jeudi 7 septembre 2023

Propos centristes. France – Des crèches sûres pour nos enfants / Lutte contre l’inflation réelle et déguisée / Aide aux restos du cœur / Règlementation numérique / JO de Paris…

Voici une sélection, ce 7 septembre 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> [JO de Paris et Russie] Je souhaite que [la présence d’athlètes russes] soit une décision en conscience du monde olympique (...) ce n'est pas l'Etat hôte qui doit décider de ce que le CIO doit faire (...) je fais totalement confiance à Thomas Bach [président du Comité international olympique]. (…) Les Ukrainiens doivent être associés à cette réflexion. (…) La vraie question que le monde olympique devra trancher, c'est quelle place donner à ces athlètes russes qui parfois se sont préparés toute une vie, et peuvent aussi être les victimes de ce régime. (…) Et il faut que ce soit compris par les Ukrainiens (...) Voilà l'exercice d'équilibriste que nous devrons mener.

> [JO de Paris et Russie] Évidemment, il ne peut pas y avoir le drapeau russe aux Jeux de Paris, je crois que ça fait consensus" parce que la Russie comme pays n'a pas sa place à un moment où elle a commis des crimes de guerre, où elle déporte des enfants.

> [Message lors du 8ème Sommet de l’Initiative des Trois Mers]
Je tiens en premier lieu à féliciter le président Iohannis pour l’organisation de ce 8ème Sommet de l’Initiative des Trois Mers, qui est également le second à se tenir à Bucarest, après celui de 2018.
Cela montre bien la continuité de l’engagement de la Roumanie et des pays de la région en faveur de la coopération régionale, et des projets d’interconnexion qui la structurent, autour de quatre priorités : les transports, l’énergie, le numérique et les investissements.
Ces priorités ont vu leur importance croître encore avec l’agression russe contre l’Ukraine et ses très lourdes conséquences.
Nous nous tenons aux côtés de l’Ukraine pour l’aider à remporter la victoire, par un soutien militaire, humanitaire et économique, et pour mettre en place les conditions de la reconstruction des infrastructures et du développement économique du pays.
A cet égard, je tiens à saluer l’impulsion donnée par l’Initiative des Trois Mers, avec le souhait d’accélérer le développement de la connectivité avec l’Ukraine. Il est appréciable que l’Initiative et le Forum des Affaires qui lui est lié puissent participer à la reconstruction des infrastructures du pays. La France est prête à mobiliser son expertise et ses entreprises dans ce domaine.
Nous avons par ailleurs d’ores et déjà réalisé collectivement des efforts importants, notamment en termes de réduction de notre dépendance à la Russie dans le domaine de l’énergie.
Mais le défi de faire face à un conflit qui s’installe dans la durée impose de poursuivre nos efforts en faveur d’une résilience accrue des pays européens en consolidant notre souveraineté industrielle, technologique et stratégique.
Cela passe par le renforcement de notre souveraineté sur le plan énergétique, mais également par la modernisation de nos infrastructures de transport, l’amélioration de la connectivité numérique et le renforcement de nos capacités en matière de cybersécurité. Je pense en particulier à l’optimisation des chaînes logistiques, afin de garantir des voies pour l’exportation des productions céréalières d’Ukraine, tels les Corridors de Solidarité, et garantir ainsi la sécurité alimentaire.
L’Agenda de Versailles a tracé les lignes d’une plus grande sécurité et diversification des approvisionnements énergétiques de l’Union européenne et de sa réduction accélérée de sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures en provenance de Russie.
Le développement des énergies renouvelables, du nucléaire et de la filière hydrogène, de la construction de capacités de stockage électrique, de la digitalisation des réseaux de transmission constituent également des enjeux majeurs pour l’Union européenne et ses Etats membres. Dans tous ces domaines, les entreprises françaises sont, là aussi, désireuses d’apporter leurs technologies et leur savoir-faire, notamment dans le domaine de l’énergie, afin d’accompagner les pays membres de l’Initiative en complément des programmes européens et des partenariats bilatéraux déjà existants.
Il est important que l’Initiative des Trois Mers s’inscrive pleinement dans les objectifs que s’est fixée l’Union européenne et puisse constituer un levier supplémentaire, au travers des projets soutenus, afin de relever ces défis de la transition climatique, énergétique et numérique.
La forte participation et la mobilisation des entreprises et des acteurs publics présents témoignent de l’intérêt qui entoure l’Initiative des Trois Mers. Je vous souhaite des travaux et des échanges fructueux à l’occasion de ce 8ème Sommet.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> [Discours à l’occasion de la rentrée du Conseil d’État]
Le Conseil d'État est une institution en perpétuelle évolution pour remplir au mieux ses missions, s'adapter à la société actuelle et rendre le droit accessible au plus grand nombre. La Constitution de l'an VIII vous avait confié la mission de résoudre les difficultés qui s'élèvent en matière administrative. Je crois que cette mission n'a jamais perdu de son sens. Je dirais même qu'elle en a trouvé de nouveau.
