisants. Nous devons renouveler notre manière de construire en étant attentif à la sobriété énergétique mais aussi à la sobriété foncière. Et je peux vous le dire, Monsieur le président, je ne pense pas qu’il y aurait d’un côté l’État conscient des enjeux de lutte contre l’artificialisation et, de l’autre, des intercommunalités qui n’auraient pas pris la mesure de ces enjeux. Donc je suis persuadée qu’on va trouver le bon chemin pour y parvenir ensemble. Nous devons être en prise avec les enjeux du quotidien, notamment en matière de mobilité et d’emploi. Nous devons placer les moyens et les responsabilités à l’échelle du bassin de vie tout en répondant aux exigences de production de logement et de mixité sociale.
C’est pourquoi, comme le président de la République s’y était engagé, nous mènerons une réforme de la politique du logement fondée sur la décentralisation des compétences de l’État. C’est un chantier important que nous lancerons avec vous très prochainement.
Nous avons un troisième défi conjoint, c’est la souveraineté industrielle. C’est une ambition que nous partageons. La pandémie et la guerre en Ukraine nous rappellent nos dépendances et l’urgence d’en sortir. Et le retour de l’industrie, c’est de l’emploi, c’est de l’attractivité, c’est de l’innovation. Nous devons agir à tous les niveaux. Le Gouvernement prend ses responsabilités. Les réformes du premier quinquennat ont permis d'enrayer la désindustrialisation entamée depuis des décennies. Et au cours des cinq dernières années, nous avons recréé pour la première fois des emplois industriels après plus de 15 ans de baisse. Vous aussi, vous avez votre rôle et je sais que vous prenez votre part. Je pense notamment à Territoires d'industrie qui a été un succès que je veux saluer. Ce dispositif, que vous avez accompagné avec détermination, a permis aux pouvoirs publics et aux industriels de coopérer davantage. Il a créé des dynamiques de dialogue entre les acteurs économiques dans chaque bassin d'emploi.
Ce mouvement est à consolider et c'est dans cette perspective que nous déployons France 2030. France 2030, lancé il y a un an par le président de la République, ce sont 54 milliards d'euros pour l'innovation, pour les industries d'avenir et pour la décarbonation partout sur le territoire. Les choses avancent bien, des projets concrets voient le jour. Je pense aux projets de recyclage au Havre ou encore à Longlaville. Je pense encore à notre investissement pour l'hydrogène. J'ai annoncé la semaine dernière les 10 premières gigafactories françaises. Elles permettront de créer plus de 5000 emplois. Au-delà de ces exemples, nous devons mettre en place une stratégie industrielle pour chaque bassin de vie. J'ai demandé au ministre de l'Économie et au Secrétaire général pour l'investissement d'amplifier le travail avec vous sur ce sujet. Je serai très attentive à ce que tous les territoires puissent bénéficier des investissements et des résultats de France 2030. À nous de nous donner les moyens de détecter les projets les plus porteurs d'avenir.
Pour réussir nos missions, je sais que vous avez besoin de moyens adaptés. Nous devons vous donner de la visibilité sur les moyens à votre disposition. Aussi, le panier de recettes des intercommunalités doit être préservé, lisible et dynamique pour la durée de votre mandat. Je sais la diversité de vos territoires et de votre situation financière. Je sais aussi que nous sommes entrés collectivement dans une zone de turbulences. Nous devons être réactifs, constants et prêts à soutenir les collectivités en difficulté. Votre panier de recettes est globalement dynamique et corrélé à vos compétences. Vous le savez, avec la cotisation foncière des entreprises ou la taxe d'enlèvement des ordures ménagères, presque 40 % des impôts locaux que vous percevrez en 2023 vont progresser sensiblement selon le mécanisme d'augmentation forfaitaire de ces bases. Et je veux le souligner à un moment où toutes les oppositions lors du débat parlementaire remettent en cause les règles d'indexation. La TVA, qui s'élèvera à presque 40 % de votre panier fiscal en 2023, sera également dynamique. De même, notre chômage au plus bas et notre action pour le plein emploi vont contribuer à assurer la progression du versement mobilité qui permet désormais de financer l'ensemble des services de mobilité à travers vos intercommunalités. Cette ressource sera bien sûr pérennisée.
Si ces nouvelles sont rassurantes, je suis bien consciente qu'elles n'épuisent pas vos inquiétudes. Mon rôle avec le ministre en charge de la Cohésion des territoires, c'est de les entendre et d'y répondre. La suppression de la CVAE sur deux ans va renforcer notre compétitivité et pousser notre croissance. Mais elle n'aura d'effet que si les collectivités sont incitées à aménager et à développer l'activité. Je sais quelles étaient vos réserves. Nous avons toutefois agi dans le dialogue et j'ai souhaité que cette nouvelle baisse des impôts de production tienne compte de vos préoccupations. Elle sera compensée par de la TVA, qui est d'ailleurs une recette plus dynamique. La compensation s'effectuera sur les dernières années connues à partir de la CVAE versée de 2020 à 2022. Lors des concertations menées vous avez souligné votre souhait de prendre en compte la dernière année connue de CVAE recouvrée par l'Etat en 2022 et qui devrait être reversé aux collectivités en 2023, ainsi que votre attente d'une compensation territorialisée. Ces demandes ont été entendues. J'ai souhaité que la compensation prenne en compte le montant de CVAE que les collectivités auraient dû percevoir en 2023. Et je vous annonce que l'État ne conservera pas la CVAE qu'il a recouvré sur les entreprises en 2022 et qui aurait dû être versée aux collectivités en 2023. Ce sont entre 300 et 500 millions d'euros supplémentaires qui pourront soutenir vos investissements au travers du Fonds vert.
