Voici une sélection, ce 26 juillet 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au
Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’État de Palestine.
J’en ferai l’annonce solennelle à l’Assemblée générale des Nations unies, au
mois de septembre prochain.
L’urgence est aujourd’hui que cesse la guerre à Gaza et que la population
civile soit secourue.
La paix est possible.
Il faut immédiatement un cessez-le-feu, la libération de tous les otages et une
aide humanitaire massive à la population de Gaza. Il faut aussi garantir la
démilitarisation du Hamas, sécuriser et reconstruire Gaza. Il faut enfin bâtir
l’État de Palestine, assurer sa viabilité et permettre qu’en acceptant sa
démilitarisation et en reconnaissant pleinement Israël, il participe à la
sécurité de tous au Proche-Orient. Il n’y a pas d’alternative.
Les Français veulent la paix au Proche-Orient. Il nous appartient, à nous
Français, avec les Israéliens, les Palestiniens, nos partenaires européens et
internationaux, de démontrer que c’est possible. À la lumière des engagements
que le président de l’Autorité palestinienne a pris auprès de moi, je lui ai
donc écrit ma détermination à avancer. Confiance, clarté et engagement.
Nous gagnerons la paix.
> Avec nos partenaires, nous nous coordonnons face aux grandes crises. Je viens de faire un point avec le Chancelier allemand et le Premier ministre britannique sur la situation à Gaza, l’Iran et l’Ukraine. Ensemble, nous sommes déterminés à faire avancer la paix et la sécurité, avec unité, constance et responsabilité.
> Je me suis entretenu avec le Président intérimaire syrien Al-Charaa. Les récentes violences en Syrie rappellent l’extrême fragilité de la transition. Les populations civiles doivent être protégées. Il est impératif d’éviter que des épisodes de violence ne se répètent et que les responsables de ces violences soient poursuivis. Des poursuites sont attendues sur la base du rapport rendu par la commission indépendante, s'agissant des violences sur la côte.
Le cessez-le-feu à Souweïda est un signal positif. Un dialogue apaisé doit maintenant permettre de répondre à l'objectif d'unification de la Syrie dans le respect des droits de tous ses citoyens. J’ai parlé avec le Président syrien de l’urgence de trouver une solution politique avec les acteurs locaux, dans un cadre national de gouvernance et de sécurité.
De même, il est essentiel que les négociations entre les Forces démocratiques syriennes et les autorités syriennes progressent de bonne foi. Les discussions tripartites ont permis d'en définir les prochaines étapes hier. J’ai réitéré notre attachement à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Syrie. Nous avons évoqué à cet égard les échanges avec Israël. Nous avons tous deux marqué notre soutien à une coopération sur la stabilisation de la frontière syro-libanaise.
La France est disponible pour accompagner ces efforts. Enfin, j’ai relevé l'engagement du Président Al Charaa dans la lutte contre le terrorisme, et souligné la nécessité d'une coopération en commun.
► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est
dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de
reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité
d’un Président de la République et d’un Premier ministre
centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un
côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un
gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le
Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]
●
Ministres centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> J’ai fixé un cap pour le tourisme français : passer, d’ici 2030, de 71
à 100 milliards d’euros de recettes internationales.
> [Politique touristique] Dans l’effort de croissance qui s’impose à notre pays, le secteur du tourisme a un rôle central à jouer. Il représente aujourd’hui 8 % de notre produit intérieur, 2 millions d’emplois et 15,8 milliards d’euros d’excédent commercial. C’est pour favoriser son plein développement et seconder les efforts quotidiens de ses professionnels que j’ai réuni ce 24 juillet 2025 un Comité Interministériel du Tourisme. La France a des beautés uniques, qui séduisent les visiteurs étrangers depuis que le tourisme existe. A nos montagnes, à nos plages, à nos campagnes, répondent nos châteaux, nos villages, nos villes et nos musées. Grâce à ces richesses, notre pays s’est assuré depuis les années 1990 la première place mondiale en nombre de visites. Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ont encore développé notre excellence et renforcé notre image partout dans le monde. Pourtant, nous ne tirons pas pleinement parti de ces forces. Nous sommes devancés par plusieurs pays en termes de recettes provenant des touristes étrangers. J’ai donc fixé un cap pour le tourisme français : passer, d’ici 2030, de 71 à 100 milliards d’euros de recettes internationales. Pour cela, nous devons d’abord mieux attirer les visiteurs étrangers, notamment en provenance des régions à fort pouvoir d’achat que sont l’Amérique du Nord, les pays du Golfe et l’Asie. Nous devons également mieux répondre aux tendances en forte croissance : aux pratiques établies comme le tourisme sportif et le tourisme d’affaires, mais aussi aux pratiques plus récentes comme l’agritourisme et le tourisme de savoir- faire. Tous les territoires français, de France métropolitaine et d’outre- mer, peuvent trouver là des revenus et des sources d’emplois. Le tourisme est un puissant levier d’aménagement du territoire. Mais le tourisme français perdrait son âme si cette croissance se faisait au détriment de sa qualité. Nous devons assurer la durabilité de notre modèle touristique, non seulement en accélérant sa décarbonation mais aussi en régulant les flux de visiteurs. Nous maintenons l’objectif d’être, en 2030, la première destination de tourisme durable au monde. Enfin, nous devons veiller à ce que l’offre touristique soit plus accessible à tous : je pense notamment aux 40 % de Français qui ne partent pas en vacances et aux personnes en situation de handicap. Le secteur du tourisme est engagé pour relever tous ces défis. C’est pour lui permettre d’y répondre pleinement que nous adoptons aujourd’hui un plan d’action global. Les efforts budgétaires inédits que nous devons consentir limitent le recours à l’argent public mais non nos ambitions. L’investissement privé et la simplification constituent d’autres stimulants. La croissance de l’activité en France ne pourra se faire au détriment du tourisme, mais par et grâce à lui.
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education
nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] Fidèle à l’engagement
constant de notre pays, je salue l’annonce du Président de la République de la
pleine reconnaissance de l’État de Palestine par la France. La solution à deux
États, dans des conditions clairement énoncées, est l’unique chemin pour une
paix et une sécurité durables au Proche-Orient et la protection des populations
civiles.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> Le Hamas a toujours refusé la solution à deux États. En reconnaissant
la Palestine, la France donne tort à ce mouvement terroriste. Elle donne raison
au camp de la paix contre celui de la guerre.
> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] Notre Consul à Jérusalem a remis ce jour une lettre d’Emmanuel Macron à l’Autorité palestinienne : la France procèdera à la pleine reconnaissance de l'État de Palestine en septembre. Le Président de la République s’y est engagé, je confirmerai cet engagement à la tribune des Nations unies ce lundi.
> [Crise de Gaza] Alors que Gaza est en proie à la famine et à la destruction, alors que la perspective d’un État palestinien est plus menacée que jamais, la France et l’Arabie saoudite réuniront la communauté internationale ce lundi à l’ONU pour sauver la solution à deux États.
> [Soutien à l’Ukraine] La guerre menée par la Russie
contre l'Ukraine est une guerre coloniale, une guerre contre la liberté et la
souveraineté de l'Ukraine, mais aussi une agression contre l'Union européenne,
le projet démocratique qu'elle porte, une agression contre les Nations unies,
et le projet porté depuis 80 ans pour un ordre international fondé sur les
règles. (…)
Une nouvelle fois, Vladimir Poutine a provoqué un déluge de fer et de feu sur
les villes ukrainiennes. (…)
Cette violence inhumaine, cynique et cruelle n'a pas de vocation militaire.
Elle ne permet pas à Vladimir Poutine de gagner du terrain sur la ligne de
front, où il se heurte d'ailleurs à la résistance indomptable des forces armées
ukrainiennes. Non. Elle ne vise qu'à terroriser les civils pour tenter en vain
de saper le moral ukrainien. C'est une guerre qui est à la fois indigne et
lâche.
Une guerre qui vise aussi les infrastructures énergétiques
au mépris du droit international, de la sécurité et de la sûreté nucléaire. Je
me suis rendu à Tchernobyl pour constater des dégâts considérables provoqués
par un drone Shahed russe qui a perforé le sarcophage de confinement construit
il y a 10 ans par des entreprises françaises, pour prévenir les émissions
radioactives et permettre le retrait des déchets nucléaires les plus dangereux.
Trois mois après ce grave incident provoqué par la Russie, la France - la
première - a apporté une contribution de 10 millions d'euros à la Banque
européenne de reconstruction et de développement pour les travaux de réparation.
L'Union européenne lui a remboîté le pas et j'appelle les partenaires et alliés
de l'Ukraine à se joindre à cet effort tant les travaux sont essentiels pour
que rapidement le risque provoqué par cet incident soit contenu.
Et ce n'est évidemment que l'un des éléments de cette stratégie systématique
menée par Vladimir Poutine pour fragiliser les infrastructures énergétiques,
efforts que nous devons contrecarrer par tous les moyens.
Face à tant de lâcheté et tant d'indignité, l'Ukraine n'est pas seule. Et c'est
le message que je suis venu porter ici à Kiev au nom du Président de la
République. La France se tient aux côtés de l'Ukraine pour accentuer la
pression sur la Russie et pour donner aux Ukrainiens les moyens de se défendre.
Accentuer la pression sur la Russie avec un paquet de sanctions massives qui a
été adopté jeudi dernier par les Européens. Un paquet de sanctions qui a été
coordonné avec nos partenaires, les Britanniques, mais aussi les sénateurs
américains, Graham et Blumenthal, qui eux aussi ont planché sur un paquet de
sanctions, dont je souhaite qu'il soit le plus rapidement possible adopté.
Des sanctions qui visent à assécher les ressources mobilisées par Vladimir
Poutine pour financer son effort de guerre et notamment ses recettes
pétrolières. Avec le plafonnement du prix du pétrole, avec des embargos, un
embargo sur les produits raffinés en provenance de pays important du pétrole
russe, avec la désignation de plus de 70 navires de la flotte fantôme que la
Russie utilise pour contourner les sanctions que nous avons d'ores et déjà
appliquées.
Face à ces décisions historiques de l'Union européenne, chacun doit entendre
que lorsque ses intérêts de sécurité sont menacés, l'Union européenne réagit.
Et avec un PIB, avec une richesse dix fois supérieure à celle de la Russie,
chacun doit mesurer que l'Union européenne ne se laissera pas faire.
Accentuer la pression sur la Russie et donner à l'Ukraine les moyens de se
défendre.
