vendredi 1 juillet 2005

L'Editorial d'Alexandre Vatimbella. L'Europe "made in Britain" et la France

On ne pourra réconcilier la France avec elle-même que si on la réconcilie avec l’Europe qui est son champ d’action et son environnement naturels. Cette réconciliation ne sera possible que si notre pays (re)trouve sa place dans la nouvelle Union européenne à 25 (et bientôt 27), c’est-à-dire s’il (re)devient ce moteur défricheur, cet aiguillon indispensable de la construction européenne et si il accepte d’être à nouveau l’élément fédérateur qui était, ne l’oublions pas, son statut lors de l’établissement de la CECA puis de la CEE, comme le souhaitaient Jean Monnet et Robert Schuman. Mais ce rôle rassembleur doit désormais devenir beaucoup plus consensuel, ce qui ne semble pas actuellement la voie choisie par la France. Ce n’est, en tout cas, pas la perception qu’en ont ses partenaires qui la voient plutôt comme un pays devenu uniquement centré sur ses intérêts à court terme.

Avec une France, sans projet, sonnée par les résultats du référendum et une Allemagne tournée vers ses prochaines élections législatives, c’est donc la Grande Bretagne qui occupe le terrain, bénéficiant, en outre de la présidence tournante de l’Union jusqu’en décembre 2005. Et, pour la première fois, elle est en position de force pour proposer son « modèle européen ». La dernière fois qu’elle avait tenté de le faire, c’était le 20 novembre 1959 en fondant l’AELE (Association européenne pour le libre échange) avec la Suède, l’Autriche, la Suisse et quelques autres, association destinée avant tout à contrer et à détruire la CEE naissante.

S’il convient de ne pas faire de procès d’intention à la Grande Bretagne, il n’est sans doute pas faux de prétendre - sans être pour autant aussi excessif qu’un Michel Rocard, aigri et déçu, qui la voit morte - que l’Europe en tant qu’idéal politique d’union des peuples est dans un coma plus ou moins profond depuis le 1er janvier 1973, date d’entrée du Royaume Uni dans ce qui était à l’époque la CEE et qui est devenu l’Union européenne. Mais nous serons d’accord avec l’ancien Premier ministre français lorsqu’il affirme que, depuis ce jour, l’espace européen n’est plus qu’un espace de paix et de prospérité, une sorte de libre-échangisme économique doublé d’un club de démocraties. Cette vision est partagée par de nombreux observateurs et la récente réunion des chefs d’Etat des 25 a semblé la conforter. Ce n’est pas rien que ces résultats mais ils sont loin du rêve européen.

Devant une France affaiblie, une Allemagne qui doute et une Italie en perdition économique, la Grande Bretagne va essayer dans les années qui viennent d’obtenir ce qu’elle désire depuis qu’elle est rentrée dans l’Europe unie après avoir essayé de la torpiller du dehors : la position d’arbitre du continent en jouant sur les divisions des autres. Un rôle historique qu’elle souhaitait retrouver absolument après l’avoir perdu à l’issu de la deuxième guerre mondiale (n’oublions pas que si Winston Churchill appelait de ses vœux la création des Etats-Unis d’Europe dans son discours fameux de Zurich le 19 septembre 1946, il en excluait la Grande Bretagne dans une vision géopolitique tout à fait traditionnelle des relations du pays avec le reste de l’Europe).

Ce rôle est évidemment joué, avant tout, dans l’intérêt exclusif du pays. Tony Blair, même si on ne peut lui contester son européanisme, de ce point de vue, n’est pas très différent de tous les premiers ministres britanniques qui se sont succédé depuis deux cents ans, des Pitt, père et fils, jusqu’à Thatcher en passant par Disraeli, Palmerston, Churchill et quelques autres. L’on peut sans doute, en paraphrasant son concitoyen et prédécesseur au 10 Downing Street, dire de lui ce que MacMillan disait de De Gaulle et de la France : « When he speaks of Europe, he thinks Great Britain » (« Quand il parle de l’Europe, il pense Grande Bretagne »)… Et il montre le même machiavélisme au service des intérêts de Sa Majesté que ses illustres devanciers.

