2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

mardi 2 décembre 2025

Propos centristes. France – La paix a un prix / Enfants ukrainiens kidnappés par Poutine / Soutien à l’Ukraine / Changement climatique / Budget, un compromis est possible / Pas de suppression du livret A…


Voici une sélection, ce 2 décembre 2025, des propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de la nomination du gouvernement puis de la démission du premier ministre.

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> La science a tracé la voie. À nous de la suivre et de tenir nos engagements. J’ai reçu ce soir les scientifiques du GIEC, alors que nous célébrons dans quelques jours les 10 ans de l’Accord de Paris. Leurs travaux ont permis de fixer nos objectifs climatiques et de mesurer nos progrès. En dix ans, nous avons commencé à infléchir la trajectoire : réduire nos émissions, accélérer la transition vers des énergies bas-carbone, protéger l’océan et la biodiversité. Mais nous le savons : tant que le seuil de 1,5°C reste hors de portée, le chemin n’est pas terminé. Nous avons besoin au niveau mondial de plus de cohérence, plus de vitesse, plus de résultats. Face à l’urgence, aux doutes et aux tentations de retour en arrière attisées par la désinformation, la science reste et doit rester notre boussole. La France et l’Europe continueront de la soutenir, de la protéger et de s’appuyer sur elle pour bâtir une action climatique solide, juste et efficace.

> [Déclaration lors de la visite de  Volodymyr Zelensky.] Je suis très heureux d'accueillir à nouveau à Paris le président Zelensky, 15 jours, jour pour jour, après sa précédente visite, et à un moment qui pourrait être décisif pour l'avenir de la paix en Ukraine et de la sécurité en Europe. En ce jour symbolique, 34 ans, jour pour jour, après le référendum d'indépendance, où partout en Ukraine, la population a voté librement pour être indépendante, y compris dans les territoires que certains voudraient aujourd'hui contester.
Je veux ici d'abord témoigner au président Zelensky, à travers lui, à toute l'Ukraine, tout notre soutien après les nouvelles frappes qui ont visé le pays, martyrisé la ville de Kiev, et je voudrais ici redire nos condoléances, et après ces dernières heures, la frappe qui a touché Dnipro, là aussi en faisant plusieurs victimes civiles. Ce bilan est lourd, insupportable, et il dit aussi combien la Russie signe et aggrave un peu chaque jour le forfait de son agression en contredisant les lois les plus fondamentales de l'humanité et du droit international. Au moment où on parle de paix, la Russie continue de tuer et de détruire. C'est évidemment une insulte aux droits et un obstacle à la paix. Je voudrais aussi dire au président Zelensky tout mon soutien après deux semaines qui ont été particulièrement denses et difficiles, et c'est la raison pour laquelle il était important aujourd'hui que nous puissions nous retrouver, après les discussions qui se sont tenues à Genève, les discussions qui se sont tenues ces derniers jours à Miami, et après la réunion que nous avons tenue de la coalition des volontaires à laquelle a été associé pour la première fois à nos côtés le secrétaire d'État américain Marco Rubio.
Nous sommes dans une situation où les États-Unis ont pris rôle de médiateur, et je salue le travail qui est conduit par l'équipe américaine sous l'autorité du président Trump, les États-Unis d'Amérique, comme l'Ukraine, comme tous les Européens, veulent la paix. Et c'est l'objectif central des négociations qui se sont tenues ces dernières heures et ces dernières semaines. Mais il est clair pour nous tous que lorsqu'on parle de paix, chacun a son rôle à jouer. La Russie d'arrêter l'agression, elle n'a donné aucun signal, aucune preuve en ce sens. L'Ukraine est la seule qui peut discuter de territoire, ce sont les siens, reconnus par le droit international et elle est souveraine. Quand on parle de garantie de sécurité, elles ne peuvent être discutées ou négociées sans que les Ukrainiens, dont c'est le territoire, soient autour de la table, et sans que les Européens et l'ensemble des alliés de la coalition des volontaires soient autour de la table, puisqu'il s'agit des garants et puisqu'il s'agit aussi de la sécurité du territoire européen. Lorsqu'on parle des actifs russes gelés, les pays concernés et l'Union européenne doivent être autour de la table, car ils en ont seules compétences sur ce sujet. Et donc il est important sur chacun de ces points que les compétences soient bien respectées.
Pour ce qui nous concerne, nous continuerons d'avancer sur ce qui relève de nous. Nous avons donc finalisé le travail sur les garanties de sécurité, comme je l'évoquais, importantes pour la sécurité des Européens, des Français et des Ukrainiens. Les prochains jours donneront lieu à des discussions essentielles entre les responsables américains et la coalition des volontaires pour préciser la participation américaine à ces garanties, conformément à ce que nous avons décidé la semaine dernière. En parallèle, les discussions seront engagées pour que la Russie puisse donner toute clarté au médiateur américain dans ce contexte sur sa volonté de paix. Je ne doute pas que nous resterons tous unis aux côtés de l'Ukraine, du respect du droit international, de la paix et de la sécurité pour notre Europe. Je le redis ici aussi avec beaucoup de force, dans ce contexte, notre volonté, et je souligne la coordination très étroite que nous avons avec les Britanniques et les Allemands, est évidemment de bâtir une paix juste et durable pour les Ukrainiens, le jour d'après, le cessez-le-feu, et pour l'ensemble des Européens. À ce titre, après les échanges que nous avons eus ensemble avec le président Zelensky, nous avons pu nous entretenir à la fois avec les négociateurs sur place à Miami, mais aussi avec l'ensemble de nos partenaires européens, pour prévoir les prochains jours et les prochaines semaines, et que tout le monde soit pleinement tenu au courant des avancées.
Ce déplacement est également l'occasion, et je finirai là-dessus, pour la France de réaffirmer son soutien à l'Ukraine face aux tentatives d'effacer son identité. La saison culturelle qui s'ouvre aujourd'hui, en la présence de la première dame d'Ukraine, que je remercie, qui était à nos côtés et qui sera avec mon épouse ce soir pour l'ouverture de ces travaux, signe notre volonté d'oeuvrer dans la durée ensemble pour cette culture ukrainienne et pour nos liens culturels. La Première dame, Madame Zelenska, et mon épouse ont aussi été au Quai d'Orsay pour continuer l'engagement et le soutien international à l'initiative que vous avez lancée et que votre épouse a portée, Monsieur le président, cher Volodymyr, celle en faveur des enfants déportés par la Russie. Ils sont plusieurs milliers et ce sujet demeure et demeurera jusqu'à la dernière seconde un point, évidemment, de mobilisation de tous. En tout cas, la rencontre d'aujourd'hui a permis de faire avancer la concertation entre tous les Européens, de coordonner aussi nos vues avec les négociateurs et de rappeler l'importance de la mobilisation de tous pour une paix juste et durable. Comme je l'évoquais, dans les prochains jours, il y aura des discussions entre la délégation américaine et une délégation russe. C'est à l'issue de celle-ci que plus grande clarté sera faite sur la volonté ou non de la Russie d'avancer. Pour ce qui nous concerne, nous continuerons de soutenir tous les efforts de paix. Dans l'entretemps, nous continuerons de soutenir l'effort de résistance de l'Ukraine. Nous continuerons de sanctionner la Russie, car il en va de notre cohérence et il en va de notre sécurité. Je ne serai pas plus long, mais je vous remercie, Monsieur le président, cher Volodymyr, d'être à nouveau à Paris. Vous savez tout notre soutien et toute notre amitié.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Je ne veux pas parler au nom des médiateurs américains qui se déplaceront donc à Moscou dans les prochaines heures, mais ils vont mener une entreprise de médiation qui vise à clarifier les positions russes sur toute une série de sujets, dont celle de la paix. Pour le reste, il n'y a pas aujourd'hui à proprement parler un plan qui soit finalisé.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Sur la question des territoires, il ne peut être finalisé que par le Président Zelensky. Sur la question des actifs gelés, des garanties de sécurité, de l'accession à l'Union européenne, des sanctions européennes, il ne peut être finalisé qu'avec les Européens autour de la table. Donc nous sommes encore à une phase préalable. Mais je veux saluer les efforts de paix des États-Unis d'Amérique et l'effort de médiation qui sera fait demain une nouvelle fois.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Nous avons fait 19 paquets de sanctions et nous sommes en train de parler du 20ème paquet de sanctions et la partie américaine s’est associée de leur côté aux sanctions sur les compagnies pétrolières, ça, c’est un fait nouveau. Et donc, maintenant on peut dire que depuis le début de la guerre, la pression est au maximum. Donc maintenant, la sanction va continuer en s’accroissant, mais il faut s’assurer aussi que ce que nous avons pu intensifier en parallèle, c’est notre combat contre la flotte fantôme.