Au plan budgétaire d'abord, et je me réjouis qu'en 2025, l'Union européenne
aura apporté 30 milliards d'euros de soutien budgétaire à l'Ukraine. Avec la
facilité Ukraine d'un côté, avec les revenus tirés des actifs russes gelés de
l'autre.
Au plan militaire ensuite, la réunion du 10 juillet de la Coalition des
volontaires, réunie par le Président de la République et le Premier ministre
britannique, a rassemblé 30 pays qui ont démontré à cette occasion un haut
niveau de détermination à soutenir l'Ukraine jusqu'à un cessez-le-feu et
au-delà. Un haut niveau d'unité, puisqu'à cette réunion, les Etats-Unis pour la
première fois étaient représentés. Et un haut niveau de préparation, puisque
les plans opérationnels sont prêts pour que dès qu'un cessez-le-feu sera
trouvé, une force multilatérale Ukraine, puisse être mise en œuvre pour
contribuer à la régénération des forces ukrainiennes et apporter un haut niveau
de réassurance. Et nous nous félicitons que le quartier général de cette
Coalition des volontaires se soit installé à Paris. En parallèle et au niveau
bilatéral, toujours au plan militaire, le travail se poursuit pour la
fourniture d'équipements, pour la formation et aussi pour la coproduction de
l'équipement militaire.
En réunissant l'expertise française et l'expertise ukrainienne, je me suis
rendu tout à l'heure sur l'un des sites de production de drones ukrainiens et
j'ai pu mesurer l'expertise considérable qui a été accumulée ces dernières
semaines et ces derniers mois. Notre objectif est d'augmenter le nombre de
pilotes formés pour rendre possible de nouvelles cessions, et notamment des
cessions de Mirages, dont tu as rappelé Andrii qu'ils avaient pu faire la
différence sur la ligne de front.
Au plan économique, avec la Première ministre ukrainienne, que je félicite pour
sa brillante nomination, nous avons signé deux lettres d'intention. La première
sur la coopération entre la France et l'Ukraine dans les domaines stratégiques,
que le ministre a rappelée tout à l'heure. Et puis ensuite, une deuxième lettre
d'intention sur les suites que nous entendons donner à une initiative inédite
qui a été portée par la France, qui est ce fonds de 200 millions d'euros qui a
permis d'attirer des entreprises françaises sur 19 projets dans le domaine de
la santé, dans le domaine des infrastructures, dans le domaine du déminage,
pour les amener à apporter des réponses très concrètes pour les besoins
ukrainiens.
A cela s'ajoutent les 450 millions d'euros de l'Agence française de
développement déployés pour permettre aux collectivités territoriales
ukrainiennes de financer leurs projets d'investissement. A cela s'ajoute
également la nouvelle initiative, l'initiative européenne flagship de capital
investissement qui a été annoncée lors de la Conférence pour la reconstruction
qui s'est tenue la semaine dernière à Rome et qui, avec près de 500 millions
d'euros, viendra financer la reconstruction de l'Ukraine.
Et puis au plan européen, enfin, la France soutient pleinement, depuis le
premier jour, le processus d'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne qui a
été initié lorsque la France présidait le Conseil de l'Union européenne. Nous
sommes à vos côtés pour faire avancer ce processus qui ne doit être l'otage
d'aucun chantage et d'aucun conflit de voisinage.
C'est donc par la pression sur la Russie d'un côté, le soutien résolu à
l'Ukraine de l'autre que nous parviendrons à mettre fin à cette guerre lâche et
indigne qui menace la souveraineté et la liberté de l'Ukraine, la sécurité
européenne et aussi notre vision de l'Homme et du monde.
> [Soutien à l’Ukraine] Ça fait maintenant cinq mois que l'Ukraine a marqué sa disposition à un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours, sur proposition américaine ; et ça fait 5 mois que nous attendons que la Russie fasse de même. Deuxième élément : les exigences maximalistes de la Russie sont connues. Elles sont connues depuis 10 ans, puisque ce sont les mêmes demandes maximalistes qui sont formulées à chaque fois. Elles sont inacceptables. Les discussions doivent s'engager, mais sur une base qui respecte les intérêts des deux parties. Parce que la diplomatie, ce n'est pas la soumission. La diplomatie commence par des rencontres au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement, ce que Volodymyr Zelensky a demandé à plusieurs reprises. Cela commence par un cessez-le-feu. Comme l'a très bien dit le président des Etats-Unis, on ne peut pas négocier sereinement sous les bombes. Nous autres avons en souvenir les négociations qui s'étaient engagées en 2022 sans qu'un cessez-le-feu ne soit intervenu et qui ont dû être interrompues par les massacres de Boutcha ou d'Izioum, qui ont démontré la cruauté, le cynisme et l'insincérité de Vladimir Poutine. Il faut donc un cessez-le-feu. C'est pourquoi nous avons accueilli très favorablement l'ultimatum de 50 jours qui a été fixé par le président des Etats-Unis. Et c'est pourquoi, pour ma part, alors que nous venons d'adopter un paquet de sanctions européen jeudi dernier, j'ai demandé à mes équipes de reprendre le travail pour que nous puissions bâtir un paquet de sanctions encore plus massif si Vladimir Poutine ne consentait pas un cessez-le-feu permettant à des négociations en bonne et due forme de se tenir.
> [Soutien à l’Ukraine] En complément de l'annonce par le président Trump d'un ultimatum de 50 jours - le conduisant à prendre, le cas échéant, des sanctions dévastatrices, en appliquant des droits de douane de 100% sur la Russie et les partenaires de la Russie -, le fait pour le président des Etats-Unis de marquer sa disposition à fournir du matériel militaire à l'Ukraine est le signal le plus crédible qu'il a désormais choisi son camp. Ce n'est pas une surprise, puisque depuis sa réélection, le président des Etats-Unis a exprimé à de nombreuses reprises qu'il voulait la paix. Or, cela fait désormais cinq mois que l'Ukraine a accepté la proposition d'un cessez-le-feu de 30 jours inconditionnel, et cela fait cinq mois que la Russie esquive et amplifie en réalité ses attaques indiscriminées contre des zones résidentielles et des civils en Ukraine - des frappes qui ont été multipliées par cinq en intensité depuis que l'Ukraine a accepté la proposition américaine de cessez-le-feu. Donc cette décision du président américain est évidemment une très bonne nouvelle, qui fait écho à la participation des représentants américains lors de la réunion de la Coalition des volontaires conviée par le Président de la République et le Premier ministre britannique, qui - comme je vous l'ai dit tout à l'heure dans mon propos introductif - a démontré un haut niveau d'unité, de préparation et de détermination.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la
Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] La France reconnaîtra l’État
de Palestine en septembre. Le Président de la République s’y était engagé, il
tient sa parole. C’est la volonté constante de la France d’agir pour obtenir un
cessez-le-feu d’abord, une paix durable ensuite. C’est ce que fait notre
diplomatie. Cela n’enlève rien à la condamnation sans appel des atrocités
commises le 7 octobre 2023, à la condamnation du Hamas – qui est une
organisation terroriste – et à la reconnaissance qu’Israël a évidemment le
droit de se défendre lorsque ce pays est attaqué. C’est une situation complexe
dans laquelle nous agissons en responsabilité. Nous ne pouvons laisser la
population civile gazaouie otage de cette situation terrible.
> Les Français n’ont donné la majorité à personne. Ils nous demandent de trouver des compromis. Et bien le « en même temps », le macronisme, c’est précisément ça: mettre autour de la table la gauche et la droite et trouver des compromis. C’est bien plus responsable politiquement que de camper sur ses ergots, d’employer des mots qui claquent et de caricaturer les débats politiques. Nous n’avons pas besoin de ça. Nous avons besoin de cohésion nationale. Et ces caricatures sont des atteintes à la cohésion nationale.
> Le Premier ministre a fait le choix de ne pas sacrifier le budget de l’écologie. Ce budget progresse légèrement. Les besoins sont immenses. Je suis consciente que nous devons tous faire des économies, et nous allons faire de gros efforts en ce sens avec mes équipes. Mais je veux préserver les mesures qui permettent aux Français de rénover leur logement, de changer de voiture, de passer à d’autres modes de transport. C’est pour moi essentiel de continuer à porter cette écologie populaire.
> Sur la loi Duplomb, j’appelle de mes vœux qu’il y ait un débat à l’Assemblée nationale. Un débat éclairé par des faits scientifiques, par l’ANSES. Qu’on arrête d’opposer l’agriculture et la biodiversité. Les Français attendent de notre part que l’on trouve des solutions qui conjuguent biodiversité, santé et capacité des agriculteurs à produire.
> Des graines produites par l’Office national des Forêts aux poutres de la Cathédrale de Notre-Dame de Paris, il y a un point commun : l’excellence de notre filière forestière. Mais cette excellence, il faut la préserver face à sa principale menace : le dérèglement climatique. Depuis le Jura, aux côtés des représentants de la filière forêt-bois, j’ai annoncé le plan d’action pour la préservation des sols forestiers. Avec un objectif clair : tout faire pour que nos sols soient mieux adaptés aux changements qui nous attendent. Car sans sol vivant, il n’y a pas de forêt en bonne santé. J’ai aussi annoncé le lancement à venir de l’appel à projets pour soutenir les entreprises qui produisent graines et plants. Ce sont elles qui rendent possible le renouvellement et l’adaptation de nos forêts, face aux sécheresses, aux incendies, et aux bouleversements du climat.
Patrick Mignola (ministre délégué auprès du Premier
ministre chargé des Relations avec le Parlement)
> [Bilan du gouvernement au Parlement] L’exhaustivité du travail qui a été réalisé à l'Assemblée nationale et au
Sénat depuis la prise de fonction de ce Gouvernement. Je m'en tiendrai donc à
une présentation brève de ce qui a été fait en réordonnançant (sic) l'ensemble
des textes qui ont été votés par le Parlement. Deux, trois chiffres pour
entamer ce propos. 70 textes ont été définitivement adoptés au cours de
cette session, une dizaine sous le Gouvernement Barnier et une soixantaine
depuis la prise de fonction de ce Gouvernement, depuis le 23 décembre. Et
l'Assemblée nationale, pour donner un autre chiffre, a siégé
1 000 heures au cours de cette session, session ordinaire et session
extraordinaire inclus, contre 837 dans la session précédente.
Ça caractérise à la fois sa vitalité, ça caractérise évidemment la
situation particulière et inédite dans laquelle se trouve l'Assemblée sans
majorité évidente, mais pour autant, avec un nombre d'amendements qui a battu
son record historique au cours d'une session, plus de
35 000 amendements qui ont été déposés et débattus par les députés,
ce sont en effet néanmoins 70 textes. À titre de comparaison, il y en
avait 64 qui avaient été adoptés dans une situation qui était moins
particulière sur le plan politique dans la session 2023-2024.
