dimanche 8 décembre 2019

Actualités du Centre. Etats-Unis – 43% des Américains se disent au centre

Voilà un sondage qui risque de bousculer quelques idées reçues à propos de la forte polarisation qui toucherait la politique américaine, en particulier celle d’un électorat qui se serait radicalisé à droite et à gauche ces dernières années.
Or selon les résultats d’une étude que vient de publier par le think tank The New Center, 61% des personnes interrogées veulent voter pour un candidat qui est plutôt au centre lors de la présidentielle de 2020, 25% pour un candidat plutôt à gauche et 14% pour un candidat plutôt droite.
Plus, 43% des personnes interrogées se disent au centre de l’échiquier politique (en se positionnant sur une échelle allant de 1 à 5) contre 10% qui se disent très à gauche, 13% qui se disent à gauche, 21% qui se disent très à droite et 13% qui se disent à droite.
En outre, 41% des sondés sont pour une économie mixte, seuls 10% d’entre eux préfèreraient une économie socialiste et 20% une économie sans intervention de l’Etat.
Ils sont également 41% à vouloir que les intérêts des individus et ceux de la communauté soient traités à égalité contre 20% qui donnent la priorité aux intérêts de la communauté et 10% à ceux des individus.
Mais il existe des différences selon quel parti on soutient.
Sans surprise, le plus grand nombre de centristes se trouvent chez les «independents», c'est-à-dire les électeurs qui disent n’être sympathisants, ni du Parti républicain, ni du Parti démocrate.
Ils sont ainsi 60% à se revendiquer du Centre.
Toujours sans surprise, il y a moins d’un tiers de républicains qui se disent au centre (27% avec 65% qui se disent à droite).
Chez les démocrates que l’on dit de plus en plus à gauche, il y a match nul puisque 42% d’entre eux se disent centristes et autant se disent de gauche.
En outre, l’étude révèle qu’il existe de nombreux points de consensus dans l’électorat américain notamment à propos de la lutte contre le changement climatique, la réduction des armes nucléaires, l’importance des traités internationaux et la défense de la liberté d’expression.
Comme dans beaucoup de démocraties actuelles, un consensus se fait également sur cette demande paradoxale d’un Etat plus réduit mais capable de fournir plus de services…
Ainsi, les Américains souhaiteraient que cet Etat fournisse une meilleure assurance santé pour tous ainsi que plus de législations pour protéger les citoyens des menaces sanitaires, de meilleures retraites, une meilleure protection de l’environnement et une meilleure protection des consommateurs.
En revanche, il demeure une fracture en ce qui concerne une législation plus contraignante sur les armes à feu ainsi que sur les droits de la communauté LGTBQ.
Bien entendu, se dire centriste ne signifie pas que l’on va voter pour un candidat centriste et l’on retrouve là, la polarisation actuelle de la politique américaine.
Par ailleurs, cette étude semble être plus positive pour les démocrates que pour les républicains puisque l’essentiel des personnalités politiques centristes se trouvent aujourd’hui au Parti démocrate comme le montrent les candidats à la primaire avec Joe Biden, Pete Buttigieg, Amy Klobuchar, Michael Bloomberg, Deval Patrick ou Corey Booker.
En additionnant les personnes qui se situent au centre et à gauche, on obtient ainsi une majorité sans équivoque de 66%.
Mais, le fait que l’électorat du Parti républicain est moins divisé idéologiquement avec deux-tiers de celui-ci qui se dit de droite lui donne incontestablement un avantage face à une possible déperdition de voix qui est nettement plus forte chez des démocrates qui se divisent avec une moitié de centristes et une moitié de gens de gauche.
C’est d’ailleurs ce qui a été un des éléments de la défaite d’Hillary Clinton en 2016 face à Donald Trump puisqu’une partie de la gauche démocrate ne s’est pas déplacée pour voter pour la centriste, ce qui a permis l’élection du populiste radical de droite.
Un cas de figure qui pourrait éventuellement se répéter en 2020 même si plus aucun démocrate ne semble tenter par une abstention qui permettrait un second mandat de Trump.
(Sondage Harvard CAPS/Harris réalisé par internet du 27 au 29 novembre 2019 auprès d’un échantillon de 1859 personnes représentatif de la population américaine / Marge d’erreur de 2 points)