Par ailleurs, la dynamique de TVA sera destinée dès 2023 aux territoires qui accueillent de nouvelles activités économiques. Ce n'est pas l'État qui définira seul les critères de répartition. Un groupe de travail va être lancé dans les prochains jours avec vous pour définir la clé de répartition de ces recettes supplémentaires.
Enfin j'y reviens. Je sais que beaucoup de collectivités sont aujourd'hui en difficulté du fait de l'explosion des prix de l'énergie. J'ai eu l'occasion, ainsi que mes ministres d'échanger constamment avec vous. Je sais que l'inflation pèse sur vos budgets. Je sais que la flambée des prix du gaz et de l'électricité est intenable pour certains d'entre vous. Quand des élus reçoivent des factures d'énergie qui ont doublé ou triplé, je comprends leur choc et je le partage. Je sais la détermination que vous menez, montrez pour engager des plans de sobriété énergétique à la mesure de notre défi collectif.
Alors, je prends un engagement. Nous ne laisserons aucune collectivité dans l'impasse. Nous sommes déterminés à faire revenir les prix à des niveaux raisonnables. Déterminés à aider toutes celles qui sont en difficulté. Je vous le dis franchement, les prix ne reviendront pas au niveau artificiellement bas de la période Covid19, mais ils ne peuvent certainement pas se maintenir à un niveau artificiellement haut comme c'est le cas aujourd'hui. Nous agissons d'abord au niveau européen. Nous souhaitons élargir le dispositif qui a permis de diviser par 3 le prix de l'électricité en Espagne. Il y a quelques semaines, lors de mon entretien avec la présidente de la commission, Ursula von der Leyen, elle s'est montrée ouverte à cette idée. Mercredi, elle a confirmé aux États membres qu'elle était prête à un plafonnement des prix. Aujourd'hui même, le président de la République s'entretient avec ses homologues à Prague. Nous avançons et des propositions devraient être faites à l'issue de ce Conseil européen et sans attendre les décisions européennes.
Nous travaillons au niveau national pour mettre en œuvre rapidement d'autres dispositifs pour accompagner les collectivités comme les entreprises. Mercredi, le ministre de L'Économie et la ministre de la Transition énergétique ont réuni les fournisseurs d'énergie. Ils ont obtenu des engagements, notamment pour que des offres soient faites à tous. Par ailleurs, la Commission de régulation de l'énergie va publier des indicateurs de prix pour vous permettre d'éviter des offres abusives. Pour les communes et les intercommunalités qui connaissent les difficultés les plus fortes, un filet de sécurité pour 2022 a été décidé et voté sous l'impulsion du rapporteur général, par le Parlement dès cet été. Son décret d'application a été présenté au comité des finances locales il y a quelques jours. Il s'agit d'une réponse rapide. Les discussions avec vous s'engageront dans les prochains jours et des acomptes pourront être perçus d'ici la fin de l'année. Et j'ai également souhaité qu'un filet de sécurité pour 2023 soit mis en place pour traiter les collectivités en difficulté. Le Gouvernement présentera le détail prochainement. Naturellement, il échangera avec vous sur ces sujets et ce filet s'adressera à toutes les catégories de collectivités. C'est un impératif pour que les services publics puissent être maintenus dans chaque territoire.
Et je sais également que vous vous faites l'écho de difficultés de beaucoup d'entreprises. Nous agissons aussi pour elles et nous allons améliorer les aides pour celles qui consomment le plus d'énergie. Ces dispositifs sont des réponses d'urgence. Les règles de marché devront évoluer rapidement pour que les prix reflètent davantage les coûts de production et je peux vous assurer que mon Gouvernement y travaille d'arrache-pied. Dans ces circonstances, vous avez enfin besoin d'un soutien global de l'État. Pour répondre à votre demande, la DGF augmentera afin de soutenir la péréquation. Et je veux le souligner. Cette hausse est une première depuis 13 ans. Dans un premier temps, une hausse de DGF de 210 millions d'euros a été annoncée. Elle permet le maintien ou la progression des dotations pour 70 % des collectivités. Mais le contexte impose d'apporter une réponse plus forte avec le ministre en charge de la Cohésion des territoires. J'ai décidé que cette hausse serait portée à 320 millions d'euros. Ce sont ainsi 95 % des collectivités qui verront leur dotation se maintenir ou augmenter.
Nous accompagnerons toujours les collectivités face aux crises. Nous l'avons fait pendant la crise sanitaire et plus de 10 milliards d'euros ont été versés. Nous avons montré que nous savions nous adapter et répondre rapidement aux défis. Cette fois encore, nous le ferons face à la crise énergétique.
Je crois que nous avons beaucoup en commun, une volonté d'agir d'abord, d'apporter des solutions à nos concitoyens, de les protéger face aux bouleversements devant nous, une volonté de transformer ensuite. Nous savons que les crises auront des conséquences lourdes dont nous pouvons faire des opportunités. Une volonté de construire enfin, de construire en confiance en travaillant ensemble. État et territoires détiennent chacun une part de la réussite de notre pays. Le collectif est la condition de notre succès. Ce collectif, je sais que vous le faites vivre dans chaque intercommunalité de France. Alors, faisons le vivre ensemble.

