mercredi 14 mars 2007

Actualités du Centre. Présidentielles 2007 François Bayrou appelle les sociaux-démocrates à le rejoindre

François Bayrou vient de franchir un nouveau pas en direction de la gauche : « Je n'ai aucun doute: il y aura des socialistes dans la majorité nouvelle », assure-t-il en en appelant aux « sociaux-démocrates » dans un entretien au Nouvel Observateur.« Je crois l'UMP et le PS très fissurés en leur sein. Cette élection va entraîner une reconstruction en profondeur du système politique », prédit le candidat UDF à la présidentielle, interrogé sur la majorité avec laquelle il gouvernerait s'il était élu. « Je ne recherche pas un éclatement. Mais il y aura des remises en question ».« Je crois profondément que les sociaux-démocrates vont se révéler à l'occasion de cette élection », poursuit-il. « Ils en ont ras-le-bol de la manière dont le PS fonctionne. Ils vont donc déclarer ouvertement qu'ils sont sociaux-démocrates. Et ceux-là ont évidemment leur place dans le rassemblement qui va s'imposer ».« Je pense qu'il y a une confrontation nette de projet de société entre Nicolas Sarkozy et moi », ajoute-t-il. En revanche, « il n'y a pas cette confrontation entre Ségolène Royal et moi, ne serait-ce que parce que je ne perçois pas son projet de société ».

Actualités du Centre. Présidentielles 2007 Baromètre quotidien IPSOS : Bayrou à 24 %

Nicolas Sarkozy l'emporterait au second tour de l'élection présidentielle avec 52,5% des voix (=) face à Ségolène Royal, créditée de 47,5% (=) des intentions de vote, selon la 12è vague du baromètre électoral quotidien d'Ipsos/Dell pour SFR et Le Point, rendu public mercredi.16% (-1%) des personnes certaines d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote. Au premier tour, M. Sarkozy arrive en tête, mais recule de 1,5%, crédité de 28% des intentions de vote. Mme Royal en recueille 25% (-1%), tandis que François Bayrou la talonne en troisième position à 24% (+2%). Jean-Marie Le Pen est à 13% (-0,5%). Pour ce premier tour, 13% (-1%) des personnes certaines d'aller voter n'ont pas exprimé d'intention de vote. 
(Sondage actualisé chaque jour (excepté les dimanches), jusqu'au 4 mai, et réalisé par téléphone les 10, 12 et 13 mars auprès d'un échantillon national de 1.104 personnes, représentatif de la population inscrite sur les listes électorales / méthode des quotas / ± 3 points de marge d’erreur)

Actualités du Centre. Présidentielles 2007 François Bayrou : La France, c’est « réunir et pas diviser »

La France, c'est « réunir et pas diviser », a déclaré François Bayrou en déplorant les « polémiques » actuelles autour des questions d'immigration. « Le choix, le serment que nous avons fait en devenant français, c'est que nous n'allons pas transformer les peurs en haine », a déclaré le candidat UDF à la présidentielle lors d'une cérémonie de naturalisation de plusieurs dizaines de personnes à Drancy, en Seine-Saint-Denis. « Nous voulons construire et pas détruire, réunir et pas diviser. C'est cela aussi l'identité de la République française, qui commence par liberté, qui continue par égalité et qui, surtout - on ne doit jamais l'oublier quand on est citoyen comme quand est responsable public -, surtout finit par fraternité », a-t-il ajouté.

Actualités du Centre. Présidentielles 2007 Edouard Fillias, d’Alternative Libérale se rallie à François Bayrou

Edouard Fillias, le président d’Alternative Libérale, un mouvement politique français issu de l’association Liberté Chérie, qui prône un libéralisme extrême sans intervention de l’Etat dans le domaine social et qui remet en cause le modèle social français a décidé, après n’avoir pas obtenu les 500 signatures nécessaire pour se présenter à l’élection présidentielle, de soutenir François Bayrou. Ce soutien est moins étonnant qu’il n’y paraît lorsque l’on sait que parmi les proches de François Bayrou se trouvent des libéraux purs et durs comme l’ancien président de BP France, Michel de Fabiani, et que le président du groupe UDF à l’Assemblée nationale, Hervé Morin, a déjà participé aux débats organisés par Alternative Libérale.
Voici un extrait de la déclaration d’Edouard Fillias concernant sa décision de soutenir le leader de l’UDF :
« Il (François Bayrou) est le seul candidat dans cette course à proposer le changement radical des institutions qu’Alternative Libérale appelle de nos vœux. Elu président, il ouvrira la voie à ce nouveau pacte démocratique. Il lancera cette Révolution légale, d’autant plus forte qu’elle sera portée par des gens raisonnables : la plus profonde des révolutions est toujours celle des modérés. » 
« Emmené par les Français, affranchi des appareils, il incarne une voie inattendue et inespérée vers le changement. Une Révolution de velours dont les premières conséquences heureuses pourraient être l’engagement de vraies réformes pour réguler le déficit chronique du budget et juguler notre dette écrasante, mais aussi pour renouer avec une Union Européenne que nous, libéraux, considérons comme une opportunité historique. »
« François Bayrou n’est pas un libéral au sens où nous le sommes, où je le suis. Mais sa démarche est fondatrice. Il ouvre la porte d’un nouveau projet politique, où la concertation sera certes forte entre des courants d’idées et des personnalités différentes, mais où les libéraux sauront prendre toute leur part. Cette ouverture vaut bien mieux que le statu quo et la démagogie, seule perspective offerte par les duettistes conservateurs et socialistes.
Je m’engage avec Alternative Libérale, en toute indépendance et avec une vision claire de nos espérances, pour que 2007 soit une année utile. »
« La Révolution ne commence jamais là où on l’attend. »