Propos centristes. France – Réforme des retraites; sécurité européenne; avenir de l’Otan; mise en examen de François Bayrou…

Voici une sélection, ce 8 décembre 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
- Dans la nuit de dimanche à lundi, trois hommes ont péri. Sauveteurs de la Sécurité civile, ils étaient partis porter secours aux victimes des intempéries. Ils s'appelaient Jean Garat, Michel Escalin et Norbert Savornin. (…) En ce jour de deuil, je veux aussi avoir une pensée chaleureuse pour les victimes, pour les familles, pour tous les sinistrés ainsi que pour les Maires des villes et des villages touchés, parfois dévastés, qui ont tenu leurs communes unies dans l’épreuve.
- J’ai une grande ambition pour la sécurité civile. Une ambition à la mesure du courage de ses héros. Nous continuerons à investir dans le renouvellement des moyens aériens et ferons de la base Nîmes-Garons le fer de lance de la flotte européenne de sécurité civile.
- Les propos que j'ai eus sur l’OTAN ont suscité du débat entre États membres de l’alliance. Ce dialogue est une très bonne chose.
- Qui est l'ennemi de l'OTAN? La Russie n'est plus un ennemi. Elle reste une menace mais est aussi un partenaire sur certains sujets. Notre ennemi aujourd'hui : le terrorisme international, et en particulier le terrorisme islamiste.
- Comment assurer aujourd'hui la sécurité de l’Europe? Il faut pour cela que les Européens se réengagent. Nous le faisons depuis deux ans avec la structuration d’une Europe de la défense. Soyons clairs : cette dernière ne sera pas une alternative à l’OTAN mais l'un de ses piliers.
- Pour réévaluer les termes de notre présence légitime au Sahel, rendez-vous avec les dirigeants du G5 Sahel le 16 décembre à Pau pour un Sommet Barkhane.

