lundi 1 août 2022

Propos centristes. France – Sécheresse / Du «quoi qu’il en coûte» au «chaque euro compte» / Pouvoir d’achat / Crimes de guerre de Poutine / Moderniser la SNCF…

Voici une sélection, ce 1er août 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> Nous devons tous nous mobiliser pour réussir la transition décisive du véhicule thermique vers le véhicule électrique : les acteurs publics, les acteurs privés et les élus. L’Etat prend toute sa part pour accompagner l’industrie automobile. Nous avons déjà apporté des soutiens massifs en mettant en place un plan diesel pour accompagner la reconversion de la filière et les salariés. Nous avons mis en place un plan automobile dans le cadre de France Relance. Maintenant, nous avons le troisième étage de la fusée : le plan France 2030 annoncé par le président de la République avec un objectif, 2 millions de véhicules électrifiés en France en 2030.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> La France exprime son horreur devant les informations faisant état d'assassinats et d'actes de torture contre des prisonniers de guerre ukrainiens à Olenivka.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> L'État demeurera engagé pour soutenir l'excellence des recherches qui documentent la fragilité des pôles pour mieux les protéger.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> La rentrée va être marquée par la présentation de notre trajectoire globale en matière de transition écologique.

> Le mois de juillet a été le mois de juillet le plus sec depuis 1959.

> On a une canicule qui pèse et augmente les besoins en ressources en eau, et une sécheresse qui au contraire en limite la disponibilité. On voit bien le cercle vicieux dans lequel tout cela nous entraine.

> Il faut re-naturer des espaces et désimperméabiliser nos villes parce qu'il faut bien avoir conscience que si les nappes phréatiques étaient mieux rechargées on aurait moins d'épisodes de ce type. 20% de l'eau potable fuit dans nos canalisations dans ce pays. (…) Il faut utiliser des eaux usées traitées pour arroser des espaces verts, plutôt que d'utiliser de l'eau potable. (…) Il faut diminuer les besoins en eau, y compris de l'agriculture.

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> L'idée c'est de passer du quoiqu'il en coûte à chaque euro compte.

> Les dettes d'aujourd'hui seront les impôts de demain.

> Aujourd'hui, on a un choc inflationniste, violent pour les Français, mais beaucoup moins qu'ailleurs.

> En France, on n'a toujours pas de pétrole et on a une idée qui revient systématiquement dès qu'on a un problème, c'est la fiscalité.

> Nous allons mettre 100 millions d'euros sur la table pour accompagner les communes qui souhaitent réindustrialiser leur territoire et passer des industries d'hier aux industries de demain.

> Le dispositif « Rebond Industriel » vise à soutenir les territoires les plus exposés aux mutations des filières du transport. Il est aujourd’hui abondé de 100 millions d’euros supplémentaires, dans le cadre de France 2030.
Ce dispositif doit permettre d’identifier et d’accélérer de nouveaux projets industriels créateurs de valeur, de sorte que l’industrie reste une perspective d’avenir pour ces territoires.

> > Pour accompagner les territoires les plus exposés aux bouleversements des chaînes de valeur de certaines filières, dans l’automobile notamment, nous faisons le choix de nous appuyer sur une intervention concentrée, simplifiée et intégrée qui met de nouveaux moyens à disposition des acteurs locaux. Le dispositif Rebond industriel doit leur permettre d’identifier et d’accélérer de nouveaux projets industriels créateurs de valeur, de sorte que l’industrie reste une perspective d’avenir pour ces territoires.

> On est convaincu que le nucléaire c'est un des solutions face au réchauffement climatique. Il faut investir dans cette entreprise qui va continuer à se développer.

> J'espère que le Sénat votera la fin de la redevance audiovisuelle, c'est cet impôt qui disparait est injuste, inefficace et anachronique.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> La gastronomie représente au global 16% de l’économie en France. Elle est aussi un secteur d’excellence qui fait rayonner notre pays.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)
> [SNCF] On a longtemps considéré qu’on pouvait laisser tranquillement vieillir toute l’infrastructure ferroviaire. Elle se retrouve en situation de faiblesse, avec son lot de retards et de risques. Par rapport à nos voisins, nous avons beaucoup de points forts, comme la grande vitesse ou un coût des transports du quotidien moins élevé. Mais notre réseau a été négligé ces trente dernières années. Amplifier l’effort fait depuis cinq ans est ma priorité budgétaire.
L’enveloppe actuelle de 3 milliards d’euros par an permet d’enrayer le vieillissement du réseau. Mais l’une de mes priorités, dès la rentrée, est de réfléchir avec SNCF Réseau à d’éventuelles solutions ou moyens complémentaires. Nous allons mettre en place, à partir d’une programmation sur plusieurs années, une évaluation précise des besoins, et des priorités pour moderniser notre réseau. Ce serait malhonnête de dire que l’on pourra faire dans le même temps de la grande vitesse, de la régénération, du soutien aux petites lignes, sans séquencer ou prioriser.