Ça, c’est deux sources très importantes et c’est pour la première fois que nous avons une approche aussi complète en termes de train de sanctions, donc en même temps agissant sur le pétrole et sur la flotte fantôme. Et je vous assure que dans les semaines à venir, la pression sur la Russie sera croissante pour qu’elle puisse financer cette guerre.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Sur les actifs les Russes, je l’ai dit depuis le début, nous trouverons une option qui, techniquement, permette de répondre à toutes les questions légitimes qui sont posées. Et moi, j’ai beaucoup de respect pour le Premier ministre Bart de Wever, qui pose des questions très précises, techniques. Et donc, il faut qu’on puisse avancer. L’objectif est de finaliser cela pour le prochain Conseil européen, donc avant Noël. Et la Commission aura d’ailleurs des décisions à annoncer dans les jours à venir. L’objectif est que ces actifs soient bien protégés, si je puis dire, de tout changement, et qu’on arrive à en garder le contrôle, et qu’ensuite, les règles internationales soient respectées mais que nous trouvions les solutions adéquates pour donner de la visibilité à l’Ukraine et un financement de son effort de guerre dans le temps long, ou un financement du soutien de ses armées et de leur format dans le temps long. Et donc, nous continuons le travail avec exigence et respect. Pour ce qui est des questions de corruption, je laisserai le Président Zelensky répondre, nous sommes très vigilants, mais les entités en charge ont été créées, renforcées, et elles font leur travail librement.
Les décisions qui devaient être prises ont été prises de manière souveraine par les décideurs ukrainiens. Est-ce que notre rôle est de donner des leçons, nous, à l'Ukraine ? Pas vraiment. Il a pu nous arriver d'avoir d'ailleurs des scandales de ce type. Une démocratie doit s'honorer de savoir les régler avec une justice indépendante et en sachant justement poursuivre tous les décideurs quels qu'ils soient. Je note que vous n'aurez jamais de problème de corruption en Russie et que c'est ça qui devrait émouvoir beaucoup, parce qu'il n'y a pas d'entité indépendante qui gère ces sujets-là. Et donc, comme on donne de l'argent, comme on soutient un effort de guerre, il est normal qu'on soit exigeant, qu'on regarde cela. Donc, des comptes sont rendus.
Mais je constate qu'en tout cas, la lutte contre la corruption fonctionne, puisqu'il y a des décisions qui sont ouvertes et des décisions aussi politiques qui sont prises. Mais n'oubliez jamais, quand on parle dans le débat français, que ce qui est inquiétant, c'est que vous n'avez jamais ce type de décision prise du côté russe, parce que la vraie dictature est là.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Il faut voir les choses telles qu’elles sont. Il y a un effort de médiation américaine —c'est une très bonne chose— qui va maintenant mettre la pression sur la Russie. Voulez-vous ou non la paix ? Et au fond, c'est une nouvelle forme d'initiative, et je veux vraiment saluer les efforts du Président Trump et de son équipe depuis février dernier. Ils ont proposé d'abord un cessez-le-feu. Rappelez-vous, mars de cette année, le Président Zelensky dit : « Je suis d'accord avec le cessez-le-feu ». Ils y vont, les Russes disent : non. Ensuite, on a eu une autre proposition vers juin. On a retravaillé ici à Londres. Les Russes ont dit : non. Après, il y a eu Anchorage, proposition américaine de médiation. Les Russes ont dit : non. Les Américains proposent encore quelque chose. Ils ont une médiation.
Voilà, on va attendre la réponse russe. Est-ce qu'ils sont prêts à arrêter le combat, à faire la paix ? C’est très important. Donc il faut les remercier de cela, de cet effort. Je note quand même que ça fait trois-quatre fois que les Russes nous ont dit : non. Donc ils ne semblent pas très pressés de la faire là où vous avez un Président qui a dit oui sur chacun des schémas, et nous, nous l'avons soutenu. Maintenant, ça ne fait pas un plan de paix complet.
La paix, ensuite, pour ce qui, on le sait bien, la rassemble, c'est un très gros travail. D'abord, les questions territoriales, votre collègue a interrogé juste avant le Président. C'est la responsabilité de votre Président, personne d'autre. Et c'est clair, pour les négociateurs américains, ils l'ont rappelé. Monsieur Rubio, le secrétaire d'État américain, l'a dit avec beaucoup de force et a raison.
Ensuite, la question des sanctions des Européens. Ce sont les Européens qui décideront sur un plan qu'il faudra bâtir ensemble. On ne l'a pas fait. Et donc, je pense qu'il faut bien voir que cette médiation américaine, elle concerne les Américains avec les Russes. Et ils se sont concertés avec principalement l'Ukraine, ce qui est normal, et avec nous. Mais ce n'est pas un plan de paix complet. Le plan de paix complet, il faudra l'Ukraine autour de la table, la Russie autour de la table et les Européens autour de la table. Donc ce n'est pas encore maintenant, mais ça va arriver. Nous, depuis février dernier, on s'est préparés, en particulier sur la question des garanties de sécurité, qui est importante à deux titres.
Le premier, c'est pour que cette paix soit durable pour l'Ukraine et qu'à nouveau, elle n'ait pas une agression comme en 2014 et 2022. Et pour nous, Européens, pour cantonner la puissance russe et éviter qu'elle ne se rapproche. Et donc à ce titre, on a préparé, on a fait toute cette planification dans le cadre de la coalition des volontaires. Et donc là, nous, on est prêts à négocier. De la même manière, on aura finalisé le travail, comme je l'évoquais à votre confrère, dans les prochains jours sur la question des actifs gelés russes. Donc voilà, il y a comme ça une série de sujets qui vont constituer à la fin un plan de paix et auquel nous serons menés, dans lequel les Européens auront un rôle central, parce que plusieurs des sujets que j'ai réitérés au cours de cette conférence de presse ne peuvent être décidés sans les Européens.
Néanmoins, il faut saluer l'importance de cette médiation américaine, et j'espère qu'elle permettra de rapporter des indications d'une volonté de paix russe et des précisions sur cette volonté de paix russe et qu'elle existe. En attendant, je redis ici notre soutien et notre solidarité au peuple ukrainien et à ses dirigeants, parce que chaque jour, on parle de paix en voulant entendre ce message depuis la Russie, on voit les bombes qui, venant de la Russie, tombent sur le sol ukrainien, tuent des civils, les plongent dans le froid, dans l'obscurité. Et donc les faits sont têtus comme disait il y a plus d'un siècle cela un autre Russe. Les faits sont têtus et les faits disent plutôt la guerre. Et donc nous devons continuer d'aider l'Ukraine à résister et de bâtir une paix durable par la négociation.

 

► Sébastien Lecornu (Premier ministre)
[Nota: Nous faisons figurer Sébastien Lecornu dans cette liste alors qu’il n’est pas centriste mais appartient à l’aile droite de Renaissance, parti centriste/central et qu’il s’est toujours défini comme un homme de droite; c’est à ce titre que ses propos sont retranscrits ici et du fait qu’il a composé un gouvernement d’axe central.]
> Deux mille entrepreneurs ont alerté sur les risques d’un débat budgétaire contraire à l’intérêt des entreprises et des Français. Leur message appelle une réponse : confiance dans l’avenir économique de la France et une urgence — adopter un budget pour que le pays continue de fonctionner.

 

► Gouvernement
● Ministres centristes/centraux
Laurent Nunez (ministre de l’Intérieur)

> Je condamne fermement les actes de vandalisme et de profanation commis hier dans une mosquée du
Puy-en-Velay. Les actes antireligieux n’ont pas leur place dans notre République. Une enquête a été ouverte.

 

Catherine Vautrin (ministre des Armées et des Anciens combattants)
> Les dividendes de la paix sont terminés. L’Europe se réarme. Augmenter le budget des armées, c’est assurer notre sécurité et permettre à la France de se défendre.

> Le Premier ministre a fait le choix du dialogue et de la discussion. À l'origine, le 49.3 permet de travailler autour de sa propre majorité, or, il n'y a pas de majorité. Tout le sujet, c'est le compromis. L'objectif est que la France ait un projet de loi de finances.

> À l'Assemblée, nous n'avons pas eu de débat sur le sujet de la défense. Le Premier ministre souhaite organiser le 10 décembre un débat au titre de l'article 50.1 pour discuter du budget de la défense. Il y aura un vote, cela ne vaut pas vote du budget. Le budget de la défense est le seul en augmentation importante.

 

Roland Lescure (ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique)
> Les recommandations rendues publiques hier par la Cour des comptes en matière de fiscalité du patrimoine n’engagent que la Cour des comptes et ne constituent en aucun cas la position du Gouvernement.
Je tiens à rappeler que le Gouvernement n’envisage absolument pas de toucher au fonctionnement du Livret A : ni à travers une réduction de son plafond, ni par une fiscalisation, y compris partielle.
Le Livret A est un produit d’épargne populaire essentiel, qui joue un rôle déterminant dans le financement du logement social et du renouvellement urbain. Il constitue un outil central pour soutenir les ménages qui en ont le plus besoin, et nous continuerons à le protéger.
Dans cet esprit de soutien à l'épargne populaire, le Gouvernement a d'ailleurs décidé, en janvier et en juillet, de donner un coup de pouce au taux du LEP en dérogeant à la formule réglementaire en la matière afin de limiter la baisse de taux de ce livret réservé aux ménages les plus modestes.
Par ailleurs, s’agissant des préoccupations exprimées sur le pouvoir d’achat, je rappelle que le Gouvernement a pris des mesures fortes pour faire face à la crise inflationniste : bouclier tarifaire sur l’énergie, chèques énergie, dispositifs de soutien aux entreprises et aux ménages.
Ces actions ont permis d’amortir l’impact de l’inflation et de préserver le pouvoir d’achat des classes moyennes.
Le Gouvernement reste pleinement mobilisé pour protéger l’épargne populaire et accompagner les Français dans un contexte économique encore incertain.