> J’ai reçu Sviatlana Tsihanouskaya pour lui réaffirmer l’attachement de la France à la souveraineté et à l’indépendance de la Biélorussie tout comme notre soutien aux aspirations démocratiques du peuple biélorusse.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> Cela fait 5 ans qu’avec Emmanuel Macron nous nous battons pour la réindustrialisation de notre pays. Nous n’allons pas laisser la crise énergétique ruiner nos efforts. Nous aiderons l’industrie française à passer ces moments difficiles avec la détermination la plus totale.

> Aucune entreprise industrielle ne doit mettre la clé sous la porte à cause de la crise énergétique. Nous serons toujours là pour soutenir nos entreprises comme Conorm, spécialisée dans l'usage et l’assemblage de pièces mécaniques complexes, face à la hausse des prix de l’énergie.

> Le démarchage abusif par téléphone, mail ou via les réseaux sociaux pour le CPF sera bientôt illégal ! Une proposition de loi vient d’être adoptée en première lecture à l’Assemblée. C’est une première victoire. Il y a urgence d’agir. Continuons !

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Félicitations à Ales Beliatski, à l'ONG russe Memorial et au Centre ukrainien pour les libertés civiles. Le prix Nobel de la paix 2022 récompense leur travail inlassable en faveur des droits de l'Homme, de la paix et des libertés. Il est un message d'espoir pour le monde entier.

> Échanges fructueux avec Thierry Breton sur le renforcement de la souveraineté européenne - semi-conducteurs, matériaux critiques, programmes européens de défense. Face à l'agression russe en Ukraine, l'UE unie a adopté de nouvelles mesures qui pèseront sur l'effort de guerre russe.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Protéger le pouvoir d'achat des ménages, protéger la capacité à investir des entreprises, c'est la meilleure façon de traverser les crises actuelles.

> J’ai réuni les partenaires sociaux pour une première réunion de concertation sur la réforme des retraites. Chacun à pu dire ses accords ou désaccords, il n’y a pas eu de faux semblants mais une volonté de travailler pour trouver des points de convergence.

> Il n'y a pas un euro des cotisations retraite qui servira à financer autre chose que les retraites.

> Quand vous dites que nous avons baissé les impôts pour les riches, c'est un raccourci: nous les avons baissés pour tout le monde, et nous en sommes heureux.

 Avec un chômage à 4,5 % pendant 5 ans, ce qui serait une merveilleuse nouvelle pour la France, on est à 15 milliards de déficit en 2030.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Les événements climatiques extrêmes, y compris cet été, ont malheureusement rendu tangibles et concrètes les alertes que les scientifiques émettent depuis de nombreuses années. Parce que la compréhension et la prise de conscience sont des leviers puissants de mobilisation, le partage de nos connaissances scientifiques est essentiel pour répondre aux défis de société auxquels nous sommes confrontés.

