Dans une démocratie républicaine, l’école est nécessaire, essentielle et fondamentale.
Pour que la démocratie républicaine existe, l’école est un impératif.
Et il est plus qu’urgent qu’elle soit à la hauteur de sa mission, former des citoyens responsables de leur existence et capables de prendre les décisions en toute connaissance pour leurs intérêts et ceux de la communauté dans laquelle ils vivent.
Les créateurs et défenseurs de la démocratie savaient qu’il fallait un peuple bien formé pour faire de vrais citoyens.
Sinon, le projet démocratique n’avait aucune chance parce que cela équivalait à donner à des personnes ignorantes donc malléables par des démagogues et des populistes le sort d’un régime de liberté et d’égalité et, in fine, de le détruire.
N’oublions pas, par exemple, qu’une partie des politiques qui étaient contre le droit de vote des femmes au 19e et au début du 20e siècles affirmaient que leur opposition était guidée par le fait qu’elles étaient beaucoup trop sous l’emprise de l’église qui, à cette époque était contre la république.
Aujourd’hui, encore nombre de femmes et d’hommes ne votent pas avec leur raison mais principalement avec leurs émotions.
Or si celles-ci ne sont pas négatives par principe, elles ne permettent pas souvent une réflexion à partir des faits et une capacité à les comprendre ainsi que les analyser et d’en tirer une conclusion logique.
Et seule l’école peut apporter ce savoir et cette formation (que l’information journalistique complète).
Dès lors, il faut saluer le «nouvel élan» qu’Emmanuel Macron veut donner à l’école dans le droit fil de ce qu’il a promis pendant la dernière campagne présidentielle, faire de l’enseignement la priorité des priorités.
Cela demande évidemment des moyens financiers et matériels mais surtout une volonté ferme de faire de l’école l’épicentre de la construction du citoyen en lien avec la famille et le monde extérieur.
Cela demande surtout une transmission du savoir des plus complètes avec l’apprentissage de la compréhension et de l’opinion personnelle ainsi que de tous les moyens afin d’éviter une manipulation des intelligences et des consciences.
Pour cela, il faut une mobilisation de toute la société ce qui n’a jamais été le cas dans aucun pays démocratique comme si on avait fait son deuil de cette formation et de cet apprentissage et que l’on s’était contenté d’une démocratie dès lors bancale parce que non réellement appréhendable et utilisable par les individus qui, en plus, bénéficiant de ses bienfaits se sont transformés largement pour beaucoup d’entre eux, grâce à une autonomisation irresponsable, égoïste et consumériste en armes anti-démocratique.
Si l’on veut sauver la démocratie dans ce premier siècle du troisième millénaire, ce ne sera possible que si l’on crée un véritable big bang de la formation et de l’information des citoyens.
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