Que faut-il en retirer ? D'abord que l'esprit de compromis, même si
parfois, il s'exprime avec des formes de violence ou de brutalité verbale dans
l'hémicycle, l'esprit de compromis permet néanmoins de faire aboutir un certain
nombre d'examens et de clore l'examen d'un certain nombre de textes. Et
surtout, il faut relever, parce que c'est assez inédit, que seuls deux CMP,
seuls deux commissions mixtes paritaires ont échoué. Toutes les autres
commissions mixtes paritaires entre Assemblée nationale et Sénat ont été
conclusives. Et donc non seulement l'Assemblée, malgré l'absence de majorité ou
de majorité évidente, en tout cas, est capable de faire avancer ces textes et
ensuite de les faire [inaudible] avec le Sénat, mais ensuite, des compromis
sont construits et sont possibles entre Assemblée nationale et Sénat, et
c'était pour le Gouvernement l'occasion ce matin au Conseil des ministres de
rendre hommage au travail des parlementaires qui, parfois, dans les
commentaires qui peuvent être faits à travers vous, évidemment, mais parfois,
tout simplement sur le terrain, sont souvent critiqués en ne relevant que les
éclats de voix de l'hémicycle, la réalité étant que des textes ont avancé pour
les Français.
Comment peut-on les caractériser ? J'en terminerai par là. Et c'est
important de réordonnancer l'ensemble de ces textes, parce que entre l'ordre du
jour de l'Assemblée nationale, les semaines transpartisanes, l'ordre du jour à
la main du Gouvernement, il y a eu une impression de foisonnement depuis
6 mois, puisqu'un certain nombre de textes avaient été commencés avant que
ce Gouvernement arrive aux responsabilités, qu'il fallait les terminer, et le
Gouvernement de François Bayrou a souhaité apporter, évidemment, sa patte et sa
touche en fonction des annonces qu'il a fait lors de sa déclaration de
politique générale.
On peut reclasser ces textes en différents blocs, étant entendu que
d'abord, le Gouvernement a dû répondre à une première urgence, qui était celle
du cyclone Chido, avec la loi Mayotte 1, soutien d'urgence à Mayotte qui a
été adoptée dès le mois de janvier, et une loi Mayotte 2 de reconstruction
de l'île et aux côtés de nos compatriotes mahorais au mois de juillet pendant
la session extraordinaire. Puis ensuite, il y a eu 6 blocs, si on veut
réordonnancer l'ensemble de ces adoptions. Un premier bloc financier, vous le
connaissez, parce qu'il y avait l'urgence à faire adopter des textes
budgétaires, PLF et PLFSS, ça a été le cas le 14 février et le
28 février pour le PLF, puis pour le PLFSS. Ensuite, un bloc agricole,
avec tous les textes agricoles sur lesquels les gouvernements successifs
avaient pris des engagements vis-à-vis du monde agricole, et on pense en
particulier à la loi d'orientation agricole, mais plusieurs autres lois
thématiques.
Il y a eu ensuite un bloc régalien sur lequel on peut citer, par
exemple, les deux lois sur le narcotrafic et la loi sur la justice des mineurs,
les questions de santé. Il y a eu 10 textes définitivement adoptés sur les
questions de santé, que ce soit sur le régime national des cancers ou sur la
sécurité des soignants, ou sur la territorialisation et la formation des
soignants. Il y a eu des textes sur les élus locaux, puisque dans la
perspective des élections municipales l'année dernière, il a fallu ajuster un
certain nombre de compétences, on pense en particulier à l'eau et à
l'assainissement. Il y a la question du statut de l'élu qui sera achevé au mois
de septembre prochain.
Et il y a eu évidemment quelques modifications sur les modes de scrutin avec
l'adoption du mode de scrutin pour les communes de moins de
1 000 habitants et l'évolution du mode de scrutin PLM. Enfin, il y a
eu un bloc sur les questions économiques et sociales, outre les choix
budgétaires, sociaux, fiscaux du Gouvernement, il y a eu énormément de textes
concrets qui ont fait avancer, qui ont modifié la vie quotidienne de nos
concitoyens, que ce soit sur les titres restaurants, sur les frais bancaires,
sur les fraudes aux aides publiques, et évidemment le texte de simplification
qui n'ait pas pu être achevé au printemps et dont la CMP aura lieu au mois de
septembre prochain.
Donc au terme de ce semestre, nous allons entamer désormais, et le
président de la République ne s'est pas encore prononcé sur la tenue d'une
session extraordinaire, mais on peut dire à ce stade qu'elle serait probable.
Elle permettra de terminer un certain nombre de textes importants. J'ai cité le
statut de l'élu, je peux citer évidemment la Proposition de loi Gremillet sur
la politique énergétique de la France qui devrait être achevée. Le Projet de loi
sur les Jeux Olympiques de 2030, le Projet de loi résilience et cybersécurité
qui était très attendu et au sujet duquel une commission spéciale siège déjà à
l'Assemblée nationale. Ce sera également le cas sur l'accord national
interprofessionnel pour l'emploi des seniors qui ouvrira ainsi la séquence budgétaire.
C'est la raison pour laquelle je reste très prudent sur la manière dont on
pourrait organiser la session ordinaire à venir, puisque beaucoup de temps
parlementaire sera consacré à la discussion du Budget et du Budget social 2026
au sujet desquels le Premier ministre a prononcé un cadrage le 15 juillet
dernier, étant entendu qu'autour de ces textes budgétaires, il y a un
engagement du Premier ministre de porter un certain nombre de projets de loi,
vous l'avez entendu, sur la fraude, sur le travail, sur la question de la
société foncière de l'État et sur l'allocation sociale unique.
Donc voilà l'état des lieux sur ce qui a été réalisé, qui démontre deux
choses à mon sens. D'abord, que le procès qu'on a pu entendre au milieu du
printemps, lorsque le foisonnement législatif était à son comble ait donné une
impression d'immobilisme, qu'avec 70 textes adoptés, on ne puisse pas
considérer que ce gouvernement est dans l'immobilisme, d'autant que j'ai pu en
citer quelques-uns, ce sont vraiment des textes qui sont utiles aux Français.
Et ensuite que l'esprit de compromis, et c'est la responsabilité du Gouvernement
dans la situation politique inédite que vous vivez, l'esprit de compromis est
progressivement en train de s'imposer, et en dehors des affrontements
politiques, des différences de convictions, s'impose progressivement l'idée, en
tout cas sur une majorité de plus en plus large de parlementaires, que la
politique est bien la meilleure manière de régler pacifiquement les conflits et
les différences de convictions.
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier
ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte
contre les discriminations)
> Il n’y a pas d’équipe du Tour de France qui puisse tenir s’il n’y a
pas de coéquipiers. Parfois on accepte de travailler pour celui qui prend la
tête et de se mettre en retrait. On s’accompagne, on se relaie, on s’entraide.
Il faudrait peut-être qu’on s’inspire justement des coureuses et des coureurs
du Tour de France et qu’on ait, nous, les mêmes pratiques dans la vie
politique.
> Se tenir auprès de celles et ceux qui nous nourrissent, c'est refuser les discours caricaturaux, simplistes alors que nous avons l'agriculture la plus saine et la plus durable au monde.
> Pour l'égalité des droits, des chances, la lutte contre toutes les formes de discrimination : nous renouvelons notre engagement "Soif de République". Parce que la République est en chacun de nous et pour chacun de nous. Quels que soient notre adresse, notre nom, notre prénom, notre identité réelle ou supposée. Et c'est notre force. Nous ne laisserons personne nous fracturer.
Astrid
Panosyan-Bouvet (ministre
déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des
Familles, chargée du Travail et de l’Emploi)
> Comité interministériel du tourisme. Soutien à l’emploi saisonnier
avec l’appui de France Travail, simplification des démarches d’embauche,
développement de la formation avant recrutement : le gouvernement est mobilisé
pour accompagner la filière touristique, pilier de notre économie, face aux
tensions de recrutement. Objectif: faire de la France la 1ère destination
touristique durable au monde d’ici 2030.
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> Décarboner l’industrie, c’est aussi agir depuis nos ports. Au Grand
Port Maritime de Bordeaux, j’ai signé symboliquement la convention de
financement du projet ZIBAC (Zone Industrielle Bas Carbone).
Ce projet structurant vise à accompagner la décarbonation de la zone
industrialo-portuaire, en mobilisant les entreprises autour d’études
collectives soutenues par l’État.
Ce projet vise à engager la transformation bas carbone de cette zone
stratégique, forte de 900 hectares, 274 établissements et plus de 8 000
emplois. L’État accompagne ce travail collectif avec une aide dédiée aux études
de décarbonation, pour bâtir un avenir industriel plus sobre et résilient.
Merci aux élus pour leur engagement en faveur de la transition industrielle.
Cette dynamique collective incarne notre ambition: faire de chaque territoire
un levier de souveraineté industrielle et écologique.
> À Bordeaux, la chaleur renouvelable passe aux actes.
Heureux d’avoir visité le réseau de chaleur « Plaine de Garonne », un exemple
concret de transition énergétique réussie, porté par la Métropole.
Sur l'agglomération bordelaise :
- 6 réseaux de chaleur en fonctionnement
- 27 000 logements desservis
Le Gouvernement agit :
- 800 M€ en 2025 via le Fonds chaleur de l’Ademe
- Plan national pompes à chaleur
- 7 mesures pour accélérer la géothermie
Décarboner la chaleur, c’est bon pour la facture, pour le climat, et pour notre
souveraineté. Nous devons avancer ensemble, État et collectivités, pour réussir
la mue énergétique du pays.
> Nucléaire : avancer ensemble pour une Europe souveraine
Ravi d’avoir pu échanger avec les autorités hongroises sur nos priorités
communes en matière de souveraineté énergétique et d’énergie nucléaire. La
France et la Hongrie partagent une même conviction : le nucléaire est une
solution d’avenir pour produire une énergie décarbonée, compétitive et sûre.
Ensemble, nous portons cette vision au sein de l’Alliance européenne du
nucléaire.
Nous saluons la signature d’un contrat entre Framatome et MVM Paks, qui
permettra à la Hongrie de diversifier son approvisionnement en combustible et à
l’Europe de réduire sa dépendance.