Résoudre les difficultés, c'est d'abord les anticiper par votre mission de conseiller du Gouvernement et du Parlement, déterminante pour la qualité et la robustesse de notre droit. Résoudre les difficultés, c'est ensuite les trancher avec cette singularité de juger aiguillée par l'intérêt général ce concept que vous avez façonné et enrichi à travers le temps. Résoudre les difficultés, enfin, c'est aussi éclairer chacun sur notre état de droit et certains des grands enjeux de notre société.
Monsieur le vice-président, je sais que cette mission de production d'études vous tient particulièrement à cœur, qu'elle permet à cette maison de se saisir de sujets clés et d'en tirer une lecture, des enseignements et des recommandations. Dans chacune de ces missions, le Conseil d'État guide l'action publique et vos recommandations y œuvrent pleinement. Ces dernières années, vos réflexions sur la qualité du droit, la place du numérique ou les états d'urgence ont nourri et bénéficié à l'action publique.
Cette année, vous avez choisi le thème du dernier kilomètre des politiques publiques comme sujet de votre étude annuelle. C'est un sujet qui m'est cher, un sujet qui m'a animé tout au long de mon parcours et un enjeu qui me guide en tant que Première ministre.
Aujourd'hui, nous traversons une crise de confiance vis-à-vis de la politique, des institutions et peut-être plus largement de l'autorité. Ni les élus, ni l'administration, ni les forces de l'ordre, les enseignants, les soignants ne font exception. Au cœur de cette crise de confiance se cache une tension. Pour beaucoup de nos concitoyens, les mots et les actes ne coïncident plus. Partout des décisions sont prises, des mesures annoncées, des moyens engagés, mais trop souvent, les Français ne le voient pas, ne le ressentent pas. Beaucoup ont le sentiment que rien ne bouge et pour eux, les grands chiffres et les grands mots ne font que creuser le lit de la défiance et des désillusions.
Comme Première ministre, j'ai donc une obsession : les résultats. Dans ce hall d'honneur du Palais Royal, j'ose malgré tout le dire, tout ne se résume pas au texte et au droit. On ne peut pas s'imaginer que, parce qu'une loi est votée ou un texte publié, le problème est réglé. La réalité, c'est que le problème n'est pas réglé tant que nos décisions n'ont pas d'effet perceptible dans le quotidien. Je souhaite que la parole publique, les moyens mobilisés et les lois votées soient rapidement suivis d’effets.
Évidemment, le défi du dernier kilomètre est d'abord celui des ministères. Je l'ai dit à l'ensemble de mes ministres, et cela vaut tout autant pour chaque administration, il nous faut être entièrement tournés vers les résultats, vers le concret, vers le quotidien des Français. Mais je crois que le Conseil d'État, lui aussi, a tout son rôle à jouer.
Un aphorisme célèbre disait que juger l'administration, c'est encore administrer. Cela n'est pas totalement vrai, vous l'avez dit, Monsieur le vice-président, chacun est à sa place et jamais le Conseil d'État ne se substitue aux élus ou aux administrations. Mais vos décisions, vous le savez, ont des répercussions potentiellement fortes et rapides sur l'action des ministères et le quotidien de nos concitoyens.
Vous avez toujours, d'ailleurs, su vous adapter, et je ne citerai que deux exemples. Le premier, c'est de tenir compte des moyens dont dispose l'administration. En cela, votre connaissance fine de l'État est précieuse. Elle vous permet de prendre des décisions dont l'exécution est réaliste et plausible et de pouvoir orienter l'administration si elle s'interroge sur les bons leviers pour les exécuter. Le deuxième principe important, et vous l'avez dit, monsieur le vice-président, c'est de laisser à l'administration le choix des modalités pour répondre aux injonctions que vous pouvez prononcer. Il faut que l'administration prouve qu'elle a atteint l'objectif que vous avez fixé, qu'importe finalement le chemin pour y arriver tant qu'il se trace dans le respect du droit.
Plus largement, je crois que l'expression « dernier kilomètre » nous appelle collectivement à respecter deux impératifs. D'abord, l'action publique doit se concevoir et se décider avant toute chose en tenant compte du quotidien de nos concitoyens. Des idées miraculeuses sur le papier, techniquement séduisantes ou juridiquement brillantes peuvent être lourdes, complexes ou difficiles à mettre en place. Dans chaque texte ou chaque décision de l'administration centrale, dans chacun des conseils prodigués au Gouvernement, il faut donc avant tout penser à ces conséquences concrètes.
Le second impératif pour réussir ce fameux dernier kilomètre, c'est la confiance envers le terrain. Si nous cherchons à imposer des solutions uniques, venues d'en haut, sans tenir compte des particularités et des enjeux locaux, nous risquons toujours de ne pas être au rendez-vous. Nous devons tous collectivement laisser plus de marge de manœuvre aux acteurs locaux pour qu'ils puissent prendre certaines décisions, déterminer les meilleurs moyens d'atteindre les objectifs, expérimenter, se différencier.
