vendredi 31 décembre 2021

La quotidienne centriste du 31 décembre 2021. 2022, l’année de tous les dangers?

Pandémie, dérèglement climatique et catastrophes naturelles, risques de guerre, montées des extrémismes et du populisme, autocratisme, despotisme et totalitarisme, crise économique, crise énergétique, on n’en finirait pas de dresser la liste des dangers que contient l’année qui vient sur fond d’élections générales en France.

Du côté de la covid19, le déferlement du variant omicron inquiète mais est contrebalancé par les informations venues d’Afrique du Sud, les autorités sanitaires du pays indiquant que celui-ci serait moins dangereux et ne provoquerait pas une surmortalité.

Reste que ce coronavirus n’est absolument pas éradiqué et donc qu’une autre vague avec un autre variant beaucoup plus létal est un scénario qui n’est pas à écarter.

Si cela survient, on peut également espérer que les scientifiques auront mis au point un traitement et un vaccin efficaces qui permettront de juguler cette éventuelle catastrophe sanitaire.

Quand on parle de dérèglement climatique, il semble, à première vue, que la communauté internationale ait pris conscience du risque que courent l’Humanité et les espèces vivantes si des mesures fortes ne sont pas mises en œuvre le plus rapidement possible.

Pourtant, lorsque l’on entre dans le détail, on s’aperçoit que nombre de mesures sont insuffisantes et que des déclarations de plusieurs Etats extrêmement pollueurs, comme ceux d’Inde ou de Chine par exemple, sont seulement des effets d’annonce puisqu’ils vont continuer à polluer encore plus dans les années qui viennent.

2022 sera-t-il une année charnière en la matière?

La réponse est sans doute négative mais, en revanche, les avancées scientifiques et technologiques vont continuer ce qui permet d’espérer que des solutions pratiques véritablement révolutionnaires vont apparaître à moyen terme.

Ce qui signifie, évidemment, que les catastrophes climatiques – que ce soit des épisodes soudains et violents comme les tornades et autres tempêtes ainsi que les feux de forêt ou des bouleversements de long terme comme la désertification, la sécheresse ou la fonte des glaces – sont encore à prévoir tout autour de la planète avec leurs lots de destructions et de décès.

Et puis il y a la guerre.

Pour de nombreuses populations, ce n’est pas un risque mais une réalité comme au Yémen, en Syrie ou en Ethiopie où une évolution positive n’est pas à l’ordre du jour.

Mais les conflits pourraient éclater un peu partout avec des points brûlants comme l’Ukraine avec la volonté de Poutine de montrer ses muscles ou Taïwan avec le «rêve chinois» de Xi qui se conjugue avec militarisation de la Chine.

Une grave crise économique mondiale a été évitée en 2021 où les gouvernements ont pris des mesures fortes pour soutenir l’activité et éviter, tant faire se peut, des conséquences sociales désastreuses.

Les plans de relance aux Etats-Unis, en Europe et en Asie ont donné de bons résultats même si certains pays, notamment en Afrique et en Amérique latine, sont en grande difficulté.

On peut également citer le Royaume Uni suite au Brexit, comme d’ailleurs le prévoyaient l’ensemble des économistes sérieux.

Cependant, rien ne dit que 2022 sera une continuation parce que personne ne sait si la covid19 ne désorganisera pas à un moment donné la mondialisation et que les effets seront encore plus importants que ceux que l’on a pu noter lors de la reprise de la production avec la rupture de la chaîne d’approvisionnement dont ont résulté des pénuries qui ont provoqué de l’inflation et une désorganisation de certains secteurs comme celui de l’automobile ou de l’informatique.

En matière politique, l’extrémisme et le populisme séviront toujours dans le monde et continueront à frapper les démocraties républicaines.

Si 2021 a apporté de bonnes nouvelle sur ce front avec la victoire des partis démocrates lors d’élections législatives comme en Allemagne ou en République tchèque et l’installation de Joe Biden à la Maison blanche aux Etats-Unis, des pays comme la Pologne, la Hongrie et le Royaume-Uni sont dirigés par des gouvernements soit extrémistes, soit populistes.

Et les élections présidentielle et législatives qui se dérouleront en France au printemps prochain nous diront quel est l’état de la démocratie en France avec les menaces Zemmour, Le Pen et Mélenchon même si, actuellement, le deuxième tour de la présidentielle, selon les derniers sondages, opposerait Emmanuel Macron et Valérie Pécresse.

Et puis, en automne, il y aura les élections de mi-mandat aux Etats-Unis qui nous diront quel est le degré de menace du trumpisme et des mouvements extrémistes qui le soutiennent.

Quoi qu’il en soit la vigilance des démocrates et donc des centristes devra demeurer forte et constante.

 

Face à cela, ne peut nous sauver que la responsabilité, le courage et la volonté de rester libre dans une société ouverte.

 

L’année du Centrisme dans le monde - Edition 2021. Etats-Unis, Allemagne, Canada, Italie gouvernés au centre

2021 a été une année plutôt bonne pour les centristes puisqu’ils ont conquis le pouvoir ou l’ont gardé, seuls ou dans des coalitions dans plusieurs pays comme les Etats-Unis, l’Allemagne, l’Italie, le Canada, les Pays-Bas, la Bulgarie, la République tchèque ou Israël, entre autres.

Ce qui contraste avec une année 2020 assez morne pour le Centre.

 

Etats-Unis

Joe Biden a pris ses fonctions le 20 janvier après que son prédécesseur et perdant de la présidentielle avec 7 millions de voix en moins que le démocrate, ait tenté un coup d’Etat le 6 janvier lors de la confirmation des résultats du scrutin de novembre 2020 par le Congrès.

Un début de présidence qui ne s’est donc pas faite dans les meilleures conditions possibles d’autant que le Parti républicain, loin de jouer le jeu de la démocratie et de l’Etat de droit demeure enfermé dans la logique populiste et extrémiste et prisonnier du personnage de Trump qui n’a pas renoncé à revenir au pouvoir par la force ou en 2024.