Prenons l’exemple de son attaque frontale contre la Politique Agricole Commune (PAC) qui était, bien sûr, une manière de détourner l’attention des Européens sur la remise en question de la ristourne accordée à la contribution britannique au budget de l’Union. On ne peut la dissocier des grands choix stratégiques effectués par la Grande Bretagne depuis le début du XIX° siècle. Les différents gouvernements britanniques ont ainsi décidé de se passer de la création d’une agriculture forte (même s’il reste encore aujourd’hui 200 000 agriculteurs et une industrie agro-alimentaire puissante notamment avec le numéro deux mondial, Unilever). Car, quoiqu’il arrive, celle-ci aurait été dans l’impossibilité de rendre le pays autosuffisant. La Grande Bretagne a ainsi décidé de se fournir en denrées alimentaires dans le Commonwealth, en particulier en Australie, afin d’orienter tous ses efforts vers le développement industriel (la France et l’Allemagne, elles, ont fait, après la deuxième guerre mondiale, un choix diamétralement opposé, en décidant de bâtir une agriculture destinée à donner à l’Europe son autosuffisance en la matière, un objectif qui fut d’ailleurs obtenu quelques années après la mise en route de la PAC).

C’est dans cette optique qu’il faut comprendre que, depuis leur entrée dans la CEE, les britanniques n’ont eu de cesse de demander une réforme de la PAC pour en minimiser l’importance. Et c’est de la même façon qu’il faut se rappeler que leur « chèque » de compensation provenait au départ du montant des droits de douane perçus et non reversés à Bruxelles sur les produits agricoles provenant du Commonwealth, devenu un club de pays indépendants, qui étaient égaux au différentiel entre les prix de ces produits et ceux, plus élevés, de la Communauté et ce dans le cadre de la politique dite de « la préférence communautaire ».

Néanmoins, sans tomber dans le piège tendu par Blair entre une « vieille » Europe arc-boutée sur son agriculture (même s’il est évident que les gouvernements français successifs ont utilisée la PAC dans un but de clientélisme politique) et une « nouvelle » Europe regardant en direction des nouvelles technologies, de l’innovation et du développement de l’emploi, il serait malhonnête de refermer le débat comme l’a fait le Président de la République, défenseur sans nuance des « paysans » (alors que l’on sait que la PAC profite surtout aux gros exploitants qui n’ont plus rien à voir avec l’image traditionnelle du paysan qui a été sublimée ces dernières années dans l’inconscient collectif des Français).

Car, l’Union européenne – si elle a besoin de son agriculture – a également besoin de se tourner vers la recherche et le développement pour devenir une terre d’innovation qui seule lui permettra de se battre dans le cadre de la globalisation. Tony Blair peut évidemment se permettre ce genre de discours puisque la Grande Bretagne s’est rebâtie économiquement autour des services et des nouvelles technologies. Néanmoins, cela n’en fait pas de la propagande mensongère, loin s‘en faut. D’autant qu’il faut perdre le moins de temps possible dans le contexte de cette globalisation où chaque pays, chaque continent avance ses pions et ses intérêts. De ce point de vue, l’attitude française qui s’est exprimée avec le référendum et qui prétend qu’il est possible de « faire une pause » avant d’imposer un « modèle européen » furieusement ressemblant au « modèle français » face à la mondialisation est tout sauf responsable. Ce n’est pas en faisant croire que nous allons, à nous seuls et à notre rythme, changer le monde, que l’on prépare le pays aux batailles économiques qui font déjà rage. Ces chimères risquent d’être lourdes de conséquences.

