samedi 23 juillet 2022

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Notre capacité à lutter contre les injustices implique de vivre dans la réalité

Pour un humaniste, reconnaître la réalité, ce n’est pas l’accepter.

Au contraire, cela permet de transformer notre désespoir face aux injustices en une révolte salutaire c’est-à-dire constructive, positive, camusienne, celle qui va changer le monde par la réforme et non en une rébellion violente, voire nihiliste, qui prétend changer de monde en faisant table rase, cette utopie révolutionnaire qui a fait tant de ravages et de victimes et qui n’a jamais amélioré la condition humaine.

Car rejeter la réalité, c’est-à-dire ce qui est, ce que nous sommes dans les grandes constances de l’existence, c’est être dans la fantasmagorie la plus totale et surtout la plus inefficace pour s’attaquer aux injustices.

Le déni de réalité conduit à échafauder des idéologies sur lesquelles s’appuient les systèmes totalitaires qui affirment que l’on peut changer de monde, donc, in fine, changer d’humains avec tout ce que cela implique de terrifiant.

On voit bien dans l’Histoire les dégâts causés par de telles élucubrations et la volonté de créer par la contrainte un «homme nouveau».

Certains, par ailleurs, croient avec honnêteté et sincérité que l’on peut lutter contre les ajustices de la vie sur Terre alors que celles-ci sont des données intangibles et que, par ailleurs, elles fondent, qu’on le veuille ou non, nos différences ontologiques c’est-à-dire notre individualité qui fait ce que nous sommes, chacun de nous, et qui nous distingue de tous les autres.

Nous devons prendre en compte ces ajustices pour tenter d’atténuer leurs conséquences tout en sachant que nous ne les ferons pas disparaître.

Là aussi intervient le principe de réalité qui, comme pour les injustices, permet de trouver des solutions concrètes et applicables pour changer le monde.

Il est évident que le réel est un ennemi des extrémismes et des populismes et que ceux-ci tentent de lui substituer des «vérités alternatives» qui ne reposent sur aucun fait mais sur des théories hors-sol, c’est-à-dire qui n’entretiennent aucun lien direct avec ce qui est.

En ce troisième millénaire, il est frappant de voir, malgré une élévation du niveau d’instruction et de connaissances des populations que la réalité demeure une sorte de nuisible qui serait porteur de tous les maux alors même qu’elle ne reflète que notre inaptitude collective à vraiment s’attaquer aux injustices.

 

 

La quotidienne centriste du 23 juillet 2022. Pour les extrêmes, la démocratie est illégitime

«Ceux qui ne sont pas avec moi sont contre moi», telle est la fameuse doctrine des idéologies totalitaires les plus répressives qui considèrent que ceux qui n’adhèrent pas à leurs projets sont, pire que des adversaires, des ennemis.

Cette doctrine a été mise en place en Allemagne nazie, en Russie et en Chine communistes notamment au temps de Staline et de Mao, en Corée du Nord et dans quelques autres régimes scélérats et évidemment liberticides, surtout criminels.

Mais cette idéologie est également portée par les partis extrémistes dans les démocraties.

On se rappelle que pendant longtemps les partis communistes des pays occidentaux soutenaient la dictature du prolétariat, manifestation emblématique de la doctrine totalitaire où il n’y a pas de place pour ceux qui ne pensent pas «correctement», le Goulag l’a bien montré où se sont retrouvés beaucoup de personnes qui avaient comme seul tort de ne pas soutenir le régime.

Aujourd’hui, elle est portée par des partis comme LFI et RN en France où, si elle n’est pas forcément ouvertement revendiquée sauf par quelques ultras parmi les ultras, elle ressort de tout le comportement et les propos de leurs militants et dirigeants.

La mise dans le même sac par LFI de tous ceux qui ne font pas partie de ses affidés notamment dans la Nupes en est une manifestation claire et nette.

Faire un parallèle entre tous les partis qui vont de LaREM au RN procède de cette diablolisation de tous ceux qui ne pensent pas comme la doxa du parti d’extrême-gauche populiste.

Et l’on pouvait y inclure le PS et EELV jusqu’à ce que ceux-ci lui fassent allégeance complète…

Le FN/RN pratique de même et a été à la pointe de ce combat entre les «eux» et «nous» pendant des années.

Et s’il a mis un peu en sourdine son discours en la matière c’est uniquement par simple stratégie de s’acheter une réputation pour mieux convaincre les Français qu’il est devenu un parti de gouvernement, ce qu’il n’est pas profondément.

Ainsi, si LFI et le RN parviennent au pouvoir demain, forts de leur victoire dans les urnes, il y a fort à parier que les partis et les personnalités d’opposition auront bien du mal à se faire entendre et seront victimes sans cesse de tracasseries voire pire.

Il n’y a même pas besoin de prendre Hitler, Staline ou Mao comme références mais seulement de parler des chers amis actuels de LFI et du RN, feu Chavez et son successeur Maduros au Venezuela pour la première, Orban en Hongrie pour le second, sans oublier cette proximité avec Poutine pendant des années et qu’ils n’osent plus afficher en ce moment sans pour autant avoir changé d’avis sur le régime du maître du Kremlin.

Il y a bien ici une volonté manifeste de délégitimer la démocratie républicaine libérale de la part de ces deux partis et le comportement actuel de LFI à l’Assemblée nationale qui est un affront à la représentation nationale issue d’une élection démocratique démontre bien le peu de respect que cette extrême-gauche séditieuse a envers la liberté.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

Propos centristes. France – Lutte contre les infanticides / Pouvoir d’achat / Dette / Changer l’économie sociale et solidaire d’échelle / Pour une Europe solidaire…

Voici une sélection, ce 23 juillet 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Ma priorité absolue est de protéger le pouvoir d’achat des Français. Pour que le travail paie mieux, pour le plein emploi, pour l'énergie et le climat : le Gouvernement prend des mesures rapides et concrètes pour répondre aux besoins des Français.

> Le projet de loi d’urgence pour le pouvoir d'achat est adopté ! L’esprit de responsabilité l’a emporté pour protéger nos concitoyens des conséquences de l’inflation. Bâtir des majorités de projets pour apporter des solutions concrètes aux Français, nous y sommes parvenus.

> Les mesures de pouvoir d’achat prises par l’Etat doivent s’accompagner d’un effort similaire des grandes entreprises. Je salue la décision de Total énergies de réduire les prix du carburant de 20 cts €/L dès septembre. Une décision juste et nécessaire pour les Français.