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Edouard Philippe (Premier ministre)
- Ma logique n’est pas et ne sera jamais celle de la confrontation. J’ai vu depuis le début de ce débat, depuis que nous avons commencé à travailler sur la question de la mise en place d’un système universel de retraites, certains désigner des catégories de Français en les accusant de tous les maux. J’en ai vu d’autres diffuser des chiffres qui ne correspondent pas à la réalité et qu’ils savent faux, des fake news comme on dit parfois en mauvais français et en bon anglais. Des simulateurs qui ne correspondent à rien, sinon à l’envie de ne pas informer correctement nos concitoyens. Je le déplore, car je pense que la mise en place d’un système universel de retraite permettant de garantir à tous nos concitoyens leur retraite et celle de leurs enfants et de mettre en place un système plus juste et plus solide, mérite un débat de fond, un débat éclairé. Un débat auquel je le sais, nos concitoyens sont prêts.
- Nos concitoyens savent que la très grande diversité des 42 régimes de retraite actuels ne peut pas perdurer. Ils savent qu’il faudra un jour renoncer à des régimes spéciaux qui ne sont plus compris. Ils savent même qu’au fur et à mesure, nous allons devoir travailler un peu plus longtemps. Je ne dis pas que c’est de gaieté de cœur, mais c’est ce qui se passe dans tous les autres pays comparables à la France. Et c’est ce qui se passe déjà en France d’une certaine façon, puisque s’agissant du régime général par exemple, nos concitoyens partent en moyenne après - et largement après - l’âge légal de départ à la retraite. La question qui se pose vis-à-vis de ces adaptations, de ces transformations, est la suivante : voulons-nous les faire brutalement dans l’urgence ou préférons-nous les mettre en place raisonnablement, progressivement, sans brutalité, alors que nous avons le temps. C’est évidemment ce second choix qu’a fait le Gouvernement et la majorité.
- Si nous cherchons à mettre en place ce système universel de retraites, c’est parce que nous avons la conviction qu’il permettra à chaque Français de cotiser de la même façon et de bénéficier des mêmes droits. Le système que nous voulons installer est un système juste qui remplace la solidarité au sein de chaque métier par une solidarité véritablement nationale où tous les Français sont solidaires de tous les Français quel que soit leur statut, leur métier, le régime de retraite auquel ils étaient affiliés.
- La mise en place d’un système universel de retraites implique la disparition des régimes spéciaux. Je ne crois pas que les Français puissent durablement accepter des régimes qui conduisent aujourd’hui certains à partir alors qu’ils font le même métier avec un peu plus et beaucoup plus tôt que d’autres.
- J’ai vu la mobilisation des enseignants et je comprends leurs inquiétudes. Nous nous engageons à ce que leurs pensions ne baissent pas. Il y aura une revalorisation progressive de leur rémunération de façon à ce que leur pouvoir d’achat au moment des retraites ne baisse pas.
- Nous avons, s’agissant de la mise en place du système universel de retraites, fait le choix du dialogue social. De janvier 2018 jusqu’à juillet 2019, dans la première phase. Puis de août 2019 jusqu’à la semaine prochaine, nous avons fait le choix avec le Haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul DELEVOYE, avec la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès BUZYN, de rencontrer, de discuter avec le plus grand nombre possible d’organisations syndicales et avec les Français. Je rappelle la consultation qui a été engagée par le Haut-commissaire et les réunions publiques tenues par le Président de la République, par moi-même, par le Haut-commissaire, afin d’échanger avec les Français sur ce système universel que nous voulons construire. Le dialogue social, c'est respecter le calendrier, que nous nous sommes fixé. C’est écouter et essayer d’intégrer les propositions qui sont formulées. C’est la raison pour laquelle la ministre des Solidarités et de la Santé et le Haut-commissaire aux retraites rencontreront lundi l’ensemble des organisations syndicales et patronales pour clôturer le cycle de négociations sociales et de débat avec les Français qui a été ouvert sur le sujet des retraites. Ils établiront un bilan complet des attentes, des préoccupations, des points d’accord et des points de désaccord.

