lundi 28 mars 2011

Actualités du Centre – Jean Arthuis: «la démocratie a un coût»


Jean Arthuis, le président de l’Alliance Centriste, sort un nouvel ouvrage intitulé «SOS Finances publiques, Osons les vraies réformes!» (Calmann-Lévy) que l’on pourra trouver dans les librairies dans quelques jours.
Une grande partie du livre est un constat sur la gravité de la situation de nos finances publiques et de mesures afin d’y remédier avant qu’il ne soit trop tard pour que nous évitions, en France mais aussi en Europe, une crise majeure, bien plus dangereuse que celle que nous avons vécu en 2009 et dont nous ne sommes pas encore totalement sortis.
On retrouve les thèmes chers à l’auteur, par ailleurs président de la commission des Finances du Sénat, comme la mise en place d’une TVA sociale, la nécessité d’une Europe fédérale, une responsabilité dans les dépenses publiques à tous les niveaux, de la commune à l’Etat mais aussi au niveau du citoyen qui doit comprendre que tout n’est pas possible en la matière.
Car, pour Jean Arthuis, «la démocratie a un coût que les jeux de pouvoir ont tenté de masquer. Il est de notre devoir de nous préparer à en payer le prix, en partageant équitablement la charge entre chacun des membres de la communauté. L’art de gouverner fondé sur les sondages, les humeurs, les annonces et les promesses sans lendemain a vécu».
Et s’il plaide pour une prise de conscience, celle-ci ne pourra être réelle que s’il existe une bonne gouvernance: «Seule la volonté, le style et la méthode assureront la réussite de l’action. (…) La fuite éperdue dans les déficits publics n’est-elle pas, elle aussi, le symptôme d’un grave manquement à l’éthique dans l’art de gouverner?»
Reste qu’il ne faut pas oublier non plus quelles sont les raisons pour lesquelles on s’investit en politique. Et, pour Jean Arthuis, centriste depuis toujours, «le cap à tenir doit respecter nos deux valeurs de liberté et de solidarité». Son «exigence de justice», c’est d’émanciper l’individu pour qu’il devienne une personne responsable: «l’enjeu de tous ces défis est bien la liberté de l’homme avec ce qu’elle implique de respect, de lucidité, de courage et de responsabilité».
Un leitmotiv parcourt ce livre, l’action politique que le président de l’Alliance centriste met en opposition au paraître médiatique. «Le moins que l’on puisse dire est que la gouvernance publique prend de plus en plus ses distances avec l’opérationnel et le concret. La part que prennent aujourd’hui la communication et la théâtralisation de l’exercice du pouvoir tend à masquer le fossé qui se creuse entre l’annonce et l’effectivité de l’action, entre l’ambition affichée et la capacité à lui donner corps».