Malgré cela, Joe Biden a réussi à gouverner et faire adopter de nombreuses mesures très importantes notamment avec son plan sur les infrastructures même si son plan Reconstruire en mieux, lui, n’a pas encore été voté suite à des divergences entre élus démocrates.

Les quelques échecs et erreurs commises par le président lui ont valu une volée de bois vert dans les médias et une baisse de popularité.

Certains en ont même profité pour remettre en cause sa politique.

Mais ils oublient d’où viennent les Etats-Unis après quatre ans catastrophiques pendant lesquels Trump a déconstruit le pays et avec une partie de la population qui adhère aux thèses élucubrationistes (complotistes) et qui est prête à soutenir un pouvoir autocratique.

De même, il ne s’agit que de la première année de la présidence Biden et il est assez malhonnête de vouloir la juger sur un quart de celle-ci.

Et puis, il y a une réalité qui semble jouer contre le pouvoir exécutif: Joe Biden n’est pas Barack Obama et Kamala Harris – très critiquée – n’est pas Hillary Clinton.

Ce que l’on retiendra, pourtant, c’est que le président actuel conduit le pays comme un vrai démocrate républicain et que son attachement aux valeurs humanistes et à la liberté sont sans faille, ce qui est un bouleversement des années Trump.

Lire aussi

- Une Semaine en Centrisme. Etats-Unis – Le Parti démocrate centriste ou gauchiste?

- Une Semaine en Centrisme. Le centrisme de Biden correspond-il à l’Amérique d’aujourd’hui?

- Une Semaine en Centrisme. Etats-Unis – Réconcilier autour de l’idée Amérique, obsession de Biden mais pas à n’importe quel prix

- Actualités du Centre. Etats-Unis – Biden présente son projet centriste et progressiste pour revitaliser la démocratie américaine

- Une Semaine en Centrisme. American centrism is back!

 

Union européenne

- En Allemagne, la fin de l’ère Merkel, s’est traduite par un changement de majorité.

Le SPD (sociaux-démocrates) qui faisait partie de la «grande coalition» avec la CDU (conservateurs) est arrivé en tête des législatives de septembre et a réussi à former un gouvernement central et centriste avec deux partenaires, les Verts et les libéraux (du FDP) dans ce qui est une grande première car réunissant trois partis.

Ce nouveau gouvernement devrait insuffler un peu de dynamique dans un paysage politique assez sclérosé par le conservatisme d’Angela Merkel même si le nouveau chancelier n’est autre que son ancien ministre de l’Economie, Olaf Schulz.

- Autre pays à être gouverné de manière centrale et centriste est l’Italie où Mario Draghi est devenu premier ministre en février 2021 remplaçant Giuseppe Conte du mouvement populiste 5 étoiles.

Le gouvernement dirigé par l’ancien gouverneur de la banque centrale européenne est soutenu par plusieurs formations politiques dont le parti centriste de Matteo Renzi, Italie Viva.

- C’est aussi le cas aux Pays-Bas où le premier ministre sortant, le libéral Mark Rutte, est à la tête d’une coalition centrale et centriste depuis sa victoire aux législatives de mars.

Lire aussi
- Actualités du Centre. Allemagne – Formation d’un gouvernement à l’orientation centrale et au tropisme centriste
- Actualités du Centre. Pays-Bas – Après les législatives, une coalition centriste sera aux commandes

- Actualités du Centre. Bulgarie – Les centristes au pouvoir
- Actualités du Centre. Espagne – Relance ou disparition du parti centriste Cuidadanos?

Monde

- Au Canada, Justin Trudeau a gagné de justesse les élections législatives qu’il avait lui-même provoquées et qui se sont tenues en septembre, bien avant la fin de son mandat, car il escomptait profiter de sa popularité due à la gestion de la covid19 et de la crise économique qui en a été la résultante.

Mais les très bons sondages qui avaient participé de sa décision se sont peu à peu transformés et dans les derniers jours avant le scrutin son Parti libéral semblait devoir être battu par le Parti conservateur.

In fine, sans majorité absolue au Parlement – ce qui était déjà le cas auparavant et qui était une des motivations de ce scrutin anticipé – il continuera à diriger le pays.

- En Israël, le centriste Yaïr Lapid et son parti Yesh Atid ont enfin réussi à débarrasser le pays de l’extrémiste populiste et véreux Benjamin Netanyahou en formant, après les énièmes législatives organisées en deux ans, en mars, une coalition improbable allant de l’extrême-droite au centre qui a pris ses fonctions en juin et possède une voix de majorité à la Knesset (parlement)…

Nommé ministre des Affaires étrangères, il devrait néanmoins succéder à la tête de cette coalition dirigée actuellement par l’extrémiste Naftali Bennett si celle-ci tient la route.

Quoiqu’il en soit, il faut saluer sa victoire face au gouvernement corrompu de Netanyahou, même si ce dernier n’a certainement pas dit son dernier mot.

Lire aussi
- Actualités du Centre. Canada – Législatives: le centriste Justin Trudeau vainqueur
- Actualités du Centre. Israël – Les centristes permettent de chasse Nétanyahou mais, avant tout, de sauver la démocratie
- Actualités du Centre. Grande-Bretagne – Les centristes infligent un revers cinglant à Boris Johnson
- Actualités du Centre. Tunisie – Dix ans après le printemps arabe, le Centre toujours en quête d’une unité

Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC

 

Lire aussi:
- Centriste de l’année – Edition 2021. Barack Obama
- L’année du Centrisme en France – Edition 2021. Le Centre face aux montées extrémiste et populiste à droite et à gauche

 

Bientôt
- Le Centrisme en France en 2022
- Le Centrisme en dans le monde en 2022

 

 

La quotidienne centriste du 30 décembre 2021. Que retenir de l’année 2021?

2021, c’est évidemment la covid19 qui, après l’espoir que nous ayons pris définitivement le dessus sur le virus, s’est révélée comme une menace avec laquelle nous devons apprendre à coexister sur le moyen et sans doute le long terme.