> [Réforme des retraites] Le Gouvernement a souhaité inscrire dans le texte la suspension de la réforme des retraites comme un gage de volonté d'un compromis. Moi, je suis convaincu que si on doit pouvoir se mettre d'accord sur ce qu'on appelle les comptes de la Sécu, le PLFSS, c'est quoi ? C'est les comptes de la Sécu. Si on n'est pas capable de se mettre d'accord sur les comptes de la Sécu, ça va être compliqué de se mettre d'accord sur le reste. Et donc on a ce qu'on appelle une commission mixte paritaire aujourd'hui où les sénateurs et les députés vont tenter de se mettre d'accord. J'espère qu'ils vont le faire.
Et si ce n'est pas le cas, la procédure budgétaire est très claire. C'est l'Assemblée qui aura le dernier mot. Et j'espère bien que ce dernier mot sera positif, qu'on arrivera à voter un budget de la Sécu parce que, au fond, d'abord c'est notre quotidien à tous et à toutes, et je suis persuadé qu'on est capable de trouver un compromis autour de ça. Ensuite, il y aura le budget de l'État, ce qu'on appelle le projet de
loi de finances. Mais commençons déjà par nous mettre d'accord sur les comptes de la Sécu, je suis sûr que c'est possible.

> Il y a aujourd'hui une majorité de l'Assemblée pour voter un budget de la Sécu, puis il y a une large majorité de l'Assemblée pour rejeter un budget qui n'est clairement pas celui dont les députés veulent. On l'a dit, on l'a redit, dans ce budget il y avait à peu près tout et n'importe quoi, notamment en termes de hausse d'impôts votée par les Insoumis d'un côté et le RN de l'autre, qui n'avait aucun sens. Donc on sait, on connaît maintenant le budget que l'Assemblée ne veut pas. Le défi des quatre semaines qui viennent, trois semaines qui viennent, c'est de se mettre d'accord sur un budget dont l'Assemblée veut. Là aussi, moi je suis persuadé que c'est possible, dans tous les États du monde on y arrive, ça prend du temps, ça prend des compromis, il faut faire des pas les uns vers les autres.

> [Budget] Quand vous négociez, vous exprimez des convictions. Mais ensuite, je ne vais pas... allez, si, je vais le faire. Je vais citer Mao Zedong. Quand il y a une volonté, il y a un chemin. Aujourd'hui, moi, je vois qu'il y a une majorité de l'Assemblée nationale qui est prête à faire ces compromis. On n'a pas l'habitude en France, donc c'est un peu dur, ça fait un peu mal, y compris à nous d'ailleurs. (…)
Je reste persuadé qu'on peut avoir un budget et que ce budget, il ne sera peut-être pas idéal ni pour Bruno Retailleau, ni pour Olivier Faure, mais ce sera un budget de compromis qui permettra de converger. La loi spéciale, ce n'est pas la formule magique ou la solution à tous nos problèmes. Pourquoi ? Parce que vous l'avez dit, la loi spéciale, ça consiste à en fait reprolonger le budget de 25 en 26. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si on veut financer, par exemple, l'effort de défense, ce n'est pas possible. On a prévu plus de 6 milliards d'Euros pour financer notre effort de défense. On est dans un monde quand même très compliqué. Ce n'est pas possible. Les petits colis. Vous savez que j'ai beaucoup travaillé au niveau européen pour convaincre le fait que la franchise de taxes sur les petits colis de Shein et d'autres, c'est terminé. Ça, on l'a voté. On a voté une taxe sur les petits colis. Et s'il y a la loi spéciale, il n'y a pas de taxes sur les petits colis. Donc la loi spéciale, on l'a connue l'année dernière.

> [Budget] Si on a un budget voté, Sécu et État, ce sera une bonne nouvelle pour l'économie française. Parce qu'aujourd'hui, on a des incertitudes politiques qui génèrent des inquiétudes économiques. Il faut les lever. La croissance, pour l'instant, elle est bonne. Il faut que ça reste comme ça.

> Aujourd'hui, l'électricité en France est 40% moins chère que de l'autre côté du Rhin. C'est moins cher qu'ailleurs en Europe. Pourquoi ? Parce qu'il y a 50 ans, il y a des leaders politiques qui ont décidé de lancer un grand plan d'investissement dans les centrales nucléaires qui nous permet aujourd'hui d'avoir l'électricité la plus décarbonée d'Europe et la moins chère d'Europe. (…)
Donc la première chose que me demande le Premier ministre, c'est de lui faire des propositions pour continuer ces engagements. On appelle ça la programmation pluriannuelle de l'énergie. C'est un peu technique, mais qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire quel est le grand plan d'investissement qu'on a envie de faire dans les mois, trimestres, années qui viennent, pour financer des nouveaux réacteurs nucléaires, pour financer des énergies renouvelables ? Parce que ça, c'est la seule garantie de prix d'électricité faible dans les décennies qui viennent. (…)
Ce que me dit le Premier ministre, c'est deux choses. Un, il faut travailler sur ce grand plan à long terme, c'est la seule manière. Et deux, il faut éviter les formules magiques. J'ai vu que le Rassemblement national votait une baisse de la TVA sur l'électricité, ça coûte une fortune, ça ne sert à rien. Et donc de regarder de manière sérieuse des amendements qui aujourd'hui tournent, il y en a au Sénat, il y en a à l'Assemblée, pour baisser ce qu'on appelle les Assises sur l'électricité. (…)
Moi, devant chaque plus, je veux un moins. Et donc il faut qu'on trouve les manières de financer de potentielles baisses de taxes de manière à potentiellement baisser les factures de l'énergie. Moi, je le dis depuis le début, je suis un peu le garant du cadre. On a parlé d'un déficit inférieur à 5%. Je ne fais pas ça pour me faire plaisir. Je fais ça parce que si on n'est pas en dessous de 5%, on ne sera pas en dessous de 3% en 2029. On n'arrivera pas à financer nos priorités stratégiques. Il faut qu'on arrête d'augmenter la
dette publique française.

> Apriori, pas besoin d'un emprunt, qui plus est forcé. Que les Socialistes soient nostalgiques des années Mitterrand, je le comprends, la dernière fois qu'on a fait ça, c'était le Gouvernement Mauroy, en 83. Qu'on puisse examiner toutes les formes, je dirais, créatives, innovantes, de financement de la dette de l'État, pourquoi pas ? Mais attention, aujourd'hui, je n'ai pas de problème de financement. Je ne compte pas en avoir l'année prochaine, non plus.

> Pendant deux ans, on déresponsabilisait les parlementaires. On leur disait : votez ce que vous voulez, de toute façon, c'est nous qui choisissons, on va vous faire un 49.3, et puis stop, ou encore, vous décidez si vous maintenez le Gouvernement ou pas . Là, on a inversé la responsabilité. Et donc vous avez raison, on partage la responsabilité d'un budget avec les parlementaires. C'est la moindre des choses dans une démocratie parlementaire. S'ils ne souhaitent pas faire de compromis, le Premier ministre a été très clair, ce sera tant pis pour eux, et tant pis pour nous.

> [Shein] on a vendu n'importe quoi sur une plateforme : des poupées pédopornographiques, des armes interdites. Ils ont dépassé les bornes. Et en plus, ils nous ont montré qu'ils étaient incapables de contrôler ce qu'on appelle leur place de marché. (…)
Ils ont reconnu qu'ils étaient incapables de contrôler ce qu'ils vendaient sur leur marché. Vous imaginez un marché à Paris ou à Bourgoin-Jallieu où le vendeur vous dirait « Ecoutez, excusez-moi, je vous vends des trucs interdits mais je ne savais pas, on me les a mis dans mon camion. ». (…)
Trois mois de suspension, c’est le temps qu'ils montrent qu'ils sont capables de contrôler ce qu'ils vendent sur cette plateforme. Aujourd'hui, on fait feu de tout bois. J'ai parlé d'attaques sur les petits colis, j'ai parlé du changement du règlement européen. Mais la moindre des choses, c'est que quand on vend des choses interdites, on prenne le temps de s'assurer que ce ne sera plus le cas. (…)
Ce qu'on a décidé de faire, au fond, j'allais dire que c'est presque idiot à le dire, mais il faut le dire quand même, c'est d'appliquer la loi. Quand vous vendez des choses interdites, on demande votre suspension. C'est le juge qui décidera. Au juge de décider. Mais le rôle du
Gouvernement, c'est quand même d'appliquer la loi. On l'applique en France, on l'applique en Europe également. On a saisi la Commission européenne. On change la taxation de ce qu'on appelle les petits colis pour éviter qu'il y ait des avantages indus. Bref, on fait feu de tout bois pour que ces plateformes se comportent comme les autres commerçants. (…)
J’entends l'argument pouvoir d'achat. Ces plateformes permettent d'avoir accès à des produits pas chers. J'allais dire que ça fait partie du commerce moderne. Ça ne peut pas se faire à n'importe quel prix. Je pense que vos auditeurs comprennent que si le prix à payer pour acheter des t-shirts à 1€ pour Noël, c'est qu'on se retrouve dans le Far West où on vend tout et n'importe quoi à des ados, à des jeunes adultes parce que ceux qui vont sur Shein, ce sont plutôt des jeunes.