Il faut donc avoir le courage de le dire : le discours de Tony Blair, le 23 juin devant le Parlement européen, était un bon discours, une vision pertinente des défis que doit relever l’Europe. C’est une réalité. Même si l’on attendait plutôt un programme d’action pour les six mois à venir. Même si le Premier ministre britannique a quelques intentions cachées inavouables…

Le plus urgent est de redonner un nouvel élan à l’Union européenne, seule planche de salut économique et sociale pour la France. Cet élan ne peut être que dans la voie de l’approfondissement politique (qui n’est pas une simple « coopération renforcée »). Une des solutions préconisées est de créer un nouvel espace, plus intégré, regroupant certains pays fondateurs qui ont la capacité et les caractéristiques économiques et sociales pour se fondre plus facilement dans ce club restreint que dans cette auberge espagnole qu’est devenue l’Union européenne à 25. Une sorte de Traité de Rome amélioré. C’est sans doute une voie à explorer. Encore faut-il qu’il y ait une volonté politique. Celle-ci serait-elle majoritaire en France ? Avec leur non, il n’est pas sûr que les Français désirent plus d’intégration sauf à leurs conditions inacceptables pour tous les autres pays et leurs peuples. A moins que nos compatriotes ne se rendent compte, enfin, que la France ne gouverne pas plus le monde que l’Europe !

Mais il convient aussi de dynamiser l’Union avec des projets porteurs pour le présent et l’avenir. La France, au lieu de critiquer sans nuance les propositions de Tony Blair sur l’Europe dans une guéguerre ridicule et d’un autre âge, devrait prendre ce qu’il y a de bon dans celles-ci pour en faire la base d’une nouvelle impulsion programmatique (comme par exemple dégager des priorités en matière d’innovation).

Reste, néanmoins, une évidence : on ne peut remettre les clés de l’Europe entre les mains de la Grande Bretagne, du moins jusqu’à ce qu’elle se soit déclarée vraiment européenne dans les discours mais aussi dans les actes. Et, jusque-là, la France et l’Allemagne, quels que soient leurs problèmes internes et externes sont les deux seules nations à pouvoir insuffler cette volonté politique pour renforcée l’unité de l’Europe.

Si ces deux pays faisaient défaut à cette mission historique, leur renonciation vaudrait victoire pour la vision la moins intégrationniste de l’Europe. Nous serions revenus cinquante ans en arrière ce qui n’est jamais bon lorsque l’on doit gérer un présent et construire un avenir…

Alexandre Vatimbella

L'Editorial d'Alexandre Vatimbella. Le pari de la démocratie

Réconcilier la France avec elle-même, c’est la réconcilier d’abord avec la démocratie. Cette indispensable réconciliation constitue une tâche prioritaire. Elle ne sera possible que si l’on réforme réellement l’organisation politique. Que l’on baptise cette réforme VI° République ou d’un autre nom, peu importe. L’important est qu’elle ait lieu et que le chantier s’ouvre très rapidement.

Avant d’entrer dans notre propos, faisons deux rappels nécessaires. Le premier concerne une évidence historique trop souvent oubliée. La France, qui se vante d’avoir inventé la démocratie moderne universelle avec la Révolution, est paradoxalement un pays qui a toujours été profondément divisé entre « pro » et « anti » démocrates, tiraillé entre les partis qui défendaient un régime démocratique et ceux qui le fustigeaient. Tout au long du XIX° siècle, l’opposition à la démocratie fut très puissante même après le désastre de la guerre de 1870 (la III° République ne fut approuvée qu’à une voix de majorité et le Boulangisme faillit la renverser quelques années plus tard). Au XX° siècle, les anti-démocrates continuèrent à peser fortement. Constitués au début du siècle majoritairement par des catholiques, les troupes se gonflèrent, du côté de l’extrême-gauche, avec la création du Parti communiste en 1920, sans oublier les royalistes d’extrême-droite de l’Action française et les ligues d’anciens combattants populistes comme celles du colonel De La Rocque. Cette opposition trouva son aboutissement « naturel », lors de l’effondrement de la République après la défaite militaire de 1940, avec l’Etat français du maréchal Pétain qui eut au départ, un fort soutien populaire. Discréditée à droite, la lutte anti-démocrate fut quasiment monopolisée un temps par le Parti communiste jusqu’en 1981 (l’extrême-droite et l’extrême-gauche faisant des scores dérisoires aux élections) et depuis par le Front national (dont la présence de son représentant au second tour de l’élection présidentielle de 2002 demeure dans toutes les mémoires des démocrates vigilants… S’il faut rappeler cette évidence historique, c’est pour mieux comprendre ce qui se passe aujourd’hui. La défiance dans la « classe politique », très réelle dans l’opinion, n’est absolument pas nouvelle car elle se confond aussi avec la lutte contre la démocratie (ceux qui ont appelé à voter non au référendum sont majoritairement issus de ces mouvances en lutte contre la démocratie). Ceci doit aussi nous amener à demeurer vigilants. Point d’angélisme ni de posture de l’autruche : la démocratie demeure encore et toujours un combat. Un combat que nous croyons salvateur. Croire que la démocratie est immuable c’est faire preuve de cécité vis-à-vis de ce que nous enseigne l’histoire et de légèreté vis-à-vis de ce que nous montre le monde qui nous entoure.