On a donc assisté à une sorte d’organisation mondiale face à une pandémie dont on ne sait pas, en cette fin d’année, si elle est là pour durer, si le virus va encore muter et devenir plus dangereux et létal, si la crise sanitaire risque de prendre un tour catastrophique avec l’effondrement des systèmes de santés, si les crises qu’elle a suscitées en matière économique, sociale et sociétale vont nous submerger.

Mais 2021 c’est également la continuation de la propagation d’une autre infection, celle de l’extrémisme et du populisme, qui a débuté au début de ce troisième millénaire.

Ces deux vagues qui menacent nos libertés dans nos pays démocratiques, on n’en connait pas, non plus la durée, l’ampleur et les conséquences finales car cette année n’a pas donné d’informations précises à ce propos.

Cependant, le fait que les autocraties et les dictatures aient progressé en nombre et en répression de la liberté n’est vraiment pas une bonne nouvelle.

Tout comme l’arrivée sur la scène politique française d’un Eric Zemmour, fils spirituel de Jean-Marie Le Pen et du maréchal Pétain ainsi que la stabilité de la popularité de Donald Trump aux Etats-Unis alors qu’il y a moins d’un an il tentait un coup d’Etat.

Saluons néanmoins la victoire des partis démocrates en Allemagne avec un recul des extrémistes de gauche et de droite ainsi que la formation d’un gouvernement de coalition entre les sociaux-démocrates, les écologistes et les libéraux.

Toujours dans le positif, on a vu l’Union européenne esquisser le fonctionnement d’une vraie communauté avec ce plan de relance adoptée en 2020 et dont la mise en place s’est faite cette année et dans la protection de ses valeurs humanistes et de son Etat de droit menacé par certains de ses membres.

En France, les mesures prises par le gouvernement ont permis une croissance de près de 7%, une baisse notable du chômage et un début de réindustrialisation, ce qui est somme toute une bonne nouvelle.

Reste cette question lancinante et qui en dit long sur nos angoisses pour notre futur proche: est-ce que 2021 ne sera pas une bonne année face à ce qui nous attend?...

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

jeudi 30 décembre 2021

Propos centristes. France – Covid19: raz-de-marée omicron, pass vaccinal, télétravail, masque, école, université… / Laïcité dans les services publics / Lutte contre l’abstention / Menaces contre les élus / Répression en Russie…