> La vaccination est la meilleure arme pour se protéger contre la Covid19. J’appelle nos concitoyens les plus fragiles, immunodéprimés ou de plus de 60 ans à recevoir eux aussi leur dose de rappel. Des rendez-vous sont disponibles sur santé.fr. C’est simple et rapide.
4 millions de Français ont déjà reçu leur second rappel contre la Covid. Se vacciner, c’est se protéger et protéger ses proches. C’est aussi un devoir vis à vis de tous les professionnels de santé engagés partout dans le pays. La mobilisation se poursuit grâce à eux !

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> Après la décision prise par la BCE hier, chacun mesure que les conditions de financement de notre dette doivent nous amener à être particulièrement vigilants : chaque euro compte. Nous devons être responsables avec l’argent du contribuable.

> [Projet de loi de finance rectificative – intervention à l’Assemblée]
Nous avons franchi une première étape majeure avec l’adoption du projet de loi portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat. Je vous remercie pour la qualité des débats de ces derniers jours, aboutissant à l’adoption d’un texte qui, je le rappelle, revalorise les retraites de 4 %, triple – jusqu’à 6 000 euros – le plafond de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (PEPA), et met fin à l’injustice consistant, dans certaines branches professionnelles, à conserver des salaires inférieurs au SMIC.
Je remercie également, quel que soit le groupe auquel ils appartiennent, tous ceux qui, dans l’enceinte de l’Assemblée, ont contribué à l’amélioration de ce texte, et je souhaite qu’il en aille de même pour ce projet de loi de finances rectificative (PLFR). En tant que grand adepte de l’écrivain américain William Faulkner, je dirais que les journées qui s’ouvrent devant nous nous laissent le choix entre Le Bruit et la Fureur – il n’est pas sûr que le débat démocratique y gagne –, Tandis que j’agonise – ce sera notre cas si les séances nocturnes s’éternisent de nouveau jusqu’au matin – et Lumière d’août si, comme je vous le propose, l’Assemblée adopte un texte au service de nos compatriotes, défendant le pouvoir d’achat.
Touchant la valorisation du travail, la manière dont nous protégeons nos compatriotes de la flambée des prix du carburant, la situation des territoires ultramarins, chers entre autres au groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires, ce projet de loi laisse en effet subsister des marges de manœuvre que nous devons, tous ensemble, exploiter dans nos discussions. Je ne fixe, vous le savez, qu’une limite : nos finances publiques. Après la décision prise hier par la Banque centrale européenne (BCE), chacun mesure que les conditions de financement de notre dette doivent nous rendre particulièrement vigilants ; désormais, chaque euro compte. Lorsque l’argent du contribuable entre en jeu, la moindre légèreté nous est interdite.
C’est dans cet esprit que nous devons entamer l’examen du PLFR, deuxième étape du paquet « pouvoir d’achat ». Il comprend des mesures très concrètes, déjà débattues en commission : l’aide exceptionnelle de rentrée – 100 euros par ménage, plus 50 euros par enfant – permettra ainsi à 14 millions de nos compatriotes de mieux faire face à la flambée des prix alimentaires. Les prix du carburant pénalisent quant à eux des milliers de Français, notamment ceux qui, pour aller travailler, n’ont d’autre choix que de prendre leur voiture : nous maintiendrons donc jusqu’au 1er octobre la remise de 18 centimes par litre.
Certains groupes proposent d’ores et déjà d’augmenter cette remise, qu’ils jugent insuffisante. Nous sommes prêts à en discuter, sous réserve que son coût total n’excède pas l’enveloppe de 4,4 milliards consacrée au carburant par ce texte. Nous sommes également sensibles à la situation, signalée par certains d’entre vous, des petites stations-services rurales, en particulier dans des départements tels que la Lozère, le Cantal, la Haute-Loire. Là encore, dans le cadre de ce PLFR, nous sommes disposés à prévoir des dispositifs spécifiques d’accompagnement.
Aux mesures générales s’ajoutent des mesures ciblées, destinées à ceux qui, encore une fois, sont contraints de se rendre en voiture au travail. Comme l’a indiqué la Première ministre, nous sommes favorables à l’instauration de dispositifs qui incitent les entreprises à aider leurs salariés. Nous sommes prêts à porter de 200 à 400 euros le plafond d’exonération fiscale et sociale de la prise en charge des frais de carburant par l’employeur, ainsi qu’à autoriser le cumul de cette prise en charge et de celle d’un abonnement à un moyen de transport collectif. Tous ceux, par exemple, qui se rendent en voiture de leur domicile à la gare, puis prennent le train jusqu’à leur lieu de travail, pourront dorénavant être indemnisés pour l’un et l’autre de ces trajets. Cela permettra, encore une fois, de mieux protéger nos compatriotes de l’augmentation des prix de l’essence.
Nous proposons en outre de supprimer la contribution à l’audiovisuel public (CAP) : cette décision conforme à notre politique de baisse des impôts ferait regagner 138 euros à chaque ménage ; en compensation, le secteur se verrait garantir un financement durable et solide, gage de son indépendance.
Je le redis : au-delà de ces mesures, nous abordons l’examen de ce projet de loi dans un esprit de compromis, afin d’élaborer les meilleures solutions pour nos compatriotes. En particulier, nous sommes prêts à étudier toutes vos propositions en vue de valoriser le travail : monétisation des RTT, défiscalisation des heures supplémentaires. Le plafond de leur exonération fiscale est fixé à 5 000 euros : nous sommes disposés à le porter à 7 500 euros.
En revanche, quitte à en décevoir certains, je ne peux qu’exprimer une nouvelle fois mon opposition à toute taxe supplémentaire. Je constate qu’ont été déposés des dizaines d’amendements qui, s’ils étaient tous adoptés, nous feraient ponctionner des milliards d’euros.
Croyez-vous vraiment qu’une nation où le niveau des prélèvements obligatoires compte encore parmi les plus élevés des pays développés ait besoin de nouveaux impôts ? Ma réponse est non ! Aucune taxe n’a jamais amélioré la vie de nos compatriotes. Ils ont besoin d’argent dans leurs poches, pas dans celles de l’État !
Par ailleurs, l’immense majorité de nos entreprises, travailleurs indépendants, très petites entreprises (TPE), petites et moyennes entreprises (PME), souffrent de l’inflation, comme les ménages ; elles sont en outre confrontées à des problèmes d’approvisionnement en matières premières et de pénurie de main-d’œuvre, notamment dans les secteurs de la distribution, de l’hôtellerie, de la restauration, mais aussi de l’agriculture. Évidemment, je ne conteste pas que d’autres secteurs d’activité, comme le raffinage ou le transport maritime, réalisent au contraire des bénéfices importants.
Plutôt que d’être taxées, mieux vaut que ces entreprises contribuent volontairement: c’est plus juste, plus rapide, plus efficace, et préférable pour l’attractivité de la France. De ce point de vue, je salue la décision de Total énergies : 20 centimes de remise par litre de carburant dans toutes ses stations-services, sur les autoroutes comme en zone rurale, à compter du 1er septembre. Cela, c’est un gain direct de pouvoir d’achat en perspective pour nos compatriotes, et non une ligne supplémentaire dans le budget de l’État ! Je salue la décision de l’armateur CMA CGM de porter de 500 à 750 euros sa remise par conteneur et de l’étendre à toutes les entreprises françaises sans exception.
J’ajouterai un mot au sujet d’un autre volet de ce projet de loi, capital dans le contexte actuel de crise énergétique, où il existe une forte éventualité que la Russie cesse un jour d’approvisionner l’Europe en gaz. Je souhaiterais avant tout souligner à quel point EDF constitue un acteur essentiel de notre souveraineté énergétique, à quel point nous devons préserver l’unité du groupe, à quel point nous comptons sur l’ensemble de ses salariés pour faire face à la crise actuelle. Or EDF doit relever des défis concernant sa modernisation : répondre à la hausse de la demande d’électricité, produire immédiatement davantage d’énergie décarbonée.
Ces défis nécessitent des investissements exceptionnels. Nous devons engager sans délai la construction des six nouveaux réacteurs pressurisés européens (EPR) annoncés à Belfort par le Président de la République et accélérer le développement des énergies renouvelables. Dans l’un et l’autre cas, pour aller vite, il nous faut de la clarté dans la direction, un commandement unique: il nous faut nationaliser EDF. Le Président de la République en a décidé ainsi ; dans le cadre de l’examen de ce texte, nous vous proposerons d’approuver les crédits nécessaires au lancement d’une offre publique d’achat de 9,7 milliards d’euros, laquelle nous permettra de reprendre le contrôle exclusif de l’entreprise. Je le répète, il faut que ces crédits soient adoptés pour rendre l’opération possible, pour que nous puissions conduire EDF dans le chemin de l’innovation, de l’excellence industrielle, de l’excellence nucléaire et de l’indépendance.
Protection du pouvoir d’achat, valorisation du travail, politique de l’offre, investissement dans l’innovation : les lignes de force du texte sont claires, équilibrées. Elles répondent aux demandes de nos compatriotes, qui n’attendront pas et verront leur quotidien amélioré dès le lendemain de la promulgation. Depuis plusieurs semaines, nous les avons protégés massivement, mieux que tout autre pays européen – notre inflation est la plus faible de la zone euro –, grâce aux dernières mesures que vous avez adoptées, grâce au bouclier énergétique ; je vous invite désormais à faire un pas supplémentaire et à adopter ces mesures concrètes, afin que les Françaises et les Français vivent mieux.