Deuxième rappel historique, destiné à ceux qui, comme Philippe de Villiers, Marie George Buffet ou Henri Emmanuelli, prônent une démocratie référendaire en affirment vouloir « démocratiser » notre système politique. Notons en premier lieu que l’appel constant au peuple, cela s’appelle démagogie et non démocratie. En outre, au-delà de l’impossibilité de gouverner une nation à coups de consultations populaires directes (voir les inconséquences des votes en Suisse, par exemple, pays pourtant beaucoup plus « gérable » que la France par cette technique), le référendum n’a servi pratiquement jusqu’à aujourd’hui, dans notre pays, qu’à légitimer ou désavouer un pouvoir en place. Non pas forcément parce que les gouvernants l’ont systématiquement utilisé comme tel mais parce que les électeurs l’ont perçu ainsi. Il n’est donc pas adapté à une fonction positive et constructive mais plutôt à une fonction « défouloir » peu à même de renforcer une vraie démocratie (c’est si vrai que les deux principaux adeptes des référendums furent Napoléon et son neveu, Napoléon III). Néanmoins, il ne s’agit pas de jeter le référendum dans les poubelles de l’histoire comme le voudraient ceux qui – non sans raison – estiment que les Français n’ont pas voté le 29 mai pour la question posée, comme d’habitude, et qu’ils n’étaient pas capables dans leur majorité de comprendre les enjeux du vote (cela dit, c’est un partisan « déclaré » du oui et un soi-disant « Européen convaincu » qui a décidé de soumettre la Constitution européenne à référendum…).

Ces deux rappels n’exonèrent pourtant pas l’apathie irresponsable des politiques, les pratiques politiques de caste ainsi que de la manière « monarchique » dont est gouvernée la France. Peu de voix se sont ainsi élevées – sauf dans les partis extrémistes – pour demander le départ du Président de la République et la dissolution de l’Assemblée Nationale après le non au référendum. Une si large distance entre les représentants du peuple et le peuple lui-même aurait du se manifester concrètement par des élections pour relégitimer la représentation nationale (nous sommes ici non pas face à la critique quotidienne de décisions politiques qui ne peuvent prétendre défaire les gouvernements et les majorités mais devant un vote populaire totalement contradictoire avec les positions du Président de la République et des députés). Si cela n’a pas eu lieu, si le débat a vite été enterré, c’est parce qu’aucun responsable politique d’un des « partis de gouvernement » n’a intérêt à se retrouver ces temps-ci devant les électeurs de peur que ceux-ci ne les sanctionnent eux et les députés qui ont soutenu très majoritairement la Constitution européenne. Pourtant, la situation politique, si on l’observe le plus impartialement possible, exigerait une consultation du peuple.