Voici une sélection, ce 30 décembre 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)
> [Discours sur les métiers des soins critiques à l’hôpital / Créteil] Avec Olivier Véran, nous venons de visiter un service de réanimation, un de plus, et surtout de nous entretenir avec les soignants dont je veux saluer inlassablement le travail tout à fait exemplaire, le dévouement, et insister sur la fatigue, la fatigue qu’ils ressentent après de très longs mois de crise alors que les hôpitaux sont par ailleurs confrontés à d’autres pathologies en cette période de l’année. Une situation extrêmement tendue, extrêmement difficile, et pour autant des professionnels tout à fait admirables qui font face à des difficultés évidemment d’abord d’ordre médical que ce soit sur le terrain de la Covid19 ou des autres pathologies mais aussi à une charge mentale très forte. Ils s’accrochent, ils nous donnent l’exemple, ces soignants d’un pays qui fait face, qui se bat face à une crise, une pandémie mondiale, qui donne l’impression de jouer les prolongations mais face à laquelle nous devons impérativement avoir le dernier mot.
On a vu encore aujourd’hui, ici dans cet hôpital, finalement les mêmes caractéristiques que l’on voit partout, c’est-à-dire des patients hospitalisés pour raisons de Covid19 qui dans leur immense majorité ne sont pas vaccinés.
Olivier Véran évoquait hier soir à la faveur de la conférence de presse le cas particulier des femmes enceintes qui craignent à tort de se faire vacciner pour leurs enfants. Il y avait dans le service une patiente dans cette situation qui ne s'était pas faite vacciner. Évidemment, les conséquences en ont été extrêmement préjudiciables. Voilà donc la preuve encore et toujours, que la vaccination reste notre arme essentielle, notre arme principale, pas la seule, mais notre arme principale pour faire face à cette pandémie. Et je le répète et j’insiste toujours, parce que je comprends aussi les Français. Je suis vacciné, j'ai mes doses et pourtant je contracte la maladie et je pense en particulier au variant Omicron qui arrive. Oui, c’est tout à fait possible, cela peut arriver, mais la vaccination, et c’est une différence essentielle, vous protège des formes graves c’est-à-dire celles précisément qui vous conduisent dans les services de réanimation où nous nous trouvons.
Nous avons échangé, beaucoup, avec ces personnels. On voit bien que ces services et je l'élargis à ce que l'on appelle les soins critiques exigent une qualification, une technicité tout à fait forte et que, en conséquence, la difficulté de cette tâche peut nuire aussi à l'attractivité dans ces services. Alors même que nous en avons besoin. C'est d'ailleurs sûrement une question qui existait bien avant la survenance de la crise de la Covid19, mais c'est le propre de toutes les crises. Cette dernière l'a mise en évidence avec force.
Le ministre Olivier Véran a pris le sujet à bras-le-corps dans le cadre plus vaste du Ségur. Cette question spécifique qui touche l'ensemble du service et en particulier la question des infirmières et infirmiers. On voit bien qu'on a une difficulté à attirer les infirmières et infirmiers, pas simplement dans ce service. Le ministre a essayé d'objectiver ce problème, mené une concertation. Il a demandé un rapport à l'Inspection générale des affaires sociales qui va lui être remis la semaine prochaine. Et notre intention, je le dis tout de suite, est de suivre les orientations de ce rapport. En tout cas, le ministre les présentera la semaine prochaine. Il s'agit de revoir, d'améliorer l'attractivité, la formation, la qualification et les conditions d'exercice professionnel dans ces services de soins critiques, de reconnaître la technicité de celles et ceux qui y travaillent.
Et j'ai expliqué à ces personnels, comme je vous l'annonce, en avance de phase de ce rapport, c’est l’une des préconisations de l'IGAS, encore une fois, ce n'est pas la seule. C'est un plan complet auquel nous allons nous atteler.
Mais en avance de phase, nous allons mettre en œuvre dès le mois de janvier 2022 l'une des mesures fortes que propose ce rapport à l'issue des concertations qui ont été conduites, qui est d'accorder pour les infirmières et infirmiers de ces services de soins critiques, cela fait quand même 24000 personnes environ en France, une prime reconnaissant cette spécificité, cette technicité, de 100 euros par mois qui sera donc versée dès janvier. C’est pour ça que j’ai voulu l’annoncer en avance, aujourd’hui, pour qu’elle puisse être sur les fiches de paie des intéressés dès le mois de janvier 2022.
Encore une fois, c’est un élément d’un plan global que le ministre présentera dans les jours qui viennent. Je crois que c’est là encore dans le prolongement des efforts que la Nation fait au titre du Ségur de la Santé, une reconnaissance indispensable pour ces services dont on a évidemment éminemment besoin plus que jamais dans la crise actuelle que nous traversons, avec l’arrivée du variant Omicron.
Et j’ai voulu donc, au nom du Gouvernement et à la demande du Président de la République, leur témoigner, comme je le fais depuis des mois et des mois, l’admiration, le soutien mais pas que le soutien moral, le soutien effectif, le soutien matériel du Gouvernement de la République s’exprimant au nom de l’ensemble des citoyens de France.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
> [Déclaration suite à la liquidation de l’organisation Memorial International par la Russie] C’est avec indignation et préoccupation que j’ai appris la liquidation de l’ONG Memorial International par la Cour suprême de Russie, alors que l’autre branche de cette organisation, le centre des droits de l’Homme Memorial, fait également face à des poursuites.
En cette année du centenaire de la naissance d’Andreï Sakharov, fondateur de cette organisation et prix Nobel de la Paix, cette annonce est profondément inquiétante pour l’avenir de la recherche historique et la défense des droits de l’Homme en Russie.
Comme je l’avais souligné à l’Université Charles de Prague le 6 décembre 2019, « la tentation est grande pour certains de conduire une politique de l’histoire de nature à instrumentaliser le passé, à attiser ses braises, à ajouter à la confusion, au service d’une idéologie… Comme le disait l’un des plus grands historiens français, Marc Bloch, « l’incompréhension du présent naît fatalement de l’ignorance du passé ». Elle peut naître aussi de la manipulation de l’histoire. Parmi les principes européens, figure la liberté académique et là où elle est menacée, ce sont la démocratie et la paix qui sont en danger.
La France a maintes fois salué l‘action de Memorial. Son travail scientifique remarquable en faveur d’une meilleure connaissance des crimes de masse du 20e siècle à travers le rassemblement des archives, les témoignages et les études des historiens, est une contribution essentielle à l’histoire contemporaine, à la réhabilitation des victimes des répressions et plus généralement à la mémoire collective.
La dissolution de Memorial International est une terrible perte pour le peuple russe qui a le droit de bénéficier d’une connaissance juste de son passé et d‘une société fondée sur les valeurs fondamentales portées par le Conseil de l’Europe. Elle est aussi une perte pour les communautés scientifique, académique et culturelle de nos deux pays, qui œuvrent à bâtir une relation bilatérale ambitieuse et indépendante des aléas politiques.
Dans ce contexte, la décision hier du tribunal de Petrozavodsk d’alourdir à 15 ans de colonie pénitentiaire la peine de prison de M. Iouri Dmitriev, historien spécialiste des charniers de la période stalinienne, défenseur des droits de l’Homme et dirigeant local de l’organisation Memorial, est également très préoccupante. Comme nos partenaires de l’Union européenne, la France appelle à sa libération et continuera de suivre sa situation avec la plus grande attention.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)
> Décarboner les transports ce n’est pas seulement passer au moteur électrique. C’est aussi utiliser, quand c’est possible, les transports en commun ou le vélo. Une évolution encouragée dès mars sur toutes les publicités automobiles.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
> Comme s’y était engagé le Président de la République Emmanuel Macron lors de son discours concluant le Beauvau de la sécurité, le décret permettant la gratuité des voyages en train pour les policiers actifs a été publié. Cette mesure entrera en vigueur au 1er janvier.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
> [Covid19 et télétravail] On va introduire un amendement prévoyant la possibilité pour l'Inspection du travail de prononcer des sanctions : jusqu'à 1.000 euros par salarié pour les entreprises récalcitrantes. (…) On est maintenant à un rythme de 5.000 contrôles par mois. Je rappelle que d'abord, l'objectif est de faire de la pédagogie et on constate que la plupart des entreprises jouent très bien le jeu. (…) Quand on a un protocole qui impose ces 3 jours de télétravail, évidemment, si le poste est télétravaillable, alors le salarié est obligé de respecter ces règles.

> [Covid19] Il faut avoir des règles sur l'isolement qui soient aussi proportionnées. (…) Ces nouvelles règles devraient être annoncées d'ici à la fin de la semaine, peut-être demain (...). On définit ces règles avec les autorités sanitaires, les échanges ont lieu.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)
> [Covid19] La culture continue. Ce qui menace la culture, c'est la pandémie, pas les mesures gouvernementales. (…) Nous sommes dans une démarche d'anticipation pour faire en sorte que l'épidémie du variant Omicron ne nous submerge pas et protéger ainsi le monde de la culture. (…) Nous prenons des mesures par anticipation pour éviter ce qui se passe dans certains pays, à savoir la fermeture des salles. Certains concerts debout sont touchés mais on continue de sortir. La majorité des salles et théâtres continuent de fonctionner de la même façon en respectant le port du masque et le passe vaccinal.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
> [Covid19] Je ne parlerais plus de vague au sujet d'Omicron, je parlerais de lame de fond, et même, vu les chiffres, de raz-de-marée. (…)  Nous n’avons jamais connu une telle situation. Plus d’un million de Français sont aujourd’hui positifs, 10 % de la population est cas contact. (…) Toutes les secondes dans notre pays, deux Français sont diagnostiqués positifs au coronavirus.