> Entrepreneurs, nous avons besoin de vous : de votre enthousiasme, votre audace. Derrière chaque découverte scientifique et technologique, ayons le réflexe collectif de l'innovation éthique et responsable. Ayons l'ambition de métamorphoser notre société pour le mieux !

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Pour répondre en urgence aux besoins de trésorerie liés à la sécheresse, dans les départements les les touchés, le dispositif de calamité agricole sera ouvert dès ce mois avec un paiement des premiers acomptes dans la foulée, soit près de 4 mois plus tôt que le calendrier habituel.
D’autres départements pourront être ajoutés au fur et à mesure au dispositif selon l’évolution de la situation. Ces paiements aideront nos éleveurs à acheter le fourrage nécessaire à l’alimentation des cheptels et éviter ainsi la décapitalisation.

> Pour Egalim, ma position est claire. Sans juste rémunération de nos agriculteurs, pas d’agriculture et donc pas de souveraineté alimentaire. Chacun doit jouer son rôle en responsabilité ; distributeurs, industriels et consommateurs.

> L’avenir de notre agriculture passe aussi par la jeunesse. Devant 600 élèves de l’enseignement agricole, j’ai rappelé l’enjeu majeur de renouvellement des générations. Notre agriculture est riche de savoir-faire et d’innovations qui nous permettront ensemble de relever les défis.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> La sobriété n’est pas uniquement le sujet de cet hiver.

> Collectivités locales, transports, logements, nous prenons des mesures inédites pour réduire rapidement notre consommation énergétique. Notre pays vit un moment de bascule, au-delà de cet hiver, la sobriété est un nouveau mode de vie.

> La réduction de notre consommation est un objectif de long terme pour atteindre la neutralité carbone. L'éclairage LED avec pilotage automatisé permettrait une économie d’énergie de 40%. La sobriété, c'est avant tout du bon sens.

> Désormais:
- Les publicités lumineuses seront interdites la nuit de 1h à 6h dans toutes les villes de France.
- Les portes des enseignes seront fermées en hiver pour maintenir la chaleur.
J’ai signé deux mesures de bons sens !

> La Coupe du Monde au Qatar et là, la décision de faire les Jeux asiatiques d’hiver 2029 en Arabie Saoudite, mais... On est dans un déni climatique extraordinairement inquiétant !

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Au sein de l’Etat, nous allons inciter au télétravail pour réduire la consommation de carburant notamment. À partir de début 2023, nous augmenterons de 15% l’indemnité forfaitaire de télétravail pour les agents publics.

> « Je baisse, j’éteins, je décale » Nous lançons dès lundi prochain une campagne de communication grand public pour faire connaître les gestes les plus efficaces. Car chaque geste compte.

> Les Français ne comprendraient pas qu'on leur demande des efforts tandis que les plus grands acteurs ne sont pas irréprochables

> [Baisse du chauffage dans les bureaux à 19 degrés] Il n’y a pas d’obligation au sens où il n’y aura pas de police des températures. En revanche, ce sont des engagements qui sont pris par les entreprises et par l’État et par les collectivités locales. Donc par exemple dans les collectivités locales, c'est voté en conseil municipal, en conseil départemental, donc ç’a une certaine valeur. De même dans les entreprises, c'est l'objet de négociations avec les organisations syndicales.

> Pour atteindre nos objectifs de neutralité carbone, il faut réduire de 40% notre consommation d'énergie d'ici 2050.

> Pour se laver les mains. Je vous rassure, on continuera à prendre sa douche à l'eau chaude dans les administrations et, évidemment, dans les endroits où on a besoin d'eau chaude pour travailler, des ateliers, il y aura encore de l'eau chaude.

> Les entreprises, encore une fois, c'est une négociation avec les salariés. C'est-à-dire que c'est à chaque entreprise de définir les mesures qui ont le plus d'impact et de faire en sorte de les appliquer. On leur donne un objectif, moins 10 % de consommation d'énergie. Elles ont intérêt à le réaliser pour des raisons très simples : ça leur coûte très cher aujourd'hui l'énergie.
Elles ont intérêt aussi à le réaliser parce que leurs clients, leurs salariés quand elles recrutent, on leur demande qu'est-ce que vous faites pour la planète. Et donc elles y vont aujourd'hui, à elles de décider ce qui vraiment permet d'économiser de l'énergie et de ne pas faire des mesures gadgets.