> Je n'aime pas les taxes. La France est déjà le pays champion des impôts et à chaque fois qu’il y a une difficulté nous voulons y répondre par une taxe ou un impôt. Je dis à tous les responsables politiques : essayons d’avoir un peu d’imagination.

> Un certain nombre de députés de droite et de gauche nous disent qu’il faut relever le plafond de 19 à 25 euros, explique Bruno Le Maire. Dans ces temps difficiles pour des millions de nos compatriotes, je n’ai qu’une seule ligne de conduite, leur faciliter la vie, leur rendre la vie moins chère. Je suis prêt à augmenter la valeur du plafond du ticket restaurant de 19 à 25 euros. Je trouve que c’est une bonne proposition. Ce n’est pas moi qui la propose. Elle est bonne, je la prends.

> Je veux améliorer la vie quotidienne de nos compatriotes. J’ai une enveloppe de 4,4 milliards d’euros et je ne veux pas la dépasser parce que je pense qu’elle est raisonnable et que je veux aussi faire attention à nos finances publiques. Dans ce cadre-là, je suis prêt à regarder toutes les options. Les républicains nous disent qu’il faut aller plus loin, que la remise de 18 centimes n’est pas suffisante. Je suis prêt à regarder cela. On va en discuter à l’Assemblée nationale. Si certains veulent augmenter la remise de 18 centimes, nous pouvons l’augmenter, quitte à renoncer à d’autres aspects de notre projet pour rester dans notre enveloppe de 4,4 milliards d’euros. Nous sommes prêts à relever la remise de 18 centimes pour tenir compte des attentes des parlementaires, qui nous disent qu’il faut faire plus. Il y a une question de prolongation, de montant. Du moment que ça reste dans cette enveloppe budgétaire, tout est regardable.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> J’ai réuni ce matin les services de l’Etat sur la lutte contre la criminalité organisée et la drogue, grande priorité. Depuis 6 mois, beaucoup d'enquêtes résolues. Nous allons encore renforcer de manière considérable les moyens d’enquête en Corse, à Marseille et depuis Paris.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> J'ai réaffirmé à mon homologue tunisien, l'amitié et le respect de la France pour le peuple tunisien et sa solidarité face aux défis auxquels il est confronté qui ne peuvent se résoudre que dans le dialogue inclusif, les réformes et le respect de l'État de droit.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> La Loi sur le pouvoir d’achat est adopté à l’Assemblée à 341 voix. L’esprit de responsabilité l’a emporté au service de nos concitoyens. Ces mesures sont essentielles pour protéger leur pouvoir d’achat et garantir notre souveraineté énergétique.

 

Rima Abdul-Malak (ministre de la Culture)
> Avec la fin de la redevance TV, c'est le prélèvement qui pèse sur 23 millions de foyers que nous supprimons. Pas le financement de l’audiovisuel public et encore moins son indépendance que nous renforçons avec de nouvelles garanties.

 

Franck Riester (ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> Heureux de l’adoption en première lecture à l’Assemblée du projet de loi d’urgence pour le pouvoir d’achat. Article par article, avec calme et détermination, la majorité a su rassembler pour protéger les Français face aux conséquences de l’inflation.

 

Isabelle Rome (ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Egalité des chances)
> Les droits de l'Homme ne se hiérarchisent pas et le combat contre le racisme et l'antisémitisme doit être mené inlassablement. (…) La lutte contre le racisme et l'antisémitisme constitue l'une de mes priorités.