> [Covid19 et personnes non-vaccinées]  Maintenant, il faut vous faire vacciner parce que, sinon, on ne va pas s’en sortir. Il y a vraiment peu de chances que vous puissiez passer cette fois-ci entre les gouttes. La circulation du virus est trop forte. (…) Désormais, vous devez comprendre que vous ne pouvez plus considérer que vous êtes en dehors de cette gestion de crise, que vous êtes en dehors de ces risques. (…) La transformation du pass sanitaire en pass vaccinal, elle s’adresse à eux. (…) On va continuer de resserrer les mailles.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)
> [Covid19 et études universitaires] Nous savons combien la vie étudiante est essentielle pour la réussite et le bien-être des étudiants. Grâce à l'adhésion forte des étudiants à la vaccination et au renforcement des protocoles sanitaires dans les établissements, les activités pourront se poursuivre en présentiel.
Dès le mois de novembre, nous avons envisagé plusieurs protocoles pour les examens. La quasi-totalité des établissements ont prévu des examens en présentiel, et prévoient d’organiser des sessions de substitution pour les étudiants contaminés par le Covid19 ou cas contacts.
Le protocole sanitaire a fait la preuve de sa robustesse pour freiner la circulation virale. Avec près de 92% d'étudiants vaccinés, le supérieur bénéficie d'une importante couverture vaccinale et elle se prolongera avec de nouvelles solutions de vaccination sur les campus.

> Nouvelle étape dans la modernisation des études de santé : les arrêtés « épreuves » sur la réforme du 2e cycle sont parus!   Cela permettra de revoir en profondeur les modalités d’évaluation pour professionnaliser les futurs soignants et renforcer la relation médecin-patient.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)
> Je crois qu’il faut mettre fin à la chasse en enclos, dans laquelle les animaux n’ont aucune chance.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)
> Des référents laïcité assureront le respect des valeurs de la République [dans l’Administration].  Je m’assurerai que tous les référents laïcité soient formés à leurs fonctions dès le début de l’année 2022 afin d’accompagner et de conseiller tous les agents publics sur l’application concrète et quotidienne du principe de laïcité au bénéfice de l’ensemble des usagers de nos services publics. (…) L’idée est que leur proximité soit optimale, il y aura donc un référent par service et par ministère, un référent par administration centrale, un par préfecture, un par hôpital.

 

Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)
> [Covid19 et vote de la transformation du pass sanitaire en pass vaccinal par l’Assemblée] Cela nécessite une réorganisation, car nous étions dans une semaine uniquement de contrôle. Mais c’est un texte très court qui comporte trois articles. Il sera à l’Assemblée en commission ce mercredi 29 décembre, en séance lundi 3 janvier; puis au Sénat les 5 et 6 janvier. On aura alors le vendredi pour la commission mixte paritaire et la fin du week-end pour les éventuelles nouvelles lectures et lecture définitive. Ça ne vient pas surencombrer, nécessité fait loi: on a besoin de ce texte et on revient donc devant le parlement.
Le dispositif législatif vient renforcer notre stratégie vaccinale en poussant à la vaccination les 5 à 6 millions de Français qui ne sont pas encore entrés dans le process. L’idée n’est pas de montrer du doigt tel ou tel, mais on voit depuis ces annonces qu’un certain nombre a commencé à aller se faire vacciner dès décembre, et est donc entré dans le processus vaccinal dès l’annonce de ce pass vaccinal. Nous souhaitons amplifier la stratégie de vaccination qui avait déjà commencé et qui est celle qui fonctionne le mieux sur ce virus.

> [Covid19] Nous avons en France un taux de vaccination à 92% de la population, l’un des meilleurs d’Europe et du monde. Cela montre que notre stratégie fonctionne. Si l’on avait obligé les gens, on aurait sans doute tendu la situation. Nous voulons tenir un double objectif: inciter très fortement à la vaccination, sans mettre en tension le pays, ce qui pourrait produire l’effet inverse. En Nouvelle-Calédonie, parce que ce territoire a cette compétence, l’obligation vaccinale a été instituée et cela n’a pas produit les résultats attendus. Il y a quand on produit une obligation la capacité à la faire appliquer, sinon on parle dans le vent. On ne va pas faire venir la police et la gendarmerie chez les gens qui ne sont pas vaccinés! Et donc il vaut mieux convaincre.

> [Covid19] et présentation d’un test négatif en plus du schéma vaccinal] C’est une possibilité qui figure dans le texte, mais cela ne peut concerner que des situations très particulières et à risque élevé, probablement renvoyé à des situations locales ou à des événements ponctuels. Il ne s’agit certainement pas de l’appliquer de manière générale. La base, c’est la vaccination et cela doit le rester. Le débat parlementaire permettra de répondre à ces questions.

> [Covid19 et concerts annulés mais pas les meetings politique] Ce n’est pas une injustice et cette situation n’est pas nouvelle. C’est une décision qui relève des libertés fondamentales et constitutionnelles. Comme la liberté syndicale ou de culte, la liberté politique est protégée par notre constitution et c’est très bien ainsi. Ce n’est pas un choix gouvernemental, ce sont nos règles communes. D’ailleurs, cela n’empêche pas les responsables politiques de respecter les jauges qui s’appliquent aux lieux dans lesquels ils tiennent leurs meetings. La majorité présidentielle le fera dans la campagne qui s’ouvre.  J’ajoute que la jauge à 2000 personnes en intérieur reste tout de même élevée, on aurait pu la mettre à quelques centaines de personnes. Et que dans nombres de pays européens, c’est malheureusement une fermeture totale.

> [Covid19] Cet été, quand on a mis en place le pass sanitaire, on disait déjà que ça ne fonctionnerait pas. Finalement, tout le monde y a mis de la bonne volonté, à commencer par les restaurateurs, et on y est arrivé. On ne va pas mettre un policier devant chaque restaurant, on va faire ça en bonne intelligence. Pour autant, on voit bien qu’il y a de la fraude, et il n’est pas anormal que tout le monde puisse contribuer à la réduire.