C'est la demande des élus qui souhaitent légitimement plus de confiance de la part de l'État et savent la responsabilité que cela impose. C'est un consensus chez les responsables politiques, et j'ai pu le mesurer encore la semaine dernière lors de la rencontre avec tous les chefs de parti à Saint-Denis, à l'initiative du président de la République. C'est aussi le sens de ce que nous mettons en place depuis 6 ans. Je pense à la loi 3DS, ou encore au volet territorial du Conseil national de la refondation, qui vise précisément à trouver des solutions adaptées aux situations locales.
Monsieur le vice-président, mesdames et messieurs, être au plus proche du terrain exigeait aussi, je le crois, une nouvelle gestion des carrières dans la haute administration, de permettre des recrutements plus divers, de revaloriser les rémunérations et de favoriser la fluidité des parcours entre les administrations centrales déconcentrées et décentralisées.
Cette année est un peu particulière pour le Conseil d'État. Pour la première fois, aucun auditeur n'a été recruté directement à la sortie d'une nouvelle INSP, mais après une première expérience de deux ans au moins dans l'administration. Je crois d'ailleurs que la promotion que vous avez sélectionnée prendra ses fonctions très prochainement. Je mesure parfaitement ce que représente cette réforme pour le Conseil d'État et je veux saluer l'investissement et l'engagement de chacun pour la mener à bien et qu'elle produise les résultats escomptés.
Monsieur le vice-président, vous le dites souvent, il est essentiel de connaître l'administration pour bien la conseiller et bien la juger. C'est en effet capital. J'évoquais à l'instant la nécessité de connaître le terrain, de prendre des décisions réalistes applicables par les administrations. Pour cela, il est aussi nécessaire de les connaître de l'intérieur, de mesurer la réalité de leur fonctionnement, de leur rythme, de leurs contraintes humaines, budgétaires et techniques. C'est précisément ce que vise cette réforme en permettant à chaque auditrice et chaque auditeur d'avoir travaillé dans une administration avant de rejoindre le Conseil d'État. Bien sûr, cette réforme ne remet pas en cause les autres voies d'accès au Conseil d'État qui permettent notamment l'apport précieux des juges expérimentés des tribunaux administratifs et des cours administratives d'appels.
L'unité de la juridiction administrative est une richesse, et je sais que vous avez à cœur de la faire vivre. J'ajoute, et j'y tiens, que cette réforme ne remet en rien en cause la confiance que nous avons dans les plus jeunes membres de cette institution. Le Conseil d’État a toujours réuni en son sein des membres de toutes les générations, c’est une richesse inestimable qui contribue elle aussi à ancrer le Conseil d’État dans la société et dans ses évolutions. Partout, la jeunesse porte un regard neuf, exigeant sur les choses, fait preuve d’audace, nous pousse à nous remettre en question.
Dans les murs du Palais Royal comme dans la société, notre jeunesse est déterminante et nous devons nous appuyer sur elle. Enfin, si j’évoque cette réforme de la haute fonction publique et les recrutements au sein du Conseil d’État, je veux vous dire aussi que vos savoir-faire, votre expertise et vos compétences sont précieuses pour le bon fonctionnement de l’État, y compris en dehors de cette maison.
L’alternance entre la juridiction et l’extérieur fait partie de l’ADN des membres du Conseil d’État. Elle est aussi nécessaire pour l’ensemble de notre administration. Pour résumer, je dirais que nous avons besoin de vous. Je le dis en connaissance de cause ayant autour de moi, dans le bureau à côté du mien ou celui du dessous, des personnalités précieuses qui ne sont pas étrangères à cette maison.
Monsieur le vice-président, Mesdames et Messieurs, parler du Conseil d’État, c’est évoquer non seulement ses membres mais aussi plus largement tout le service public, toutes les femmes et les hommes qui, au quotidien, ont la mission essentielle de veiller au fonctionnement de l’État. Je mesure combien cet engagement est difficile, parfois ingrat, toujours exigeant. Mais je sais aussi combien il est nécessaire, précieux, épanouissant. Travailler pour le service public, quelle que soit sa mission, c’est s’investir pour quelque chose qui nous dépasse, c’est servir l’intérêt général, c’est donner un sens au quotidien.
Pour le service public, chacun compte et c’est en avançant ensemble, du premier au dernier kilomètre, que nous pourrons passer des paroles aux actes, des lois aux résultats. Ce qu’attendent de nous les Français, c’est ce qui permettra la confiance dans notre service public, c’est ce qui assurera la cohésion de la République.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> Certains industriels réduisent le contenu de leur produit en conservant le même emballage et parfois en augmentant les prix. C’est scandaleux ! Nous inscrirons dans la loi en octobre l'obligation d’afficher de manière visible la réduction de contenu quand l’emballage est le même. (…)
Nous ne sommes pas là pour remplir les poches des géants industriels. Nous sommes là pour permettre aux Français de vivre décemment et de pouvoir se payer ce dont ils ont besoin, notamment en termes de produits alimentaires.