Nous soutenons les efforts engagés pour prolonger le fonctionnement de Paks 1-4
et pour faire émerger Paks II, avec une forte contribution des industriels
français. L’Europe doit continuer à investir dans ses propres capacités, ses
propres technologies, pour consolider son autonomie stratégique.
Nathalie Delattre (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargée du Tourisme)
> [Politique touristique] Par la création d’un ministère dédié, ce qui
n’était pas intervenu depuis 17 ans, le Gouvernement a souhaité reconnaître le
poids tant économique, 200 millions de chiffre d’affaires, que social, 2
millions d’emplois, du secteur touristique. Un formidable outil territorial non
délocalisable de croissance. Les enjeux de ce secteur sont considérables :
continuer à attirer nos clientèles les plus fidèles et conquérir de nouveaux
marchés, gérer les flux pour qu’ils se répartissent au mieux sur notre
territoire et restent acceptables par les populations, renforcer l’offre
touristique par sa montée en gamme et sa transition durable, inclusive et
numérique et stimuler l’attractivité des métiers pour que l’emploi ne constitue
pas un frein au développement des entreprises. Face à ces enjeux, la politique
publique du tourisme doit être rigoureuse, lisible et coordonnée. C’est dans ce
but que j’ai souhaité élaborer une stratégie pour le déploiement du tourisme en
France. 5 axes qui constituent ma feuille de route. Tout d’abord, nous devons
moderniser nos outils et cela passe par le repositionnement d’Atout France, l’opérateur
de l’Etat. Avec la nomination de son nouveau directeur général, l’Etat
réaffirme sa confiance dans cet opérateur tout en appelant à une réforme
ambitieuse pour projeter son action à horizon 2030. Cette réforme devra
largement associer les adhérents et les personnels d’Atout France pour mettre
en valeur l’efficacité prouvée de cet outil. Ensuite, nous devons capitaliser
durablement sur l’héritage que les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris
2024 nous ont laissé : en continuant de travailler l’image de la France à
l’étranger et en accompagnant à long terme la structuration des acteurs qui ont
su démontrer leur expertise dans l’organisation du plus grand des évènements
sportifs et internationaux. Nous devons également libérer les freins à la
croissance de notre économie touristique en simplifiant partout où cela est
possible notre réglementation ou encore en soutenant l’emploi dans ce secteur. Collectivement,
il nous faudra également réussir une triple transition : environnementale –
pour faire de la France la 1ère destination durable au monde – solidaire – pour
tenir la promesse républicaine du droit aux vacances pour tous – numérique –
pour accélérer notre développement. Enfin, nous devons diversifier notre offre
touristique en structurant des filières à fort potentiel comme l’agritourisme,
l’œnotourisme, le tourisme culturel, d’affaires, de savoir-faire, sportif, de
bien-être, etc. en ne laissant aucun territoire de côté, en hexagone et en
outre-mer. Notre approche est claire : agir de manière opérationnelle,
méthodique, au service d’un tourisme plus compétitif, durable, inclusif et
innovant. Ce Comité donne à l’action publique une direction, des moyens, et
surtout une cohérence. C’est ce qui fait aujourd’hui sa force.
Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> Un logement mal entretenu, c’est une école qui décroche, une famille
qui s’isole, une ville qui se défait. La GUP, ce sont des moyens. Mais c’est
surtout une méthode :
- Des plans d’action concrets
- Des responsabilités partagées
- Un contrôle permanent.
Quand les résultats sont là, on accompagne. Quand ils manquent, on retire !
> Écouter, comprendre, agir, réparer en renouant les liens, en dialoguant dans le respect mutuel et en améliorant la vie quotidienne de nos concitoyens des villes : c’est ma méthode.
> Ma méthode : la politique par l’échange, rien ne remplace l’échange direct.
Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des
Français de l’étranger)
> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] Emmanuel Macron a raison : La
reconnaissance de l’État de Palestine, seul chemin pour une paix juste et
durable au Proche orient avec la solution à deux États. Ce que la France a
toujours défendu. Il est temps.
> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] La solution à deux États est la seule solution (...) La solution à deux États par la reconnaissance de l'État de Palestine est devenue un engagement de la France.
> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] Ce qui se passe à Gaza est totalement insoutenable (...) La question est la suivante : est-ce que la France peut faire basculer par la reconnaissance de l'État de Palestine l'histoire et permettre un processus de paix durable, c'est ce que fait le président.
> [Crise au Moyen-Orient] La priorité c'est une diplomatie pour la paix, pour un cessez-le-feu, pour la libération des otages, pour la démilitarisation du Hamas.
> [Guerre commerciale de Trump] Si on parvient dans les
prochains jours à un accord permettant un niveau de droits de douane soutenable
(...) alors nous pourrons considérer cela comme acceptable mais attention
l'Europe ne doit pas se laisser faire. (…)
Un accord à l'amiable est souhaitable pour tout le monde (...) Cette
négociation est dure.
> Personne n'a demandé à Bruno Retailleau son avis sur l’avenir du macronisme. Ce que l'on peut considérer comme des attaques vis-à-vis du président de la République ne sont pas conformes à ce que l'on attend d'un ministre de l'Intérieur.
● Autres
ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Déjà 1 an depuis l’ouverture des Jeux Olympiques et Paralympiques de
Paris 2024. Il y a un an, nous avons réussi le pari fou d’organiser une
cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques hors d’un stade, en plein Paris. Un
moment inoubliable pour les Français, unique dans une vie, qui a fait rayonner
Paris et la France aux quatre coins du monde. Quatre années de ma vie à
organiser dans le domaine de la sécurité cet événement unique et inoubliable.
Grâce aux policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers, policiers municipaux, agents
de sécurité privée et beaucoup d’autres, la sécurité a été parfaitement assurée
pour le plus grand événement du monde, alors que tant pensaient cela
impossible. C’était sans compter sur notre préparation, le professionnalisme de
toute une équipe et, surtout, sur le génie français. Merci à nouveau à tous
ceux qui ont été mobilisés. Cette victoire, c’est avant tout la vôtre.
> Son évasion a coûté la vie à 2 agents pénitentiaires. Elle en avait blessé gravement 3 autres. La justice passera. Mohamed Amra est désormais incarcéré à la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil, hors d’état de nuire, avec des conditions de détention extrêmement strictes. Pour nos agents pénitentiaires. Pour la sécurité des Français.
> 12 nouveaux détenus, parmi les plus dangereux de France, viennent d’être incarcérés dans la nouvelle prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil, après un transfert sous très haute surveillance. Merci aux courageux agents du ministère de la Justice, agents pénitentiaires et forces de l’ordre, pleinement mobilisés.
Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé, des
Solidarités et des Familles)
> La Sécurité sociale fait face à un déficit devenu structurel lié à
l’évolution démographique. Pour préserver notre modèle, nous agissons :
prévention à tous les âges, lutte contre la fraude et meilleur contrôle des
dépenses pour éviter abus et gaspillage.
> Notre pays est au pied du mur démographique. La natalité est en berne, à un niveau inédit depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et notre population vieillit : chaque jour, plus de 2400 Français passent la barre des soixante ans, tandis que seulement 1 800 Français naissent.
> Pour la 1ère fois depuis 1945, la France a enregistré
davantage de décès que de naissances sur les 12 derniers mois. Ce
bouleversement démographique est majeur et il est de notre devoir de préserver
notre modèle social. À travers le premier axe du plan Demographie 2050, nous
avons présenté une première série de mesures concernant la natalité,
l’infertilité et la petite enfance.
1) Agir contre toutes les causes d’infertilité L’infertilité touche 3,3
millions de Français, elle ne doit plus être un tabou. Notre objectif est
d’accentuer la prévention de nos concitoyens, de détecter l’infertilité et de
mieux la prendre en charge.
Exemple : à partir de 2026, chaque Français recevra à ses 29 ans un message
personnalisé de l’Assurance maladie sur la santé reproductive, afin d’éviter le
« si j’avais su… ».
2) Lutter contre la mortalité infantile En France, un nourrisson sur 250 décède
avant son premier anniversaire. Un plan d’action conforme aux orientations
fixées par les Assises interministérielles de la pédiatrie et de la santé de
l’enfant sera mis en place:
- Créer un « registre des naissances » des 2026
- Renforcer les capacités de réanimation néonatale d’ici 2027
- Poursuivre l’expérimentation des équipes mobiles de néonatalogie.
3) Moderniser les congés parentaux Conformément au souhait du président de la
République, je souhaite instaurer un congé de naissance. Il sera plus court que
le congé parental, mais mieux rémunéré.
4) Améliorer l’accueil du jeune enfant Le secteur de la petite enfance traverse
des fragilités qu’il convient de surmonter rapidement.
- Renforcer l’attractivité des métiers
- Redynamiser la capacité à créer des places
- Garantir la qualité de la prise en charge dans les établissements d’accueil
du jeune enfant.
5) Renforcer le soutien à la parentalité Il est essentiel d’accompagner les
parents dans l’exercice de leur parentalité dans tous les moments clés de
l’enfant qui grandit.
Nous comptons mettre en place une feuille de route pour accompagner les 1000
premiers jours de l’enfant.
6) Protéger les enfants pour sécuriser leur avenir L’accès à la santé, à
l’éducation, à l’affection et à la dignité ne devrait jamais être un privilège,
mais un droit inconditionnel pour chaque enfant.
Nous souhaitons mettre en place un plan de refondation de la protection de
l’enfance ambitieux.
Je souhaite concentrer nos efforts sur nos enfants et ceux à venir, car ils
sont les forces vives de demain Je sais qu’une décision aussi intime que le
fait d’avoir un enfant ne se prend pas pour des raisons démographiques, et
heureusement. Cependant, le désir d’enfant des Français reste aujourd’hui bien
supérieur à leur capacité à le concrétiser. Il est de notre responsabilité
collective de soutenir les familles d’aujourd’hui et de demain.
Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de
la Souveraineté industrielle et numérique)
> Nous venons de signer avec l’Italie un accord pour renforcer notre
dialogue industriel et relancer la compétitivité européenne dans des secteurs
clefs : énergie, automobile, IA et spatial.
Nous lançons une dynamique franco-italienne pour affirmer l’autonomie
économique de l’Europe. Je propose que l’UE applique une vraie préférence
européenne dans les marchés publics et les aides. Sur l’acier, je souhaite que
la France et l’Italie défendent une position commune dans la consultation en
cours.