> [Taxe sur les petits colis venus de Chine] On a d'abord mis ça en place au niveau français. Si on avait mis le plus tout seul, les petits colis seraient rentrés par ailleurs. Mais surtout, j'ai obtenu qu'au niveau européen, on accélère dès 2026 une réglementation qu'on avait prévue en 2028 qui était d'arrêter la franchise douanière, donc de pouvoir mettre une taxe plus importante en Europe. On agit en Français, on agit en Européen.

> [Nationalisation d’Arcelor] Ces trois milliards d'Euros c'est surtout un énorme écran de fumée. Pour garder une aciérie en France et en Europe, d'abord un, il faut se protéger contre les invasions de produits, en l'occurrence venant de Chine, qui sont du véritable dumping. Nous on a obtenu que la commission lance une enquête et augmente les tarifs douaniers sur l'acier. Ça c'est bien. Deux, il faut que l'acier se décarbone. Ces deux milliards d'investissements, qui va payer ça ? C'est encore l'État français. Donc on va faire un chèque de trois milliards qui ne changera rien à la compétitivité de l'acier européen. On va remettre deux milliards pour décarboner. Tout ça sans changer quoi que ce soit à ce qui se passe aujourd'hui et aux défis majeurs de l'acier. C'est un écran de fumée… (…)
Je vous rappelle quand même que c'est le
Gouvernement d’Edouard Philippe qui avait nationalisé les chantiers de l'Atlantique. Non, aujourd'hui, le problème ce n'est pas un problème de capital, c'est un problème de compétitivité. Et ce n'est pas parce que l'État va faire un chèque de 3 milliards qui, en passant, il faudra financer quelque part, qu'on va changer la compétitivité.
Aujourd'hui, on a un aciériste global qui reste investi en France, qui souhaite décarboner ses fours, qu'on accompagne dans cet effort. J'allais dire, c'est très bien, continuons. Moi, je préfère effectivement des aciéries compétitives à l'international, plutôt que des aciéries nationalisées, qu'on va éteindre petit à petit, parce qu'on n'aura pas les moyens d'investir dans leur avenir. En fait, c'est un vrai schisme de fond avec La France insoumise. On n'est pas d'accord sur la manière de gérer l'économie, et ça, je l'assume totalement.

> Je veux qu'on continue à soutenir la voiture électrique. Et je peux vous l'annoncer, on prolonge le bonus automobile l'année prochaine. Il sera même augmenté. Si vous achetez un véhicule électrique fait en France, fait en Europe, vous avez jusqu'à 5 700 Euros de prime. Ça, il faut continuer à le faire. (…)
Jusqu'à 5 700 Euros, donc un peu plus de 1 000 Euros par véhicule. Ça dépend de votre revenu. Donc je ne vais pas rentrer dans le détail des paramètres. Mais aujourd'hui, le véhicule électrique le plus vendu en France, c'est une Renault 5 faite à Douai. Soyons-en fiers et continuons à accompagner ce qu'on appelle l'électrification des usages, de manière à ce qu'on continue à investir dans l'électricité décarbonée, pas chère, et faite en France.

> [Service national] On souhaite que des gens qui sont dans la société civile, pour certains d'entre eux des compétences réelles, en technologie, en intelligence artificielle, ou peut-être en mécanique, puissent contribuer au développement de notre armée, puissent s'impliquer de manière temporaire et volontaire, c'est important dans le développement de notre armée, pour à la fois qu'on fasse nation, et qu'on soit en lien avec notre armée, et puis qu'on continue à développer, je dirais, une armée compétitive, forte, et capable de faire face aux défis d'aujourd'hui, ils sont énormes. (…)
Ce dont je suis convaincu, c'est qu'il faut qu'on choisisse nos priorités, et qu'aujourd'hui la priorité, une des priorités importantes en tout cas, c'est la défense nationale. On est face à un monde géopolitique complètement bouleversé, on a un vrai risque aux portes de l'Europe, avec la Russie qui a envahi l'Ukraine, il faut qu'on soit fort. C'est aussi un sujet économique, c'est aussi un projet de développement de notre industrie de défense, mais c'est avant tout un enjeu de souveraineté et de protection. On est là, c'est le rôle majeur de l'État pour protéger nos concitoyens.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] C’est très simple. Nous, nous voulons la paix. Mais la paix, cela ne se décrète pas, ça se prépare, ça s’organise. Et aujourd’hui, avec l’élèvement du niveau de la menace, qui est lié notamment au réarmement de la Russie, mais pas seulement, puisqu’on voit, du Sahel jusqu’à l’Asie mineure, les réseaux du terrorisme se reconstituer. On voit aussi le risque de prolifération nucléaire plus élevé qu’il ne l’a jamais été. Face à cette menace qui s’élève, il nous faut relever nos défenses pour écarter la menace de la guerre, pour la dissuader, pour l’éloigner de nous. Et c’est précisément ce que nous faisons lorsque nous doublons les moyens que nous consacrons aux dépenses militaires, dans cet esprit ; non pas dans un esprit d’agressivité, mais pour dissuader la menace et pour l’écarter.

> [Le chancelier allemand Friedrich Mertz a déclaré: « Nous ne sommes pas en guerre, mais nous ne vivons plus tant de paix »] Je suis d’accord avec cette affirmation, que le Premier ministre Sébastien Lecornu a faite il y a quelque temps, lui aussi. Pourquoi ? Parce que nous avons vu, depuis trois ans et demi et la guerre d’agression russe en Ukraine, la conflictualité de la Russie vis-à-vis de l’Union européenne notamment redoubler dans un certain nombre de champs que l’on appelle hybrides, c’est-à-dire la désinformation, les cyberattaques, les actes de sabotage. Regardez l’actualité, il ne se passe plus une semaine sans que nous n’observions des drones qui font incursion sur le territoire de l’Union européenne, des actes de sabotage comme on l’a vu en Pologne où c’est une voie de chemin de fer très fréquentée qui a été sabotée à l’explosif. Bref, nous voyons la Russie de Vladimir Poutine faire preuve d’une agressivité redoublée.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] La paix ne se décrète pas. Si nous avons vécu huit décennies de paix, c’est d’abord parce que la génération de celles et ceux qui nous ont précédés ont décidé d’en finir avec les guerres qui avaient déshonoré et ensanglanté l’Europe, avec l’Union européenne, avec l’OTAN, qui sont, au fond, des architectures de sécurité qui créent des solidarités entre des pays qui, jusque-là, s’étaient combattus. Et nous avons, grâce à ces mécanismes de solidarité qui sont constamment attaqués par l’extrême-droite et l’extrême-gauche, garanti à l’Europe la paix et la prospérité pendant des décennies. Aujourd’hui, notre objectif doit être le même, celui de préserver pour les générations à venir une architecture de sécurité pour l’Europe, qui préserve la paix et la sécurité. Mais dans le moment que nous traversons, il nous faut relever nos défenses pour écarter le risque d’une guerre, la menace que peut représenter la Russie, les autres menaces par ailleurs. Et les responsables politiques qui aujourd’hui critiquent ces choix que nous faisons sont irresponsables. Mais nous ne sommes pas tellement surpris puisque nous les avons vus, tout au long de leur parcours politique, en réalité, manger dans la main du Kremlin notamment, c’est-à-dire se montrer très complaisant à l’égard de ces dirigeants autoritaires à tendance belliqueuse.

> Je constate qu’il y a toujours une forme de complaisance [du RN et de LFI] vis-à-vis des régimes autoritaires. Il y a, je dirais, les mots, et puis ensuite, il y a les actes. C’est-à-dire le soutien que l’on peut accorder à la stratégie qui est menée par la France et l’ensemble des pays européens, qui consiste à rétablir la dissuasion par une forme de réarmement, sans agressivité aucune, avec pour objectif unique de dissuader la menace, pour pouvoir ensuite engager, le moment venu, une discussion avec celles et ceux, ou en tout cas avec la Russie le moment venu, pour réinventer une architecture de sécurité qui nous garantisse la paix.

