mardi 15 août 2023

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Nous avons autant besoin de la nature que nous devons nous en protéger

Mais pourquoi donc la nature serait bonne et juste par définition selon une vision romantique véhiculée par les intégristes de l’écologisme?

La nature n’est pas bonne ou mauvaise, elle est.

Et, non, la nature n’est pas bonne; et oui, nous en avons besoin.

Nous devons tout faire pour la respecter quand elle apporte et soutient la vie.

Nous devons tout faire, en même temps, pour la combattre quand elle apporte la mort et la désolation.

Ceux qui divinisent la nature sont aussi niais que ceux qui la diabolisent.

Nous n’avons ni à faire notre «retour à la nature», ni à vivre dans une bulle étanche, nous devons «vivre avec» ce qui signifie en tirer tout ce qui est bénéfique et nous protéger de tous ses maux.

Avec cette évidence: nous faisons partie de la nature.

Mais faire partie de la nature ne dit rien de la manière dont nous devons la percevoir et la vivre ni comment elle peut être hostile aux créatures qui la composent.

Ainsi, nous devons lutter contre ses travers.

Qui peut dire que respecter les virus tueurs est une bonne chose?!

Qui peut dire que les tremblements de terre, les tsunamis, les typhons et autres ouragans, les orages diluviens et les vents violents sont une bénédiction?!

A l’opposé qui peut affirmer que les terres arables, les forêts, les océans, les rivières et fleuves ne nous sont pas indispensables?

Qui peut affirmer qu’un air sain, une eau potable, une hygiène et un environnement propre ne sont pas cruciaux?

Il s’agit donc d’avoir une approche rationnelle et évacuer le plus possible tout ce qui est émotionnel et fantasmagorique.

C’est pour avoir crier au loup sans cesse et avec un catastrophisme irresponsable que la plupart des mouvements écologistes se sont fourvoyés et ont certainement fait perdre des années dans la lutte contre les pollutions et le changement climatique.

Mais c’est à cause de populistes démagogues et/ou de vrais pilleurs de la planète qui ont mené des campagnes agressives pour décrédibiliser cette lutte ô combien essentielle que nous avons perdu encore plus d‘années.

L’un dans l’autre, la population, mal informée ou ne voulant pas être informée, a renvoyé dos à dos les prophètes de malheur qui, pour les uns, promettaient l’apocalypse si rien n’était fait, pour les autres, promettaient le cataclysme si la société était entravée par des règles strictes en faveur de l’environnement.

Elle s’est le plus souvent réfugiée dans l’espoir que l’être humain serait capable de trouver une solution technologique du genre énergie propre, invention d’espèces animales et végétales renouvelables à l’infini, création de produits nettoyants miracles pour les mers et les terres.

Mais s’il faut continuer la recherche scientifique et mettre le paquet sur les outils qu’elle met au point en la matière, nous n’arriverons pas à une planète habitable pour tous les êtres vivants si nous ne changeons pas aussi nos comportements envers la nature.

Sans pour autant la laisser nous menacer sans rien faire.

La crise de la pandémie de la covid19 est, de ce point de vue, un exemple emblématique de notre rapport à la nature.

D’un côté un virus inconnu qui débarque et sème la mort avant que nous trouvions, en un temps record, un vaccin et que la population s’immunise, de l’autre, une activité économique au ralenti qui a permis, en même temps, de dépolluer la planète.

Tout cela prouve que nous pouvons trouver des solutions grâce à notre génie face aux agressions de la nature mais également qu’une autre façon de produire et de consommer s’avère indispensable pour respecter cette même nature.

Mais pour cela, il semble qu’une condition sine qua non existe: une gouvernance mondiale.

Et nous en sommes loin.

 

La quotidienne centriste du 15 août 2023. De la chance que la première puissance mondiale soit une démocratie

Dans les temps incertains que nous connaissons, nous devons mesurer la chance que nous avons que la première puissance mondiale soit une démocratie, en l’occurrence les Etats-Unis.

Et nous devons espérer, en même temps que l’Union européenne devienne une grande puissance mondiale, qu’ils le demeurent encore longtemps.

De même, nous devons tout faire pour que la Chine sous le régime de son Parti communiste reste le plus longtemps possible loin derrière les Etats-Unis.

Il est facile d’imaginer ce que le dictateur chinois qui revendique être le porteur d’un projet alternatif à la démocratie républicaine libérale (qui est celui d’un régime totalitaire) pourrait imposer au monde si son pays le dominait et ce à l’aide d’autres potentats comme Poutine, Kim ou Assad mais aussi de dirigeants de régimes autoritaires comme en Turquie, en Algérie ou à Cuba sans oublier les populistes extrémistes au pouvoir dans des pays démocratiques comme en Hongrie ou en Pologne.

Ce n’est plus le temps où, après la chute de l’Union soviétique et malgré la terrible répression du mouvement des jeunes de la place Tienanmen, l’espoir d’une démocratisation complète du monde prédominait.

Aujourd’hui, c’est la sauvegarde de la démocratie républicaine qui est en jeu.

D’autant que celle-ci est attaquée dans les pays emblématiques de la liberté comme les Etats-Unis ou la France et dans des pays comme l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne avec la montée en puissance des extrêmes.

En 2024, si Trump est le candidat du Parti républicain – alors que sa place est en prison! –, le danger sera grand s’il remporte la présidentielle étasunienne au mois de novembre que la résistance démocratique soit terriblement affaiblie sachant que le populiste extrémiste à un fort penchant à préférer les dictateurs aux dirigeants démocratiquement élu et qu’il fera tout pour affaiblir la démocratie américaine afin de se maintenir le plus longtemps au pouvoir.

Oui, nous devons nous réjouir que la première puissance mondiale soir une démocratie mais nous devons trembler en pensant qu’elle pourrait prendre un tournant catastrophique pour la liberté dans un peu plus d’un an.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]