> Nous permettrons aux Restos du Cœur, comme toutes les autres banques alimentaires, de fonctionner correctement et de poursuivre le travail exceptionnel qu’ils font au quotidien.

> Je souhaite que Total, qui a pris l’engagement de plafonner les prix de tous les carburants à 1,99 euro jusqu’à la fin de l’année, prolonge ce plafonnement au-delà du 31 décembre à 1,99 euro. (…)
C'est à Patrick Pouyanné de prendre la décision, mais je salue le choix qui a été fait par Total depuis plusieurs mois (...) je lui fais confiance pour qu'il prenne en considération les difficultés de nos compatriotes".
Le seul grand pétrolier Français qui nous reste, c'est Total. Ça doit être un atout pas simplement pour la nation française, de manière générale, mais pour tous les automobilistes.

> [Pas de nouvelle ristourne sur les carburants] Ce serait une triple aberration, à la fois écologique, budgétaire et diplomatique. Ça veut dire que vous payez la diplomatie pétrolière de M. Poutine et de l'Arabie Saoudite qui visent à réduire les volumes pour augmenter les prix. On n'a pas vocation à payer les choix politiques et géopolitiques de l'Arabie Saoudite ou de la Russie.

> Si on fait une remise de 20 centimes sur les prix des carburants pendant un an, je confirme, cela coûte 12 milliards d'euros.

> [Suppression de la niche fiscale sur le gazole non-routier] Les transporteurs ne seront pas concernés par cette mesure. Je ne vais pas affaiblir nos transporteurs pour garder notre compétitivité. (…) [Il s’agit de] faire basculer notre fiscalité brune, qui incite à consommer des énergies fossiles, vers une fiscalité qui valorise les investissements verts. Nous discutons avec nos amis agriculteurs. Nous discutons avec les entreprises des travaux publics pour trouver un accord. Il ne faut pas procéder par brutalité. (…) On va  mettre en place des mécanismes de compensations pour accompagner la transformation et l'achat d'engins qui soient moins polluants.

> Avant le budget 2024, notre premier rendez-vous est dans moins de quinze jours: l’examen de la loi de programmation des finances publiques (LPFP), qui présentera la trajectoire accélérée de désendettement du pays. Sur ce sujet, je souhaite que nous parvenions à des accords avec toutes les forces politiques qui croient dans la nécessité de désendetter la France, en particulier LR. Le désendettement n’est ni de droite ni de gauche, il est de l’intérêt supérieur de la nation. Il y va de la crédibilité de nos finances publiques pour nos compatriotes, pour nos partenaires européens comme pour les marchés financiers qui sont aussi nos créanciers. Je souhaite donc travailler à un accord avec LR. (…)
Nous la présentons en session extraordinaire parce que la LPFP représente un enjeu majeur pour le pays. Elle doit nous permettre de revenir à un niveau de dette publique de 108 % en 2027 contre plus de 112 % aujourd’hui et de repasser sous les 3 % de déficit public. Nous sommes le dernier État de la zone euro à ne pas avoir adopté de trajectoire pluriannuelle. Sortons maintenant des postures politiques et entrons dans le vif du sujet. (…)

Aux élus LR de clarifier leur position! Tous les quatre matins, nous recevons les leçons de vertu budgétaire, très bien! Mais pourquoi alors ne proposer que des dépenses publiques supplémentaires? Où est la cohérence? Où est le sens des responsabilités? Prenez les propositions de LR ces dernières semaines. Remise sur les carburants: 12 milliards d’euros de dépenses supplémentaires. Suppression de la TVA sur les carburants: 10 milliards d’euros de dépenses supplémentaires. Indexation de la dotation globale de fonctionnement des collectivités locales sur l’inflation: 6 milliards d’euros de dépenses supplémentaires. Élargissement du bouclier tarifaire: 18 milliards d’euros. La facture monte déjà à presque 50 milliards d’euros! Où sont les économies? Chez LR, les dépenses publiques sont très documentées mais les économies restent très floues… (…)
Nous en avons discuté avec Éric Ciotti il y a quelques jours. Je le sais attentif à la question du désendettement et je crois à sa volonté de cohérence, tout comme Olivier Marleix et Gérard Larcher. Le président des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a toujours fait de la vertu budgétaire une valeur cardinale: je compte donc aussi sur son appui. La vertu budgétaire ne se paye pas de mots, elle est faite de chiffres. Il ne suffit pas de dire qu’on veut faire des économies, il faut dire aux Français lesquelles, quand et comment. Ma question est donc simple: les LR seront-ils, oui ou non, au rendez-vous du désendettement de la France dans quinze jours? Ouvrons la discussion.

> Nos résultats économiques sont solides. Cela confirme que les économies les plus efficaces sont celles qui reposent sur des réformes structurelles de transformation de notre modèle social et économique. Nous en avons deux fondamentales à notre actif: la réforme de l’assurance-chômage, qui rapportera en cumulé 13 milliards d’euros d’ici 2027, et celle des retraites, qui en rapportera 12,5 milliards. Avec ces deux réformes, nous augmenterons aussi le taux d’emploi de la France. Nous sommes à 74 % de taux d’emploi, soit le niveau le plus élevé depuis un demi-siècle. Visons les 80 % comme l’Allemagne! Avec ce taux, nous n’aurions plus de problème de finances publiques. Le cœur de notre politique, qui est la croissance et le plein-emploi, est bien le premier levier en matière de rétablissement des finances publiques.
Mais nous devons aussi faire des économies sur la dépense publique. Nous avons pris les mesures nécessaires cette année pour tenir notre objectif de revenir à 4,9 % de déficit. Pour 2024, nous sortirons progressivement du bouclier tarifaire sur l’électricité. Nous avons engagé 2 milliards d’euros d’économies à terme sur la politique du logement en supprimant le dispositif Pinel. Nous économiserons 1 milliard d’euros sur les opérateurs publics de l’État. Vous le voyez: nos économies sont précises, courageuses et documentées.

