mercredi 1 septembre 2010

Actualités du Centre – France – Le Nouveau Centre hésite sur sa stratégie présidentielle


A l’occasion de son université d’été à la Grande Motte, le Nouveau Centre a, de nouveau, parlé des présidentielles depuis que son leader, Hervé Morin, rêve d’y aller. Mais les problèmes de crédibilité et de calendrier demeurent.

Ainsi, le président du parti centriste n’arrive pas à décoller dans les sondages (environ 2% des intentions de vote), ni à s’imposer comme le candidat naturel du Centre qui pourrait rassembler les différentes composantes du Centrisme. D’autant que la nouvelle candidature de François Bayrou, le président du Mouvement démocrate est pratiquement actée.

De plus, Hervé Morin hésite quant à la date de sa déclaration de candidature. Ainsi, doit-il la faire maintenant alors qu’il reste encore dix-huit mois avant l’échéance présidentielle ou doit-il attendre encore au moins six mois? Mais il n’est pas vraiment maître de son calendrier car il est actuellement en sursis en tant que ministre de la Défense. Il n’est pas du tout sûr que Nicolas Sarkozy le reconduise dans son poste tant le Président de la république est hostile à sa candidature. Du coup, un Hervé Morin éjecté du gouvernement dans quelques semaines serait affaibli. Il lui reste la possibilité de démissionner avant la formation d’un nouveau gouvernement. Néanmoins, cette décision l’écarterait des facilités de donne l’exposition médiatique d’une fonction gouvernementale et les capacités matérielles qu’apporte la direction d’un grand ministère.

Les membres du Nouveau Centre sont peu utiles à la réflexion de leur chef tant ils se déchirent sur la stratégie à adopter quand ce n’est pas sur l’intérêt de la candidature d’Hervé Morin. Certains pensent qu’il vaut mieux soutenir un candidat unique de la majorité (quitte à devenir un parti croupion), d’autres estiment qu’il y a des personnalités mieux placées que lui pour représenter un Centre uni en 2012 (comme Jean-Louis Borloo par exemple).

Jean-Christophe Lagarde, le président exécutif du Nouveau centre estime qu’Hervé Morin peut encore attendre l’automne 2011 pour se déclarer. D’autant qu’aujourd’hui il ne serait que le candidat du Nouveau Centre. Il pense qu’il vaut mieux attendre et continuer le dialogue avec les autres formations centristes afin d’aboutir à une candidature unique du Centre qui ne serait pas anecdotique comme est en train de devenir celle d’Hervé Morin. Quitte à ce que ce ne soit pas Hervé Morin le candidat…

Actualités du Centre – France – La première université d’été de l’Alliance centriste réunit tous les centristes


La première université d'été de l'Alliance centriste qui s’est tenue fin août à Laval a réuni des militants de tous les partis centristes et des personnalités venues également de tous les horizons du centrisme sauf du Nouveau Centre qui tenait son université d’été au même moment à la Grande Motte.

Toujours fidèle à son slogan «Rassembler les centristes», la formation dirigée par Jean Arthuis a voulu une nouvelle fois, au cours des débats, appuyé sur ce qui rapproche les différents courants centristes plutôt que sur les différences sans néanmoins les nier.

Au cours de son discours de clôture, Jean Arthuis s’est voulu réaliste et pragmatique mais surtout responsable et lucide en rappelant que «le principal risque contre lequel nous devons nous prémunir serait de sous-estimer l’ampleur des réformes à accomplir et des efforts à consentir pour redresser notre pays». C’est pourquoi, a-t-il affirmé, l’Alliance centriste entend «développer au sein de notre société une culture de la réforme, conforme aux valeurs d’innovation, de justice et de modération». Selon le président du parti centriste, «trois défis incontournables être relevés: l’équilibre de nos comptes publics; la réforme de notre système de retraite; la compétitivité de notre économie».

Jean Arthuis a conclu son intervention par un nouvel appel au réveil du Centre: «c’est parce que les Français attendent une autre offre politique, qu’il y a urgence à faire entendre la voix centriste». Et de souhaiter «un Centre indépendant, libre, audacieux et responsable. Un Centre rassemblé, réconcilié, ouvert, sans aucune exclusive» capable de porter «un projet privilégiant l’éthique autant que l’action, un projet humaniste tenant à égale distance le bonapartisme des uns et le populisme des autres».