mercredi 5 avril 2017

Présidentielle 2017. Sondage débat – Macron, l’hyper-favori pour les Français

Emmanuel Macron
Selon un sondage Harris-Interactive pour le site internet Atlantico, 45% des Français qui ont entendu parler du débat du 4 avril pensent qu’Emmanuel Macron gagnera l’élection présidentielle.
Il distance très largement les autres candidats: Marine Le Pen (19%), François Fillon (16%), Jean-Luc Mélenchon (10%), Benoit Hamon (5%), les autres candidats étant à 1% ou moins.
Si 96% des sympathisants d’En marche! estiment que Macron va gagner, ils sont 64% au PS, 37% au Front de gauche, 32% à LR et 18% au FN.
On sait que les pronostics de victoire jouent un rôle non-négligeable dans la victoire à une élection mais, bien évidemment, ils ne sont pas des votes, ni même des souhaits que le candidat remporte le scrutin.
Néanmoins, Emmanuel Macron est également en tête des souhaits de victoire (22%), devançant Marine Le Pen (19%), François Fillon (16%), Jean-Luc Mélenchon (13%), Benoit Hamon (8%), Nicolas Dupont-Aignan (3%), Jean Lassalle (2%), les autres candidats étant à 1% ou moins.
Dès lors, la corrélation pronostic-souhait qui est en faveur de Macron lui donne bien l’étiquette d’hyper-favori.
D’autant que les sondés ont également trouvé Macron le plus convaincant (16%) devant Le Pen (15%), Mélenchon (14%), Fillon (12%), Hamon (6%), Dupont-Aignan (4%), Poutou et Lassalle (2%), les autres candidats à 1% ou en-dessous.
A noter deux résultats d’un sondage Ifop réalisé pour Paris Match et Sud radio avant le débat.
Macron arrive en tête des cinq candidats principaux sur l’item «considéré comme le plus capable de réformer le pays»: Macron (25%), Mélenchon (23%), Le Pen (22%), Fillon (18%), Hamon (7%).
Il obtient 77% chez les sympathisants d’En marche, 58% chez ceux du MoDem, 39% chez ceux de l‘UDI, 33%, ceux du PS, 25% chez ceux d’EELV et 26% chez ceux qui se disent sans sympathie partisane
De même, il arrive en tête comme candidat «le plus capable de rassurer les Français»: Macron (30%), Mélenchon (23%), Le Pen (16%), Fillon (15%), Hamon (10%)
Il obtient 81% chez les sympathisants d’En marche, 56% chez ceux du MoDem, 42%, ceux du PS, 37% chez ceux de l‘UDI, 26% chez ceux d’EELV et 28% chez ceux qui se disent sans sympathie partisane.
(Sondage Harris-Interactive réalisé 5 avril 2017 par internet auprès d’un échantillon de 1058 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points // Sondage Ifop réalisé les 31 mars et 1er avril 2017 par internet auprès d’un échantillon de 1002 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

Alexandre Vatimbella



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Présidentielle 2017. Sondage débat – Macron: meilleur projet et candidat ayant le plus les qualités d’un président

Les 11 candidats à la présidentielle 2017
Selon les médias et les commentateurs politiques, Emmanuel Macron était celui qui avait le plus à perdre lors du débat d’hier où les onze candidats s’affrontaient sur un plateau de télévision.
Or, le sondage de l’institut Elabe pour une des chaînes qui le retransmettaient, BFMTV, montre qu’il n’en a rien été.
Ainsi, sur les trois questions qui ont été posées dès la fin du débat à un panel de téléspectateurs qui ont regardé le débat, il arrive en tête deux fois (les deux questions les plus importantes pour le vote du 23 avril) et second la troisième fois.
Voilà qui contredit nombre de commentaires qui ont eu lieu dans plusieurs médias juste après le débat et qui tentaient d’accréditer la thèse d’une mauvaise performance du candidat d’En marche!.
Dans les détails, à la question essentielle de «qui a le plus de qualités nécessaires pour être président», Emmanuel Macron arrive largement en tête (27%) avec six points d’avance sur le deuxième Jean-Luc Mélenchon (21%).
Viennent ensuite François Fillon (20%) et, loin derrière, Marine Le Pen (13%).
Benoit Hamon obtient 10% et Nicolas Dupont-Aignan, 3% (tous les autres candidats ne dépassent pas 1%).
A la question de savoir «qui a le meilleur projet pour la France», Macron distance de peu Mélenchon (23% contre 22%).
Viennent ensuite Fillon (18%), Le Pen (15%), Hamon (11%) et Dupont-Aignan (5%), tous les autres candidats étant à 1%.
A la question de savoir celui qui a été le «plus convaincant» lors du débat, Macron est devancé par Mélenchon (21% contre 25%).
Il précède Fillon (15%), Le Pen (11%), Hamon (9%), Dupont-Aignan (6%), Poutou (5%), Arthaud et Asselineau (3%), Lassalle (1%), Cheminade (0%).
(Sondage Elabe réalisé les 4 et 5 avril 2017 par internet auprès d’un échantillon de 1024 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française ayant regardé le débat télévisé / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