> Pour le télétravail, il y a deux objectifs. On est certain que lorsqu'on télétravaille, on économise du carburant. Et je veux dire que comme c'est un plan qui s'inscrit dans une vision de plan climatique, le carburant c'est également très important alors qu'on aura du carburant cet hiver. Donc télétravail, économie de carburant. Est-ce que ça fait des économies de chauffage ? Ça dépend des situations et nous allons, au Ministère de la Transition énergétique, faire une expérimentation sur le week-end de la Toussaint en fermant quatre jours différents bâtiments pour voir si, concrètement, on fait des économies d'énergie dans les bâtiments, mais surtout les salariés eux-mêmes peuvent nous dire leur ressenti et leur consommation.
Si on veut économiser du carburant, on est sûr, quelle que soit l'organisation et ça peut être des jours libres. Si on veut économiser du chauffage, clairement il faut fermer le bâtiment et donc que personne ne vienne le même jour.

> Vous avez différents plans de réduction de l'éclairage public. Certaines installent du LED, c'est à peu près 60% d'économies par rapport aux lampes les plus consommatrices. D'autres diminuent l'intensité de l'électricité.

> La sobriété, ce n’est pas s’arrêter de vivre. Ce que je dis, c'est que c'est à chaque collectivité locale de définir sa politique. Beaucoup ont décidé de commencer un peu plus tard, c'est-à-dire pas forcément au mois de novembre mais en décembre. Elles ont travaillé sur leurs luminaires, elles ont travaillé sur l'intensité électrique et donc elles termineront peut-être un peu plus tôt.

> Chaque fournisseur d’énergie a fait des propositions, donc il faut que chaque Français regarde les offres de tarifs qui sont faites. Par exemple, certains proposent 30% de bonus si vous faites 5% d’économies, 120% de bonus si vous faites des économies supérieures mais c'est à voir avec chacun son énergéticien.

> Le plan sobriété c'est quelque chose de très sérieux et qui fait partie de tous les plans du Haut Conseil pour le climat, du GIEC.

> Chacun s'habillera comme il le faudra mais moi je suis très claire : le plan de sobriété, ce n'est pas gadget et donc col roulé, doudoune ou décolleté profond, ce sera à chacun de définir sa manière de s'habiller. Ce qui est important aujourd'hui, c'est cette mobilisation générale que nous lançons et où les acteurs les plus gros, les plus grandes entreprises, les plus grandes collectivités locales, les administrations montrent l'exemple. Il serait inacceptable de demander aux Français de faire des efforts et que ces grandes institutions ne fassent pas des efforts. Et c'est ça qui compte pour moi.

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Nous sommes des millions à prendre soin au quotidien d’un proche malade, en perte d’autonomie ou en situation de handicap. Une solidarité précieuse qui nous oblige. En cette journée nationale des proches aidants [6 octobre], je veux leur dire que l’État continuera d’être à leurs côtés.

 

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> L'accessibilité universelle, l'accès aux droits et l'inclusion pleine et entière des personnes en situation de handicap dans notre société n'est pas négociable.

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Nous avons présenté avec le gouvernement le plan de sobriété énergétique.
- Des mesures pour un État exemplaire.
- Des mesures crédibles dans les administrations publiques.
- Des mesures pour accompagner les agents publics.

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> Au-delà de cet hiver, il nous faut réduire notre consommation d'énergie sur la durée pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Nous voulons passer l'hiver, et passer au vert, en nous appuyant sur la croissance verte et en faisant évoluer nos modes de consommation.

> Il n’y a pas de pénurie de carburants. On est à 12% des stations à l’échelle du pays qui rencontrent des difficultés sur au moins un type de carburant, avec des variabilités puisque dans la région Hauts-de-France, on atteint près de 30% des stations qui peuvent rencontrer des difficultés.
Il y a des tensions, elles sont temporaires, nous pouvons les expliquer et nous estimons que tout est mis sur la table pour faire en sorte qu’elles soient résorbées. Il y a un double paramètre : le premier, on ne va pas s’en plaindre, c’est que certaines stations sont victimes de leur succès puisque la baisse des prix est telle, à la pompe, qu’il peut y avoir des tensions sur la disponibilité d’un ou plusieurs carburants dans les stations. Deuxième paramètre, il y a une grève qui affecte un certain nombre de raffineries.
La grève affecte quatre raffineries Total sur six, ainsi que certains dépôts de carburants qui relèvent de la compagnie. Nous suivons évidemment de très près, avec les opérateurs, l’évolution de la situation et nous avons été amenés, ça et là, lorsque c’était nécessaire, à puiser dans les stocks stratégiques pour permettre d’alimenter des stations. Il y a un problème de grève qui va être réglé dans certaines raffineries. Vous savez comment ça marche : plus on vous dit que vous risquez de manquer quelque chose, plus tout le monde s’y précipite et donc plus la prophétie est autoréalisatrice