> [Covid19] Tout ce qui permet de mieux gérer cette pandémie est à regarder. Mais il faut que de tels dispositifs soient acceptés par l’ensemble des parties, sinon ils seront difficilement appliqués et applicables. Convaincre, inciter, plutôt que contraindre: cela reste la bonne méthode et elle fonctionne manifestement dans notre pays. Le débat parlementaire permettra d’éclairer ces questions.

> [Covid19] Je vois plutôt du côté des oppositions -et on ne peut que s’en féliciter- une volonté d’aller dans le sens de ce que nous allons proposer. Je vous rappelle qu’en novembre, quand on a prorogé l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 31 juillet, les mêmes -PS et LR- nous expliquaient que la pandémie était finie. Quant aux membres du Parti socialiste qui sont pour l’obligation vaccinale, qu’ils nous disent quelles mesures de coercition ils proposent et si ces dernières ne sont pas liberticides. Les LR ont voté contre le pass sanitaire cet été, désormais ils ont envie de montrer qu’ils sont responsables et se rangent derrière le pass vaccinal…On a parfois du mal à suivre ces changements de cap. Pour notre part nous n’en changeons pas.
(…) Il y a ceux qui nous disent qu’on bafoue la démocratie et les autres qu’on n’est pas assez coercitif. Soit c’est l’un, soit c’est l’autre, mais ça ne peut être les deux à la fois. Ça prouve bien qu’on est dans des mesures équilibrées. On fait tout pour éviter la situation autrichienne ou néerlandaise de fermetures dures. Nous essayons de prendre des mesures proportionnées, je ne vois pas ce qu’il y a de plus liberticide dans le nouveau projet de loi. Il n’y a pas de couvre-feu, pas de fermeture supplémentaire. Nous appliquons la ligne définie par le président de la République au printemps dernier: tout faire pour éviter les mesures d’enfermement et de confinement. 

> [Covid19 et tenue de la campagne présidentielle] Est-ce que les conditions sont optimales? Non. Est-ce que ça nous arrange? Non. Mais nous avons réussi avec le concours des collectivités territoriales à organiser les élections départementales et régionales en juin 2021, sans que les oppositions ne les critiquent, car nous les avons associées en amont et tout au long de la campagne. C’est ce que nous allons faire à nouveau en janvier avec Jean-Denis Combrexelle qui était déjà présent lors des consultations des dernières élections et autour du ministre de l’Intérieur. 
De nombreux pays démocratiques ont tenu des élections en dépit du Covid19. Ce n’est pas idéal, mais l’essentiel est d’associer tout le monde en transparence et de trouver les voies et les moyens d’intéresser les Français. On pourrait par exemple donner un rôle plus important à l’audiovisuel et à la presse écrite qu’habituellement. Si les règles sont partagées par tous, le débat sera à la hauteur et satisfaisant, afin que les citoyens puissent se saisir de ces enjeux et choisir, sans polémique entre nous.

> [Violences contre les élus] Jusqu’où faudra-t-il que l’escalade ait lieu pour que cessent les mots de la haine, les appels implicites à la violence de la part d’irresponsables politiques ou d’irresponsables tout court ? Qui ne voit que tout cela mène au pire ?
Adresses personnelles dévoilées, comparaisons indécentes avec les périodes les plus noires de l’histoire, menaces de mort. De fait, remplacer le débat par la violence et la peur : le totalitarisme à l’œuvre. Soutien à tous les élus qui se battent pour que vive la démocratie.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
> Ne cédons rien face à la lâcheté, aux menaces et aux actes d’intimidation. S’en prendre à un élu, c’est abîmer la démocratie.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
> Le Conseil constitutionnel valide la loi de finances de 2022. Financement des priorités d'Emmanuel Macron, relance de l'économie et investissement pour bâtir la France 2030, préparation de l'avenir et réarmement des ministères régaliens. Avec un déficit à 5% contre 9,2% en 2020!

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
> Des référents laïcité pour assurer le respect des valeurs de la République sur tout le territoire. Nous concrétisons cette disposition de la loi confortant le respect des principes républicains. Laïcité en action !

> [Inscription sur les listes électorales] Nous nous attaquons d'abord à la mal-inscription. Certains ne votent pas simplement parce qu'ils ne se sont pas inscrits à temps sur les listes électorales. Nous avons donc allongé la période pendant laquelle nous pouvons nous enregistrer. Ce sera jusqu'au 4 mars. Avant, tout s'arrêtait au 31 décembre.
Nous avons aussi intégralement dématérialisé et simplifié la démarche d'inscription. Elle peut désormais être accomplie chez soi, de façon très rapide. En 10 minutes. Nous avons également décidé de rendre la procuration plus facile. De la moderniser. Nous avons ouvert la plateforme en ligne «Ma procuration», qui apporte toutes les informations utiles sur cette procédure. J'y renvoie les Français qui souhaitent y avoir recours.
J'annonce aussi que nous enverrons aux électeurs, à partir du début de l'année prochaine, de nouvelles cartes électorales. Ces cartes comporteront un QR code, qui renverra sur un site du ministère de l'Intérieur totalement dédié aux élections. On y vérifiera quand aura lieu le scrutin, où se trouve son bureau de vote ou si l'on est bien inscrit sur les listes. Nous allons également mieux et davantage communiquer sur toutes ces procédures pour que les électeurs aient toutes les informations nécessaires à leur disposition.