Jean-Yves Le Drian (ministre des Affaires étrangères)
- Je suis profondément européen et je dois vous dire que l’Europe est le sens de mon engagement politique. Je me souviens de l’ardeur et de la liesse de ces journées qui, à l’automne 1989, changèrent la face de notre continent et émurent tous les peuples d’Europe, sans exception. Je suis frappé aujourd’hui, comme ministre de l’Europe et des affaires étrangères de la France, de constater qu’à chaque décennie qui passe, notre commémoration de 1989 se fait plus timide, moins unie. Alors que nous n’avons jamais autant eu besoin d’une Europe forte, libre et fidèle à ses principes.
- La tentation est grande pour certains de conduire une « politique de l’histoire » de nature à instrumentaliser le passé, à attiser ses braises, à ajouter à la confusion, au service d’une idéologie. Aujourd’hui, nous sommes confrontés au risque de réécritures de l’histoire à l’aune d’intérêts et de narratifs nationaux revisités. Trop de légendes érigées en vérités officielles ont nourri des déchirements sanglants sur notre continent pour que nous restions indifférents à leur résurgence. Retourner aux idéaux de l’Europe des Lumières, c’est préserver l’esprit critique au sein de nos sociétés. Si vérité et contre-vérités se valent, alors c’est le sens même du mot vérité qui est vidé de son sens. C’est pour cela que 23 Etats, dont la France, ont demandé la création, sous l’impulsion de la présidence française du Conseil de l’Europe, d’un observatoire de l’enseignement de l’histoire en Europe. En dressant un état des lieux neutre et factuel des programmes et manuels scolaires, cet observatoire permettra de faire dialoguer nos enseignements, permettra d’empêcher la réapparition des discours racistes, xénophobes ou antisémites, d’œuvrer au rapprochement entre les peuples. Et peut-être ainsi parviendra-t-on à montrer que, dans le respect de nos histoires singulières, il y a aussi une histoire qui nous rassemble, l’histoire de notre continent et de cet esprit européen dont nous sommes les héritiers et les garants.
- C’est bien le sens du projet européen que Jean Monnet décrivait ainsi : « nous ne coalisons pas des Etats, nous unissons des hommes ». Il aurait pu ajouter : « des hommes libres ». N’oublions pas qu’il ne peut y avoir de démocratie sans un régime qui protège les droits et les libertés, et qui assure la prééminence du droit sur la force. Ceux qui assimilent la démocratie dite « libérale » à la « tyrannie » des minorités, ceux qui assimilent la démocratie dite « libérale » au multiculturalisme, au mépris des traditions, ne sont pas seulement des sophistes, ce sont aussi des amnésiques.
- Ceux qui tirent argument de l’absence d’unité de l’Europe aujourd’hui pour condamner le projet européen se trompent : l’unité de notre continent n’est pas une abstraction ou un slogan politique, une « rêverie d’intellectuel », c’est une réalité concrète, pour tous les Européens qui vivent au quotidien cette liberté de circulation si chèrement acquise.
Le projet que nous portons, la France, vous, nous, est un projet d’humanisme européen, qui commence avec la défense intransigeante de nos valeurs et de nos principes. C’est un projet de convergence sociale, économique et fiscale. Car il est urgent de répondre aux désillusions et de résorber les fractures européennes. Elles ne sont pas un nouveau mur entre « deux Europe » coexistant au sein de l’Union européenne. Les inégalités, les tentations populistes, la perte du sens et des repères sont pour nous tous des enjeux partagés. Nous devons les considérer comme des enjeux communs. Ce projet, c’est, face aux excès de la mondialisation, face aux défis de la compétition internationale, un projet de puissance européenne au service de nos peuples. Plus que jamais les désordres internationaux et l’expression brutale des rapports de force structurent aujourd’hui la vie internationale. Et l’Europe est face à une alternative : subir et risquer de se voir dicter ses propres choix ; ou s’affirmer pour peser à chaque fois que nécessaire, au service de son identité et de ses principes. Je choisis sans hésiter la seconde option. Pourquoi ? Parce que nous savons, depuis Paul Valéry, que les civilisations sont mortelles. Comment ? En faisant de l’Europe un acteur de son destin.