> Nous sommes ouverts à toutes les propositions d’économies. Notre ligne rouge est connue: aucune augmentation d’impôts sur les ménages ou sur les entreprises. Depuis près de sept ans que je suis ministre de l’Économie et des Finances, je fais face au pessimisme généralisé matin, midi et soir. Or, dans le même temps, la France a enregistré une croissance cumulée supérieure à celle de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de l’Italie. Assez avec le pessimisme! À écouter les prévisions de quasiment tous les économistes début 2023, nous devrions être aujourd’hui en récession. Cela ne m’empêche pas d’être lucide sur la fragilité de notre environnement économique. Je suis vigilant sur deux points particuliers: le niveau des taux d’intérêt, qui restera élevé pour longtemps ; la situation économique de l’Allemagne, qui est notre premier partenaire économique.
Toutes les baisses d’impôts promises par le candidat Emmanuel Macron en 2017 ont été tenues au cours du précédent quinquennat. Toutes les baisses d’impôts promises par le président Emmanuel Macron en 2022 seront également tenues dans le quinquennat qui commence. La contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) diminuera de 1 milliard d’euros dès l’année prochaine et sera totalement supprimée au plus tard en 2027. Le président a également promis un allégement de la fiscalité sur les ménages pour au moins 2 milliards d’euros. Nous le ferons au plus vite, si possible dès le budget 2025.

> La lutte contre la vie chère est ma priorité dans cette rentrée, en particulier pour les produits alimentaires. Les industriels et les distributeurs se sont engagés à doubler le nombre de références sur lesquelles ils bloqueront ou baisseront les prix dans les jours qui viennent. Nous vérifierons que cet engagement soit respecté sur les 5000 produits concernés. Nous déposerons un projet de loi début octobre pour que les négociations commerciales entre distributeurs et grands industriels s’engagent sans délais et soient conclues dès la fin de l’année 2023, au plus tard début 2024. Avec cette décision, nous accélérerons de trois mois la baisse des prix et nous pourrons casser définitivement la spirale inflationniste. De manière plus générale, nous réfléchissons à des négociations commerciales plus régulières pour mieux protéger le consommateur sans pénaliser le revenu de nos producteurs agricoles.
J’ajoute que les pratiques trompeuses de certains industriels qui réduisent le contenu de leur produit en conservant le même emballage cesseront. Ces bouteilles de jus d’orange qui contenaient 1 litre et qui contiennent désormais 900 ml sans informer clairement le client, cela s’appelle voler! Toutes les dispositions réglementaires et législatives nécessaires seront prises pour que les changements de contenu soient affichés en rayon de manière claire et lisible pendant plusieurs mois.

> Nous ferons le maximum pour les banques alimentaires qui font un travail exceptionnel pour accompagner les personnes les plus fragiles. En 2023, nous avions décidé de remonter de 500 à 1000 euros le montant des dons aux banques alimentaires qui sont exonérés à 75 % d’imposition sur le revenu. Ce plafond sera maintenu en 2024. Si les parlementaires souhaitent l’inscrire dans la loi de manière pérenne, la première ministre et moi sommes ouverts à ce sujet.

> [Prix du carburant] Avant de parler de parler de remise, nous devons nous assurer que chacun joue bien le jeu sur les prix du carburant, comme nous l’avons fait sur les prix alimentaires. Nous discuterons avec l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur et nous vérifierons qu’il n’y a pas d’abus. Je veux juste rappeler les chiffres: 20 centimes d’euros de remise par litre de carburant, c’est 12 milliards d’euros pour les énergies fossiles. Ce serait un contresens historique au moment où la planète flambe.

> Nos compatriotes attendent avant tout de la fermeté sur la régulation des flux migratoires et sur l’exécution des obligations de quitter le territoire français. C’est l’objet principal de la loi immigration que présente Gérald Darmanin. J’appuie totalement son exigence de fermeté.

> Ma responsabilité, c’est de préparer la France aux défis économiques de demain. Nous avons une chance unique de faire de la France la première puissance économique décarbonée d’ici 2040. Saisissons-la! Le calendrier est clair. Nous sommes douze mois après l’élection présidentielle de 2022 et non pas douze mois avant celle de 2027. On peut tout forcer en politique, sauf le calendrier.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> [Sécurisation de la coupe du monde de rugby] La 10e Coupe du monde de rugby se tiendra en France du 8 septembre au 28 octobre. Depuis plus d’un an, nous nous préparons  à cet événement exceptionnel, le 4e plus grand événement sportif au monde, avec 2 millions de spectateurs.
Le niveau de sécurité mis en place par l’Etat est maximal : les jours de match, plus de 5 100 policiers et gendarmes en moyenne seront déployés par jour avec un pic à plus de 7 500 effectifs, notamment pour ce premier week-end de compétition, pour sécuriser les alentours des stades et les fanzones.
Un plan zéro délinquance a été déployé dans chaque département. En Seine-Saint-Denis par exemple, ce sont plus de 20 opérations qui sont effectuées chaque jour.
Plus de 4 millions d’euros ont été alloués par l’Etat en 2023 pour soutenir des projets d’installation de vidéo-protection : 29 communes en ont bénéficié permettant l’installation de près de 550 caméras supplémentaires.
Un dispositif de commandement intégré interministériel  est mis en place : le centre national de commandement stratégique (CNCS), que j’ai inauguré ce matin, à Beauvau. Cette structure a vocation à synthétiser, analyser et transmettre les informations utiles liées au déroulement de la compétition afin de permettre un suivi continu.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Nouvelles attaques russes en Ukraine contre des cibles civiles et donc nouvelles condamnations : il est important de ne pas banaliser ces crimes, dont la constance ne réduit pas la gravité.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Exemple concret de l’engagement de la France au soutien de l’Ukraine avec Delair et son PDG : plus de 150 drones sélectionnés par l’Ukraine, financés par la France et déjà en cours de livraison. C’est concret pour notre industrie et c’est concret pour l’Ukraine !