> [Crise au Moyen-Orient] Vous savez, après le massacre antisémite du 7 octobre et la guerre qui a commencé dès le lendemain du 8 octobre, la France était en première ligne pour apporter des réponses aux souffrances des Palestiniens. C’est à Paris qu’a eu lieu, un mois après le début de cette guerre, la première conférence internationale permettant de rassembler un milliard d’euros au profit de l’aide humanitaire à Gaza. C’est encore la France qui, la première, a envoyé un bâtiment militaire à proximité de Gaza pour soigner les Palestiniens blessés, dans les premiers mois de la guerre. Et c’est encore la France qui est l’un des rares pays au monde à soutenir directement, sur le plan budgétaire, l’Autorité palestinienne. Tout cela est évidemment essentiel, mais cela doit s’accompagner, si je puis dire, d’initiatives politiques. Et je souhaiterais que les voix qui s’élèvent pour critiquer l’attitude du Président de la République ou de la France et de son Gouvernement puissent saluer la dynamique internationale que nous avons créée autour de la reconnaissance de l’État de Palestine. Beaucoup l’avaient promis, nous l’avons fait. Et nous l’avons fait dans un cadre qui associe l’ensemble des pays du monde, dans une approche multilatérale où nous avons fait prendre à la communauté internationale un double engagement, une double déclaration : faire en sorte que les pays arabes, au moment venu, puissent établir des relations normales avec Israël, et en même temps, condamner le Hamas, appeler à son désarmement et à son exclusion de tout rôle dans la gouvernance future de Gaza.

> La France soutient le travail indépendant de la Cour pénale internationale. Et j’irai même plus loin que cela, puisque vous savez que cette instance, qui a été créée il y a quelques décennies, est aujourd’hui fragilisée par des sanctions qui ont été prises à l’encontre de magistrats, y compris un juge français. Des sanctions qui les empêchent au quotidien, faute d’avoir accès à leur boîte mail ou à leur carte de paiement, d’exercer leur métier et leurs missions. Dans ce contexte, nous poursuivons notre soutien. Nous dénonçons les atteintes portées à la Cour pénale internationale, mais nous ne nous contentons pas d’éléments déclaratoires. Nous avons travaillé avec la Cour, d’ailleurs le garde des Sceaux sera ces jours-ci dans les locaux de la Cour pénale internationale pour trouver, avec ses dirigeants, des solutions pour, si l’on peut dire, absorber ou contourner ces sanctions qui aujourd’hui entravent le bon fonctionnement de la Cour pénale internationale. (…)
Nous soutenons les institutions, la Cour pénale internationale, la Cour internationale de justice, qui font appliquer le droit international et le droit international humanitaire. Et c’est essentiel dans un moment que nous traversons, où nous voyons la violence désinhibée, se décomplexer, et sur les théâtres de guerre, les violations aux droits internationaux se multiplient. C’est pourquoi ces instances doivent être confortées dans leur travail, leur travail indépendant, qu’elles doivent pouvoir ouvrir des enquêtes, aller jusqu’au bout de ces enquêtes, et prononcer le cas échéant des sanctions.

> [Crise au Moyen-Orient] Soyons clairs, l’initiative que nous avons portée avec l’Arabie saoudite, qui a conduit le 12 septembre dernier à l’adoption par l’immense majorité des pays du monde d’une déclaration sur l’avenir de la Palestine, a ouvert la voie au plan de paix présenté par les États-Unis d’Amérique. Et nous avons salué la présentation de ce plan. Nous avons soutenu son adoption récente par les Nations unies, grâce au vote d’une résolution. Et nous comptons bien prendre notre part dans la mise en œuvre de ce plan, que ce soit sur son volet de sécurité, d’aide humanitaire et de reconstruction, mais aussi sur le volet administratif, puisque vous l’avez vu, nous avons accueilli Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, il y a quelques semaines à Paris, et nous entendons travailler avec l’Autorité palestinienne pour assurer le suivi de ces réformes, la renforcer, et pour lui permettre, le moment venu, de reprendre son rôle d’administration à Gaza. Ce plan du président Trump n’aurait pas pu voir le jour s’il n’avait pas été fait référence à un horizon politique, c’est-à-dire à l’aspiration légitime des Palestiniens à disposer d’un État, et à cette déclaration franco-saoudienne adoptée à l’immense majorité des pays du monde.

> [Taïwan] La position de la France c’est la politique d’une seule Chine, l’absence de modification par la force ou la coercition unilatérale du statu quo dans le détroit de Taïwan. (…) Il y a entre les peuples français et les entreprises françaises et Taïwan des échanges que nous ne bridons, mais nous restons fidèles à cet attachement au statu quo et à la politique d’une seule Chine.

> Nous comptons sur la Chine, et ce sera l’un des objectifs, si je puis dire, ou l’un des sujets que le Président de la République, au cours de cette quatrième visite en Chine, abordera. Nous comptons sur la Chine, membre permanent comme nous du Conseil de sécurité, avec une responsabilité principale, singulière, vis-à-vis de la paix et de la sécurité dans le monde, pour influer, pour peser sur la Russie, pour que la Russie et Vladimir Poutine en particulier puissent enfin se résoudre à un cessez-le-feu. La Chine peut exercer un rôle essentiel pour amener la Russie de Vladimir Poutine à prendre la bonne décision. (…)
Je crois que c’est absolument son rôle. Vous savez, il y a cinq nations dans le monde à qui la communauté internationale, il y a huit décennies, a confié des responsabilités exorbitantes : la Chine, les États-Unis, la Russie, la France et le Royaume-Uni. Ces nations poursuivent dans le champ diplomatique leurs intérêts, c’est le cas de la France, évidemment, mais elles ont une responsabilité particulière. Et ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine est une violation manifeste de tous les grands principes sur la base desquels nous avons fondé les Nations unies. La Russie, comme membre permanent du Conseil de sécurité, investie de cette responsabilité particulière, et la Chine devrait aujourd’hui s’élever pour faire respecter ces grands principes. Et c’est ce que nous espérons pouvoir inviter la Chine à faire dans le dialogue avec la France cette semaine.

> L’objectif du prochain G7 dont la Chine n’est pas membre mais qui sera associée aux travaux, si toutefois c’est son souhait, c’est de restaurer un équilibre dans les relations entre les grandes zones du monde, au moment où on observe une forme de surproduction en Chine, un sous-investissement en Europe, un surendettement américain. Mais oui, dans la relation entre l’Union européenne et la Chine, il nous faut restaurer une forme d’équilibre, parce que les performances spectaculaires de la Chine… Regardons ce qui s’est passé depuis 25 ans : l’économie chinoise est passée de la taille de l’Italie à celle de l’Union européenne toute entière. Aujourd’hui, tous les pays de l’Union européenne accusent un déficit commercial vis-à-vis de la Chine, y compris dans des secteurs où nous avions jusqu’à présent de l’avance. C’est le cas des machines-outils, des biens d’équipement. Si nous voulons éviter que ces performances spectaculaires de la Chine occasionnent pour l’Europe des conséquences dévastatrices et potentiellement irréversibles en matière d’emploi, il nous faut trouver, par le dialogue avec la Chine, les moyens de restaurer l’équilibre, une concurrence équitable, sans quoi, évidemment, il nous faudra prendre des mesures pour défendre nos industries, nos entreprises, profondément bousculées par ces performances économiques chinoises.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine]  Nous n’avons ménagé qu’un effort pour que tout soit fait dans l’intérêt de la paix pour l’Ukraine et de la sécurité pour l’Europe. Et notre mobilisation a payé puisque, vous l’avez vu, suite à la présentation de ce plan initial en 28 points, nous avons, d’une part obtenu que tout ce qui concerne les Européens en soit retranché, et nous avons obtenu par ailleurs que les États-Unis, pour la première fois, expriment clairement leur intention de travailler avec nous à la préparation de ce qu’on appelle les garanties de sécurité, c’est-à-dire les éléments militaires qui permettront, une fois la paix obtenue, d’éviter toute nouvelle agression. Et donc, en même temps que nous poursuivons notre politique de soutien à l’Ukraine et de pression sur la Russie, nous jouons un rôle dans les discussions. Mais tout ça ne doit pas nous faire oublier le rôle de la culture. Parce que la guerre ne se livre pas seulement avec tanks et des canons, elle se livre aussi avec les armes de l’esprit. Et c’est la raison pour laquelle nous sommes si fiers de lancer aujourd’hui la saison culturelle franco-ukrainienne, qui va durer quatre mois et qui, dans toutes les villes de France, ou en tout cas dans de nombreuses villes de France, pas seulement à Paris, mais à Lille, à Toulouse, à Nantes, à Valenciennes, à Marseille, va voir des coopérations entre artistes, intellectuels, cinéastes, Ukrainiens et Français, nous parler de la puissance de la culture en temps de guerre.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Ce qu’on appelle une garantie de sécurité, c’est un ensemble d’éléments qui dissuade toute nouvelle agression d’un pays comme l’Ukraine. Premier pilier de cette garantie, c’est l’armée ukrainienne. Une armée robuste, après la paix, qui va nécessiter pour le demeurer que nous puissions l’aider à se régénérer. Donc premier pilier, régénération de l’armée ukrainienne par les armées alliées. Deuxième pilier, ce sont des composantes militaires qui, sans être en première ligne, vont servir de réassurance à l’armée ukrainienne, avec des composantes terrestres, avec des composantes maritimes, avec des composantes aériennes et avec la participation des États-Unis, je le disais. Ce travail, cette planification, qui permettra dès le cessez-le-feu obtenu d’apporter cette sécurité à l’Ukraine, c’est le fruit du travail de la coalition que le Président de la République a lancé avec le Premier ministre britannique. Et je veux simplement dire que c’est totalement inédit dans l’histoire européenne qu’ainsi, 35 pays se regroupent - inédit depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale -, se regroupent pour apporter une réponse commune hors de l’OTAN, à l’extérieur de l’OTAN, à une problématique de sécurité qui a une échelle quasi continentale, puisqu’on parle de la sécurité de l’Ukraine.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] La situation telle qu’elle se présente devant nous est très simple. Au fonds, ce que nous souhaitons, c’est un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel sur ce qu’on appelle la ligne de contact, c’est-à-dire la ligne de front. Ce cessez-le-feu, avec la fin des bombardements incessants qui pilonnent les villes de l’arrière, permettra l’ouverture de négociations, négociations au cours desquelles les questions territoriales, les questions de garantie de sécurité peuvent être abordées. S’agissant des territoires plus particulièrement, c’est une décision qui appartient aux Ukrainiens et à eux seuls. Personne n’est habilité à décider en lieu et place d’un peuple souverain.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] On a réagi, je dirais, de manière très simple, en participant - c’était dimanche dernier, pas ce dimanche précédent -, à Genève, aux discussions avec les Américains, aux côtés des Ukrainiens. Et on a dit que tout élément qui relève de la décision de pays membres de l’Union européenne, de pays membres de l’OTAN ou de pays membres du G7, devait être retranchée d’un plan qui engageait avant toute chose la Russie et l’Ukraine. Ensuite, s’agissant de l’OTAN, les États-Unis disent depuis longtemps maintenant qu’ils veulent réduire le niveau de leur engagement au sein de cette Alliance transatlantique. Alors on peut se lamenter, on peut baisser les bras, mais ce n’est pas l’attitude que nous prescrivons. Ce que nous souhaitons, c’est que cela soit l’opportunité, pour les pays européens, de prendre toute leur place dans l’OTAN, d’y développer leurs capacités, d’y développer leur vision et de bâtir, d’édifier ce qu’on appelle le pilier européen de l’OTAN, c’est-à-dire une alliance qui persiste avec nos deux alliés d’Amérique du Nord, le Canada et les États-Unis, mais une autonomie pour l’Europe, pour qu’elle soit capable de prendre en charge sa propre sécurité.