 

Gabriel Attal (ministre délégué chargé des Comptes publics)
> [Projet de loi de finance rectificative – intervention à l’Assemblée]
Le moment est capital. Qui aurait pu imaginer, il y a seulement deux ans, le coup porté à l’économie mondiale par la pire pandémie depuis un siècle, puis cette économie redémarrant sur les chapeaux de roue à la faveur de la levée des restrictions, poussant sa reprise jusqu’à la surchauffe, enfin redécouvrant le fléau de l’inflation du fait d’une guerre au cœur de l’Europe ; et ce dans un contexte politique où les Français nous ont demandé, voilà un peu plus d’un mois, de nous entendre pour avancer ensemble, à leur service.
Depuis deux ans, face aux aléas, aux incertitudes, aux soubresauts, notre réponse n’a jamais varié : à grands défis, grands moyens. Pendant l’épidémie, nous avons assumé l’installation de puissants amortisseurs. Le « quoi qu’il en coûte » a inspiré l’investissement inédit d’une puissance publique résolue à sauver les entreprises, à préserver les compétences des salariés, à protéger le pouvoir d’achat ; un investissement salué par les économistes, mais aussi par les Français. La France des entrepreneurs, des artisans, des commerçants, en particulier, a découvert que l’État était là pour eux – cet État providence qu’ils avaient trop longtemps eu le sentiment de financer par leur travail sans jamais en bénéficier.
Ce choix de la protection, nous l’avons fait sans jamais perdre de vue notre boussole : l’avenir. Par-delà les crises, nous n’avons jamais cessé d’agir, avec deux lignes de force majeures : la valorisation du travail, la transition écologique et énergétique. Or nous n’aurions pu ni protéger sur le moment, ni préparer l’avenir si, dès le début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, nous n’avions remis de l’ordre dans nos comptes. C’est parce que notre pays a regagné sa crédibilité en repassant en 2018 sous le seuil européen des 3 % de déficit que nous avons pu emprunter pour protéger les Français alors que sévissait le covid19.
C’est parce que notre pays est sorti de la procédure de déficit excessif que nous avons regagné une certaine crédibilité en Europe et pu convaincre nos partenaires de déployer un plan de relance historique.
Aujourd’hui, c’est au retour de la vie chère que nous devons faire face. La situation est exceptionnelle, je le répète, mais non inédite : la France a connu et surmonté d’autres crises, d’autres épisodes inflationnistes. Toutefois, les mesures que nous vous présentons se démarquent de ce qui a pu être fait par le passé, car notre réponse à cette crise, elle aussi, rompt avec les habitudes : austérité, hausse des prélèvements obligatoires. Nous faisons un autre choix. Nous ne répondrons pas à la crise par l’impôt, à l’inflation par la rigueur, aux soubresauts du monde par des zigzags économiques.

