jeudi 12 avril 2012

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Ne pas rater le rendez-vous de la refondation du Centre

Selon toute vraisemblance, il n’y aura pas de président centriste à la tête de la France le 6 mai au soir. Et, selon toute vraisemblance, il n’y aura pas, non plus, une majorité centriste à l’Assemblée nationale, le 17 juin au soir.
Il est donc temps, pour tous ceux qui défendent le Centrisme, de penser à ce que doit être l’avenir d’un Centre régénéré pour les cinq ans à venir.
Indépendamment de qui va gouverner, le Centre doit absolument s’atteler à une (re)construction qui n’a pas pu avoir lieu ces cinq dernières années pour des problèmes de personnes et des ambitions personnelles qui ont bloqué tout processus politique dans ce sens.
Cela passe par la création d’une structure qui réunisse d’une manière ou d’une autre les diverses tendances centristes.
De même, il faut qu’émerge une nouvelle génération de dirigeants centristes, capables de tirer un trait sur un passé décevant et se projeter vers un futur en insufflant une dynamique indispensable pour séduire les Français.
Et il faut que cela aboutisse à l’élaboration d’un vrai projet centriste de société, bien ancré dans notre XXI° siècle.
L’important est de ne pas rater le rendez-vous qui s’annonce. Non pas pour les centristes, ni même pour un fétichisme du Centre. Mais pour la France.
Lancer cet appel à la refondation du Centre, aujourd’hui, alors que deux élections sont en cours (présidentielle et législative) est une nécessité pour éviter la fuite en avant et une certaine irresponsabilité qui pourraient animer les responsables d’une situation qui était claire avant le début de la campagne électorale, claire pendant cette campagne et qui sera tout aussi claire après: les centristes ne sont pas crédibles aux yeux des Français pour gouverner le pays et ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes, collectivement.
A eux d’en tirer les conclusions car, oui, la France a toujours besoin d’une politique centriste du juste équilibre.

Actualités du Centre – François Bayrou définit sa majorité «au centre»

Dans une interview au quotidien Le Figaro, François Bayrou s’est positionné plus sur une majorité «au centre» (et non «du Centre») qui lui permettrait de gouverner avec la stabilité nécessaire s’il est élu.
Elle est nettement plus ramassée que son «union nationale» qu’il mettait en avant ces dernières semaines pour pouvoir s’attaquer réellement aux problèmes de la France, selon lui.
Il a donné une définition de cette majorité: «La seule majorité stable qui tienne, c’est une majorité au centre, celle que peuvent former des sociaux-démocrates, des démocrates et des républicains de progrès. Cette majorité réformiste, cette majorité centrale, c’est la seule proposition politique qui permettra d’écarter la pression des extrêmes».
Il est à noter qu’il n’a pas employé le terme de «centristes» parmi ceux qui doivent faire partie de cette majorité.