mardi 31 mai 2016

Actualités du Centre. Le social, clivage entre les électeurs centristes

Un sondage IFOP réalisé pour le site internet Atlantico a mesuré la popularité des cinq principales mesures que la Droite a l’intention de prendre si elle revient au pouvoir en 2017.
Il s’agit de la réforme des institutions (notamment la diminution du nombre de parlementaires et la suppression du poste de premier ministre), de la réduction des dépenses publiques de 100 milliards d’euros sur cinq ans, de l’abrogation de la loi sur les 35 heures, du passage de la retraite à 65 ans et de la suppression de l’impôt sur la fortune.

Les deux premières font consensus auprès des Français.

Notamment chez les sympathisants centristes qui sont à 95% pour la réforme des institutions et à 88% (MoDem) et 90% (UDI) pour la réduction des dépenses publiques.

En revanche, ce n’est pas le cas des mesures sociales.

Et la ligne de partage passe à l’intérieur même de l’espace centriste.

Ainsi, les sympathisants de l’UDI sont majoritairement pour l’abrogation de la loi sur les 35 heures (à 75%), pour le passage de l’âge de la retraite à 65 ans (à 66%) et pour la suppression de l’impôt sur la fortune (à 75%).

En revanche, si les sympathisants du Mouvement démocrate sont, à une courte majorité, pour la suppression des 35 heures (à 51%), ils sont surtout, très majoritairement contre la retraite à 65 ans (à 59%) et la suppression de l’ISF (à 72%).

Cette différence montre plutôt une culture démocrate chrétienne chez les sympathisants du Mouvement démocrate ainsi qu’un positionnement au centre-gauche en matière sociale et une culture libérale chez ceux de l’UDI avec un positionnement au centre-droit.

Si l’on prend les électeurs de François Bayrou en 2012, ils sont à 96% pour la réforme des institutions, à 90% pour la réduction des dépenses, à 55% pour l’abrogation des 35 heures, à 61% contre l’âge de la retraite à 65 ans et à 65% contre la suppression de l’impôt sur la fortune.

A noter que l’IFOP a également demandé aux sondés si la mise en œuvre de ces réformes étaient réalisables dans les prochaines années.

Pour toutes les mesures, les sympathisants de l’UDI répondent majoritairement par l’affirmative alors que pour ceux du Mouvement démocrate, la réduction des dépenses publiques de 100 milliards d’euros ne leur semble pas réalisable (à 54%) alors même que c’est un des chevaux de bataille de François Bayrou depuis des années.

(Sondage IFOP réalisé les 19 et 20 mai 2016 par internet auprès d’un échantillon de 1007 personnes de plus de 18 ans représentatif de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)