> [Politique touristique] Avec 200 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 71 milliards de recettes internationales en 2024, le tourisme est l’un des piliers de notre économie. Il représente 8 % du PIB, génère deux millions d’emplois, irrigue nos territoires et valorise le savoir-faire français dans le monde entier. Mais nous ne pouvons pas nous reposer sur nos acquis. Si la France demeure la première destination mondiale en fréquentation, elle est encore distancée en matière de recettes touristiques. Or, la valeur compte autant que le volume. La concurrence internationale s’intensifie : des destinations investissent, se réinventent, montent en gamme. Elles attirent des visiteurs qui restent plus longtemps et dépensent davantage. Le tourisme est un levier stratégique pour la croissance, la balance commerciale, l’investissement et l’emploi : chaque euro investi génère des retombées bien au-delà du seul secteur touristique. C’est la raison pour laquelle le Comité Interministériel du Tourisme du 24 juillet 2025 a annoncé la tenue, d’ici la fin de l’année, d’une conférence nationale sur les enjeux de financement du secteur. Cette conférence permettra d’identifier les besoins d’investissement dans le secteur du tourisme d’ici à 2030 et de mobiliser les moyens à la hauteur des enjeux : montée en gamme, transition écologique, innovation numérique et inclusion. Notre ambition est claire : renforcer la compétitivité du tourisme français. Faire de notre pays non seulement la première destination en nombre, mais aussi en valeur. C’est tout le sens des annonces effectuées lors du Comité Interministériel du Tourisme du 24 juillet 2025 et qui permet de fixer une trajectoire partagée à horizon 2030. Pour cela, nous soutenons toutes les filières qui incarnent l’excellence française : le tourisme de patrimoine, le tourisme de savoir-faire, le tourisme sportif, l’agritourisme et l’œnotourisme. Nous signons également aujourd’hui un nouveau contrat de filière pour le secteur du tourisme d’affaires et de l’évènementiel qui permettra de pérenniser les acquis engrangés sur cette filière lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, évènement qui a démontré notre savoir- faire en matière d’organisation de grands évènements sportifs internationaux. Au-delà, nous devons également répondre aux enjeux structurels de l’économie du tourisme et je pense en particulier à l’attractivité des métiers. D’importantes initiatives ont été lancées récemment et doivent être amplifiées. C’est une condition essentielle de la transformation du secteur à long termes. La 4ème édition de la Semaine des métiers du tourisme devra, encore plus que par le passé, s’adresser aux jeunes pour leur montrer que ce secteur recrute et sait valoriser les carrières. La France a tous les atouts pour rester une grande puissance touristique. Elle a surtout l’exigence d’agir, de transformer, d’investir. Le tourisme est une économie d’avenir. À nous d’en faire une stratégie gagnante, pour notre pays et pour les générations à venir.
Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> L'Archange a réalisé son premier vol. Construit sur la base d'un
Falcon 8X de Dassault, modifié pour y intégrer des systèmes de pointes
développés par Thales, notre futur avion de renseignement sera doté de
capacités au plus haut standard pour la détection de signaux de communication
et d'émissions radar. D'ici la fin de la loi de programmation militaire
2024-2030, trois d'entre eux seront livrés à l'Armée de l’air et stationnés sur
la Base aérienne 105 d'Evreux.
> Journée de travail avec mon homologue allemand Boris Pistorius, qui m'a fait l'honneur de m'accueillir dans sa ville natale d'Osnabrück, en préparation du Conseil franco-allemand de défense et de sécurité prévu fin août à Toulon. Visite conjointe de l'usine de Rheinmetall Unterlüss, entreprise qui fait partie de notre projet de char du futur franco-allemand MGCS. Puis session de travail sur nos grands programmes communs, notamment l'avion de chasse du futur SCAF, dont nous avons besoin en 2040. Ainsi que sur nos coopérations à bâtir, particulièrement en matière de frappes dans la profondeur et d'alerte avancée. Pour préparer les décisions importantes que nous devrons prendre conjointement d'ici la fin de l'année. C'est le besoin opérationnel de nos armées qui doit dicter la conduite des projets, qu'ils soient nationaux ou en coopération avec nos partenaires. Parce que l'investissement, nécessaire, dans notre effort de défense ne doit servir qu'un seul but : l'efficacité militaire réelle de nos forces.
> Premier vol du Guépard, futur hélicoptère léger qui équipera nos trois armées, produit par Airbus. Modulaire et polyvalent, il sera notamment doté de systèmes au plus haut standard pour permettre la collaboration avec des drones, y compris en environnement brouillé. Comme prévu en loi de programmation militaire, 169 d’entre eux seront commandés pour remplacer à terme les flottes actuelles de cinq modèles différents.
François Rebsamen (ministre de l’Aménagement du
territoire et de la Décentralisation)
> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] Merci au Président de la
République pour cette parole claire et nécessaire. Seule une solution à deux
États pourra apporter une paix durable.
> J’ai réuni aujourd’hui le comité de suivi des
politiques publiques en Corse, avec les ministres concernés et le préfet. Notre
responsabilité : garantir la continuité républicaine et tenir les engagements
de l’État dans ce territoire.
Le Plan de transformation et d’investissement pour la Corse, c’est 500M€
engagés entre 2021 et 2027.
- 6 déclarations d’intention
- 27 contrats de projets signés
- 1 centre de surtri avec le SYVADEC à Monte Des actes concrets, pour changer
le quotidien des Corses.
À cela s’ajoutent 100M€ dans le cadre du Contrat de plan Etat-région (CPER)
pour développer des projets structurants.
Prochaine étape : une nouvelle réunion à la rentrée pour faire le point sur les
réalisations.
Annie Genevard (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté
alimentaire)
> Face à la crise sanitaire bovine (DNC), j’ai agi dès le premier jour :
- Commande urgente des vaccins
- Arrivée en France le 15 juillet
- Déploiement dès le 18 juillet
- 140 000 bovins déjà vaccinés.
En déplacement en Savoie et Haute-Savoie, j’ai présidé une réunion de crise
pour faire un point de situation, coordonner l’ensemble des mesures avec les
acteurs locaux et annoncer les modalités d’indemnisation. J’ai également salué
le travail exemplaire des services vétérinaires et le courage des éleveurs.
> Aux côtés de nos éleveurs frappés de plein fouet par la DNC, cette maladie qui touche les bovins pour la première fois en France. Ils ont été contraints au sacrifice ultime : faire abattre leurs bêtes. Ce sont eux, les héros silencieux de cette crise. Ils permettent de sauver toute la filière. À leur courage, leur dignité, leur douleur : tout notre respect. Merci !
Laurent Marcangeli (ministre de l’Action publique, de la
Fonction publique et de la Simplification)
> J’ai eu le plaisir d’accueillir mon homologue italienne pour un
échange riche et constructif sur nos priorités communes en matière de
simplification de l’action publique et de modernisation de nos institutions.
Nous partageons une même ambition : rendre notre réglementation plus agile,
poursuivre la simplification normative et moderniser nos institutions. Dans un
contexte européen où la confiance des citoyens dans les institutions est un
enjeu majeur, ce dialogue franco-italien est précieux pour avancer ensemble
vers des administrations plus modernes et plus agiles. Nous devons poursuivre
ce travail main dans la main entre nos deux pays et à l’échelle européenne.
Marie Barsacq (ministre des Sports, de la Jeunesse et de
la Vie associative)
> Il y a 1 an s'ouvraient les Jeux de Paris 2024, et, les Jeux, c'est un
événement à part, capable de transformer une société :
1) Une nation plus sportive : en 2024, le mouvement sportif a distribué 17,2
millions de licences sportives. Cela représente 3,8% par rapport à 2023.
2) Des équipements sportifs rénovés et créés partout en France. Il y a la Seine
et la Marne rendues baignables bien sûr, mais aussi 5 000 terrains de sport,
pour tous ! Et pour les athlètes, des nouveaux équipements de pointe comme la
Centre Aquatique Olympique, qui accueillera les championnats d'Europe de
natation dès l'année prochaine.
3) Une nation plus compétitive, en termes de médailles d'abord avec une
stratégie Ambition bleue gagnante et qui sera renouvelée, mais aussi grâce à
notre savoir-faire en matière d'organisation d'événements sportifs.
Sophie Primas (ministre déléguée auprès du Premier
ministre, porte-parole du Gouvernement)
> Comment faire pour que notre travail soit plus justement payé ?
Ce qui veut dire déjà qu'on considère que ce n'est pas justement payé. Merci
donc de me permettre de répondre à cette question qui, à mon sens, est l'un des
principaux enjeux de notre période et qui attrait bien sûr également au pouvoir
d'achat, qui est une préoccupation forte des Français. Donc la réponse est en
réalité assez simple. Il faut réduire l'écart entre le salaire brut et le
salaire net. Lorsqu'un salarié gagne 100 euros, il n'en garde aujourd'hui
que 54. Et à titre de comparaison, dans les années 1970, quand un salarié
gagnait 100 euros, c'étaient des francs, il en gardait 69. Alors, à
quoi sert cet argent ? Vous le savez sans doute, les cotisations sociales
servent bien sûr à financer notre modèle social, c'est-à-dire les retraites, la
santé, le chômage, dont on parle beaucoup en ce moment. Or, ce modèle social
est aujourd'hui confronté à un double défi. Le premier, c'est qu'il est de plus
en plus coûteux, puisque je rappelle que c'est 1 euro sur 2 de nos
dépenses publiques. Et deuxièmement, il pèse sur un nombre d'actifs qui est,
lui, de plus en plus réduit. C'est pourquoi nous devons d'abord freiner les
dépenses. C'est l'objet de ce qui a été présenté comme architecture budgétaire
par le Premier ministre pour 2026. Et nous devons réfléchir à une manière plus
équilibrée de financer notre modèle social qui est aujourd'hui trop largement
financé par le travail, à hauteur de 65 %. C'est tout l'objet de la
concertation avec les partenaires sociaux que le Premier ministre souhaite
lancer dans les prochains mois, une fois que les étapes budgétaires seront
passées. Et je le répète, l'objectif, c'est de réduire l'écart entre le brut et
le net pour redonner du pouvoir d'achat aux travailleurs.
> Les chiffres dont je dispose indiquent que 120 personnes OQTF avec leurs papiers, donc en règle, n'ont pas été reprises par les autorités algériennes, alors que le ministre de l'Intérieur souhaitait effectivement qu'elles soient reprises par les autorités algériennes. Il ne vous a pas échappé que le ministre de l'Intérieur était de plus en plus allant pour prendre des dispositions plus fermes vis-à-vis notamment de la diplomatie algérienne. C'est ce qu'il est en train de faire, notamment sur un certain nombre de dignitaires algériens pour lesquels les conditions pour se déplacer en France vont être alourdies et plus difficiles. Donc, nous sommes dans un rapport de force également avec l'Algérie.