Nous maintenons le cap fixé il y a cinq ans, porté par Bruno Le Maire, et nous poussons encore davantage les moteurs de notre stratégie économique : moins d’impôts, moins de dette, plus de croissance. Voilà notre stratégie économique. Nous maintenons notre cap et les Français le voient. C’est pour cela que ce PLFR est un PLFR de stabilité et de dignité. Stabilité de notre politique économique et dignité car, face à l’inflation, nous ne mettons pas davantage la tête des Français sous l’eau par le poids des impôts qui augmentent : nous les aidons à vivre quand la vie devient trop chère.
Le texte que nous vous présentons traduit donc un effort massif pour un défi d’ampleur. Cet effort massif de 44 milliards d’euros se décompose en trois blocs : des crédits budgétaires pour protéger aujourd’hui le pouvoir d’achat des Français ; des crédits budgétaires pour continuer de préparer l’avenir ; des crédits budgétaires, enfin, pour honorer nos engagements financiers et financer l’alourdissement de la charge de la dette. Ces trois blocs traduisent à la fois l’ambition qui est la nôtre et le cadre dans lequel nous agissons. Ainsi, et contrairement à ce qu’indique son titre « projet de loi de finances rectificative », ce texte n’est pas le reflet d’une trajectoire que l’on rectifie ou d’une ligne que l’on corrige à la marge. Non, ce texte est un puissant réacteur au service des Français, de notre économie, de notre cohésion.
Il est le moteur d’une stratégie visant à permettre aux Français de dépenser moins et de gagner plus. Dépenser moins pour l’énergie à la maison, grâce à la prolongation du bouclier tarifaire jusqu’à la fin de l’année. Dépenser moins pour se déplacer, grâce aux crédits que nous ouvrons pour continuer à accompagner les Français en la matière – nous en débattrons, et Bruno Le Maire a indiqué à l’instant que nous étions prêts à améliorer les dispositifs prévus. Dépenser moins pour payer ses impôts, avec la suppression de la contribution à l’audiovisuel pblic. Les débats à ce sujet seront nourris mais il me semble que les garanties que nous avons apportées, avec celles que nous pourrons ajouter dans le cadre du débat, nous permettront de vous convaincre.
Gagner plus avec le financement des revalorisations des prestations sociales, des retraites ou de la rémunération de nos fonctionnaires. Gagner plus – et le débat qui s’ouvre le montrera – grâce à d’autres dispositions que vous adopterez pour revaloriser le travail, et dont vous avez débattu en commission.
Avec vous, nous pourrons avancer pour que le travail paye mieux, avec la défiscalisation des heures supplémentaires par exemple (Applaudissements sur quelques bancs du groupe RE) , ou encore la monétisation des RTT.
Ce texte répond au choc d’aujourd’hui mais il vient également préparer l’avenir, en maintenant tout d’abord notre trajectoire budgétaire. Car un pays qui ne tient pas ses comptes ne peut pas être, demain, un pays libre et un pays fort. Préparer l’avenir également en renforçant notre souveraineté industrielle et la transition énergétique, avec le financement de la prise de contrôle à 100 % d’EDF et de la prolongation du bonus écologique pour les Français qui changent de véhicule. Préparer l’avenir en modernisant notre rapport avec les entreprises et en luttant contre la fraude, avec la facturation électronique pour les entreprises. Préparer l’avenir aussi en continuant à agir pour l’emploi, avec des crédits supplémentaires pour l’apprentissage – 1,8 milliard d’euros pour France compétences et près de 750 millions d’euros pour les primes d’apprentissage. Ces chiffres reflètent le dynamisme de cette politique, une réussite majeure du précédent quinquennat qui nous permet d’avoir plus de 700 000 jeunes en apprentissage, alors qu’ils étaient moins de 300 000 en 2017.
Ce texte fait partie d’un bloc, d’un paquet. Il vient donner à notre pays les moyens de financer ce que vous avez voté tôt ce matin. Cela signifie aussi, et je le dis dès à présent, que voter contre celui-ci alors que l’on a voté pour celui-là n’aurait pas de sens. Cela reviendrait à dire oui aux objectifs et non aux moyens indispensables pour les concrétiser dans la vie des Français. Je vous le dis sincèrement : je suis convaincu que l’immense majorité d’entre vous fera preuve de cette cohérence. Je veux saluer le travail qui a été fait ici à l’Assemblée nationale, en commission et dans cet hémicycle. Travailler ensemble, nous y arrivons.
Au cours de l’examen de ce texte, nous aurons des échanges, des débats, des discussions sur un certain nombre de mesures ou de paramètres. Ces débats témoigneront d’une chose : nous avons tous la volonté de répondre présent pour protéger nos concitoyens face au choc économique mondial que nous traversons. Mais il y aura, au cœur de nos débats, deux grandes questions qui nous distingueront.
Première question : ce choc conjoncturel doit-il nous conduire à priver nos services publics et notre modèle social des ressources indispensables à leur pérennité en adoptant des baisses de taxes ou d’impôts pérennes, massives et surtout non ciblées, qui ne changeraient pas la vie des Français ?
Seconde question : nos choix doivent-ils nous conduire à nous priver de toute marge de manœuvre pour continuer à préparer l’avenir et à investir ? Vous le savez, nous répondons par la négative à ces deux questions, parce que nous devons la vérité aux Français.
La vérité, c’est que la guerre en Ukraine nous a fait changer d’époque. Inflation forte, croissance plus faible : nous estimons désormais que le PIB devrait croître de 2,5 % en volume cette année, soit 1,5 point de moins que la prévision sur laquelle reposait la loi de finances initiale.
La vérité, c’est que nos finances publiques sont à risque en raison de l’inflation et de la remontée des taux d’intérêt. La charge de la dette, que je rappelais au début de mon intervention, s’élèvera cette année à 17 milliards d’euros supplémentaires en comptabilité nationale ; c’est l’équivalent de deux fois le budget du ministère de la justice. Il faut le dire clairement : la parenthèse de l’emprunt gratuit s’est bel et bien refermée. Ce qui était soutenable dans un environnement de taux nuls ne l’est plus à l’heure où ces derniers remontent, où notre responsabilité absolue est de garantir la crédibilité de la France et de ne pas faire peser une charge excessive sur les générations futures.
La conséquence, c’est que nous sommes passés du « quoi qu’il en coûte » au « combien ça coûte », c’est-à-dire de la logique presque inconditionnelle qui a prévalu au plus fort de la crise du covid à une approche plus ciblée, plus juste et donc plus efficace tout en étant soutenable pour les finances publiques. À ce titre, nous réaffirmons notre objectif : maintenir le déficit de nos administrations publiques à 5 % cette année et le ramener en dessous de 3 % d’ici à la fin du quinquennat. Nous assumons de tenir les comptes : tenir nos comptes pour respecter nos engagements, tenir nos comptes pour conserver notre indépendance, pour préserver une force de frappe, une force d’investissement budgétaire face aux grands défis que nous devrons affronter.
Vous en déduisez donc les lignes rouges que nous refuserons toujours de franchir dans ce débat : laisser filer les comptes et augmenter les impôts. Voilà, mesdames et messieurs, la cohérence qui est la nôtre. Je vous disais, au début de mon intervention, que nous nous trouvions dans un moment capital. Ce texte est capital : capital du fait du contexte dans lequel il s’inscrit, capital par les moyens financiers exceptionnels qu’il met en œuvre, capital parce que, pour la première fois, nous supprimons purement et simplement un deuxième impôt en cinq ans.
Il est capital pour plus d’indépendance et plus de souveraineté énergétique, et capital enfin en raison du dialogue dont il fait l’objet pour construire des compromis. Nous pouvons montrer ensemble, Gouvernement et Parlement, que de ces débats peuvent émerger des idées nouvelles et que de nouveaux points d’équilibre peuvent être trouvés. Vous pourrez compter sur Bruno Le Maire comme sur moi-même pour porter cette logique de dialogue. Échanger, coconstruire, faire vivre cette nouvelle méthode, ce n’est pas seulement le vœu formulé par la Première ministre lors de sa déclaration de politique générale : c’est montrer aux Français que nous les avons entendus cinq sur cinq.
Gardons à l’esprit que les Français nous regardent car, en fin de compte, c’est cela qui doit nous rassembler : agir pour eux.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> L’Assemblée nationale a adopté l’article 7 du projet de loi pouvoir d'achat. Avec le bouton résiliation, les Français mettront fin aux abonnements du quotidien plus facilement, grâce au numérique.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> Avec le « plan recrutement métiers sous tensions » doté de 1.4 milliards d’euros depuis octobre 2021, ce sont 240.000 chômeurs qui ont déjà retrouvé un emploi. Nous devons faire plus. C’est aussi l’objectif des dispositifs de partage de la valeur votés dans la loi pouvoir d’achat.

 

Carole Grandjean (ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels)
> En plus d’une hausse du SMIC de 8% en un an, des mesures concrètes et majeures pour les Français : 20 milliards d’€ investis pour une hausse de 3 points du pouvoir d’achat de nos concitoyens.

> C'était l'une des promesses d'Emmanuel Macron: la réforme des lycées professionnels permettra de rémunérer les stages et de faire le pont avec des métiers d'avenir. En parallèle, nous avons pour ambition de dépasser le million d'apprentis. Cela fera partie de ma feuille de route.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)
> Le fret, le transport propre, notre priorité. C’est vert et c’est utile. Nous continuerons.

> Le fluvial, c’est un transport propre et un réseau non saturé : pour acheminer les marchandises, pour développer le tourisme, pour gérer notre ressource en eau, je peux compter sur la mobilisation de Voies navigables de France.

> Les transports publics du quotidien sont notre priorité. C’est la meilleure solution pour la transition écologique et pour le pouvoir d’achat.

>  N’ajoutons pas de problèmes aux problèmes. Je veux que les Français puissent partir en vacances dans les meilleures conditions possibles. Il y a des difficultés, mais j’y suis engagé.

> Il faut des efforts de sobriété et se préparer:
- diversification des approvisionnements
- réinvestissement dans les énergies souveraines françaises et européennes
- augmentation des stockages de gaz.