Alexandre Vatimbella



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Présidentielle 2017. Un pauvre débat mais qui a révélé la personnalité des candidats

Le débat à 11 du 4 avril
Ils étaient donc onze candidats à débattre à la télévision pendant près de quatre heures sur divers sujets.
Un exercice impossible a priori et qui, même s’il a été souvent un happening incontrôlable, a permis toutefois de révéler la personnalité et le caractère des candidats à défaut d’en savoir plus sur leurs programmes.
Et là, les Français n’ont sans doute pas été déçus!
Les masques sont tombés à l’extrême-gauche (Poutou, Arthaud) et à l’extrême-droite (Le Pen, Asselineau et Cheminade) avec des discours binaires de haine et de propositions populistes et démagogiques aussi extravagantes que dangereuses, rappelant qu’il y avait encore en France des partisans de sociétés fermées et d’admirateurs de régimes totalitaires.
Les loufoqueries de Lassalle n’ont fait sourire que ses soutiens qui étaient derrière lui et, encore, on les sentait parfois gênés surtout quand lors de ses envolées dont on ne comprenait guère le sens.
Le populisme, toujours lui, a encore été le fonds de commerce de Mélenchon même s’il a tenté d’être moins dans la véhémence mais on voyait bien qu’il souffrait de ne pas pouvoir ruer dans les brancards.
De son côté, François Fillon a bien essayé d’éviter de s’appesantir sur les questions à propos de la moralisation de la vie politique jusqu’à celles-ci ne deviennent trop précises sur son compte et qu’il s’en sorte avec l’agressivité et, évidemment, la théorie du complot politico-médiatique qu’il utilise désormais pour ne pas répondre directement sur ses agissements.
Quant à Emmanuel Macron, l’exercice était a priori difficile pour lui puisqu’étant désormais le favori, il pouvait s’attendre à être attaqué par tous les bords.
Ceci n’a pas eu lieu tellement l’organisation était chaotique.
De plus, ce genre de débats ne favorise guère ceux qui, comme lui, ont une parole posée et équilibrée mais donne une prime à ceux qui font le plus de bruit, qui ont des propos les plus spectaculaires et qui font les propositions les plus démagogiques.
Disons que Macron a été égal à lui-même.
En conclusion, il a défini son projet, «celui de tourner la page des vingt dernières années» pour «réunir les progressistes qui ne travaillaient pas ensemble jusqu'à présent» afin de diriger le pays avec  un «optimisme volontaire».

Notons qu’au fur et à mesure du déroulement du débat celui-ci a perdu de son standing avec des candidats qui se sont libérés, ont parlé de tout et n’importe quoi, n’importe comment, sans doute pour tenter de ne pas montrer la vacuité de leurs idées, ce qui n’était pas à la hauteur de la démocratie et de la république.
Un mot, enfin, sur les deux journalistes qui devaient jouer les arbitres, leur rôle était ingrat mais soyons magnanimes et accordons-leur la moyenne, parce que, là aussi, l’exercice était impossible.
Reprochons-leur toutefois d’avoir laissé insulter les journalistes plusieurs fois, notamment lorsque François Fillon a menacé de partir du plateau parce que soi-disant il était à un interrogatoire de police ou que Marine Le Pen les a accusées d’être des propagandistes d’Emmanuel Macron…

Alexandre Vatimbella



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