lundi 8 novembre 2021

La quotidienne centriste du 8 novembre 2021. L’«idée France» en danger

Depuis 1789, la France est une idée avant d’être une géographie.

La Révolution française en la déclarant pays de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, en a fait un phare de l’universalisme et a transformé les Français de sujets en citoyens – quels que soient leurs origines, leurs couleurs de peaux, leurs milieux sociaux, etc. – où le respect de la dignité de chacun est un impératif vertueux.

On comprend bien que les contre-révolutionnaires n’ont jamais accepté cet immense progrès humaniste ainsi que les valeurs et les principes portés par la démocratie et la république et ont répliqué en prétendant que les «racines» de la France s’ancrent dans une vision quasi-ethnique de sa population, niant l’émancipation universaliste qui est au fondement même de la nouvelle société.

Aujourd’hui, la contre-révolution a pour héritiers des personnages comme Marine Le Pen ou Eric Zemmour.

On se rappelle que ce dernier s’est prononcé pour des prénoms «français», ce qui ne veut rien dire dans une France universaliste.

Quant à la seconde, sa nouvelle affiche de campagne revient aux fondamentaux du Front-rassemblement national dont le slogan est «Rendre aux Français leur pays».

Mais ce retour à une France «éternelle» a aussi de plus en plus d’adeptes à gauche et au centre comme le prouvent la campagne d’Arnaud Montebourg ou les constantes références de François Bayrou au Général de Gaulle et à cette France des terroirs.

Les discours sur une France à l’identité ancestrale, c’est-à-dire qui puise sa légitimité dans les mythes historiques plutôt que dans cette idée universaliste est le signe d’un pays qui, ayant peur de perdre sa cohésion, se recroqueville sur lui-même.

Ce mouvement se voit également aux Etats-Unis seul autre pays à être une idée (et, lui, depuis sa fondation) fondée également sur la liberté et l’égalité.

Il n’est donc pas étonnant que le pourfendeur de l’universalisme américain, Donald Trump, ait permis la naissance de son clone français, Eric Zemmour.

Et l’on n’oubliera pas que Marine Le Pen s’est toujours dit admiratrice du populiste démagogue qui a failli faire tomber la démocratie étasunienne.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

Propos centristes. France – Croissance de 4% prévu en 2022 / Lutte contre la covid19 / COP26 / France 2030 / Intelligence artificielle / Economie sociale et solidaire…

Voici une sélection, ce 8 novembre 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)
Mieux protéger ceux qui nous protègent et l'ensemble de nos forces de sécurité est une priorité absolue du Gouvernement : pour eux, notre engagement est total. Ils savent compter sur notre détermination et notre mobilisation à leurs côtés.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
- De retour à la COP26 pour une semaine de négociations. À Glasgow, l’esprit de l’Accord de Paris est toujours là. De nouveaux engagements ont été pris. Ce n’était pas gagné d’avance. Ils doivent désormais s’accompagner de preuves de crédibilité et d’actions concrètes d’ici 2030

- [COP26] Montée des eaux, sécheresses, inondations…le dérèglement climatique produit déjà des effets dévastateurs. Face à cela : réduire les émissions et aussi s’adapter. C’est le cœur des échanges du jour : la France alloue 2 Mds par an pour l’adaptation à travers le monde.

- [Je salue] l'action des régions françaises pour la concertation locale et la participation citoyenne...les régions sont la bonne échelle d'action dans la lutte contre le changement climatique.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
- Quand on s’engage dans ce métier [d’enseignant], on transmet les valeurs de la République, c’est une évidence qui ne se discute pas !

- [Covid19 et retour du masque à l'école] Evidemment, c'est désagréable pour tout le monde mais c'est nécessaire et chacun le comprend.

- [Covid19] Nous sommes en situation de faire 600 000 tests par semaine : nous avons mis les moyens nécessaires et ce depuis longtemps.

- Devenir professeur des écoles par un parcours qui mixte classe préparatoire et université. Les PPPE (parcours préparatoires au professorat des écoles) renforcent la maîtrise de la transmission des savoirs fondamentaux.