> Nous avons mobilisé tous les trains cet été. Les Français revoyagent, le tourisme reprend. Il y a encore des billets disponibles par millions sur le site de la SNCF pour cet été. Mais nous devons encore améliorer la tarification.

 

Agnès Firmin Le Bodo (ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé)
> Le projet de loi pouvoir d’achat est adopté, Promesse tenue:
- Revalorisation des retraites, des APL, des prestations sociales
- Augmentation du point d’indice des fonctionnaires
- Indemnité carburant pour les travailleurs
- Blocage des prix du gaz
- Plafond l’augmentation des loyers.
- Augmentation de la prime Macron.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Le Conseil national de la protection de l’enfance (CNPE) jouera un rôle essentiel dans la mise en œuvre de ma feuille de route. L’expertise et l’engagement de ses membres sont précieux. Je suis ravie d’avoir participé à son installation aujourd’hui !

> Le silence est une forme de violence pour les enfants, et surtout il peut conduire à des drames.

> On a pratiquement autant d'infanticides que de féminicides. (…) Nous avons un angle mort sur les violences subies par les enfants. Un enfant meurt tous les cinq jours dans son environnement familial dans des conditions de violence (…) il faut libérer la parole des enfants mais aussi celle des adultes, de l'entourage. On a souvent des doutes et on se dit qu'on n'est pas les mieux placés pour parler. Mais le silence est parfois aussi une violence et peut conduire à des drames

> Il faut renforcer la formation des enseignants sur la détection de la maltraitance infantile, dans la mesure où les enfants passent plusieurs heures par jour à l'école.

> Les contrôles exercés par les départements doivent être renforcés dans toutes les structures d'accueil d'enfants  La crise sanitaire, les problématiques de recrutement dans tout le champ de l'enfance font qu'aujourd'hui les équipes sont fatiguées. Il y a un vrai sujet de vie au travail, l'ensemble des ministres travaille avec le secteur professionnel.

 

Hervé Berville (secrétaire d’Etat chargé de la Mer)
> Je suis venu à Bruxelles pour continuer de porter les intérêts maritimes français de l'aquaculture lors du Conseil Agriculture et Pêche. C'est une filière stratégique pour notre souveraineté alimentaire et nous devons la renforcer aux côtés de l'UE.

 

Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie associative)
> [Intervention à l’ONU: «L’économie sociale et solidaire dispose d’un énorme potentiel pour répondre aux défis globaux»

Je suis frappée par la méconnaissance du grand public de ce qu’est l’Economie sociale et solidaire. Pourtant elle concerne tous les âges de la vie et de la vie quotidienne : de nos enfants, de nos anciens. En France c’est 14% de l’emploi salarié, c’est 10% du Produit Intérieur Brut.
Au-delà d’être une vision de l’économie, c’est donc une vision globale de la société et de l’humanité. L’économie sociale et solidaire, elle s’attache à préserver le lien humain avant le profit, notamment grâce au réinvestissement des bénéfices et par une gouvernance démocratique.
L’ESS est donc porteuse de solutions très concrètes de ce que devront être nos modèles de production et de consommation de demain : plus sobres, plus écologiques plus justes socialement. Alors il ne s’agit pas de donner des leçons à qui que ce soit, mais au contraire, de s’interroger nous-mêmes pour améliorer et aborder cette transition.
En cela c’est un modèle collectif et, je le crois, durable, qui depuis plusieurs mois connait une plus grande visibilité et une plus grande reconnaissance à l’international grâce à la mobilisation des acteurs et des Etats, et je les salue :
- En décembre 2021, la Commission Européenne a par exemple adopté un nouveau Plan d’Action en faveur de l’Economie Sociale et Solidaire.
- En Juin 2022, c’est l’OCDE qui, après un long temps de travail, a adopté des recommandations sur l’économie sociale et solidaire et sur l’innovation sociale.
- En Juin 2022 toujours, l’OIT a franchi une étape importante en adoptant une résolution concernant le travail dit décent et l’économie sociale et solidaire au cours de la 110ème session de la Conférence Internationale du Travail.
Ces recommandations et ces conclusions, elles reconnaissent et valorisent le rôle distinctif que peut jouer l’économie sociale et solidaire pour atteindre les Objectifs de Développement Durable, de justice sociale et de travail décent tout en améliorant les conditions de vie de toutes et tous.
Il y a donc un moment international favorable à l’ESS. Je salue donc toutes les bonnes volontés qui se sont jointes à notre travail commun avec la task force des Nations unies sur l’ESS, et j’invite également une large coalition de pays à pouvoir soutenir une résolution sur l’Economie Sociale et Solidaire aux Nations unies.
A ce titre, permettez-moi de remercier plus particulièrement et chaleureusement pour sa présence auprès de vous aujourd’hui Monsieur Pierre HUMRIC, maire de la ville de Bordeaux, qui est devenue cette année le siège et la ville-présidente du Global Social Economy Forum, représentant 90 adhérents, gouvernements locaux et réseaux de la société civile engagés dans l’ESS. Merci Monsieur le Maire pour votre engagement et pour votre présence.
Alors en ce qui concerne la France, je dois vous dire que nous sommes favorables à ce que l’Assemblée générale puisse porter et adopter une résolution.
D’un point de vue français, l’économie sociale et solidaire dispose d’un énorme potentiel pour répondre aux défis globaux auxquels nous sommes confrontés. Des défis comme l’épuisement des ressources, l’augmentation des matières premières, ou encore la quête de sens qui a pris un véritable tournant pour chacun pendant la pandémie de covid19.
La France croit fermement que la combinaison des principes, des valeurs et des pratiques de l’ESS est un moteur de progrès économique et social de résilience. L’ESS doit passer de la marge à la norme et ce, collectivement.
Une résolution des Nations unies offrirait l’occasion d’apporter une définition consensuelle, mondiale, internationalement reconnue de l’ESS et ainsi favoriser sa promotion universelle. L’Assemblée générale pourrait s’appuyer sur les travaux de définition de l’ESS de la 110ème session de la Conférence Internationale du Travail, portant sur l’économie sociale et solidaire et sur le travail décent.
Une telle résolution pourrait ouvrir la voie à des politiques adaptées des Etats Membres en faveur de l’ESS. Elle encouragera le développement d’un environnement favorable à l’économie sociale et solidaire, qui inclut notamment les questions d’accès aux financements, d’accès aux compétences, d’éducation, le soutien aux entreprises de l’ESS et la visibilité plus générale de cette économie.
Par son caractère coopératif, l’ESS invite aux initiatives transfrontalières. Une résolution aux Nations unies encouragera des projets communs entre groupes d’associations ou de coopératives de différents pays.
En conclusion, la France s’est fortement impliquée dans le cadre du Groupe de Travail inter-agence des Nations unies pour l’ESS, comme elle l’a fait d’ailleurs pour le Plan d’Action Européen pour l’Economie Sociale et Solidaire, ainsi que pour tout ce qui a été accompli par l’OIT et l’OCDE.
L’année 2022 c’est un momentum pour l’économie sociale et solidaire. Alors, poursuivons ensemble nos efforts pour avancer. Il y aura besoin de l’appui de toutes et de tous : toutes les bonnes volontés, tous les courages sont nécessaires pour aboutir.
Œuvrons ensemble pour que l’ESS change d’échelle et que nos réussites et nos efforts inspirent demain.