> [Train] Minimiser les pics tarifaires d’été doit être possible. Sur la clientèle des jeunes et des plus modestes, des progrès peuvent encore être faits. Mais ce qui améliore la qualité de vie de nos concitoyens, et notamment ceux qui galèrent dans les transports, ce sont les trains du quotidien dans les métropoles ou les zones encore assez enclavées. C’est ma priorité. (…)
Je regarde depuis mon arrivée toutes les solutions et les expériences menées au niveau européen. Je rappelle, pour que la comparaison soit juste, qu’il ne s’agit en Allemagne que d’une opération ponctuelle, cet été, et qu’elle coûte près de 3 milliards d’euros. Les efforts budgétaires, je veux les mettre d’abord sur les lignes qui sont sinistrées depuis plusieurs années comme le Paris-Clermont et, encore une fois, sur les trains du quotidien.

> Nous connaissons un été exceptionnel par la fréquentation dans les trains, par le niveau de chaleur. Tout a été mobilisé pour y faire face, le parc de trains, le personnel, les gilets rouges en gare… J’ai veillé à engager ou à amplifier certaines mesures comme la distribution d’eau en période de canicule et l’information des voyageurs. Cela n’a pas évité des fragilités sur le réseau, des ralentissements de trafic. Mais le service public ferroviaire a fait face à cette situation de reprise accélérée.

> L’information des voyageurs est un sujet que je veux travailler avec la SNCF. En période de fortes chaleurs notamment, on peut comprendre les difficultés. Il faut les résoudre, les anticiper, mais aussi informer les voyageurs de façon transparente. Il n’y a rien de plus crispant, au moment des grands départs, que de ne pas savoir ce qui se passe.

> Le TGV n’est pas dépassé. Notre grande vitesse est sans doute la meilleure en Europe. Elle reste une opportunité économique, écologique, et on peut avoir recours à des solutions de financement innovantes pour les nouveaux projets en mettant autour de la table tous les partenaires, État, collectivités, Europe, sociétés de projet, et en mobilisant des ressources fiscales locales.

> L’essentiel des déplacements des Français n’est pas en TGV. Sur les TER, il y a eu un réinvestissement important par les Régions. Les transports du quotidien, souvent métropolitains, comme le Transilien en région parisienne, restent notre priorité car les améliorer a un impact direct sur la vie des gens. Mon objectif est clair : améliorer les transports du quotidien et accélérer la transition écologique.

> [Ouverture à la concurrence] Le processus va monter en puissance d’ici à la fin de la décennie. Mais attention à ne pas confondre ouverture à la concurrence et privatisation. Nous avons la possibilité, dans un cadre très régulé, d’ouvrir le réseau à d’autres opérateurs. Cela a commencé dans la Région Sud, où un premier lot a été attribué. Un appel d’offres est lancé dans les Hauts-de-France. Cela peut favoriser un service de qualité et des prix plus bas à condition d’être régulé et organisé de façon progressive. Ce n’est pas la loi de la jungle.

> J’appartiens à une génération qui voulait voyager le plus vite possible au coût le plus bas, sans regarder les conséquences sociales ou écologiques. Les jeunes aujourd’hui sont prêts à prendre plus de temps, si le prix est plus avantageux et l’impact environnemental plus bénéfique. Il doit y avoir d’un côté la grande vitesse accessible au plus grand nombre, de l’autre côté les solutions comme les trains de nuit.

> Dans les contrats entre l’état et les sociétés d’autoroute, il y a une formule de revalorisation annuelle des péages qui prend en compte l’inflation. Je dis très clairement que, pour moi, il est inconcevable qu’il y ait une hausse en février prochain, de 7 % ou 8 %. J’ai bon espoir d’être entendu. Je dis ça sans naïveté, mais sans démagogie. Les sociétés d’autoroute ont un contrat qui les lie avec l’état. Il y a eu des discussions ces dernières années pour renforcer les investissements de ces sociétés dans le réseau. Elles subissent en partie l’inflation sur un certain nombre de leurs coûts de travaux. Il faut regarder la situation de manière honnête.