 

Gabriel Attal (ministre délégué chargé des Comptes publics)
> Je suis aussi le ministre des buralistes, qui sont soumis à une réglementation très stricte et n’en jouent pas moins un rôle essentiel dans l’économie locale et le dynamisme des territoires. C’est un réseau qui s’est considérablement transformé en se diversifiant. Le ministère de la santé a effectivement annoncé une augmentation du tabac, qui est en fait une mesure de rattrapage de l’inflation, afin que le prix relatif du paquet de cigarettes ne baisse pas par rapport aux autres produits de consommation courante. Ce n’est pas une mesure budgétaire. On a eu ces dernières années 2 millions de Français qui ont arrêté de fumer, en grande partie du fait de l’augmentation du prix du tabac. Clairement, le tabac coûte deux fois plus à la Sécurité sociale qu’il ne rapporte en taxes. La prise en charge des cancers liés au tabac, c’est 26 milliards d’euros par an pour 14 millions d’euros de recettes en taxes.

> Le cœur de la stratégie, c’est effectivement d’augmenter le volume global de l’emploi dans notre pays. Si l’on avait le même taux d’emploi que les Allemands, on n’aurait quasiment pas de problèmes de finances publiques ! Plus on a de Français qui travaillent, plus on a de recettes, à la fois en termes de cotisations sociales et de recettes fiscales, et plus on peut financer des progrès pour les Français. Pour la transition écologique, l’éducation, l’accompagnement de nos aînés… On agit d’un côté sur l’emploi des jeunes, à travers l’apprentissage, la formation, et de l’autre sur l’emploi des seniors, qui est l’enjeu clef. Le taux de chômage des seniors a baissé et il est aujourd’hui deux fois inférieur à celui des jeunes. Les dernières réformes qui ont conduit à retarder l’âge légal de la retraite dans notre pays ont eu pour conséquence une amélioration du taux d’emploi des seniors. Certaines entreprises se séparent parfois de leurs salariés les plus âgés en anticipant un départ à la retraite proche. Si cette échéance est repoussée, les statistiques montrent qu’il y a plus de seniors qui sont maintenus dans l’emploi.

> [Référendum sur la réforme des retraites] Je ne crois pas. C’est un débat qui a lieu depuis près de quatre ans. Notre premier projet de réforme date de 2019 et il avait été mis en débat l’année précédente. En outre, ce débat a eu lieu pendant la campagne présidentielle. Je ne dis pas que tous les Français qui ont voté pour Emmanuel Macron ont voté pour la retraite à 65 ans, mais je dis qu’il n’y a pas de surprise. L’enjeu pour la mise en œuvre de cette réforme, c’est la discussion avec les partenaires sociaux et les formations politiques plutôt qu’un référendum.

> Je constate que dans la campagne présidentielle, plusieurs candidats étaient favorables à un recul de l’âge de départ à la retraite. Notamment Emmanuel Macron et Valérie Pécresse. Si les Républicains sont cohérents avec leurs engagements devant leurs électeurs, il y a une majorité pour cette réforme. Ce que je constate, c’est que les engagements pris et les convictions peuvent passer au second plan quand il s’agit de mettre le gouvernement en difficulté.

[Projet de loi de programmation budgétaire] C’est un projet de loi qui fixe une trajectoire pour les finances publiques pour cinq ans, notamment pour réduire nos déficits. Je déplore que les oppositions, par réflexe pavlovien pour mettre en échec le gouvernement, aient fait le choix en commission de rejeter ce texte. Je précise que si ce texte venait à être rejeté totalement par le Parlement, cela compromettrait le versement de certains fonds européens destinés au plan de relance et attendus par nos entreprises et nos collectivités locales. Ces fonds européens sont conditionnés à l’adoption d’une loi de programmation des finances publiques. Je formule le souhait que les oppositions se ressaisissent en séance publique.

> La programmation budgétaire envisage de revenir sous un déficit de 3 % en 2027, on voit bien qu’il s’agit d’une trajectoire sérieuse et responsable. J’entends les Républicains dire qu’il faudrait accélérer et rétablir plus vite nos comptes. Et quand on leur demande ce qu’ils feraient concrètement, dans quoi ils couperaient, ils sont incapables de répondre ! Ils disent qu’il faut réduire la bureaucratie, sans faire de propositions concrètes. On a vu après la crise de 2008 que de vouloir aller trop vite et de donner dans l’austérité faisait des dégâts sur l’économie et donc les finances publiques.