 

Florence Parly (ministre des Armées)
Camp de Mourmelon - Le plan de relance contribue à la fermeture de nos centrales à charbon, et ainsi à l’atteinte de notre objectif d’une défense plus verte.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
Réunion très positive avec les associations, parlementaires, représentants des collectivités et des entreprises et le service public de l'emploi pour le déploiement du Contrat d'Engagement Jeune. Tous mobilisés pour que les jeunes s'emparent de ce nouveau droit !

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
Pour devenir professeur des écoles, on peut être à l’université et garder un pied au lycée. Avec les parcours préparatoires au professorat des écoles nous accompagnons toute une génération de professeurs rigoureux et experts de la relation à l'élève.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
Je crois profondément au dialogue avec tous et au rôle des syndicats. Mais un leader syndical ne peut pas appeler ou justifier une action illégale ; ce n'est pas acceptable dans une démocratie, et ne le sera jamais. Soutien aux agriculteurs victimes et aux forces de l'ordre.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
L’opendata est au cœur de nos préoccupations .3 enjeux. Qualité : réinventer la relation entre administration et usager via le numérique. Ouverture: changer le regard du citoyen sur l’action publique. Protection et souveraineté des données.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)
- Eric Zemmour essaye de nous faire croire qu’il est à la fois gaulliste et pétainiste. C’est juste pas possible.

- Zemmour prône des thèses vraiment antisémites. Ce qu’il dit est fortement antisémite.

- Eric Zemmour s’en prend aux immigrés. Cette haine de l’étranger se finit toujours par la haine du juif. Les gens qui sont avec Zemmour sont dans cette philosophie nauséabonde. Faisons attention au monstre que nous sommes en train de créer.

- je ne vous pas la différence entre les propos d’Eric Zemmour et ceux de Jean-Marie Le Pen qui avait demandé à mon père Lionel Stoleru s’il était français sous-entendant que parce que juif il ne pouvait pas l’être. Zemmour dit la même chose avec la famille Sandler.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
- Le budget prévoit une croissance de 4% pour 2022.

- [Inflation] Dans la loi de finances 2022, nous avons intégrer le mécanisme pour bloquer le prix du gaz jusqu'en avril et qui permet de limiter à 4% la hausse du prix de l'électricité.

- Deux milliards d'euros supplémentaires sont prévus pour élargir le Ségur de la santé.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
- Pour rompre avec 30 ans de déclin industriel français, ce gouvernement fixe avec France2030 une ambition forte : préparer la France de demain en accélérerant l'investissement dans les secteurs d'avenir et en accompagnant la mutation de tout notre tissu productif.

- L'école est là pour accompagner nos enfants vers une vie d'adulte épanouie dans la société. Elle est là pour les voir grandir et apprendre chaque jour. Elle est aussi là pour prévenir les violences, protéger et libérer la parole, pour qu'il n'y ait plus d’harcèlement scolaire.

 

Alain Griset (ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)
Réindustrialiser, relocaliser, beaucoup en parle, nous le faisons avec France relance.

 

Roxana Maracineanu (ministre chargée des Sports)
Mettre plus de sport dans le quotidien de nos enfants à l’école est indispensable. Cela doit se faire avec les fédérations sportives.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
Je suis fière d’avoir fait voter la verbalisation du harcèlement de rue dans la loi. Nous sommes le premier pays au monde à l’avoir fait.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
Avec la protection des droits d’auteur, l’Union européenne a défendu la création en Europe. Nous ferons avancer l’Europe de la culture, notre modèle et notre souveraineté culturels pendant la Présidence française de l’Union européenne.

 

Bérangère Abba (secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
- Face au changement climatique, la gestion partagée de l’eau appelle à la concertation et respect des équilibres. C’est tout l’enjeu du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique que je mène avec l’éclairage scientifique aux solutions de génie écologique pour un partage des usages fonction des ressources disponibles.

- Au delà des négociations internationales, la COP26 ce sont aussi de nombreux échanges informels et bilatérales qui nourrissent nos partenariats et renforcent les coalitions pour défendre des positions ambitieuses.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
- A «ascenseur social», je préfère «escalier social». L'Etat met les marches et la rampe : l'éducation, notre système social, ceux qui sont là quand il y en a besoin. Mais je crois au goût de l'effort, il n'y a rien d'automatique, du rez-de-chaussée au septième étage.