> [Abstention des jeunes et vote considéré comme inutile] Les causes sont multiples. Il y a des obstacles matériels, bien sûr, mais ce n'est pas l'essentiel. Si les jeunes s'abstiennent, c'est surtout parce qu'ils pensent, même lorsqu'ils sont engagés dans des causes d'intérêt général, que le vote est inutile et que l'action politique ne sert à rien. Il faut regarder en face les raisons de cette perception négative, et y répondre.
Le vote est inutile, nous disent certains, parce que les programmes des candidats seraient similaires, qu'ils proposeraient la même chose. Bonnet blanc et blanc bonnet, comme on disait autrefois. C'est bien sûr faux. Pour la présidentielle et les législatives en 2022, les Français auront en face d'eux des projets de société, des visions de ce que doit être la France, radicalement différents. De vrais choix. C'est aussi à chaque candidat d'être pédagogue pour parler aux jeunes et leur présenter les grandes mesures structurantes de leur programme.
Le vote est inutile, dit-on aussi, parce qu'il ne permettrait pas de nous représenter correctement. Parce que la société politique serait trop différente de la société réelle. Ce quinquennat a montré le contraire. Tout n'est pas parfait, mais il a fait entrer massivement la société civile à l'Assemblée nationale, où dominaient depuis toujours les professionnels de la politique. Il a aussi féminisé notre représentation, avec 48% de femmes au sein du groupe LREM. Il a enfin rajeuni le personnel politique. Et je tiens à saluer tout le travail mené par le Président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, pour assurer cette représentativité. Qu'on le veuille ou non, la classe politique, aujourd'hui, ressemble mieux à la société.
Le vote est inutile, nous dit-on encore, parce que les politiques n'auraient pas de véritable prise sur le réel. Parce que leur action serait vouée à l'inefficacité. Il faut tordre le cou à ce mythe de l'impuissance publique. Demandons-nous ce qui se serait passé durant cette crise en l'absence d'un gouvernement ou avec un mauvais gouvernement : est-ce que la population se serait protégée toute seule contre les dangers mortels du Covid-19 ? Est-ce que l'économie ne se serait pas effondrée et avec elle nos solidarités sociales ? Si la France pour la première fois depuis longtemps connaît un recul du chômage et apparaît comme l'économie ayant la plus forte croissance d'Europe, c'est bien à l'action politique qu'on le doit.
L'idée que le vote est inutile se nourrit enfin de la conviction que la classe politique serait corrompue, qu'elle ne serait pas guidée par le bien public, mais par ses propres intérêts. La défiance vis-à-vis des femmes et hommes politiques n'a jamais été aussi forte. Face à cela, nous nous devons d'être exemplaires. Laissons de côté les théories conspirationnistes et constatons que jamais dans notre histoire l'État n'a été aussi transparent, jamais les femmes et les hommes politiques n'ont été autant contrôlés, surveillés, sommés de rendre des comptes, par la justice bien sûr, mais aussi les médias et l'ensemble des contre-pouvoirs qui constituent notre démocratie. Ne faisons pas comme si ces progrès n'existaient pas et valorisons-les !
(…) Je crois important de travailler avec les acteurs du numérique pour aider les jeunes à accomplir leur devoir civique. Car c'est sur les réseaux sociaux que les jeunes passent une part grandissante de leur temps. J'ai donc créé une task force avec les principaux acteurs du numérique : Twitter, Facebook, Instagram, TikTok, Google, Youtube et Snapchat. Sous notre impulsion, ces plateformes vont mettre en place des dispositifs d'information et d'incitation au vote. Par exemple, des bandeaux annonçant le vote, des capsules vidéos rappelant l'enjeu de l'élection, des fonctionnalités permettant d'indiquer que l'on a voté, un accès privilégié aux sites apportant une information fiable et neutre sur les élections, etc.
Avec Gérald Darmanin, nous travaillons aussi aux améliorations qui pourront être apportées à l'organisation du vote au-delà de 2022. L'une des prochaines étapes, ce sera certainement de mettre en place une inscription automatique sur la liste électorale de notre nouvelle commune de résidence lorsqu'un déménagement est déclaré à l'administration. Nous explorons aussi d'autres pistes, qui recoupent celles de l'Assemblée nationale et du rapport rédigé par Stéphane Travert, à la demande de son président, sur la lutte contre l'abstention. Nous ne nous interdisons aucune réflexion.

> [Abstention en 2022] Je n'ai pas trop d'inquiétude pour l’élection présidentielle. Ces élections passionnent et mobilisent les Français. Les gens sont attachés à ce rendez-vous qui leur permet, tous les 5 ans, de choisir la personnalité qui les représentera collectivement. Et le fait qu'il y aura de vrais choix à faire rend cette élection d'autant plus attractive. Mais rien n'est acquis. Il faut être vigilant et tout faire pour convaincre le maximum de Français de se rendre dans les bureaux de vote.
La participation aux législatives est traditionnellement moins forte. Nos efforts de conviction en direction des Français doivent se concentrer sur cette échéance. Il est capital que les Français se déplacent pour élire ceux qui feront la loi en leur nom, et pour donner de la force à notre Assemblée nationale.

 

Bérangère Abba (secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
> [Chasse en enclos] Ruptures de continuités écologiques, problèmes sanitaires, absurdité des lâchers quand on sait nos besoins de régulation et que dire de l’éthique de ces chasses qui n’en sont pas. Oui, ces pratiques doivent cesser et je porterai cette position au Sénat le 11 janvier.

 

Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
> [Covid19] Notre détermination est de tout faire pour maintenir nos écoles ouvertes. (..) Nous ne cessons d'adapter les protocoles et les mesures pour protéger les professeurs et les élèves.

> [Covid19] Les classes seront bien ouvertes le 3 janvier et les enfants accueillis.

> [Covid19] Aujourd'hui, quand un élève est positif dans une classe, tous les autres doivent se faire tester en dehors de l'école par leurs parents.

> [Covid19] On ne joue pas avec la santé des Françaises et des Français. Toutes les décisions que le gouvernement prend, en consultant le Parlement, n’ont qu’un seul objectif : protéger la vie de chacune et chacun.

> [Covid19] Nos oppositions ont le droit d’être irresponsables. Nous avons le devoir d’être responsables. (…) Ce n’est plus La France insoumise, mais La France irresponsable.

> [Covid19] On ne gouverne pas au gré des tribunes de presse. Si l’on avait suivi en septembre dernier ces mêmes tribunes, nos élèves n’auraient pas retrouvé le chemin des classes. Nous ajustons notre doctrine à la lumière des recommandations scientifiques.

> [Covid19] C’est la responsabilité et la compétence des collectivités d’équiper les écoles, collèges et lycées de purificateurs d’air ou de capteurs de CO2. Pour les y aider, le gouvernement a fait débloquer 20 millions d’€.