Actualités du Centre. Présidentielles 2007 Jean-Marie Cavada : François Bayrou n’est plus à l’UDF, n’est plus au centre

Lors d’une interview à la chaîne LCI, l’ancien journaliste Jean-Marie Cavada, aujourd’hui député européen apparenté UDF et membre de l’équipe de campagne de François Bayrou, a déclaré que ce dernier « n’est plus à l’UDF, n’est plus centriste ». « Il en est issu » mais il est maintenant ailleurs dans « sa démarche personnelle » a poursuivi l’ancien président de Radio France.

Actualités du Centre. Présidentielles 2007 L’Associated Press se demande où est François Bayrou

Principale agence de presse anglo-saxonne, l’agence américaine Associated Press a publié un article pour se demander si « François Bayrou est-il de droite ou de gauche? »« Alors que ses adversaires dénoncent un homme de droite qui se déguise en candidat de gauche, les Français, eux, semblent y perdre leur latin. Bien qu'issu de la droite, le candidat centriste séduit en effet nombre d'électeurs socialistes, au point que sa progression dans les intentions de vote semble nuire davantage à Ségolène Royal qu'à Nicolas Sarkozy. Pourtant, les principales propositions du candidat UDF ne reflètent pas vraiment un virage à gauche. Son projet de "social-économie" a un net parfum de programme de droite classique: candidat "pro-entreprise", il est hostile à une augmentation "brutale" du SMIC et veut baisser les charges des entreprises. En matière de pouvoir d'achat, il propose de "libérer les heures supplémentaires": elles rapporteraient aux salariés 35% de plus qu'une heure normale, contre 10 ou 25% actuellement, à coût inchangé pour les entreprises. Il n'est donc pas loin du "travailler plus pour gagner plus" de Nicolas Sarkozy. Les propositions du candidat centriste sentent franchement le plan de rigueur quand il s'agit de lutter contre la dette. Il veut en effet consacrer la moitié des recettes de l'Etat pendant trois ans, soit 7 milliards d'euros par an, à la réduction des déficits. Mais il se garde de dire quel secteur ferait les frais de ces économies drastiques. Le candidat UDF explique vouloir procéder à des redéploiements de fonctionnaires, mais ne chiffre pas le nombre de suppressions de postes envisagé ni ne désigne les ministères qui devraient se serrer la ceinture. »« En matière de fiscalité, il pratique le "ni, ni": ni baisse ni augmentation des impôts. A l'intention de l'électorat de droite, il tonne contre l'impôt sur la fortune (ISF) qui "a fait du tort à la France", mais dénonce aussi, pour celui de gauche, "la proposition de bouclier fiscal à 50%" défendu par Nicolas Sarkozy, qui "consiste à exonérer les plus riches de l'impôt sur la fortune". »« Sur les sujets qui restent au coeur du clivage droite-gauche, François Bayrou est d'une prudence de Sioux. Ainsi, il n'évoque la question du contrat de travail qu'avec des pincettes: "le contrat de travail normal devrait être le CDI" et "je ne prendrai pas le CNE comme modèle", affirme-t-il, semblant rejoindre Ségolène Royal. Mais au final, il propose "un CDI universel à droits progressifs"... qui rappelle furieusement le "contrat de travail unique" de Nicolas Sarkozy. En matière sociétale, François Bayrou fait une ouverture vis-à-vis des homosexuels en défendant "l'union civile" avec les droits "équivalents" à ceux du mariage ou en proposant "l'adoption simple" pour les deux parents homosexuels. Mais il assure aussi que "le mariage, pour moi, c'est un homme et une femme". »« Dans ses discours, François Bayrou fait volontiers vibrer la corde sociale, prenant la défense de "ceux qui ne se lèvent plus" et pas seulement de "ceux qui se lèvent tôt". "Il propose d'augmenter les petites retraites, se dit hostile à la discrimination positive, défend la laïcité, fait les yeux doux aux syndicats d'enseignants et prône la régularisation des sans papiers "au cas par cas". »« Ses références ne sont ni Léon Blum ni Jean Jaurès, mais Charles de Gaulle, pour la droite, Pierre Mendès-France ou Jacques Delors, pour la gauche. C'est un chemin "modéré" et "républicain" qu'il veut défendre. Au total, s'il penche clairement à droite, le candidat UDF pioche dans les idées -et surtout les mots- des deux camps. Il défend ainsi "la loi du plus juste plutôt que la loi du plus fort", comme en écho au slogan de campagne de Ségolène Royal: "plus juste, la France sera plus forte". François Bayrou ne se distingue en fait réellement de ses adversaires que par un discours résolument pro-européen et surtout anti-"système", emprunté, lui, à l'extrême droite. Une tonalité un peu surprenante de la part d'un centriste qui était au gouvernement en 1993 et qui a soutenu la candidature d'Edouard Balladur en 1995. "J'ai mûri", rétorque-t-il »