- Premier comité de déploiement du Contrat engagement jeune: échanges francs avec les associations, élus locaux, parlementaires, opérateurs de l'Etat, entreprises et évidemment les jeunes. Il faut intensifier et territorialiser les parcours en individualisant les accompagnements

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
- Lancement de la 2e phase de la Stratégie française pour l’intelligence artificielle. 2Mds€ de fonds publics-privés sont investis pour que la France fasse le pari des talents, de l’innovation et de l’avenir. L’IA sera déterminante pour la France en 2030 et la relance économique avec France relance.

La 2e phase de la Stratégie française pour l’intelligence artificielle c’est : près de 800M€ pour former et attirer les talents, 790M€ pour investir dans les nouvelles générations d’IA et les plateformes de développement des logiciels, 25M€ pour accompagner 500 PME et ETI dans l’adoption de l’intelligence artificielle, 40M€ pour aider les start-ups françaises de l’IA de la recherche publique à accélérer, 120M€ pour développer une IA éco-responsable, 134M€ pour la recherche.

- Former toujours plus de talents. 800 millions d’euros seront investis pour former plus d’ingénieurs, de chercheurs, de doctorants... et plus de 700 millions d’euros seront investis dans les nouvelles technologies et notamment celles de l’IA embarquée et distribuée.

 

Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
- Grâce à la loi Pacte, à partir de mars 2022, les Français pourront flécher tout ou partie de leur assurance-vie vers des tiers associatifs. Un grand pas pour la finance solidaire qui devrait l'aider à tendre vers 1 % du patrimoine financier des ménages.

- [Développement de la finance solidaire] L’encours de la finance solidaire progresse d’année en année, et cette évolution devrait se poursuivre. Depuis 2020, en vertu de la loi Pacte, chaque produit d’assurance-vie ou d’épargne retraite doit proposer au moins une unité de compte investie soit dans un fonds solidaire, soit dans un fonds labellisé investissement socialement responsable (ISR) ou Greenfin. Une étape supplémentaire sera franchie en janvier 2022 : chaque contrat devra proposer les trois.
Par ailleurs, deux dispositifs ont été mis en œuvre récemment : depuis le 10 juin 2020, au moins 5 % des encours du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) et du livret A doivent servir au financement de l’économie sociale et solidaire (ESS). Et, depuis le 1er octobre 2020, les banques doivent proposer à leurs clients détenteurs d’un LDDS de faire un don à une sélection d’acteurs de l’économie sociale et solidaire.
Je viens aussi de présenter un plan d’action structurel en faveur du financement des associations. À partir de mars 2022, les Français pourront flécher tout ou partie de leur assurance-vie vers des tiers associatifs. Tout ceci crée un climat favorable au développement de la finance solidaire, qui peut encore progresser. Elle représente moins de 1 % du patrimoine financier des ménages.

- Il est normal que le secteur de L’économie sociale et solidaire bénéficie du soutien de l’État. Mais cette économie du partage et de l’humain, qui est un secteur économique à part entière, doit voir grand. Pour augmenter encore son poids dans l’économie française, aller plus loin, il est indispensable qu’il bénéficie d’autres sources de financement que les seules aides publiques, notamment de l’argent de citoyens désireux de donner du sens à leur épargne.

- Avec les acteurs de l’ESS, nous avons réussi à avancer ensemble et à limiter les conséquences de la crise sanitaire. Des emplois ont été perdus mais le bilan aurait pu être beaucoup plus lourd si nous n’avions pas été aussi réactifs. Les acteurs de l’ESS ont pu bénéficier du fonds de solidarité à hauteur de 500 millions d’euros au printemps 2021, après de gros efforts de communication pour leur faciliter l’accès à ces aides. Le fonds de solidarité aura accompagné 23 000 associations.
En dehors de ces aides de droit commun, il a fallu mettre en œuvre des outils spécifiques aux acteurs ESS dont certains sont de toute petite taille. Avec le soutien de Bruno Le Maire, j’ai mis en place un fonds d’urgence doté de 30 millions d’euros, qui a permis de débloquer des aides de 5 000 à 8 000 € pour toutes les structures de moins de 10 salariés. Ce fonds a fonctionné entre février et août et a permis d’accompagner plus de 5 000 associations et de sauver 16 000 emplois équivalents temps plein.
Outre ces mesures d’urgence, j’ai à cœur que l’économie sociale et solidaire soit présente dans la phase de la relance. Pas moins d’une quinzaine d’appels à projets dédiés aux acteurs de l’ESS sont intégrés dans le plan de relance, pour une enveloppe globale de 1,3 milliard d’euros.
Ce secteur débrouillard, où règnent l’entraide et la coopération, a montré pendant cette crise sa capacité de résistance.