- La condition sine qua non pour la force de l’Alliance atlantique, c’est désormais que les Européens se montrent plus proactifs et qu’ils assurent davantage de responsabilités, à l’intérieur d’une alliance refondée et rééquilibrée. Il n’y aura pas plus de défense européenne sans OTAN que d’OTAN crédible et soutenable sans renforcement des responsabilités européennes.
- Nous souhaitons que les Européens se saisissent des grands sujets stratégiques, militaires, nucléaires, qui concernent directement leur sécurité. Et parmi ceux-ci, la reconstruction d’un cadre de droit et de mesures de transparence doit permettre de limiter les risques d’escalade militaire involontaire, de fixer des contraintes sur les capacités de nos adversaires potentiels et de réduire ainsi la menace. Avec la suppression du traité sur les Forces conventionnelles en Europe, la fin du traité sur les Forces nucléaires intermédiaires et les incertitudes qui pèsent d’ici 2021 sur le traité New START, l’Europe risque de se retrouver le théâtre d’une compétition militaire et nucléaire débridée, sans foi ni loi. Nous n’avons pas connu, nous n’avons pas vécu de telle situation depuis la fin des années 1960, au lendemain des crises de Berlin et du Cuba. Cette refondation de la maîtrise des armements en Europe est de notre responsabilité, à nous Européens, si nous voulons éviter de devenir un simple théâtre d’affrontement de puissances tierces.
- Il ne faudrait pas qu’au « déterminisme démocratique » de l’époque succède, trente ans plus tard, une sorte de « déterminisme populiste ». Face à la montée des populismes, face à la contestation du modèle de démocratie libérale, face à la remise en cause du multilatéralisme, on prédit désormais « la fin de l’ordre libéral ». Une nouvelle fin de l’histoire en quelque sorte, inversée, qui tiendrait plus du repli frileux que de l’avenir radieux.
- Si nous ne voulons pas subir le XXIe siècle, il y a un domaine que les Européens doivent maîtriser absolument pour garantir cette souveraineté: c’est le numérique. Car dans ce domaine aussi, il y a un vrai risque que d’autres nous imposent leurs choix, qu’il s’agisse de pays ou d’entreprises. Dans ce nouvel espace de conflictualité, on voit se déployer des stratégies de puissance sophistiquées qui visent à attaquer et à déstabiliser. Ce qui nous menace, c’est aussi le risque de dépendance aux technologies des autres, de la 5G à l’intelligence artificielle. C’est enfin le risque que les pratiques de certains grands acteurs du secteur privé, faute de régulation, contreviennent aux droits fondamentaux de nos concitoyens, en particulier en matière de respect de la vie privée. Nous devons donc réagir, entre Européens, pour construire une souveraineté numérique européenne à la fois efficace et conforme à nos valeurs, c’est-à-dire ni isolationniste, ni dominatrice, mais en mesure de nous donner la capacité de décider librement notre destin. Il faut le dire : nous ne partons pas de rien. Nous avons des infrastructures techniques, des écosystèmes d’innovation. Nous avons une vision du monde numérique que nous souhaitons : un monde numérique « libre, ouvert, sûr ». Nous avons une capacité à la promouvoir. Nous l’avons déjà fait avec le règlement général sur la protection des données, le RGPD, et nous travaillons à le faire sur la fiscalité du numérique.
- Quatre chantiers doivent nous occuper pour construire la souveraineté numérique de l’Europe et porter une vision européenne du numérique et des droits de l’Homme à l’ère du numérique. Nous devons d’abord renforcer la sécurité du cyberespace. Nous devons deuxièmement aussi gagner la bataille de l’innovation. Troisièmement, nous devons également consolider notre rôle de puissance normative. Enfin, quatrièmement, nous devons protéger les biens communs que sont les infrastructures numériques communes et ouvertes.