> [Enfants ukrainiens kidnappés par Poutine] Oui, on ne sait pas les chiffres exacts, mais je crois qu’il s’agit de dizaines de milliers d’enfants qui aujourd’hui vivent avec un nouveau nom. C’est-à-dire que c’est très difficile de les tracer parce que tous les détails de leurs biographies sont changés. Ils sont adoptés illégalement aussi par les fonctionnaires russes qui sont fiers à montrer qu’ils transformaient un enfant ukrainien en un enfant russe, des choses comme ça. Et bien sûr, ces enfants doivent être rendus à leurs proches en Ukraine, mais aussi à l’Ukraine, à la patrie. (…)
C’est l’un des plus grands scandales de cette guerre d’agression russe en Ukraine. Des enfants arrachés à leurs familles, déportés de force dans des camps de redressement en Russie et en Biélorussie, où on leur désapprend leur amour de l’Ukraine et de leur pays par dizaines de milliers, même si les chiffres sont difficiles à établir. C’est évidemment la volonté délibérée de Vladimir Poutine d’éteindre l’âme d’un peuple en s’en prenant à ses enfants. Et c’est tout à fait inacceptable. C’est ce qui vaut d’ailleurs à Vladimir Poutine son mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale. Et donc face à ça, nous agissons, nous soutenons les initiatives lancées par le président Zelensky, par son épouse. Nous allons d’ailleurs accueillir au Quai d’Orsay tout à l’heure la première dame ukrainienne pour une manifestation d’envergure au sujet du retour des enfants ukrainiens. Et j’annoncerai à cette occasion que nous allons financer un troisième centre de protection de l’enfance, celui-ci sera à Tcherkassy, que nous avons soutenu pour accueillir les enfants lorsqu’ils reviennent de la déportation ou de la captivité. Soutien psychologique, mais aussi écoute des témoignages, de manière à pouvoir renseigner le travail d’enquête qui va se poursuivre dans le cadre du mandat d’arrêt émis contre Vladimir Poutine pour déportation des enfants ukrainiens.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] La priorité des priorités, c’est de sécuriser durablement l’immobilisation de ces actifs russes en Europe. Qu’est-ce que j’entends par là ? Qu’on ne puisse les débloquer tant que la paix n’est pas obtenue, tant que la Russie ne se résout pas à verser des réparations de guerre à l’Ukraine, sachant que les réparations vont se chiffrer en centaines de milliards d’euros, tant les dégâts occasionnés par cette guerre d’agression sont considérables. Donc c’est ça, la première des priorités. Et évidemment, sur ce fondement-là, nous pouvons imaginer un certain nombre de solutions. Les discussions sont en cours pour mettre l’Ukraine à l’abri de toutes difficultés financières pendant les deux années qui viennent, si toutefois la guerre devait se poursuivre. Même si, je le disais tout à l’heure, je pense que la situation est assez simple, au fond, et que la paix est à portée de main, à condition bien sûr, que Vladimir Poutine fasse le deuil de son fantasme impérialiste et colonial qui vise à subjuguer l’Ukraine avant de s’en prendre à d’autres territoires de l’ex-URSS.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Les sanctions qui ont été prises par les États-Unis sur les deux plus grandes entreprises pétrolières russes, Lukoil et Rosneft, viennent d’entrer en vigueur. Nous préparons nous-mêmes un nouveau train de sanctions qui vont viser les intérêts énergétiques.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine]  Si nous n’avions pas pris ces trains de sanctions, la Russie aurait pu bénéficier de centaines de milliards d’euros qu’elle aurait sans nul doute engouffré dans sa guerre d’agression. Et donc, si l’Ukraine tient debout et si aujourd’hui la Russie est en échec sur le front, c’est évidemment l’héroïsme courage des Ukrainiens et c’est aussi le soutien des alliés de l’Ukraine et la pression qu’ils ont exercée sur la Russie, qui expliquent la situation dans laquelle nous sommes.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine]  Nous avons encouragé ces dernières années l’Ukraine à faire mieux et plus dans la lutte contre la corruption, parce que c’est aussi l’une des conditions de son chemin vers l’adhésion à l’Union européenne. Mais ce qui est clair, c’est que quand vous avez des agences indépendantes du gouvernement qui obtiennent, si l’on peut dire, la démission de personnalités qui sont au cœur du pouvoir, c’est le symptôme, si l’on peut dire, d’une organisation politique qui a pris les dispositions pour lutter contre la corruption. Dans un pays totalement corrompu, il serait inimaginable de voir des responsables politiques de premiers démissionner comme ça a été le cas ces derniers jours.

> Ce n’est pas nouveau que Viktor Orbán se déplace à Moscou. Et pourtant, comme on le disait, ça ne nous a pas empêché de prendre 20 trains de sanctions, d’immobiliser les actifs russes, gelés en Europe, de lancer des programmes de soutien militaire et financier au profit de l’Ukraine. Il faut faire avec mauvaise fortune, bon cœur. On va continuer avec la même détermination à soutenir l’Ukraine et à exercer une pression sur la Russie.