> On peut parvenir à 3 % de déficit en faisant des choix. Qui nous permettront, encore une fois, d’améliorer l’activité économique, le taux d’emploi et donc nos recettes : c’est la réforme de l’assurance chômage, c’est la réforme des retraites ; c’est l’investissement dans la formation et l’apprentissage. Il nous faut aussi maîtriser la progression de nos dépenses. Ce qui passe par des dispositifs plus ciblés pour soutenir les Français face à l’inflation et ne pas revenir à un quoiqu’il en coûte. Par ailleurs, nous ferons 8 milliards d’économies l’an prochain sur des mesures mises en place dans le cadre du plan de relance.

> [Dette de la France] On conserve la confiance des investisseurs en montrant qu’on a une trajectoire responsable de maîtrise de nos dépenses. Aujourd’hui, quand la France fait des levées de dette, elle n’a pas de difficultés à trouver des investisseurs. Plus on collera à notre trajectoire des 3 %, plus on conservera cette confiance et notre capacité à rembourser notre dette sans voir nos taux exploser.

> On n’a pas de difficulté à mettre à contribution les énergéticiens dont les profits explosent, mais il faut que ce soit un mécanisme européen. Justement, l’Union européenne s’est engagée dans cette voie, donc nous allons pouvoir le traduire notre projet de loi de finances et capter effectivement ces profits qui proviennent de l’inflation. Notre différence avec d’autres formations politiques et notamment la Nupes, c’est qu’eux voudraient créer une surtaxe pour toutes les grandes entreprises qui font des profits dans notre pays, même si ces profits ne découlent pas de l’inflation et donc de la spéculation sur les prix de l’énergie On a une vraie différence d’approche. On n’est pas favorables à taxer pour taxer, pour une question de symbole. 

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Rien ne justifie les insultes et les coups que Rudy a reçus, c’est intolérable. La lutte contre le harcèlement scolaire est un combat permanent, il faut en parler, ne rien laisser passer. Nous sommes déterminés.

> Chaque jour dans notre pays, nos enfants sont victimes de violences et de négligences. Au moindre doute, appelez le3018, le 3020, le119.

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Ce qui est important, c’est de rester unis politiquement et économique. Vladimir Poutine, ce qu’il cherche à faire, c’est de nous diviser. Nous n’allons pas lui donner ce plaisir.

> Oui, les sanctions européennes à l’encontre de la Russie marchent. On affaiblit leur économie, leur capacité militaire et leur capacité de vivre au quotidien.

> L’Union européenne soutient l’Ukraine, en matière humanitaire, financière et militaire. La prochaine urgence sera de former les troupes ukrainiennes. Ce sera discuté le 17 octobre par les ministres européennes des Affaires étrangères.

> [Communauté politique européenne] L’idée d’une telle communauté plus large a des racines historiques. Elle remonte à François Mitterrand, qui défendait la création d’une « Confédération européenne ». À l’époque, la Russie faisait partie du projet. Il n’en est plus question, depuis l’invasion de l’Ukraine. Le projet revient en force dans un contexte géopolitique qui a complètement changé.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général)
> La hausse des prix de l'énergie est une préoccupation quotidienne pour nos artisans. Le Gouvernement a plus que jamais besoin d'une majorité solide et fiable pour y répondre.

> Pourquoi le RN, la Lega de Salvini et le Fidesz d'Orban veulent lever les sanctions contre la Russie ? Au Parlement européen, j'ai émis deux hypothèses : les valises de billet et/ou le soutien au projet politique de Poutine.

> 50 ans de haine, de racisme, de xénophobie, de soutien aux thèses révisionnistes, négationnistes, conservatrices et réactionnaires. Voilà le bilan et le projet du RN, hier et aujourd'hui.

 

Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> La question énergétique est au cœur des débats budgétaires. Pour nos collectivités et nos entreprises, notre groupe s’engage et porte des mesures afin de faire face aux risques économiques et donc aux risques sur l’emploi.

> Les oppositions ont dit par avance qu'elles voteraient contre le budget que nous présentons. Nous, nous poursuivrons la recherche du compromis. Comme nous l'avons fait cet été. Et nous prendrons nos responsabilités pour que le budget soit adopté et la dépense publique tenue.

> Les partis politiques ne doivent en aucun cas se substituer à la voie judiciaire. Ils doivent prévenir, écouter, accompagner les femmes et non se transformer en tribunaux qui ne laissent la place qu'à l'arbitraire.