 

Sonia Backès (secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté)
> 1 000ème jour d'ouverture de la plateforme téléphonique de l'OFII qui donne des rendez-vous aux demandeurs d'asile pour l'Île-de-France. Grâce à l'action de cette plateforme, les délais de rendez-vous des demandeurs d'asile ont considérablement diminué.

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Je ne veux pas dans cinq ans avoir le seul choix les extrêmes.

> Je veux poursuivre cette construction européenne, à la fois économique, écologique, solidaire.

> Il faut une Europe solidaire face aux problèmes créés par l'inflation, avec des mesures communes.

> Pour que la BCE puisse se concentrer sur l'inflation et que par ailleurs, nous on se concentre sur l'énergie et on résorbe les tensions qui ont fait suite à la crise du Covid19, il faut qu'on ait une Europe qui soit capable d'acheter ensemble de l'énergie.

> Quand on utilise l'outil budgétaire pour protéger les vulnérables, les classes moyennes, on en fait un bon usage

> Le «quoi qu'il en coûte» a creusé le déficit, mais ce qu'on voit aujourd'hui, c'est qu'on est revenu au niveau de déficit qu'on avait avant la crise du Covid19. Donc on sait donner quand il le faut et revenir ensuite à la situation de départ. C'est super important.

 

Sarah El Haïry (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> Ils étaient 145 000 hier, ils seront encore plus nombreux demain ! Nous accélérons pour que le Service civique permette à toujours plus de jeunes de s’engager pour l’intérêt général, en France ou a l’étranger.

 

Bérangère Couillard (secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> Baisse des cotisations sociales, hausse des retraites, mesures contre la dépendance énergétique... Après quatre jours de débats, l'Assemblée nationale adopte la Loi sur le pouvoir d’achat. Ces mesures responsables protégeront nos concitoyens face à l'inflation.

> Sécurité d'approvisionnement en électricité, souveraineté énergétique, anticipation des stocks de gaz naturel... Le Projet de loi pouvoir d'achat, c'est aussi défendre les Français, face aux risques de pénurie des énergies essentielles à notre quotidien.

 

Dominique Faure (secrétaire d’Etat chargée de la Ruralité)
> Écouter et concerter, 2 actions qui illustrent parfaitement notre nouvelle manière de dialoguer avec les élus. (…) Leur expérience est essentielle pour appréhender les défis qui attendent nos territoires.

> Trouver un consensus dans l'intérêt des français et travailler pour construire ensemble une société plus juste : c'est possible. L'adaption par l'ensemble des groupes de la déconjugalisation de l'allocation adulte handicapé (AAH) en est la preuve.

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Les pompiers sont nos héros du quotidien. Alors que les feux de forêts ravagent une partie de nos territoires, j’exprime le soutien de l’ensemble de la représentation nationale à nos 1 700 soldats du feu, engagés sans relâche pour protéger les habitants.

 

Partis politiques

● LaREM (futur Renaissance)
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> On pariait sur l'incapacité que nous aurions à faire passer cette lloi sur le pouvoir d’achat, aujourd'hui ce qu'il faut en retenir c'est ce qu'il permet pour les Français: protéger leur pouvoir d'achat face au pic de l'inflation.

> Le projet de loi pouvoir d'achat a été adopté ! Et c'est cela qui compte pour les Français : revaloriser le travail, les protéger face à l'inflation ou au risque de pénurie énergétique, soutenir les plus vulnérables comme nous le faisons avec l'allocation adulte handicapé.

> Il y a ceux qui sont dans une logique en permanence d'obstruction, de sectarisme, violente aussi dans leurs expressions, et il y a ceux qui cherchent à acquérir une nouvelle respectabilité, une notabilisation. Le problème, c'est que la Gauche, elle sert sur un plateau la respectabilité du Rassemblement national parce que plus elle est vindicative, plus elle est sectaire, plus elle est violente, plus le RN, on a l'impression qu'ils deviennent fréquentables et respectables. (…) Notre responsabilité, c'est d'aller les confronter, sur le fond des sujets, sur les valeurs, la première proposition de loi que j'ai déposée, c'est sur le fait de constitutionnaliser l'IVG et là-dessus je crois qu'on verra très clairement les lignes de fracture avec le Rassemblement national.

> La Gauche par sectarisme pur, préfère voter contre les Français en votant contre le projet de loi sur le pouvoir d'achat.

> Moi ce qui m'étonne, c'est de me dire que la gauche n'a pas été au rendez-vous du tout de ce texte sur le pouvoir d’achat.

> Plus qu'une taxe nouvelle, il faut que les profits supplémentaires dégagés par Total se traduisent par du pouvoir d'achat en plus pour les Français. Que le prix payé à la pompe baisse. Sinon, oui, les députés LaREM sauront agir.

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Bien sûr, ça n’intéresse plus personne aujourd’hui mais l’Australie se rend compte progressivement que les sous marins américains promis ne viendront probablement jamais [d’autant que les Etats-Unis peinent déjà à renouveler leur flotte]. Et la flotte australienne devenant obsolète, Canberra n’aura bientôt plus de flotte. AUKUS était un bien mauvais virage.

> Syrie? Érythrée? Russie? Chine? Non, c’est comme toujours Israël que la Nupes veut condamner dans cette résolution. Après la venue de Corbyn, le tweet de Panot, etc. Rappelons qu’en 2019, l’Assemblée a défini l’antisionisme comme une forme d’antisémitisme.