Florence Parly (ministre des Armées)
L’Armée de l’air a reçu hier son seizième avion de transport militaire A400M Atlas. Qu’il s’agisse de transporter des troupes ou du matériel lourd nécessaire aux missions, c’est un avion indispensable à l’évolution de nos armées sur les théâtres d’opération.

Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances)
- Bonne nouvelle : l'accord sur la taxonomie européenne permettra dès 2021 de classifier les investissements et placements verts. Les européens pourront placer leur épargne dans des produits véritablement verts et la finance verte gagnera en crédibilité.
- La mode de demain doit être une mode durable.
- L’industrie auto est confrontée à de multiples révolutions technologiques et doit émettre moins de CO2. Nous avons plus que jamais besoin d’une stratégie européenne. C'est pourquoi nous avons lancé avec Peter Altmaier une filière européenne de batteries électriques.

Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- [éforme des retraites] Il faut entendre les inquiétudes et rassurer les Français, nous saurons gérer la transition.
- L'objectif, ce n'est pas que cette grève dure.
- Je pense qu'on est globalement d'accord avec la CFDT sur les principes de cette réforme.
- Le Président Emmanuel Macron s’y était engagé, c’est aujourd’hui fait : nous doublons la prise en charge financière, de 40 à 80%, des travaux des particuliers pour se protéger contre les inondations. Mieux se prémunir des risques est un pilier de la transition écologique.
- Je me félicite de l’interdiction prochaine au niveau européen de l’insecticide chlorpyrifos: c’est un combat qu’a porté la France depuis plusieurs mois pour emporter la majorité afin de bannir cette substance et de protéger notre santé.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
- Aujourd'hui 6,7% de la richesse nationale est consacrée à l'éducation, demain on doit pouvoir dire qu'on montera à 7%.
- J'ai pris l'engagement que les pensions des enseignants ne baisseront pas. Pour que ça leur soit pas défavorable, il y aura des améliorations des rémunérations. On doit réussir à faire un effort pour les professeurs car on a du retard en la matière. (…)Il y aura une part d'augmentation de salaire et une part d'augmentation des primes, ça fait actuellement l'objet du dialogue social. Ce que nous dirons dans la loi sur les retraites c'est que les pensions des professeurs ne seront pas inférieures aux pensions de celles des catégories A comparables, ce qui n'est jamais arrivé jusqu'à présent.
- Nous travaillons pour une administration plus inclusive. Plus humaine en son sein, elle sera aussi plus humaine pour les usagers. Bravo à tous ceux qui font avancer cette cause au quotidien au sein de l’Éducation nationale.

Agnès Buzyn (ministre de la Solidarité et de la Santé)
Retraites: la réforme que nous voulons est une réforme pour plus de justice, sans transition brutale et qui se fondera sur les concertations que nous sommes encore en train de mener.

Marc Fesneau (ministre des Relations avec le Parlement)
- [Réformes des retraites] Des interrogations compréhensibles. Des fausses informations et des peurs attisées pour que rien ne change d’un système actuel profondément injuste. Un statu quo qui serait le statu quo des injustices pour les plus fragiles. L’enjeu de la réforme: la justice et la solidarité.
- [Mise en examen de Bayrou] L’amitié et la solidarité. Indéfectibles Je sais leur [François Bayrou et Marielle de Sarnez] sens de l’intérêt général. Je sais aussi, comme tout le Modem, ce que nous leur devons et leur place dans la vie politique française.

Amélie de Montchalin (secrétaire d’Etat aux Affaires européennes)
- Pour la France, il n’y aura pas d’accord sur le Budget européen négocié en ce moment s’il n’assure pas un niveau de vie décent aux agriculteurs et s’il n’y a pas assez de moyens sur l’Europe de la défense. Je le dirai mardi au Conseil des ministres européen.
- Taxer les géants du numérique ce n’est pas qu’un combat français. C’est devenu un combat européen. Parce que c’est un combat pour la justice fiscale, et un choix de souveraineté pour l’Europe.
- [Réforme des retraites] Notre objectif, c'est un système universel et équitable. Ça, ce n'est pas discutable. Après, il y a la transition de la situation d'aujourd'hui vers ce nouveau système. Et ça, c’est notre discussion depuis 1 an pour accompagner l’évolution de chaque régime.

Agnès Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances)
- Aujourd’hui beaucoup de femmes partent à la retraite à 67 ans car elles n’ont pas tous leurs trimestres. Parce qu’elles ont été mère, parce qu’elles ont eu un congé parental. Où est la justice sociale ? Avec le nouveau système elle pourront partir plus tôt.
- [Grève du 5 décembre] On dit que les gens descendent dans la rue pour les jeunes, c'est faux! Demain, ce sont les jeunes qui paieront.

Emmanuelle Wargon (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire)
Par définition, les retraités d'aujourd'hui ne sont pas concernés. Les personnes actives qui partiront à la retraite avant la date de changement ne seront pas du tout concernées. Ceux qui partiront à la retraite juste après la date de changement verront leur retraite calculée sur la base des anciennes règles pour toute leur carrière, sauf les quelques années après la date de changement. Enfin, les enseignants, qui sont ceux qui, à juste titre, pouvaient être inquiets parce que les nouvelles règles ne leur sont pas favorables, nous avons dit que le travail serait fait pour que leurs pensions ne baissent pas parce que nous allons revaloriser leur carrière.