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Conseil informel des ministres de l'agriculture européens qui a lieu à Cordoue. L'innovation et la diffusion des technologies dans les secteurs agricoles et agroalimentaires sont au menu de nos discussions. Elles doivent soutenir l’agroécologie et le changement des pratiques agronomiques, mais aussi la réutilisation des ressources recyclables et les grandes transitions. Pour cela, nous devons préserver le financement de notre effort de recherche, mais aussi accroître le niveau de formation et la sécurisation du revenu des agriculteurs grâce notamment à la PAC.
Dans ce cadre les NGT sont à la fois un enjeu de souveraineté alimentaire et de transition écologique. Nous avons besoin de ces nouvelles techniques pour offrir des solutions aux agriculteurs confrontés aux conséquences du changement climatique. Ces NGT doivent garantir la maîtrise des risques pour la santé humaine et l'environnement. Ils sont des outils au service de la transition écologique de l'agriculture. (…)
Les dernières 48 heures auront été l’occasion d’évoquer avec nombre de mes collègues des sujets d’actualité pour trouver des majorités de proposition
- Ukraine et équilibre des marchés ;
- Renouvellement forestier; coopération forestière européenne avec l'Autriche, la Finlande, la Suède; lutte contre les incendies ;
- Moyens de maintenir nos potentiels de production dans le cadre de la PAC et notamment les suites à donner sur les dérogations BCAE8 pour 2024 ;
- Prédation du loup et élevage ;
- Peste porcine. Nous prendrons des initiatives dans les semaines et mois à venir sur tous ces sujets.
Rechercher des coalitions larges, c’est ce à quoi je m’emploie comme nous y sommes parvenus déjà sur la réserve de crise ou les NBT. On avance !

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Avec Gabriel Attal, nous lançons le comité d'animation national de ces rénovations d'écoles. On va réunir les collectivités locales, les acteurs du bâtiment, des acteurs de l'éducation nationale et on va décliner avec eux la manière dont ce plan va entrer en vigueur.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> La transition énergétique créera des centaines de milliers d’emplois dans les années à venir.

> 2023, été de tous les records. La solution, nous la connaissons : la fin des énergies fossiles. Le Président Emmanuel Macron l’a dit : c’est le cœur de la bataille internationale, et la France mènera ce combat sans faillir.

 

Aurélien Rousseau (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Plus les jours passent plus une conviction s’impose : pour faire baisser la pression sur tout le système de santé en ville comme à l’hôpital, le levier de la prévention sera déterminant. Démonstration à très court terme avec le traitement d’immunisation contre la bronchiolite.

 

Aurore Bergé (ministre des Solidarités et des Familles)
> Chaque jour, en déposant nos enfants à la crèche, nous confions ce que nous avons de plus précieux. Et je veux dire aux professionnels qui s'en occupent que je sais leur engagement. C'est pour eux aussi que nous devons renforcer les contrôles et évidemment les revaloriser.

> Oui nous devons et nous allons renforcer le taux d'encadrement dans les crèches avec 1 professionnel pour 5 enfants. Nous devons d'abord garantir la sécurité de nos enfants, la qualité de leur accueil et le bien-être des professionnels qui s'engagent avec dévouement.

> Dès le 1er janvier 2024, ce sont 200 millions € par an qui seront mis sur la table pour revaloriser les professionnels des crèches. Pas un euro n'ira aux groupes privés s'il n'y a pas des engagements forts sur la qualité d'accueil et le bien être des professionnels.

> Nous devons instaurer une véritable culture du contrôle dans les crèches. Et nous allons changer la loi dès septembre pour permettre que nous puissions lancer des inspections aux sièges des grands groupes privés.

> [Crèches] Nous allons développer la culture du contrôle. Dans les établissements eux-mêmes de manière inopinée notamment en lien avec la Protection maternelle infantile et les départements qui ont cette charge. Il faut à tout prix garantir la sécurité physique, affective et alimentaire des enfants. (…)

Nous allons mieux contrôler [les propriétaires des crèches] en allant au siège de ces grands groupes pour examiner leurs documents, leurs comptes. C’est le sens de la loi qui crée le service public de la petite enfance qui doit être discutée dès la reprise parlementaire. (…)

On va demander à ces grands groupes de faire un effort sur leur modèle social. C’est un secteur en souffrance car ce sont d’abord des professionnelles en souffrance. Pas assez nombreuses, pas assez payées, pas assez de formation proposée sur le temps de travail… (…)
En juillet nous avions annoncé 200 millions d’euros pour revaloriser ces professions mais je dis, pas un euro n’ira aux grands groupes s’ils ne se mettent pas au niveau, notamment au niveau de leurs conventions collectives.