> [Discours lors de la conférence « Bring Kids Back » sur les enfants ukrainiens kidnappés par Poutine] Si nous avons voulu mettre en valeur l’initiative « Bring Kids Back », ce n’est pas seulement parce que ce plan d’action voulu par le président Zelensky a d’ores et déjà permis le retour en Ukraine de près de 2.000 enfants qui avaient été déportés. Mais parce que cette initiative, ce cri, « Bring Kids Back », c’est à la fois un cri du cœur et un cri de ralliement.
Un cri du cœur d’abord, face à la situation insoutenable que nous voyons devant nos yeux se dérouler en Ukraine. Chacun le sait ici, le premier des trésors d’une nation, ce sont ses enfants. Et chacun le sait ici, les premières victimes de la guerre, où qu’elle se joue, ce sont les enfants. Et plus particulièrement depuis trois ans et demi, alors que la Russie de Vladimir Poutine a lancé contre l’Ukraine une guerre d’agression d’une violence sans précédent, nous voyons le sort tragique des enfants de l’Ukraine. Celles et ceux qui, par millions, ont dû quitter leurs foyers pour changer de région au sein même de l’Ukraine, ou pour trouver refuge dans les innombrables villes et villages qui, en Europe, les ont accueillis les bras ouverts pour tenter de leur permettre de vivre une vie normale, une vie normale éloignée de leurs plus proches, parfois d’un frère, parfois d’un père, avec l’inquiétude permanente de recevoir la nouvelle de sa disparition.
Nous pensons aux jeunes filles et aux jeunes garçons de l’Ukraine qui, depuis trois ans et demi, et pour certains plus encore avant, du fait de la pandémie et de la Covid-19, ont été tout simplement privés d’école. Il y a une génération aujourd’hui en Ukraine qui ne s’est pas assise sur les bancs de l’école.
Et nous pensons évidemment, et c’est encore beaucoup plus grave, aux enfants que la Russie de Vladimir Poutine a délibérément ciblés. Vous avez entendu à l’instant un témoignage, je les ai recueillis également lorsque, à Kiev, je me suis rendu dans le centre de protection de l’enfance qui accueille ces enfants de retour de la déportation. On les a arrachés à leur famille, on leur a imposé une adoption forcée, on a voulu les redresser et laver leur cerveau pour qu’ils deviennent des opposants de l’Ukraine. C’est évidemment une tentative de la part de la Russie de Vladimir Poutine d’effacer ce qu’est l’âme de l’Ukraine et son principal trésor.
Je le disais, c’est un cri du cœur, mais c’est aussi un cri de ralliement. Un cri qui nous rassemble aujourd’hui, nous toutes et tous, qui, chacun à notre mesure, chacun à sa manière, tente de contribuer aux efforts qui sont menés par le président Zelensky et Madame Zelenska. Et je veux rendre hommage devant vous, Madame la Présidente de la région Île-de-France, à tous les maires de France qui se sont mobilisés dans les premières semaines du printemps 2022 pour, ouvrant grand les bras, accueillir les familles ukrainiennes en détresse.
Je veux aussi souligner le travail qui a été le nôtre, celui du Gouvernement français, pour apporter des réponses en matière de scolarisation des enfants d’abord, avec le soutien financier à des réhabilitations d’écoles, à l’équipement de ces écoles, à la construction d’abris, mais aussi à la construction de logements au profit des populations déplacées, ou encore, en lien étroit avec l’action de la première dame ukrainienne, Madame Zelenska, de l’assistance alimentaire qui nous a permis d’offrir à plus de 150.000 enfants ukrainiens des repas gratuits.
Et puis un cri de ralliement toujours contre ce qui s’est passé, ce qui continue sans doute de se passer, tant le cynisme de Vladimir Poutine est grand : je veux parler de la déportation volontaire des enfants de l’Ukraine.
Il y a quelques semaines encore, au niveau européen, nous avons pris des sanctions à l’encontre de 11 responsables de cette politique inacceptable. Il y a quelques jours, aux États-Unis d’Amérique, au Sénat, une proposition de loi infligeant de lourdes sanctions à l’encontre de ces mêmes responsables a été adoptée à l’unanimité de la Commission des affaires étrangères. Et mercredi, Mesdames et Messieurs, c’est aux Nations Unies qu’une résolution votée par l’Ukraine et que nous soutenons évidemment sera, je l’espère, adoptée à la plus grande majorité possible, de manière à signaler à Vladimir Poutine que ce qu’il fait ne restera pas impuni.
Impunité, lutte contre l’impunité, bien sûr, mais accompagnement aussi. L’année dernière, lorsque je me suis pour la première fois rendu en Ukraine, après avoir visité ce centre que vous soutenez, Madame Zelenska, j’ai annoncé que ce ministère soutiendrait la création de deux nouveaux centres de protection des enfants à Dnipro et à Kharkiv. J’ai le plaisir de vous annoncer aujourd’hui que nous avons décidé de soutenir un troisième centre à Tcherkassy, car le travail que vous réalisez pour accueillir ces enfants, les soigner, en prendre soin et leur permettre de se réacclimater à leur pays est évidemment essentiel.
Je ne serai pas plus long. Ce cri du cœur et ce cri du ralliement, nous le poussons aujourd’hui, 1er décembre, à l’occasion d’une journée particulière pour l’Ukraine, puisqu’il y a 34 ans, le 1er décembre 1991, les Ukrainiens poussaient un cri, celui de l’Indépendance, en votant à leur écrasante majorité à plus de 90% lors du référendum en faveur de l’indépendance de l’Union soviétique, y compris dans les régions comme la Crimée, dans les régions comme le Donbass, où l’on voudrait nous faire croire qu’on est en réalité en Russie. Rien n’est plus fort que l’âme ukrainienne. Cette âme, ce sont les enfants de l’Ukraine qui en sont les dépositaires, et donc continuons de pousser ce cri du cœur et ce cri de ralliement.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Le 1er décembre 1991, il y a 34 ans aujourd'hui, les Ukrainiens se prononçaient massivement en faveur de l'indépendance, y compris dans les régions du Donbas et de la Crimée. L'Ukraine appartient aux Ukrainiens et à eux seuls.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Les Européens n’ont ménagé aucun effort pour peser sur les discussions avec une seule obsession : la paix pour l’Ukraine et la sécurité pour l’Europe. Et notre mobilisation a payé. Dans la foulée de la présentation de leur plan de paix en 28 points, nous avons obtenu des États-Unis qu’ils concrétisent pour la première fois leur intention de contribuer aux garanties de sécurité que nous préparons depuis des mois.
Nous nous sommes par ailleurs assurés que ce qui relève de décisions européennes ne puisse en aucun cas être acté sans nous. Cela vaut pour le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, pour les actifs russes immobilisés en Europe, pour la réintégration de la Russie au G7, ou encore, et surtout, pour la sécurité européenne. Nous accueillerons dès lundi 1er décembre le président Zelensky à Paris pour faire avancer les négociations. La paix est à portée de main, si toutefois Vladimir Poutine renonce à l’espoir fou de reconstituer l’Empire soviétique en commençant par soumettre l’Ukraine. L’Ukraine appartient aux Ukrainiens et à eux seuls.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Lors de la réunion de la coalition des volontaires, convoquée mardi 25 novembre par le président de la République, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a clairement indiqué qu’il serait illusoire d’imaginer aboutir à une paix robuste et durable sans l’assentiment de toutes les parties. Vladimir Poutine a intérêt à prendre au sérieux la proposition américaine, affinée dans le dialogue avec les Européens le 23 novembre à Genève, car il est en échec militairement.
La progression millimétrique de l’armée russe à l’est de l’Ukraine se fait au prix de pertes humaines colossales, avec plus de 1.000 soldats russes tués chaque jour sur le front. Pour masquer cet échec, elle cible délibérément les infrastructures civiles et les zones résidentielles des villes de l’arrière en violation complète du droit international et du droit de la guerre. Mais personne n’est dupe. Vladimir Poutine doit accepter le cessez-le-feu ou se résoudre à exposer la Russie à de nouvelles sanctions qui épuiseront son économie, ainsi qu’au soutien redoublé des Européens à l’Ukraine.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Le président Zelensky a été élu dans des élections ouvertes, transparentes et démocratiques, ce qui n’est pas le cas de Vladimir Poutine. C’est la guerre que le président russe a choisi de livrer qui empêche l’Ukraine de procéder à des élections. Quant aux affaires de corruption, elles doivent être traitées par les institutions compétentes, sans interférence avec le processus de paix.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Volodymyr Zelensky s’est affirmé en héros de la résistance d’un pays soumis au feu roulant de l’envahisseur. Il dispose de toute la légitimité pour conduire l’Ukraine vers la paix.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Je constate que la Russie est sous sanctions des États-Unis et que les Ukrainiens se battent avec des armes américaines. Jugeons l’engagement des États-Unis sur les actes plutôt que sur les mots.

> La guerre a fait son retour sur le continent européen. Notre obsession, c’est d’y ramener la paix durablement. Pour y parvenir, nous devons tenir compte du monde tel qu’il se reconfigure et du réarmement massif de la Russie. Notre capacité à écarter la menace dépend de notre force intérieure, militaire et morale. Ayons la lucidité de mesurer que désormais la paix a un prix, celui des efforts que nous sommes en train de faire pour doubler nos moyens militaires et dissuader ainsi toute agression. Dans la période que nous vivons, afficher de la faiblesse, c’est apparaître comme une proie. Il est essentiel que cela soit pris en compte par les forces politiques au moment où elles examinent le budget du pays. C’est l’objet du débat auquel le Premier ministre les a invitées.

> [Marine Le Pen et  Jean-Luc Mélenchon] Voilà des dirigeants irresponsables qui ont toujours mangé dans la main du Kremlin et courbé l’échine devant les dictateurs. Ils n’ont jamais caché leur fascination pour les dirigeants autoritaires et belliqueux. S’ils exerçaient aujourd’hui les responsabilités, je ne donnerais pas cher de notre sécurité collective.

> Partout dans le monde, nos adversaires tentent d’abîmer l’image de la France par des campagnes lancées notamment sur les réseaux sociaux. Mais nous ne laisserons plus personne s’en prendre à la France ou à son image sans répliquer durement. Nous nous sommes dotés d’une capacité de veille numérique et de riposte 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 qui a été clairement perçue par nos adversaires. Et nous nous sommes aussi donné les moyens de mener nos propres campagnes pour pointer du doigt les mensonges et les méfaits de ceux qui, aujourd’hui, s’en prennent à nos intérêts.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] La priorité des priorités est de sécuriser durablement l’immobilisation des actifs russes qui sont présents en Europe. C’est un atout considérable qui nous permettra de peser sur les paramètres de la paix. C’est aussi une façon de nous assurer que, le moment venu, la Russie prendra en charge la réparation des dommages considérables qu’elle a infligés à l’Ukraine. Ensuite, nous voulons mettre l’Ukraine à l’abri des difficultés financières pour les deux années qui viennent, si toutefois la guerre devait se poursuivre. Tout cela fera l’objet de discussions dans les prochains jours qui aboutiront, je le souhaite, à une décision lors du Conseil européen du 18 décembre prochain.