Christelle Dubos (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Solidarité et de la Santé)
La Prime de Noël sera versée le 13 décembre 2019 à 2,3 millions de foyers en France. Les fêtes de fin d'année sont une période chère au cœur de tous les Français, où la solidarité nationale a toute sa place.

Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les discriminations)
- Le Grenelle des violences conjugales est terminé, le plus dur commence: au travail tous les jours sur le terrain avec les professionnels et les ministres pour concrétiser les engagements pris par Edouard Philippe et protéger les femmes
- Une fois encore, homophobie et menaces doivent être dénoncées peu importe la personne ciblée. Si l’on excuse aujourd’hui l’homophobie sous prétexte que la victime est RN, demain l’homophobie sera excusée pour tout le monde. Non ! Débattons des idées, pas des personnes.

Sibeth Ndiaye (porte-parole)
Notre système a duré près de 80 ans. Notre monde a changé, nos vies ont changé. C’est normal d’adapter le système: et l’adaptation que l'on propose est je crois profondément porteuse de justice sociale.

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Stanislas Guérini (délégué général)
François Bayrou a non seulement ma confiance, mais mon admiration. [Il] a consacré une bonne part de sa vie politique à faire avancer la question de la probité dans la vie politique. Ça fait partie, et c’est une part inhérente, de son combat politique.

Aurore Bergé (porte-parole)
- La place, le rôle et l'indépendance de l'audiovisuel public doivent être réaffirmés. Cela passe par la singularité de ses missions et des sources de financement pérennes et propres.
- Le projet de loi audiovisuel doit être la réaffirmation de notre souveraineté culturelle. Notre capacité à créer, de manière singulière : film de cinéma, fiction, documentaire, jeu... La place de la production indépendante y est déterminante.

Olivia Grégoire (députée)
Avec le système actuel, selon que vous gagnez 1504 ou 1505 €, vous ne validez pas un trimestre. J'ai demandé à la CGT ce qu'elle proposait... Elle préfère apparemment taper sur un texte qui n'existe pas plutôt que de résoudre une inégalité qui existe depuis des décennies.

Jean-Baptiste Moreau (député)
Comme à chaque réforme des retraites c'est un sujet d'angoisse. Si on ne fait rien on va dans le mur rapidement Notre futur système universel sera plus juste avec: valeur du point assurée, prise en compte des primes pr les fonctionnaires, 1000€ pour les carrières complètes.

Bénédicte Peyrol (députée)
Oui cher Eric Woerth nous assumons que la réforme des retraites que nous proposons soit systémique, c'est-à-dire une réforme qui ne se limite pas à dire qu’il faut travailler plus longtemps mais qui vise à adapter le calcul de nos retraites aux vies professionnelles du 21e siècle.

Florian Bachelier (député)
Aujourd’hui, 1 française sur 5 doit travailler jusqu'à 67 ans pour bénéficier d'une pension de retraite pleine. C'est intolérable et c'est aussi pourquoi nous rebâtissons un nouveau système de retraite viable, clair et juste.

Dominique da Silva (député)
Est-il normal que les contribuables français payent chaque année 9 milliards d’euros pour des régimes spéciaux et déficitaires sans aucun droit à la retraite? Non, c’est même profondément injuste !

Sylvain Maillard (député)
- La valeur du point ne pourra pas baisser, et inscrit dans la loi. réforme des retraites. Oui, le niveau des pensions des futurs retraités sera indexé sur l’évolution des salaires. Cette réforme sera plus juste.
- Nous voulons une réforme des retraites plus juste pour les grands oubliés du système actuel: 20 % des femmes partent aujourd’hui à 67 ans, Demain ce sera 64 ans ; il faut revaloriser les petites retraites, Demain une pension minimum de 1000 €/ mois.