> [Otages français en Iran et en Algérie] ici, c'est la question de la diplomatie plus que de la loi interne au pays. Et vous savez les difficultés géopolitiques que nous rencontrons, à la fois avec le régime des Mollah en Iran, mais également dans les relations actuelles avec l'actuelle gouvernance algérienne. Donc il ne s'agit pas de prendre des décrets sur le territoire français, il s'agit de continuer avec beaucoup de détermination. Les négociations diplomatiques que nous sommes en train et que le ministre des Affaires étrangères est en train de mener, sont des conditions de négociations extrêmement difficiles, extrêmement ténues. Et c'est ça qui compte, en fait, dans la libération de nos concitoyens. Mais chaque jour qui passe, ces négociations ont lieu. Et nous sommes vraiment focalisés sur la libération le plus rapidement possible, évidemment, de ces otages.
Yannick Neuder (ministre délégué auprès de la ministre du
Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargé de la Santé et
de l’Accès aux soins)
> Notre Sécurité sociale est en danger. Depuis 80 ans, elle incarne
notre solidarité.
Pour la préserver, agissons :
- Lutte contre la fraude
- Plus de responsabilité sur les arrêts longue durée (50 % injustifiés !)
- Plus de prévention et de numérique
Notre Sécurité sociale nous protège. Protégeons-la.
> Le sommeil est essentiel à l’apprentissage, au métabolisme et à l’immunité. On dort 1h30 de moins qu’il y a 50 ans. Une courte pause, quand elle est possible, est un levier de performance pour la santé des Français, pour l’activité des entreprises et de nos administrations.
> Aujourd’hui, c’est la journée mondiale de prévention des noyades. En juin 2025, 429 noyades ont eu lieu en France, dont 109 mortelles. Tous les âges, tous les lieux sont concernés. Pour un été serein, restons vigilants.
Charlotte Parmentier-Lecocq (ministre déléguée auprès de
la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargée
de l’Autonomie et du Handicap)
> Le vieillissement de la population n’est pas une surprise, c’est une
réalité de fond à laquelle il faut répondre avec des solutions concrètes et
adaptées. C’est pourquoi, hier, j’ai lancé le démonstrateur de l’autonomie, une
expérimentation de terrain pour mieux anticiper et accompagner la perte
d’autonomie. C’est par l’expérimentation, l’écoute des territoires et l’action
que nous ferons avancer la politique du grand âge.
Véronique Louwagie (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique,
chargée du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et moyennes entreprises et de
l’Economie sociale et solidaire)
> « A la base d’une formation il y a un contrat de confiance entre un
établissement et un apprenant. Certains établissements font le choix de ne pas
le respecter, il faut les sanctionner. » Ce jeudi au ministère de l’Education,
nous avons présenté le Plan d'amélioration de la qualité de la formation
professionnelle et de lutte contre la fraude.
Ce plan répond à un double constat :
- Trop d’étudiants sont piégés par des pratiques commerciales mensongères, des
formations aux intitulés trompeurs, des frais injustifiés, ou une absence
totale de débouchés concrets.
- Des établissements peu scrupuleux déstabilisent le système et ternissent la
réputation de l’ensemble du secteur.
Pour que notre système de formation reste au service des jeunes, des
entreprises et plus largement de notre économie j’ai tenu à faire deux annonces
fortes :
- Protéger les étudiants contre les pratiques abusives Je souhaite que les
frais de réservation injustifiés puissent être remboursés aux étudiants dans
certains cas afin qu’ils reprennent la pleine maîtrise de leurs choix de
formation. C’est tout l’esprit de la mesure législative que je porte.
- Sanctionner fermement les établissements qui mentent L’État se donne les
moyens d’agir. Une enquête nationale sera lancée dès la rentrée par la Dgccrf,
avec des contrôles renforcés. Les sanctions seront à la hauteur des fraudes. Ce
plan, qui implique les différents pôles du Gouvernement, incarne une ambition
partagée : garantir un système de formation fondé sur l’exigence, la
transparence, mais surtout la confiance.
> Dans un contexte de recomposition économique et
territoriale, le lien entre politiques nationales et dynamiques locales est
essentiel.
Depuis plusieurs mois, j’ai engagé un cycle de travail avec les acteurs de
terrain – élus, réseaux consulaires, fédérations professionnelles – pour
renforcer une action publique plus proche, plus réactive et plus adaptée aux
réalités économiques de chaque bassin de vie.
Plusieurs chantiers structurants :
- La revitalisation commerciale, avec les programmes Village d’avenir et Action
cœur de ville, ou encore l’étude en cours sur la vacance commerciale qui
alimentera la future Charte « Ville Commerçante ».
- Le soutien au commerce rural, avec plus de 600 projets financés depuis 2023
dans le cadre du plan pour les commerces de proximité.
- La transformation des zones commerciales périphériques et des friches
industrielles, pour réinventer des lieux de vie attractifs, durables et
connectés aux besoins réels.
- L’accompagnement des modèles innovants de @distribution, en particulier dans
les territoires ruraux. Nous partageons une même conviction : c’est en misant
sur des solutions territorialisées, construites au plus près du terrain, que
l’action économique gagnera en impact et en légitimité.
> Poursuivre le dialogue avec les représentants des PME.
L'occasion d’aborder plusieurs chantiers prioritaires pour nos TPE-PME
françaises, au cœur de l’économie de proximité.
- Projet de loi de finances : un effort collectif est nécessaire pour redresser
nos finances publiques, sans alourdir la fiscalité sur nos entreprises
productives
- Simplification: je poursuis mon plan de réduction des démarches inutiles,
avec des mesures fortes contenues dans le projet de loi de simplification de la
vie économique qui passera en CMP en septembre prochain
- Retards de paiement : des mesures plus fermes sont en préparation pour lutter
contre une pratique qui prive les PME de 15 milliards d’euros de trésorerie
chaque année
Ce dialogue avec la CPME est essentiel pour garantir que nos réformes tiennent
compte des réalités vécues par les entrepreneurs de terrain. Ensemble, nous
préparons un environnement économique plus juste, plus lisible et plus propice
au développement de nos petites et moyennes entreprises.
Clara Chappaz (ministre déléguée auprès du ministre de
l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique,
chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique)
> Le CNNum est mort, vive le Conseil de l’IA et du Numérique ! Nouveau
chapitre, même exigence : un conseil indépendant, lucide, collectif pour penser
le numérique à l’ère de l’IA. Une boussole dans la tempête de l’IA et du
Numérique.
> « La France, une colonie numérique ? »
Quelques idées issues de ce débat
Oui nous sommes dépendants des solutions numériques étrangères - il suffit de
prendre son téléphone et d’ouvrir son moteur de recherche pour en faire
l’expérience - mais non il n’y a pas de fatalisme.
La prise de conscience de nos dépendances est la première étape de la
désensibilisation. Mesurer ses dépendances et faire des choix éclairés, c’est
reprendre le contrôle.
Il n’y a pas de souveraineté sans alternatives et c’est pourquoi le soutien
continu à l’écosystème d’innovation qui bâtit des solutions est fondamental,
notamment via France 2030.
La souveraineté passera par un changement de culture pour se tourner vers nos
solutions européennes. C’est l’enjeu du plan OsezIA que nous avons lancé il y a
quelques semaines. Le numérique est un enjeu politique majeur, pas une affaire
de geeks.
Valérie Létard (ministre déléguée auprès du ministre de
l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargée du Logement)
> Ma responsabilité en tant que ministre, c’est de dire les choses
telles qu’elles sont. Pour MaPrimeRénov', un budget a été figé en février
dernier par loi de finances pour 2025. La demande en nombre de dossiers dépasse
largement ce que le budget permet avec une forte accélération en juin avant la
fermeture du guichet : 29 000 dossiers déposés au lieu de 10 000 attendus. Il y
a aussi des abus : augmentation du coût des dossiers (+7% en un an) et de la
fraude (5 à 7% de tentatives de fraudes) qu'il ne faut toutefois pas exagérer
ou instrumentaliser mais que l'ensemble des acteurs doit nous aider à
combattre. Nous en tirons toutes les conséquences et fixons de nouvelles règles
de MaPrimeRénov’ dans ce contexte budgétaire contraint : pour un dispositif
plus clair, plus juste, plus efficace. Nous mettons en place un mécanisme de
pilotage de la demande dont nous confions la responsabilité aux territoires,
pour juguler les dépôts de dossier.
> J’ai réuni parlementaires, élus locaux et
professionnels pour MaPrimeRénov plus robuste.
- Réouverture du guichet le 30 septembre
- 13 000 nouveaux dossiers acceptés d’ici fin 2025
- Ciblage prioritaire des ménages très modestes dans un premier temps
- Des plafonds adaptés et un recentrage sur les logements E, F et G
- Les paramètres rénovation globale prolongés à 2026 pour donner de la
visibilité.
Objectif : financer davantage de projets mais aussi limiter la surfacturation.
Philippe Tabarot (ministre délégué auprès du ministre de
l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargé des Transports)
> La France est en première ligne pour la sécurité routière. Le nombre
de morts sur les routes françaises a baissé de près de 20 % sur la décennie.
C’est une dynamique positive, que nous devons poursuivre. Pour aller plus loin
et rendre nos routes plus sûres pour tous, nous devons lutter contre les
pratiques dangereuses au volant : la vitesse excessive ou inadaptée, la
conduite sous l’emprise de l’alcool ou des stupéfiants. C’est le sens de mon
action pour renforcer la sécurité du transport scolaire, avec le Plan Joana
présenté fin avril, et pour mieux protéger les agents des routes.
Françoise Gatel (ministre déléguée auprès du ministre de
l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ruralité)
> hier au Comité Interministériel du Tourisme à Angers, avec le Premier
ministre et mes collègues du Gouvernement.
Un quart de l’activité touristique nationale s’ancre en ruralité : 25 milliards
d’euros, 330 000 emplois, une dynamique portée par un écosystème vivant
d’hébergeurs, d’agriculteurs, de viticulteurs, d’artisans et de collectivités
locales.
La ruralité attire à elle seule 20 % des clientèles internationales.
Inversement, le tourisme est un levier économique essentiel pour les
territoires ruraux : il représente jusqu’à 80 % du PIB local en montagne.
Une commune rurale sur deux accueille une activité touristique.
Grâce à nos politiques de soutien à l’investissement rural, nous faisons du
tourisme un outil d’avenir pour les territoires ruraux.
Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de
l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] [Adoption de nouvelles sanctions]
le plus tôt possible. Il faut qu'on travaille avec nos partenaires. Vous savez
que nous venons d'adopter, coup sur coup, le 17e et 18e paquet de sanctions de
l'Union Européenne, largement sous l'impulsion de la France. Et je voudrais
rendre hommage, ici, au travail de nos diplomates, qui visent précisément à
tarir les ressources que la Russie utilise pour son effort de guerre, notamment
les ressources énergétiques. Le 18e paquet de sanctions, qui est massif,
vraiment sans précédent, adopté la semaine dernière, qui impose notamment un
abaissement du prix maximal auquel la Russie peut vendre son pétrole, de 60 à
45 dollars. Un embargo sur les importations de pétrole brut raffiné, ou encore
de nouvelles sanctions sur la flotte fantôme. Vous savez, ces navires sans
pavillon que la Russie utilise en mer du Nord, en mer de l'Allemagne, pour
contourner les sanctions. L'objectif, quel est-il ? C'est de mettre une
pression maximale sur la Russie pour qu'elle se mette autour de la table des
négociations. (…)
Là, on a commencé déjà à travailler, effectivement, sur le périmètre. Il faut
travailler après, avec nos partenaires européens. Et puis, je voudrais rajouter
aussi, parce qu'on a vu les Britanniques qui se sont aussi alignés sur ce 18e
paquet de sanctions, c'est important, notamment sur la question du prix du
pétrole. Et travailler aussi avec les Américains. Nous sommes en lien avec,
notamment, les sénateurs américains. Je pense à Lindsey Graham, sénateur
républicain, qui a proposé un paquet, aujourd'hui, complètement bipartisan,
soutenu par 80 sénateurs, donc républicains comme démocrates, qui imposerait,
notamment, des sanctions secondaires, c'est-à-dire des sanctions sur les pays
qui aident la Russie à contourner ces sanctions. Vous savez, depuis déjà
plusieurs mois, fondamentalement, vous voyez les Ukrainiens et son président,
Volodymyr Zelensky, qui disent que nous sommes prêts à un cessez-le-feu pour se
mettre autour de la table des négociations. C'est ce que demandent aussi les
Européens et les Américains, c'est-à-dire trouver les moyens pour mettre fin à
cette guerre d'agression sur notre continent. Le seul qui continue l'escalade
sur le terrain, qui continue les bombardements contre les civils et les
infrastructures, qui continue de refuser de s'engager dans la diplomatie de la
bonne foi, c'est Vladimir POUTINE. Et donc, il faut imposer un rapport de
force, sur le plan militaire et sur le plan économique, pour pousser la Russie
à se mettre autour de la table des négociations. (…)
Il n'y a pas de solution magique. Ceux qui pensaient qu'on pouvait mettre fin à
cette guerre en 24 heures, n'ont pas vu que vous avez là, une Russie qui, en
effet, s'est adaptée, qui a mis toute son économie, tout son budget,
aujourd'hui, dans son effort de guerre et dans la guerre d'agression contre
l'Ukraine. Et à travers l'Ukraine, c'est bien sûr les démocraties européennes
qui sont menacées par les opérations de sabotage, par les attaques cyber, par
les opérations de désinformation. J'ai été, ces derniers mois, en Roumanie, en
Moldavie, où on a vu des processus électoraux sur le continent européen qui ont
été manipulés aussi par la Russie sur les réseaux sociaux comme TikTok. Donc,
on a une menace russe, aujourd'hui, qui s'est constituée. Donc, effectivement,
ça demande un effort considérable et permanent sur les sanctions pour adapter
ces sanctions pour mettre la Russie sous pression. Un effort de réarmement des
démocraties européennes, en plus du soutien qu'on apporte à l'Ukraine. (…)
Il y a la bonne volonté des Ukrainiens qui, depuis le début, et le président Zelensky
lui-même a dit qu'il était prêt à s'asseoir autour de la table avec le
président Poutine. Mais quand on entend, aujourd'hui, les demandes maximalistes
et extravagantes de la Russie, que ce soit le désarmement de l'Ukraine ou la
dénazification, on est toujours dans cette propagande absurde sans oublier le
renversement du président Zelensky. On voit bien que tout ça est inacceptable.
Donc, encore une fois, on n'est pas là dans une volonté sérieuse de la part de
la Russie de négocier et d'aboutir à la paix. C'est d'ailleurs ce qu'entendent,
aujourd'hui, les Américains. Nous, c'est le dialogue qu'on a eu avec les
Américains depuis le début. Le président de la République, en parlant avec le
président Trump depuis le début, a dit, «Nous, on est alignés. On veut trouver
les voies d'une paix juste et durable en Europe». Mais aujourd'hui, celui qui
s'y refuse, c'est bien sûr la Russie de Vladimir Poutine. Et donc, c'est tout
l'effort aussi que nous avons fait en France avec nos partenaires européens et
américains pour réaligner aussi les Américains et les Européens. Parce que je
rappelle qu'il y a quelques mois, on nous disait que les Européens allaient
être complètement écartés de la négociation. On n'aurait aucune influence. Tout
allait se gérer entre Russes et Américains au bout de 24 heures. On voit bien,
aujourd'hui, qu'il n'en est rien, que les Européens défendent leurs intérêts,
que nous le faisons avec nos partenaires américains et bien sûr en soutien à
l'Ukraine.
> [Crise de Gaza] il est important pour les Européens de
parler d'une seule voix et de rappeler les principes qui sont ceux que rappelle
la France depuis les débuts, c'est-à-dire trouver les conditions d'un
cessez-le-feu immédiat, la libération de tous les otages qui sont encore à
Gaza, l'acheminement de l'aide humanitaire pour la population civile de Gaza,
et puis, la relance du dialogue politique régional. Vous savez que la France
travaille avec l'Arabie Saoudite à l'organisation d'une conférence pour
relancer ce dialogue politique. (…)
Vous avez entendu les propos très fermes du ministre des Affaires étrangères.
Vous savez que la France a d'ailleurs été très impliquée dans l'acheminement de
l'aide humanitaire ou encore dans le fait de soigner des civils qui ont été
blessés à Gaza. La Commission européenne a lancé un travail de révision de
l'accord d'association entre l'Union européenne et Israël pour voir si
l'article 2 qui repose sur les droits humains, les droits de l'homme est
respecté ou non. Et donc, il y aura, à la fin du mois, une discussion pour
savoir si cet article 2 est respecté ou non et à ce moment-là, les conséquences
qu'il faudra en tirer. La France a soutenu ce travail pour examiner. (…)
On verra ce que la Commission européenne aura à dire sur ce sujet. Mais encore
une fois, je voudrais insister. Effectivement, vous avez raison de souligner
l'urgence de la situation actuelle. Mais au-delà de ça, sur le rôle que joue la
France, le président de la République, notre diplomatie, pour relancer la
solution à deux États. Parce que, fondamentalement, c'est la voie d'un
règlement politique durable. C'est de faire en sorte que nous puissions avoir
la construction d'un État palestinien souverain aux côtés d'un État d'Israël
qui peuvent vivre côte à côte et qui peuvent être reconnus par leurs voisins.
C'est le travail que nous faisons. Bien sûr, avec des conditions, le
désarmement du Hamas, le fait que le Hamas ne participe pas à la gouvernance de
la bande de Gaza. (…)
Je crois que c'est la responsabilité de la France et des Européens, vous l'avez
dit, de travailler de façon durable à ce qu'on puisse trouver une solution
politique pour cette région.
> [Guerre commerciale de Trump] La Commission européenne
continue ses négociations avec les États-Unis. Moi, ce que je constate, c'est
que déjà, ces menaces de droits de douane et les droits de douane qui sont déjà
imposés par l'administration américaine, ils sont inacceptables et ne reposent
en rien sur la réalité de la relation commerciale, aujourd'hui, entre les
États-Unis et l'Europe. Et que la seule façon de pouvoir obtenir un accord, ce
qu'on souhaite, nous on ne veut pas une guerre commerciale, on ne veut pas de
protectionnisme, on veut pouvoir trouver une désescalade, un accord qui serait
dans l'intérêt de tous, c'est de montrer que les Européens peuvent se défendre
et qu'on est capable d'assumer un rapport de force. (…)
Nous avons demandé à la Commission européenne de faire des propositions pour
avoir des contre-mesures, notamment sur les biens, mais aussi sur les services
américains qu'on pourrait aller taxer s'il n'y a pas d'accord acceptable le 1er
août. Ça veut dire des taxations sur des biens américains, il y a deux paquets
de 20 milliards puis de 72 milliards de biens venant des États-Unis qu'on peut
aller taxer, mais on peut aller plus loin. Vous savez qu'il y a quelques
années, on a créé un instrument qui s'appelle l'instrument anti-coercition.
> La souveraineté alimentaire de l'Europe, et donc, la protection des agriculteurs, de ceux qui nous nourrissent, et la protection de leurs revenus, c'est une priorité absolue de la France dans ces négociations.
> Où est-ce que l'Europe a une valeur ajoutée ? Je crois qu'on est dans un moment de bascule géopolitique où on a besoin d'une Europe qui se donne les moyens d'agir et qui se donne les moyens d'investir dans sa souveraineté et dans son autonomie stratégique. Ça veut dire investir dans sa défense. On le fait au niveau national. Vous avez vu que sur les deux mandats d'Emmanuel Macron, nous aurons doublé le budget de défense de la France. Et le Président de la République a annoncé récemment une accélération pour 2026-2027 face aux menaces auxquelles nous sommes confrontés sur notre continent. Il faut le faire, bien sûr, aussi au niveau européen pour soutenir une industrie de défense européenne autonome dans le spatial, qui est un enjeu quand même de souveraineté, que ce soit la protection des données privées, l'accès aux orbites basses, on voit le rôle que joue Starlink, par exemple, en Ukraine. Le soutien à l'innovation, je pense à l'intelligence artificielle, aux quantiques, sur tous ces sujets-là, nous avons besoin d'un budget européen ambitieux.