> L'Etat a débloqué 156 millions d'euros sur l'aide alimentaire. Et de grandes entreprises ont répondu à mon appel : tant mieux ! Il n'y a qu'en France où quand on fait un chèque de 10 millions d'euros, au lieu d'être remercié, on se fait engueuler.

> Notre engagement est clair vis à vis des Restos du Cœur comme de toutes les associations du don alimentaire : pas un euro ne leur manquera pour boucler leurs budgets. L'Etat sera évidemment au rendez-vous.

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Il est inacceptable que des personnes en situation de handicap ne puissent accéder aux sites internet de l’administration. Comme le gouvernement s’y était engagé, nous renforçons les sanctions à l'égard des sites des services publics qui ne respecteraient pas les règles.
Les efforts paient. Demande d’aide juridictionnelle, demande de certificat Crit’air, ou accès aux offres d’emplois publics : plus de la moitié des démarches en ligne les plus utilisées sont aujourd’hui accessibles contre 12% en 2020.

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> La France est l'un des pays qui se mobilise le plus pour la transition écologique. Un exemple : l'hiver dernier, nous avons réduit de 10% notre consommation d'électricité. Et la peinture de Dernière Rénovation n'y est pour rien. Nous l'avons fait grâce à la mobilisation de tous.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Alphabet Amazon Apple ByteDance Meta Microsoft Pour lutter contre les pratiques anticoncurrentielles, ces 6 géants du numérique ont jusqu'à février 2024 pour se soumettre au règlement européen sur les marchés numériques, adopté sous Présidence française de l'UE.
Le règlement fixe une liste de 26 obligations précises et directement applicables par les géants du numérique. Ces nouvelles règles permettront de protéger 10.000 plateformes en lignes actives en Europe et de renforcer la liberté de choix des utilisateurs européens.
Les géants du numérique ne pourront plus collecter de données sans le consentement de leurs utilisateurs. Ils ne pourront plus classer leurs produits et services plus favorablement que ceux des concurrents. Ils devront prévenir les autorités dès qu’ils rachèteront une société.
Il sera possible d’utiliser d’autres magasins d’applications que ceux d’Apple et Google, d’effacer les applications pré-installées et de choisir les applications par défaut. Un message envoyé depuis une messagerie (comme WhatsApp) pourra être reçu sur une autre messagerie.
En cas de non-respect de ces nouvelles règles, ces entreprises s’exposent à des amendes pouvant atteindre 10% du chiffre d’affaires mondial et 20% en cas de récidive, voire à l'obligation de céder une activité et l'interdiction d'acquérir d'autres entreprises du numérique.

> Il n'est pas acceptable que nos concitoyens sourds, malentendants, sourdaveugles et aphasiques ne puissent pas appeler le service client d'une société. Le Conseil des ministres a adopté aujourd'hui une ordonnance pour préciser et renforcer les obligations des entreprises.
Les préciser en confiant à la
dgccrf le pouvoir de contrôler si les entreprises de plus de 250M€ de chiffre d'affaires respectent leurs obligations, et en instaurant une amende administrative pouvant aller jusqu’à 75 000€ ou 1% du chiffre d’affaires mondial.
Les renforcer en posant le principe d'une solution d'accessibilité téléphonique universelle, avec un service de traduction simultanée écrite et visuelle. Elle offrira aux utilisateurs un parcours d'appel simple, sans surcoût, garantissant le respect de la confidentialité.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> Les collectivités territoriales ont été compensées à l’euro près de la suppression de la taxe d’habitation. Ce qui est sûr c’est qu’Anne Hidalgo a décidé de faire les poches des parisiens pour compenser sa gestion budgétaire calamiteuse, avec une dette de 8Mds€.

 

Thomas Cazenave (ministre délégué chargé des Comptes publics)
> Nous avons deux dettes : une dette financière et une dette écologique ! En investissant dans la transition écologique, en poursuivant nos réformes structurelles nous nous attaquons à ces deux dettes. Tout cela sans augmenter les impôts !

> La taxe d’habitation a été supprimée par le gouvernement pour redonner du pouvoir d’achat aux Français compensée à l’euro près pour les communes La taxe foncière est 100% locale !

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)
> L'idée du Pass rail, c'est un dispositif simple, ouvert à tous, pas cher, permettant de voyager de façon illimitée pour favoriser l'usage du train. (…)
Le cœur du Pass rail, ce doit être les trains express régionaux (TER) et les Intercités, car ce sont les trains du quotidien.

> Cet été, nous avons battu le record de fréquentation absolue de l'histoire du train en France, avec plus de 24 millions de personnes qui ont pris les trains Intercité, TGV et Ouigo.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Le harcèlement scolaire est une urgence, trop d'enfants et d'adolescents en sont victimes.

> Aujourd'hui, un adulte sur dix a vécu l'inceste dans son enfance.

> Ne plus rien laisser passer face à l'inceste, c'est une urgence, c'est un combat.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Une Master class de tentative de diversion signée Anne Hidalgo! La dette de la ville de Paris explose à cause de sa gestion pour le moins contestable. Sa promesse de ne jamais augmenter les impôts. Au lieu de s'expliquer, de chercher des solutions, de remettre en question la trajectoire de dépenses à Paris, elle annonce une hausse de +52% de la taxe foncière et invente une procédure judiciaire contre l'Etat devant la cour européenne.... Et menace tous ses opposants de les poursuivre devant les tribunaux si nous osons dénigrer l'état des finances de la ville. Oui, cette hausse de la taxe foncière est rude et injuste pour les Parisiens. Oui, j'affirme que Paris est mal gérée et que nous sommes très inquiets.