Pauvre démocratie où un chef d’Etat peut donc continuer gouverner alors que 55 % de ces compatriotes lui ont dit non (sans parler de sa côte de popularité dans les sondages). Pauvre démocratie où plus de 80 % des élus de la nation ont ratifié un texte rejeté par plus de la moitié de leurs électeurs. Pauvre démocratie, incapable d’expliquer son combat devant des extrémistes qui, dans la défaite du projet politique de l’Europe, se réjouissent avant tout de la déliquescence d’un système qu’ils haïssent tout autant que la liberté qui l’accompagne.

Ceci montre bien l’urgence d’une réappropriation de la démocratie et de l’absolue nécessité de l’approfondir pour qu’elle concerne tous les citoyens et que ceux-ci se retrouvent à l’intérieur du système pour y participer et non à l’extérieur, comme c’est majoritairement le cas actuellement, dégoûtés par l’incapacité de se faire entendre ou de constater que leur voix ou leur bulletin de vote ne servent à rien.

Cet approfondissement de la démocratie fait peur à de nombreux politiques qui estiment que ce sera la porte ouverte au populisme, à la démagogie et à la montée des extrêmes, sans s’apercevoir qu’ils parlent là d’une démocratie bloquée… qui est exactement la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement ! Le « pari de la démocratie », non seulement demande du courage et de la force, mais une vision politique à la hauteur des enjeux. Il est aussi la seule voie possible afin de réconcilier le pays avec la politique, ce qui est une urgence, plus, une obligation morale.

Evidemment, l’approfondissement passe d’abord par une meilleure représentation des divers courants politiques à l’Assemblée Nationale. En clair, cela signifie qu’il faut instituer une dose de proportionnelle dans tous les scrutins. Non pas pour avantager tel ou tel parti, ni pour plaire à quelques groupuscules mais parce que le débat politique doit avoir lieu dans l’enceinte d’une assemblée élue par le peuple et non, comme c’est de plus en plus le cas, dans des lieux périphériques qui détruisent, en fin de compte, la force et la légitimité d’une démocratie représentative. De plus, l’irresponsabilité politique permet aux extrémismes d’adopter toutes les postures démagogiques sans crainte de sanctions.

Mais cela passe aussi par un « parler vrai » et, surtout, un « agir vrai ». Au moment où l’Europe et la France sont à la croisée des chemins en matière économique, sociale et sociétale, il faut non seulement expliquer la réalité de la situation à la population mais aussi lui expliquer les vraies mesures à prendre (et non pas celles qui ne dérangent personne) et ensuite les mettre en œuvre. Car le « pari de la démocratie » c’est aussi parier sur un peuple capable de comprendre et de se mobiliser autour d’un projet de « salut public ». Et cela, quelques soient les conséquences électorales à court terme.

Ce « pari de la démocratie » est une vieille histoire jamais terminée. On a, par exemple, souvent opposé efficacité et démocratie depuis la thèse de Platon d’une société dominée par une oligarchie de « ceux qui savent ». Cependant, force est de constater que ceux qui savent ne sont pas plus vertueux que les autres. Et que la recherche du bien public n’est pas forcément leur objectif prioritaire. Alors, oui, la démocratie réelle perd sans doute une part importante de l’efficacité nécessaire pour gouverner. Mais elle offre des garanties au citoyen qu’aucun autre système n’est capable de lui assurer.

Arrêtons de dire qu’il faut changer de système. Le seul bon système est celui de la démocratie représentative, celui dans lequel nous vivons. On n’en a pas inventé de meilleur pour l’instant. Mais, à l’opposé de ceux qui appellent à la révolution sans rien changer concrètement, il nous faut refonder cette démocratie représentative. Si cette refondation est réussie, alors, on possèdera la base solide pour une France réconciliée qui lui permettra de s’attaquer aux défis immenses du XXI° siècle.

Et pour ceux qui pensaient que les Français ne s’intéressaient plus à la politique et qu’il ne fallait pas les « embêter » avec toute ces questions qui leur « passaient au-dessus de la tête », le 29 mai, au-delà du résultat, a démontré heureusement qu’il ne s’agissait que d’une idée reçue. Et c’est une bonne nouvelle !


Alexandre Vatimbella