Catherine Fabre (députée)
Avant il y avait 4 actifs pour un retraité. Désormais c'est moins de 2 actifs pour un retraité On a tout à gagner à faire un régime universel!

●MoDem
Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Les députés du groupe Modem renouvellent leur confiance et leur amitié à François Bayrou et à Marielle de Sarnez.
- Le MoDem a besoin de lui [François Bayrou], la majorité a besoin de lui et je crois que le pays a besoin de lui, parce qu’on a besoin de sa voix. [C’est un] moment évidemment important, mais pas inattendu, une épreuve personnelle [et un moment] assez émouvant.
- Au nom de tous les députés et des parlementaires MoDem et d’un grand nombre de Français, [j’adresse] un soutien personnel et indéfectible à François Bayrou.
- François Bayrou n'a pas mis un sou dans sa poche, ce n'est pas le genre de la maison. Il a son éthique personnelle pour lui.

Sarah El Hairy (porte-parole)
- «Combattu: souvent. Battu: parfois. Abattu: jamais.» Ces mots d'un enfant bien connu et né au cœur de ma circonscription résonnent d'une façon particulière ce soir. Toutes mes pensées à François Bayrou et Marielle de Sarnez.

JeanNoël Barrot (député)
Nous sommes soudés derrière les dirigeants, nous sommes convaincus que la preuve sera faite que les accusations sont infondées. La mise en examen de François était connue à l’avance. Dans l’opinion, ce qu’il a construit tout au long de sa carrière politique est bien plus solide, cela n’altérera pas sa parole.

Isabelle Florennes (députée)
- Il est contreproductif de vouloir diviser les uns et les autres sur le sujet de la réforme des retraites. (...) Nous, MoDem voulons une réforme d'ampleur (...) et surtout de justice sociale.
- Le système actuel [de retraites] est à bout de souffle. Les jeunes n'y croient plus (...) et les femmes sont perdantes !

●Mouvement radical
Laurent Hénart (président)
[Communiqué sur laRéforme des retraites système et le retour à l’équilibre financier] Un système universel des retraites, où un euro cotisé donne les mêmes droits à tous les Français, est une idée défendue depuis longtemps par les Radicaux, qui répond à une demande de justice sociale, de transparence et de stabilité à long terme du système des retraites. Mais les incertitudes qui entourent la réforme par points – contenu encore flou, délai de mise en place incertain, application ou pas de la clause du grand-père, prise en compte de situations spécifiques (pénibilité du travail, parcours professionnels souvent hachés des femmes) –, provoquent inquiétudes et angoisses légitimes chez nos concitoyens. A ces questions en suspens, s’ajoute l’incompréhension due à une confusion entre un changement complet du système de retraites, réforme qui va se dérouler sur des décennies et le besoin de mesures rapides pour garantir l’équilibre financier des retraites à 5-10 ans. Ces deux chantiers ne peuvent pas s’inscrire dans le même temps, l’un s’étalant sur plusieurs décennies, l’autre devant impérativement produire des résultats à court terme afin de sauvegarder les retraites. Aujourd’hui, le gouvernement doit préciser sa méthodologie pour rassurer les citoyens et établir un calendrier distinct de mise en place des procédures de concertation avec les partenaires sociaux et les citoyens, fixer les dates des débats législatifs et de prises d’effet, pour ces «deux» réformes. Il faut sortir du «2 en 1», intenable pour le gouvernement, incompréhensible pour les Français. Enfin, avec la crise des Gilets Jaunes, les citoyens ont exprimé un besoin de justice sociale, et ont revendiqué davantage de dialogue. C’est notre pacte social dans sa globalité qui est fragilisé et afin d’éviter que d’autres crises ne surviennent, le gouvernement doit ouvrir le débat avec les acteurs sociaux et les citoyens, pourquoi pas sous la forme de Grenelles nationaux, sur des sujets qui préoccupent aussi les Français comme la santé, l’autonomie ou encore le logement.