> Les Français constatent une société de plus en plus violente et le regrettent. Aucun responsable politique ne devrait plaider pour l'usage de la violence. C'est pourtant devenu le fonds de commerce de Jean Luc Mélenchon et de LFI.

> [Retraites] On a reçu un mandat clair des Français sur ce sujet-là. On aurait pu minimiser la question pendant la campagne. Ce n’est jamais la mesure la plus populaire, mais c’est le marqueur du courage et de la volonté de la réforme.

> [Retraites] S’il n’y a pas le travailler plus, si c’est la retraite à 60 ans, on ne peut pas financer les pensions, sauf à augmenter les impôts des Français. Nos retraités le savent.

> [Baisse des droits de succession] On sait qu’on n’a pas les moyens budgétaires de le voter dès cette année. Nous réaffirmons que cet engagement de campagne sera tenu dans ce quinquennat.

> [49.3] Je ne vois pas la difficulté que ça poserait. L’enjeu c’est qu’il y ait un débat, il ne faut pas l’écraser.

> [Compromis] On l’a fait cet été sur la question du prix des carburants avec LR et sur les collectivités avec le PS.

> [Collectivités] Toutes n’ont pas les mêmes moyens pour faire face. Il faut d’abord cibler le bloc communal, qui est en contact direct avec nos concitoyens et est le plus vulnérable sur la renégociations des contrats.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Soutenir le combat des femmes iraniennes est une évidence. Mais nous devons aussi lutter contre l’infiltration d’associations ouvertement islamistes dans l’Union européenne. Pour cela il reste encore du travail et des efforts de conviction. Nous ne nous découragerons pas.

 

 

La quotidienne centriste du 7 octobre 2022. De la possibilité d’une apocalypse nucléaire déclenché par Poutine

Joe Biden croit Vladimir Poutine capable de déclencher une «apocalypse nucléaire».

Le président américain a même estimé que «nous n’avons pas été confrontés à la perspective d’une apocalypse depuis Kennedy et la crise des missiles cubains».

Mais son Administration a précisé immédiatement après cette déclaration que la menace n’était pas encore réelle, qu’aucune décision du Kremlin n’avait été prise et qu’aucun acte de l’armée russe n’avait été détecté sur le terrain qui pouvait laisser supposer une préparation de l’utilisation de l’arme atomique.

Cependant, quelle que soit la prégnance du péril, Biden voulait malgré tout partager son inquiétude car il a toujours estimé que le despote du Kremlin «ne plaisante pas quand il parle d’un usage potentiel d’armes nucléaires tactiques ou d’armes biologiques ou chimiques», d’autant plus, ajoute-t-il que «son armée, on pourrait le dire, est très peu performante».

Dès lors, s’interroge-t-il à l’instar de la plupart des experts:
«Comment peut-il s’en sortir? Comment peut-il se positionner de façon à ne pas perdre la face ni une portion significative de son pouvoir en Russie?»

Sommes-nous alors sous une vraie menace apocalyptique qui plane au-dessus de toute l’Humanité?

On pourrait répondre que nous l’avons toujours été depuis que les grandes puissances possèdent un arsenal nucléaire capable pour ceux des Etats-Unis et de la Russie de semé le chaos sur l’entière planète.

Pour autant, cette possibilité de destruction est tellement effrayante même pour ceux qui l’ont, que l’arme atomique est devenue, ce qui n’est pas un mince paradoxe, petit à petit le meilleur moyen… d’assurer la paix.

Elle sert donc avant tout à protéger ceux qui la détiennent comme l’a démontré la période qui va de 1945 à nos jours.

Même la crise des missiles de Cuba a renforcé cette thèse que personne ne voulait en arriver jusqu’à la guerre nucléaire.

Or, Poutine et ses sbires ont eux-mêmes remis au goût du jour qu’un tel conflit était possible et que rien ne les empêcherait de le déclarer s’ils le voulaient.

Ce qui n’est qu’une rhétorique pour l’instant pourrait-elle devenir une réalité?

Il n’y a pas de réponse catégorique, ce qui est déjà assez perturbant et angoissant.

Néanmoins, les va-t-en-guerre et jusqu’au-boutiste qui forment la cour poutinienne ne sont pas capables d’agir sans entraîner une partie de l’armée russe et un certain assentiment de la société civile.

Or rien ne permet de dire que celles-ci leur laisseraient agir tout en sachant qu’en déclenchant la guerre nucléaire, l’apocalypse les toucherait et signifierait pour la plupart leur disparition.

Reste cette terrible réalité que l’humain ne s’est jamais senti limité dans son pouvoir et que les armes qu’il a fabriqué ont toujours, in fine, servi…

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]