 

Marie Lebec (députée)
«Vers un nouveau leadership européen» Assez rare pour être souligné, éloge de la presse allemande sur la bonne santé de l'économie française : une politique menée avec rigueur et constance qui porte des résultats à la hauteur de notre ambition.

 

● MoDem
Erwan Balanant (député)
> [Suicide d'un adolescent de 15 ans dans les Yvelines au lendemain de la rentrée scolaire] Ce cas est extrêmement douloureux, comme tous les autres, mais particulièrement parce qu'il arrive dès la rentrée. (…) Il faut une grande réflexion sur la mise en place d'une école de l'empathie, des valeurs de camaraderie, d'écoute de l'autre qui doivent être au cœur du projet éducatif. (…)
Les parents doivent responsabiliser leurs enfants sur les réseaux sociaux. Le téléphone qu'ils leurs confient, c'est un formidable outil de sociabilisation mais c'est aussi une arme envers eux et envers les autres.

 

 

La Chronique de Jean-Louis Pommery. Et si les écologistes étaient responsables de la catastrophe environnementale qui se prépare?

«Ne pas s’en prendre au messager», vont répondre ceux qui viennent de lire indignés le titre de cette chronique.

C’est vrai, ils ont raison, mais ajoutons immédiatement que l’on ne peut s’en prendre au messager sauf s’il a manipulé le message.

Et c’est bien de cela qu’il est question ici.

Le catastrophisme des écologistes qui remontent à l’origine de la création de leurs organisations contemporaines au cours des années 1960 est directement corrélé au fondement idéologique de leur lutte qui était à la fois dirigé pour un environnement sain mais aussi contre une société libérale et capitaliste qu’ils rendaient responsables de cet état de fait et contre laquelle ils se battaient déjà politiquement parlant.

Ainsi, dès le départ, le combat de l’écologie a suscité beaucoup de scepticismes et de résistances voire d’opposition frontales au message lui-même dans la population parce qu’il a sciemment mélangé les deux problèmes (alors même que les pratiques des pays de communistes de l’époque ont été encore plus ravageuses en matière d’environnement).

Et avec le temps et un entrisme de plus en plus grand de groupes d’extrême-gauche, la lutte anti-libérale et celle pro-écologie ont été de plus en plus liées, ce qui n’était pas, ce qui n’a jamais été et qui n’est toujours pas une quelconque nécessité.

Car les comportements humains sont partout les mêmes quel que soit la société où l’on vit avec des exceptions qui concernent souvent que des micro-communautés.

Dès lors, que de temps perdu dans la polémique alors que l’action immédiate était indispensable et devait être portée par un message universaliste, consensuel et se focalisant avant tout mais pas exclusivement pour autant sur les mauvaises habitudes de l’espèce humaine.

Et non pas pour espérer faire une révolution chimérique mais pour engager des réformes concrètes et en profondeur qui, aujourd’hui, auraient déjà transformé nos sociétés si elles avaient été mises en place il y a soixante-ans.

Mais les militants et dirigeants écologiques avaient fait une OPA sur l’environnement avec l’incantation et la contestation parfois violente comme mode de fonctionnement là où il fallait mettre en place du consensus et donner la priorité au développement d’initiatives concrètes.

Et leur aveuglement idéologique tout autant que leur ignorance crade des problèmes et de leurs solutions ont, pendant trop longtemps, ghettoïsé l’écologie.

On se rappelle du fiasco du «retour à la terre» qui commença à la fin des années 1960 et qui précarisa toute une partie de la jeunesse qui n’y connaissait rien pour, non seulement, vivre de la nature mais vivre dans la nature.

Aujourd’hui nous en sommes à une véritable prise en otage de la défense de l’environnement par l’extrême-gauche et par des bobos plus misanthropes qu’amoureux de la nature.

Et l’écologie qui est revendiquée passe plus de temps à s’attaquer aux valeurs de la démocratie républicaine qu’à combattre la pollution ou le dérèglement climatique.

Le temps perdu à cause des écologistes et de leurs organisations ne se rattrapera sans doute pas mais cela ne justifie pas que, puisque le messager est un imposteur, le message et le contenu du message soit à ignorer comme le font certains en prenant prétexte de cette mystification pour les remettre en question.

Parce que, réellement, la mobilisation écologique n’est pas une option, c’est une obligation.

Certains la pratiquent déjà dans leur coin, n’ayant jamais voulu se faire chaperonner ou rejoindre des agitateurs qui ne savaient pas de quoi ils parlaient.

D’autres se sont fait abuser par ceux-ci mais ont gardé une vraie volonté d’agir pour sauver l’Humanité.

Par son ambition et son champ d’action, l’écologie ne peut être qu’un mouvement transpartisan et non récupéré par la Gauche, le Centre ou la Droite.

Une initiative dans ce sens serait la bienvenue même si on a compris que l’écologie fait désormais plus partie de l’électoralisme que de la défense de l’environnement stricto sensu.

Et pourtant le temps presse.