> [Covid19] Dans les hôpitaux, il y a 70% des personnes hospitalisées qui ne sont pas vaccinées. (...) Bien sûr, il faut mettre la pression sur celles et ceux qui ne sont pas encore vaccinés.

> [Covid19] Quand on voit la situation. (...) Là encore, il faut s'ajuster à cette situation. (...) Et voilà, on remet les masques à l'extérieur.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
> [Covid19] Fermer les écoles, fermer les facs c’est risquer bien plus que des contaminations pour des jeunes très largement vaccinés. C’est risquer l’isolement social, le décrochage, c’est risquer l’accélération des inégalités. Notre ligne est claire: écoles ouvertes

> [Covid19] Imposer des jauges et le pass vaccinal aux meetings de campagne est impossible, la constitution ne le permet pas. Je déplore le manque de solidarité du RN et de la LFI qui vont mettre en danger les français. C’est très grave lorsqu’on brigue la plus haute des responsabilités.

> [Covid19] La constitution empêche la limitation des meetings politiques. Les concerts assis se tiendront encore avec des jauges. N’opposons pas notre vie démocratique à la vie culturelle du pays. Du côté de la majorité présidentielle, nous nous engageons à respecter les restrictions.

> Les attaques lâches et criminelles contre la démocratie et la représentation nationale n’ont pas leur place en France. Les responsables devront être sévèrement punis.

> Les infirmières et infirmiers exerçant dans les services de soins critiques recevront une prime de 100 euros net mensuels dès janvier. Le gouvernement reconnaît l'engagement majeur de ces héros. Du concret, toujours.

> Il ne faut jamais hiérarchiser les formes d’engagement : ils se complètent et ne se substituent pas.. chaque âge et expérience pousse à un différent type d’engagement !

> Faire de la politique ce n'est pas un gros mot, c'est vouloir faire changer les choses à grande échelle !

 

Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
> [Covid19] Depuis le début de la pandémie, nous avons discuté puis adopté 12 lois pour protéger les Français. Chaque fois évidemment, des débats contradictoires et transparents ont eu lieu : notre démocratie n’a jamais cessé de fonctionner.

> [Covid19] Les Français sont solidaires et ont fait beaucoup d’effort depuis 2 ans. 77% de la population est totalement vaccinée ! Les violences et menaces de quelques uns ne doivent pas occulter la mobilisation, le civisme et la solidarité qui sont majoritaires dans notre pays !

> Plusieurs dizaines de plaintes ont été déposées par les députés depuis quelques mois pour menaces et intimidations. Je ferai un point précis en janvier avec le ministre de l’Intérieur et le Garde des Sceaux pour examiner les suites données et les sanctions prises.

> Les menaces et les violences sont inadmissibles en démocratie. Les expressions de mécontentement ou de colère doivent être maîtrisées. Les sanctions contre leurs auteurs ont été renforcées. Les élus sont au travail et doivent être respectés !

 

Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Covid19 et comparaison entre le pass vaccinal au statut de Juifs de 1940] J’en ai marre, matin, midi et soir, de me faire traiter de nazi ou de collabo, uniquement parce qu’on a un vaccin qui est mis à disposition de l’ensemble des Français et qu’on demande aux Français d’abord de se protéger eux-mêmes et aussi de faire preuve de solidarité, de fraternité vis-à-vis de celles et ceux qui sont fragiles et qui pourraient avoir besoin de cette immunité collective. Oser comparer la mise en place du pass vaccinal, c’est-à-dire la possibilité de mieux protéger les Français, avec un statut discriminatoire basé sur la religion de certains Français qui a envoyé des dizaines de milliers de Français juifs à la mort, je trouve que c’est profondément indigne.

> [Covid19] La majorité présidentielle respectera les jauges dans ses meetings, c'est un enjeu de responsabilité. Que feront les oppositions ? Pourquoi ne s'engagent elles pas ? Pourquoi Marine Le Pen n'a jamais été capable d'appeler à la vaccination?

> [Covid19] Aujourd'hui, 9 patients sur 10 en réanimation à Marseille ne sont pas vaccinés, 100% de ceux qui sont hospitalisés à Toulouse. Le pass vaccinal est une nécessité absolue pour accélérer encore la vaccination.

> [Covid19] Tous les lieux de culture sont ouverts : salles de spectacle, cinémas, théâtres, musées, mediathèques... Et si tous ont pu rouvrir, c'est grâce à l'engagement des acteurs culturels et au soutien sans faille de l'Etat pendant la crise.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Covid19] Nous venons d’adopter en Commission des Lois le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal. Notre objectif est clair : protéger la santé de tous les Français et maintenir les lieux de vie ouverts.

> [Covid19] Aujourd’hui 208.000 Français ont été testés positifs. Chaque seconde, 2 Français sont diagnostiqués positifs. Pourtant LFI et RN refusent les jauges dans les meetings. Si la vie démocratique doit être préservée, elle n’est pas hors de la vie du pays.

 

● MoDem
Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
Cette minorité qui nie par la violence l’idée même de décision publique et démocratique représente la nouvelle tyrannie totalitaire qu’elle croit dénoncer.

 

Bruno Millienne (député)

> [Covid 19: Le RN et les Insoumis n'appliqueront pas les jauges dans leurs meetings] Le summum de l'irresponsabilité, et ils veulent gouverner la France... Que les français nous en préservent.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Stéphane Séjourné (président du groupe Renew Europe au Parlement européen)

Nathalie Loiseau
> [Covid 19: Le RN et les Insoumis n'appliqueront pas les jauges dans leurs meetings] Comme si souvent, l’extrême-droite et l’extrême-gauche unis dans l’irresponsabilité. Aux Français de fixer une jauge à leurs ambitions électorales.

> Les efforts du gouvernement et le dynamisme de nos entreprises ont drastiquement fait baisser le chômage des jeunes. Pour continuer sur cette lancée sans être percutés par la reprise du covid19, vaccin et gestes barrière.