vendredi 5 février 2016

Actualités du Centre. Le Point: Subventions et amitiés particulières de Jean-Christophe Lagarde en Seine-Saint-Denis

En 2014, peu après la victoire de l’UDI aux municipales à Bobigny (Seine-Saint-Denis), plusieurs questions avaient été soulevées par la presse quant aux pratiques de l’UDI de ce département qui est, en plus, celui du président du parti Jean-Christophe Lagarde dont il est député et, par ailleurs, maire d’une de ses communes, Drancy.
Certains, à l’intérieur de l’UDI même, expliquait que ce dernier gérait son département à la manière musclée et peu démocratique du Parti communiste, hégémonique en Seine-Saint-Denis pendant des décennies, voire même de façon «mafieuse» en rappelant notamment les descentes de «militants» de Seine-Saint-Denis lors de réunions du Nouveau centre dont Jean-Christophe Lagarde était à l’époque numéro deux dernière son vieil ennemi, Hervé Morin.
Sans oublier ce nombre important de militants de la fédération de Seine-Saint-Denis de l’UDI – dont beaucoup de centristes s’étonnent – qui a permis, entre autres, à Lagarde de remporter la présidence de la confédération centriste face à … Morin.
Aujourd’hui, Le Point revient sur les pratiques de l’UDI en Seine-Saint-Denis à Bobigny (voir article ici).
Selon l’hebdomadaire d’importantes sommes de la réserve parlementaire (*) de Jean-Christophe Lagarde ont servi à financer des associations proches de celui-ci, voire des campagnes électorales.
Ainsi, à Bobigny, «Entre 2012 et 2014, Lagarde a attribué plus de 130 000 euros de subventions à des associations tenues par plusieurs des principaux animateurs de la victoire de Stéphane de Paoli, le candidat UDI, élu maire de la ville en 2014».
Pour les journalistes qui ont mené l’enquête, «Les dossiers retenus concernent pour la plupart des structures gérées ou liées à des personnalités qui ont joué un rôle-clé dans la victoire de Stéphane de Paoli aux municipales de 2014».
Par exemple, «Khadija Gibier, fervente militante de l'UDI aux municipales de 2014 et surtout candidate du parti de Jean-Christophe Lagarde dans le canton de Bobigny aux départementales de 2015, a touché une enveloppe de 50 000 euros en 2012 pour son association Gela. Contactée par Le Point, elle explique que les fonds lui ont servi à ‘acheter du mobilier’ pour sa structure qui propose des cours de langue arabe aux jeunes Balbyniens».

(*) La réserve parlementaire est un ensemble de subventions d’État votées et modifiées en lois de finances initiales ou rectificatives.
Avec cette réserve, les parlementaires soutiennent des investissements de proximité décidés par des collectivités locales et des activités menées par des associations. La réserve institutionnelle soutient des associations ou fondations menant des projets d’intérêt national et, traditionnellement, des grandes institutions ou juridictions françaises.
Un député a la possibilité de proposer l’attribution de subventions à hauteur de 130 000 euros en moyenne, la modulation de la répartition entre les députés relevant de chaque groupe politique. Les membres du Bureau de l’Assemblée nationale disposent d’une réserve de 140 000 euros, les vice-présidents de l’Assemblée nationale, les questeurs, les présidents de groupe, les présidents de commission disposent de 260 000 euros, le Président de l’Assemblée nationale de 520 000 euros. Le montant de la réserve institutionnelle de l’Assemblée nationale a été fixé en 2014 à 5,5 millions d’euros.
Depuis 2013, le tableau retraçant l’utilisation de la réserve parlementaire est mise en ligne chaque année.



Actualités du Centre. Axe central: l’adhésion des Français ne se dément pas

Axe central - Valls, Macron, Bayrou, Lagarde, Juppé
D’enquêtes d’opinions en baromètres de popularité, l’intérêt et, surtout, l’adhésion aux politiques défendues par les représentants de l’axe central (allant des gaullo-réformistes aux sociaux-libéraux et sociaux-réformistes en passant par les libéraux sociaux) ne se démentent pas.
Ainsi, dans le dernier baromètre Paris Match-Sud radio réalisé par l’IFOP et publié début février, les trois personnalités qui arrivent en tête sont Alain Juppé (gaullo-réformiste), François Bayrou (libéral social) et Emmanuel Macron (social-libéral).
Et dans le dernier baromètre iTélé, Huffington Post et YouGov, publié également début février, les trois personnalités de tête sont Alain Juppé, Emmanuel Macron et François Bayrou
Dans un sondage publié par le JDD le 31 janvier, sur les personnalités de gauche que les Français veulent voir jouer un rôle politique de premier plan, on trouve derrière Nicolas Hulot (qui vient de refuser d’entrer au gouvernement comme le lui proposait François Hollande), Emmanuel Macron et Manuel Valls (social-réformiste) ex-aequo à la deuxième place.
Cette récurrence n’est évidemment pas le simple fait du hasard.
Et même si elle ne se traduit pas forcément dans les intentions de vote ou les votes eux-mêmes lors des élections, la volonté des Français est bien d’être gouvernés par des personnalités de cet axe central aux valeurs humanistes et à la volonté de réforme, non par des idéologues clientélistes et clivants.

(Sondage YouGov réalisé les 27 et 28 janvier 2016 par internet auprès d’un échantillon de 1016 personnes de plus de 18 ans représentatif de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points / Sondage IFOP réalisé les 29 et 30 janvier 2016 par téléphone auprès d’un échantillon de 1009 personnes de plus de 18 ans représentatif de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)