> Nous le voyons chaque jour en hémicycle. Le sectarisme et l’irrespect des institutions de LFI feront monter le RN qui joue la respectabilité. Peut-être est ce le but? Mettre l’extrême droite au pouvoir pour casser le système. La technique léniniste: aiguiser les contradictions.

 

Mounir Belhamiti (député)
Cette semaine, à l’Assemblée, il y a eu ceux qui ont parlé cravates obligatoires, celle qui a fait fermer un compte Twitter parodique, ceux qui ont déversé leur haine d’Israël au point de parler de «groupe racial»… et les députés qui ont agi pour le pouvoir d’achat des Français.

 

● MoDem
Jean-Paul Matteï (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Loi de finance rectificative – Intervention à l’Assemblée]
Invasion de l’Ukraine par la Russie, inflation en glissement annuel de 5,8 %, relèvement des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE), hausse du coût du financement de la dette publique, mais aussi croissance historique, plus forte qu’anticipée et, en conséquence, hausse importante des recettes fiscales : le contexte dans lequel nous sommes appelés à examiner le projet de loi de finances rectificative est bien différent de celui que nous connaissions en octobre. Dans ces conditions, il serait d’ailleurs irresponsable de ne pas actualiser les hypothèses macroéconomiques sur lesquelles se fondent nos discussions sur ce texte.
Mais au-delà de l’ajustement budgétaire traditionnellement opéré chaque année, nous devons accompagner, avec ce PLFR, le paquet de mesures que le Président de la République, le Gouvernement et la majorité ont souhaité adopter pour protéger le pouvoir d’achat des Français face au retour de l’inflation.
À cet égard, nous saluons les avancées significatives que nous avons en partie votées ce matin : revalorisation de 4 % des pensions de retraite, des minima sociaux et des aides aux plus fragiles, revalorisation de 3,5 % du point d’indice des trois fonctions publiques, gel de l’indice de revalorisation des loyers, prolongement de la remise sur le carburant, suppression de la contribution à l’audiovisuel public, relance et facilitation des négociations salariales, prolongation et extension de la prime Macron ; autant de mesures qui rendront du pouvoir d’achat à nos concitoyens.
Ces mesures ciblées, ajustées au plus près des besoins, sont indispensables et le groupe Démocrate les soutient avec vigueur. Nous formulerons plusieurs propositions pour aller plus loin encore, notamment s’agissant des ménages modestes se chauffant au fioul, que nous voulons aider, à court terme, à affronter la hausse des prix du pétrole, tout en les accompagnant, à moyen terme, vers des solutions alternatives moins coûteuses et décarbonées.
Nous attachons également une grande importance aux travailleurs. Alors que la flambée du prix du carburant rend l’acte même d’aller travailler moins rentable, particulièrement en zones rurales, nous souhaitons encourager les entreprises à prendre plus largement en charge le coût du carburant – les annonces de M. le ministre vont d’ailleurs dans ce sens – en augmentant le plafond de la prime transport et en l’ouvrant à tous les salariés. Plus encore, parce que nous sommes conscients de la nécessité d’agir vite et fort contre le changement climatique et que nous voulons favoriser les déplacements multimodaux, nous vous invitons à autoriser le cumul de la prime transport et du remboursement d’un abonnement de transports en commun. Nous saluons d’ailleurs le soutien du Gouvernement, annoncé ce matin par Mme la Première ministre, à cette proposition que nous défendons depuis plusieurs semaines.
La présente loi de finances rectificative est une loi d’urgence. Nous ne devons pas, chers collègues, nous perdre dans la discussion d’amendements « structurels » que nous pourrions examiner avec profit dans le cadre du projet de loi de finances pour 2023.
Cela ne doit cependant pas nous conduire à oublier les enjeux futurs. Permettez-moi de profiter de ma présence à la tribune pour évoquer quelques-unes des priorités de mon groupe en matière de finances publiques pour les prochaines années.
Nous réaffirmons notre appel à rationaliser la dépense publique sur le temps long en poursuivant les réformes structurelles qui, seules, garantiront le pouvoir d’achat des ménages et la maîtrise de l’inflation résiduelle, que la Banque de France estime à 3,3 %. Ainsi, nous devrons très vite ramener la dette publique en dessous de 100 % du PIB, son niveau d’avant 2020.
Nous devrons également procéder à la réforme des retraites, nous n’avons pas le choix. Nous le ferons avec responsabilité et souci de justice. Nous devrons renforcer les aides aux entrepreneurs engagées par les lois adoptées sous la précédente législature – la loi, dite PACTE, relative à la croissance et à la transformation des entreprises et celle relative aux travailleurs indépendants – et en tirer toutes les conséquences économiques et fiscales, notamment afin de faciliter la transmission des entreprises et renforcer l’intéressement des salariés pour partager la valeur.
Nous devrons également réfléchir, plus largement, à des réformes fiscales structurelles destinées à mieux accompagner l’innovation et la prise de risque, sans toutefois oublier la notion de justice. Il est de notre responsabilité de poursuivre la transformation de l’économie, tout en tirant les leçons de ce qui n’a pas fonctionné au cours des dernières décennies.
Nous devrons accélérer la transition écologique et énergétique, rénover les logements qui sont les premiers consommateurs d’espace et d’énergie en encourageant les investisseurs vertueux et en aidant les particuliers à mieux s’équiper, en augmentant MaPrimeRénov’ et en facilitant le remplacement des chaudières.
Nous devrons, enfin, nous montrer responsables pour ne pas léguer aux générations futures une dette insupportable. C’est pourquoi le groupe Démocrate souhaite avancer sur des propositions compatibles avec la sauvegarde des finances publiques. À cette condition de réalisme budgétaire, nous serons en mesure de trouver des compromis parlementaires acceptables, sans hypothéquer l’avenir.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> A méditer: Forza Italia, les alliés italiens des LR Français, renversent Mario Draghi en s’alliant à l’extrême-droite. Leur point commun: leurs liens avec Vladimir Poutine.

> Après avoir traité Elisabeth Borne de « rescapée », sali l’hommage aux victimes du Vel d’Hiv, Mathilde Panot signe un texte violemment anti sioniste. Ça suffit !

> « Dénazifier l’Ukraine »? Voici sur qui s’appuie Vladimir Poutine, la milice Rusich, et voici ce que son chef en dit: « Oui, nous sommes des nazis ». Ce que Moscou veut vaincre en Ukraine, ce sont la démocratie et la liberté.

> L’armée turque s’en prend à des civils innocents au Kurdistan irakien, en intervenant au mépris de la souveraineté de l’Irak. Rien ne peut justifier ces actes.