> Le Rassemblement national, à chaque tournant, sur chaque débat, trouve une façon de faire de l'europhobie et trouve une façon, en réalité, de proposer quoi ? Un Frexit déguisé. Quand il parle de rabais en rabais, on a vu les débats qu'il y avait eu avec la Grande-Bretagne à l'époque, qui étaient rentrés dans cette logique transactionnelle avec l'Union européenne, pour finalement, décider de quitter l'Union européenne. On a besoin d'une France qui est influente au sein d'une Europe forte, qui se donne les moyens de se défendre. Sinon, quelle est l'alternative ? Vous nous voyez, aujourd'hui, aller en rang dispersé face à la Russie de Vladimir Poutine, face aux États-Unis de Donald Trump face à la Chine. On a besoin, aujourd'hui, d'une Europe qui se donne les moyens d'agir sur la scène internationale. Et donc, moi, je vois, une fois de plus, que les vieilles obsessions anti-européennes du Rassemblement national ressurgissent à chaque tournant, et c'est ce qu'on voit, aujourd'hui, dans ce débat budgétaire.
> Deux ans pour agir, deux ans pour réformer, deux ans pour travailler, deux ans pour trouver des solutions pour les Français au niveau national, au niveau européen. Regardez tous les enjeux dont nous avons parlé. La Russie, les questions de compétitivité, le soutien à nos agriculteurs, les droits de douane. Sur tous ces sujets, il faut qu'on apporte, qu'on mette de la responsabilité, qu'on apporte des solutions et qu'on agit jusqu'au bout, jusqu'à la dernière minute.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
> Le dérèglement climatique s’accélère : incendies,
sécheresses, montée des eaux, mouvements des sols... Chaque jour, les
conséquences sont plus graves, plus concrètes. Chaque jour, nos concitoyens
sont plus touchés. Chez Renaissance, nous résistons au backlash climatique.
Nous proposons : écologie pour tous, souveraineté industrielle, solutions
concrètes pour les classes moyennes... Voici 6 de nos propositions dévoilées
cette semaine.
1. Ramener la TVA de 20% à 5,5% sur les véhicules électriques produits en
Europe Cette proposition permet d’encourager l’achat de voiture électrique, de
soutenir l’industrie française et d’alléger la facture des classes moyennes.
C’est plus écologique, et ça aide nos industries ! Baisser la fiscalité sur les
véhicules électriques permettra de financer nos industriels français et
européens, plutôt que subventionner le pétrole et le gaz des pays du golfe
comme le propose le RN.
2. Ouvrir le leasing de voitures propres aux véhicules d'occasion et l'accorder
en priorité aux travailleurs de première ligne Renaissance souhaite étendre le
leasing social aux véhicules électriques d’occasion, à moins de 100€/mois, en
ciblant les travailleurs de la première ligne comme les aides à domicile, pour
rendre la voiture propre accessible aux ménages modestes partout en France.
3. Mise en place d’un écoscore sur le modèle du nutriscore L’objectif : Créer
un indicateur clair, obligatoire, affiché sur chaque produit, pour mesurer son
empreinte carbone et écologique. Afin d’informer les consommateurs et valoriser
les produits plus durables.
4. Un compte épargne carbone transition Pour que la taxe carbone prélevée sur
les factures de gaz ou leurs pleins d'essence se transforme pour les classes en
moyennes et les ménages modestes en crédits pour financer leur propre
transition (rénovation, véhicule électrique...). Une proposition de justice
sociale : chaque euro prélevé finance des projets verts au bénéfice des
Français.
5. Création de territoires d’innovation, de croissance et de transition
accélérée Renaissance souhaite créer 100 zones pilotes où les procédures seront
simplifiées pour accélérer les projets industriels, écologiques et énergétiques
: une proposition stratégique pour innover, attirer investissements, créer des
emplois, accélérer la décarbonation.
6. Une loi de programmation climatique réévaluée tous les 5 ans Nous avons une
dette carbone, nous devons la contrôler. Notre objectif : fixer des
trajectoires chiffrées de réduction des émissions de gaz à effet de serre,
évaluer leur respect et prévoir les moyens nécessaires pour atteindre la
neutralité carbone d’ici 2050.
Face à l’urgence climatique, Renaissance propose : accélérer la transition,
donner à chacun les moyens d’y participer et faire de la France le leader des
technologies propres.
Olivia Grégoire (députée)
> On peut croire que tout va bien pour eux car ils continuent de faire
rayonner notre gastronomie mais ils font face à de nombreux défis. Rien n’est
jamais acquis et c’est aussi valable pour notre gastronomie. Battons-nous pour
la préserver et la soutenir.
Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] « La France reconnaîtra
l’État de Palestine. » Cette déclaration du Président Emmanuel Macron est
historique et à la hauteur du moment que nous vivons. La solution à deux Etats
et la reconnaissance de la Palestine sont la seule voie vers la sécurité et une
paix véritable.
> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] Reconnaître l’Etat palestinien ce n’est pas soutenir le Hamas, c’est au contraire l’affaiblir. C’est aussi marquer notre opposition à la politique mortifère de Netanyahu à Gaza et en Cisjordanie. En agissant ainsi le Président est fidèle à la ligne historique de la France.
> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] Ceux qui expliquent que la décision de la France serait une victoire pour le Hamas se trompent lourdement et se déshonorent. En reconnaissant l’Etat de Palestine la France évince le Hamas et donne raison aux acteurs palestiniens qui font le choix d’une solution négociée.
> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] La solution à
deux États n’a jamais été aussi menacée. Menacée par la destruction de Gaza, la
colonisation en Cisjordanie et la politique du pire du Hamas.
Emmanuel Macron a raison de tout faire pour y parvenir et sortir de la
mécanique de la guerre qui ne mène à rien.
Violette Spillebout (députée)
> Je respecte profondément le monde associatif. Mais certaines
associations, agences ou sociétés déléguées sont devenues des organismes
para-publics, pour lesquels il est indispensable d’exiger les mêmes standards
que pour l’État ou les collectivités. On ne peut demander aux Français des
sacrifices, réduire les dotations, raboter des politiques publiques, et en même
temps fermer les yeux sur des trésoreries dormantes issues d’argent public,
parfois investies sans logique d’intérêt général. Parce que l’argent public n’est
pas un capital à fructifier, mais une ressource à utiliser avec justice et
exemplarité.
Marie Lebec (députée)
> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] La France reconnaîtra l’État
de Palestine à l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre. Une
décision forte du Président Emmanuel Macron, fidèle à l’engagement historique
de la France pour la mise en œuvre de la solution à deux États, seule issue
viable au conflit. Un acte de responsabilité, au service de la paix, de la
justice et de la sécurité de tous au Proche-Orient.
● MoDem
> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] La reconnaissance de l’État de Palestine est une urgence, morale et
humanitaire. La solution à deux États est la seule voie pour faire disparaître
le Hamas, imposer des frontières stables et offrir la paix aux enfants de Gaza,
de Cisjordanie et d’Israël. Merci à Jean-Noël Barrot pour ses efforts
inlassables.
Marc Fesneau (député,
président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] Merci Emmanuel Macron de cette
décision historique et tant attendue par le peuple palestinien et tous ceux qui
forment le vœu sincère d'une solution à deux États. Oui la paix est possible,
au nom d'une certaine idée que nous nous faisons de l'humanité. Et au nom de
cette humanité commune, il y a le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. À
disposer d'une terre. À vivre en paix. À voir épargnés les civils. À voir
épargnées toutes les victimes innocentes. Toutes. Sans distinction. N'envoyons
jamais demander pour qui sonne le glas des morts si nombreux de cette terre, et
depuis si longtemps. Il sonne pour nous. Et c'est pour cela que cette décision
est importante. En ce jour de reconnaissance, je pense aux visages rencontrés
il y a plus de 30 ans à Gaza, à Jérusalem, en Cisjordanie, lorsque ma sœur,
aujourd’hui disparue, y exerçait alors le métier de diplomate. Avec la force et
avec la conviction que seule la réconciliation était possible.
Frédéric Petit (député)
> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] Je salue la décision
courageuse du président Emmanuel Macron de reconnaître un État de Palestine.
Par cette initiative, la France montre la voie et se donne pour mission de
convaincre ses partenaires européens de relever ce défi historique.
Aujourd'hui, je pense à ces étudiants palestiniens rencontrés à Naplouse qui
pourraient constituer l’armature éclairée d’un futur État palestinien. Je pense
aux communautés chrétienne et musulmane de Beit Hanina oeuvrant sans relâche
pour la paix à Jérusalem-Est.
Je pense à nos compatriotes juifs et arabes et à nos écoles françaises, havres
de coopération, établis dans la région. Je partage leur espoir de voir le mur
de détresse et de haine enfin se briser.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (députée, présidente)
> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] En annonçant la reconnaissance
par la France de l’État de Palestine, le Président de la République trace un
chemin vers une paix juste et durable au Moyen-Orient. Ce chemin vers la
paix est encore long. Il devra passer par la libération inconditionnelle des
otages israéliens, par le cessez-le-feu, par l’acheminement de l’aide
humanitaire à Gaza. Reconnaître l’État de Palestine, c’est ancrer la Palestine
dans un avenir qui assurera sécurité à Israël et au peuple palestinien, loin de
la barbarie du Hamas qui doit être démilitarisé et tenu en dehors de toute
solution politique. Prendre cette décision maintenant, c’est initier une
dynamique au Moyen-Orient et ailleurs pour que chacun s’engage à la sécurité et
la stabilité de la région. Pour cela, deux mouvements sont attendus : la
reconnaissance de l’État de Palestine par d’autres grandes puissances ; la
reconnaissance d’Israël par les pays de la région qui nient son existence.
C’est la condition sine qua non pour faire cesser cette guerre et créer les
conditions de la paix à laquelle les peuples israéliens et palestiniens ont
droit. Parce qu’il ne peut pas y avoir de solution à deux États si l’un
n’est pas reconnu. Parce la voie diplomatique est la seule voie possible.
Fabienne Keller (députée)
> Victoire ! La Commission européenne confirme qu’elle ne retirera pas
sa proposition de loi pour lutter contre les discriminations Le conseil ne peut
plus bloquer, il doit trouver un accord. Nous sommes mobilisés pour que cette
loi soit applicable partout en Europe!
● Personnalités
centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au
Plan)
> Il y a un an, les Jeux de Paris ont montré que nous pouvions
être fiers, heureux, rassemblés ! Accueillir le monde, dans nos transports ou
sur la Seine, et célébrer la France. En même temps. En surmontant les doutes et
les divisions. Retrouvons l’esprit des Jeux !
> [Reconnaissance de l’Etat de Palestine] Une nécessité, un engagement ; un espoir, même ténu, pour un avenir commun.
Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
> Nos enfants sont de plus en plus victimes de l’exploitation sexuelle,
livrés à des pédo-criminels. Il faut ouvrir les yeux, briser le tabou. Leur
protection exige une mobilisation collective : familles, écoles, justice,
plateformes.
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