 

Olivier Klein (ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> Au 1er août :
- Hausse du Smic de 2,01%
- Hausse de la prime de rentrée de 1,8%
- Hausse des minima sociaux de 4%
- Triplement de la prime
Emmanuel Macron.
Le pouvoir d’achat des Français est la première priorité du gouvernement d’Elisabeth Borne. Face à la morsure de l’inflation, l’État est là.

> « Quel que soit l'être de chair et de sang qui vient à la vie, s'il a figure d'homme, il porte en lui le droit humain. » Le 31 juillet 1914, le nationalisme assassinait Jaurès. 108 ans plus tard, sa gauche, ses luttes et ses mots doivent demeurer les nôtres.

 

Geneviève Darrieussecq (ministre déléguée chargée des Personnes handicapées)
> Il faut changer de paradigme pour aller vers une société plus inclusive. Comme chacun d'entre nous, les personnes en situation de handicap ont des compétences et souhaitent légitimement être en capacité d'apporter leur contribution à la société.
Cessons de voir l'accessibilité universelle comme une contrainte : ce que nous faisons aujourd'hui pour les personnes handicapées enrichit la société dans son ensemble et bénéficiera à chacune et chacun d'entre nous.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> « Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants, mais peu d’entre elles s’en souviennent. » Antoine de Saint-Exupéry a quitté notre planète il y a 78 ans mais son message demeure universel : c’est avec le cœur et notre âme d’enfant que nous verrons l’essentiel.

 

Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie associative)
> Notre engagement : c'est de ne plus créer de nouveaux impôts.

> Le défi, c'est de travailler sur des majorités de projets (...) Sur le fond, c'est normal d'avoir des débats, et important que ces élus puissent porter leur vision.

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Sur l’adhésion à l’Union européenne : c’est un combat de démocratie contre autocratie. On veut ramener ces pays dans le giron de la démocratie, et le plus loin possible de l'influence de la Russie.

> Avec la Hongrie, on est très fermes. La preuve ? La Hongrie n’a toujours pas touché un sou du plan de relance. 

> L’Italie fait partie de l’Union européenne et l’Italie a signé le traité du Quirinal avec la France. Pourquoi est-ce important ? Parce que ce sont deux ancres très fortes, qui appellent à la responsabilité et à la solidarité.

> Le couple franco-allemand fonctionne bien. Il y a une chose qu'on peut toujours faire à la fois dans l'UE et avec l'Allemagne en particulier, c'est discuter et arriver à des solutions de compromis.

 

Partis politiques

● LaREM (futur Renaissance)
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Le rideau de fer n'était pas la paix, les Balkans dans les années 90 n'étaient pas en paix, la Géorgie 2008, l'Ukraine 2014. C'est parce que nous pensions que c'était la paix que nous n'avons pas vu venir la guerre.

 

Sylvain Maillard (député)
Les touristes sont de retour en France et ils contribuent à notre économie ! Les voyageurs étrangers ont en moyenne dépensé 8,6 % de plus ce trimestre sur notre sol, auprès de nos hôteliers, nos restaurateurs et nos commerçants !

 

Prisca Thevenot (députée)
Mélenchon veut « marcher » à la rentrée pour lutter contre la vie chère… Qu’il se rassure : pendant qu’il travaille son image pour la rentrée, nous agissons pour les Français dès cet été avec 20milliards d’euros votés face à l’urgence du pouvoir d’achat.

 

Marc Ferracci (député)
> « Non tu ne révises pas avec elle mon frère. Tu révises avec un mec et tu la laisses réviser avec une meuf… » « Pas de contact physique ! » Comment l’islamisme de l’imam Iquioussen – en procédure d’expulsion – veut imposer ses névroses à la jeunesse.

 

● MoDem
Isabelle Florennes (députée)
> [Recours de l’Etat et des collectivités locales aux conseils extérieurs] L'encadrement est nécessaire et le rapport des parlementaires du Sénat montre qu'il y a une dérive certaine. Elle n'est pas nouvelle non plus, elle était bien pré-existante à la dernière mandature et qu'un certain nombre de mandatures avaient excédé ces chiffres.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] C'est plus qu'un problème moral, c'est un problème européen. Ces sanctions ont été votées à l'initiative de la France et de l'Allemagne envers la Russie et heureusement ! C'est quand même un État-souverain qui a été envahi aux portes de l'Europe !

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Le retrait des contenus terroristes en une heure est une avancée européenne considérable et indispensable. La France Insoumise s’y oppose. Irresponsable.