- Nous souhaitons que les épargnants aient la garantie que leur argent servira bien à un investissement socialement responsable, d’autant que les encours de l’ISR connaissent un fort développement. Les épargnants, qui choisissent des produits labellisés ISR, souhaitent pouvoir vérifier que leur argent va vraiment financer des projets qui auront un réel impact. Or le label ISR tel qu’il est conçu aujourd’hui impose surtout des exigences de transparence et de méthodologie aux acteurs financiers, mais pas vraiment de mesure d’impact : ils ne sont pas obligés de démontrer que leur investissement dans telle entreprise ou telle autre a fait la différence. Nous avons donc rénové la gouvernance du label. Le nouveau comité de suivi, composé de spécialistes de la finance à impact, nous fera des propositions de rénovation du label dans les mois qui viennent.

 

Laurent Pietraszewski (secrétaire d’Etat chargé des Retraites et de la Santé au travail)
Notre système de retraite, parce qu’il est au cœur de notre pacte intergénérationnel et engage l’avenir de notre Nation, mérite un débat sérieux et responsable. Pour Jean-Luc Mélenchon, la retraite à 60 ans se finance en créant une surcotisation de 2 points pour les salaires > 3400€ brut. Alors que notre système de retraite accuse, à paramètres constants, un déficit de 100Mds€ sur 10 ans, cette mesure rapporterait… au plus 3 à 4 Mds€/an. Cette proposition revient donc à rajouter de la dette à de la dette sur le dos des générations futures. Elle fragiliserait en outre nos entreprises, le pouvoir d’achat, et entraverait la relance de l’activité économique.

 

Joël Giraud (secrétaire d’Etat chargé de la Ruralité)
- Afin de continuer à aider les services publics locaux, le Gouvernement proroge le dispositif de soutien aux communes et EPCI affectées par des pertes de recettes tarifaires en 2021. Un soutien essentiel tant ces services sont structurants.

- Le montant de la dotation de biodiversité double cette année et inclut les communes des parcs régionaux. Une véritable reconnaissance des aménités rurales!

 

Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
- [Majorité présidentielle] Ce qui nous distingue des autres, c'est l'union, la cohérence, il n'y a pas eu de zigzags.

- [Covid19] 00 millions de doses ont été injectées en 1 an. Nous pouvons en être fiers, nous avons réussi à faire face collectivement. Les autorités sanitaires recommandent la 3e dose pour les plus fragiles. Continuons ce que nous avons fait : protéger les Français.

- Il nous reste beaucoup de textes à aboutir avant la fin du mandat : la loi Gourault sur la différenciation territoriale, la loi sur l'égalité économique femmes-hommes, sur le statut des pompiers, l’assurance récoltes. Finissons ces chantiers avant d’en ouvrir de nouveaux.

- Il est temps de régler durablement le problème des licences pour les pêcheurs français. Il est urgent que les choses aboutissent et que l’accord soit respecté. Il faut se rendre compte de la dureté du métier de la pêche. Ils méritent notre soutien !

 

► Haut-commissariat au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
La France a été un grand pays industriel, de recherche et technologies. Il n’y a aucune raison que nous soyons «largués» sur nombre de secteurs de production.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Le mépris des femmes de Zemmour le pousse à justifier l’injustifiable. Est-ce parce que « les grands génies sont des hommes » ? Ou parce que les hommes devraient « refuser d’être dirigés par une femme »? Spoiler : non. L’égalité devrait être l’affaire de tous.

 

● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
- Le 12 juillet, Emmanuel Macron annonçait deux réformes majeures : France 2030, qui inscrit le pays dans une trajectoire d'avenir ; un plan jeunesse, qui aide les jeunes éloignés de l'emploi et de la formation à retrouver un chemin d'insertion Engagements tenus.

- Pour faire face à l'epidémie, Emmanuel Macron a su trouver le meilleur équilibre possible entre protection de la santé des Français et préservation des libertés individuelles.