> [Enfants ukrainiens kidnappés par Poutine] Rien ne peut nous faire oublier le sort tragique de ces enfants déportés dans des camps de redressement. Rappelons que ce crime de guerre odieux vaut à Vladimir Poutine son mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale. Nous lancerons ensuite la saison culturelle franco-ukrainienne pour souligner que la guerre ne se livre pas seulement avec des chars et des canons : elle se livre aussi avec les armes de l’esprit.

> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] Nous comptons sur la Chine, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, pour qu’elle contribue à orienter la Russie vers un cessez-le-feu immédiat permettant l’ouverture de négociations de paix.

> La Chine s’est réveillée et ses performances économiques sont spectaculaires. En vingt-cinq ans, son économie est passée de la taille de l’Italie à celle de l’Union européenne tout entière. La rapidité de cette mutation bouleverse les économies du monde entier. Et si nous n’y prenons garde, elle pourrait engendrer en Europe des conséquences industrielles dévastatrices et irréversibles. Il est donc urgent de restaurer l’équilibre pour préserver nos intérêts essentiels. Sans quoi nous n’aurons d’autre choix que de prendre des mesures pour les défendre. (…)
Il faut recréer les conditions d’une concurrence équitable pour tous et d’une coopération économique bénéfique pour chacun. C’est l’ambition que nous portons au moment où la France s’apprête à prendre la présidence du G7.

 

Stéphanie Rist (ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées)
> Les constats appellent à un changement d’approche pour la protection de l’enfance : 50% de mesures de protection supplémentaires en vingt ans, vingt ans d’espérance de vie en moins pour les enfants de l’ASE, 12 % seulement au baccalauréat. Refonder le modèle de la protection de l’enfance n’est plus une option, c’est un devoir. Ce projet de loi renforce les outils à dispositions des professionnels pour donner à chaque enfant un parcours sécurisé et une stabilité matérielle et affective. Les enfants ont besoin d’un horizon dans lequel se projeter, pas d’un provisoire qui dure. 

> Nous disposons aujourd’hui d’outils efficaces pour prévenir, dépister et traiter le VIH. Notre responsabilité collective est de les rendre accessibles à toutes et tous. Mettre fin à l’épidémie d’ici 2030 n’est pas un horizon lointain : c’est un objectif atteignable, à condition de poursuivre l’effort, de lutter contre les idées reçues et d’accompagner chaque personne vers le dépistage et le soin. En cette journée mondiale, je le rappelle avec force : personne ne doit rester à l’écart de la prévention, du dépistage ou des traitements. 

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> [Interdiction du port du voile pour les mineurs] Je considère qu'on doit protéger nos enfants.

> Nous devons démontrer aux Français que nous sommes capables d'avancer. Pas n'importe quel compromis, pas à n'importe quel prix mais un compromis sincère.

> Pour moi, le front républicain ne peut en aucun cas contenir La France insoumise.

> On a encore des hommes qui considèrent que les femmes sont leur propriété, qu'elles ne sont pas libres.

> Le respect dû à chacun impose le respect de ceux qui croient et pratiquent leur religion dans le cadre des valeurs de la République. Jamais nous n'accepterons la banalisation de la violence et de la haine. Les actes anti-musulmans n'ont et n'auront jamais leur place dans notre pays.

> La promesse est tenue. Elle est effective à partir d'aujourd'hui. Les cagnottes pour financer des fauteuils roulants, c'est fini. Et ça, ça change vraiment la vie.

 

Mathieu Lefevre (ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des Négociations internationales sur le climat et la nature chargé de la Transition écologique)
> Des délinquants ont cru bon de s’introduire dans le
Marineland la semaine passée, mettant leur vie en danger ainsi que celle des cétacés. Ce comportement inacceptable démontre une nouvelle fois la nécessité de trouver une solution urgente à cette situation. Nous avons pour cela besoin de l’appui et de la bonne volonté de tous les acteurs.

> De nombreux poissons migrateurs sont aujourd’hui menacés. Face à ces pressions, j’ai annoncé au Breuil-en-Auge deux mesures permettant d’y faire face : un moratoire sur la pêche de loisir des civelles ainsi qu’une révision du statut du silure au plan local.

 

David Amiel (ministre délégué auprès de la ministre de l’action et des comptes publics chargé de la Fonction publique et de la Réforme de l’État)
> Si le budget de la Sécurité sociale n’est pas adopté dans les prochains jours, le déficit se creusera encore alors qu’il est déjà beaucoup trop élevé ! Le compromis n’est pas un luxe, c’est une nécessité.

> Améliorer la vie quotidienne et le pouvoir d’achat des agents publics de première ligne en les aidant à se loger plus près de leur lieu de travail : c’est l’objet de la proposition de loi du groupe EPR, que nous soutenons avec Vincent Jeanbrun et qui sera examinée en priorité.

> Personne n’est devenu enseignant ou policier pour faire de la paperasse. Avec l’IA souveraine nous pouvons automatiser des procédures pour redonner du temps aux agents publics. C’est l’objectif des partenariats entre l’Etat et les champions européens du numérique volontaires.

 

● Autres ministres
Gérald Darmanin (garde des sceaux, ministre de la Justice)

> Notre responsabilité collective est d’offrir à chaque enfant confié une protection effective, fondée sur des décisions rapides, justes et appliquées. Ce projet de loi renforce la chaîne qui unit l’accompagnement social et le judiciaire. C’est ainsi que nous garantirons à ces enfants un véritable projet de vie. 

 

Maud Bregeon (porte-parole du Gouvernement)
> [Fake news de l’extrême-droite sur la volonté d’Emmanuel Macron de créer un label d’Etat pour les médias] Emmanuel Macron a martelé, en conseil des ministres qu’il n’avait jamais envisagé de créer un label d’Etat pour les médias, et encore moins de ministère de la vérité, comme l’en accusent des médias de Vincent Bolloré, la droite et l’extrême droite. Le gouvernement ne va pas créer tel ou tel label destiné à la presse. Ce n’est pas, ce ne sera jamais son rôle de le faire, a dit le chef de l’Etat,. (…) Le président de la République n’a jamais affirmé cela et n’a jamais tenu ces propos. Il y a des initiatives prises par la presse, portées notamment dans les Etats généraux de l’information mais non, le gouvernement ne va pas créer tel ou tel label destiné à la presse.

 

Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de l’Europe)
> Pour notre sécurité, pour la paix en Europe. La France sera toujours aux côtés de l’Ukraine.

 

Charlotte Parmentier-Lecocq (ministre délégué de la ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées chargée de l’Autonomie et des Personnes handicapées)
> Aujourd’hui, la réforme voulue par le Président de la République,
Emmanuel Macron, entre en vigueur : tous les fauteuils roulants sont désormais intégralement pris en charge. C’est une avancée importante, attendue depuis longtemps, qui permet de simplifier le quotidien des personnes concernées en garantissant un parcours simple, un interlocuteur unique, l’Assurance maladie et zéro euros à payer, permettant enfin à chacun d’accéder à un fauteuil adapté. Construite avec les associations, les professionnels et les personnes elles-mêmes, cette réforme permet à plus d’un million de personnes d’accéder à un fauteuil roulant, renforçant ainsi leur autonomie et leur mobilité au quotidien. Merci à toutes les personnes qui ont contribué à la réussite de cette réforme.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 

> Le couple franco-allemand n’est pas un héritage figé : c’est un lien vivant que nous devons continuer à nourrir. Avant de présider l’APFA [Assemblée parlementaire franco-allemande] à Berlin, je me suis entretenue avec Julia Kloeckner [présidente du Bundestag]. Défense de nos démocraties, soutien à l'Ukraine, paix au Proche Orient, antisémitisme : des défis qui nous mobilisent tous les jours.

> 100 députés, 2 pays, une seule boussole : la souveraineté européenne. À Berlin, l’APFA [Assemblée parlementaire franco-allemande] échange sur le numérique, la recherche et l’innovation de rupture : les clés de notre indépendance économique, démocratique et géostratégique. Le moteur franco-allemand reste plus que jamais essentiel pour une Europe forte, innovante et protectrice.

> À l’APFA [Assemblée parlementaire franco-allemande], aux côtés de Julia Kloeckner [présidente du Bundestag], j’ai rappelé la position claire que nous partageons sur l’Ukraine : une paix juste, fondée sur le droit international, avec des garanties de sécurité solides et une unité transatlantique sans faille.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Agnès Pannier-Runacher (députée)
> Que l’héritier de Jean-Marie Le Pen vole au secours de certains médias quand on les met face à leurs propres mensonges en dit long sur leurs connexions réciproques. Si vous défendez aussi bien la démocratie que la vérité…

> La lutte contre le sida continue. Et notre soutien envers les personnes vivant avec le VIH ne doit jamais s’essouffler. En cette journée mondiale de lutte contre le sida, nous rendons hommage à celles et ceux que le sida a arrachés, à leurs proches qui portent encore cette histoire. Saluons aussi les soignants, les chercheurs et les militants qui n’ont jamais lâché. Leur combat a changé le destin de millions de personnes. Nous ne le redirons jamais assez : faites-vous dépister. Dix minutes peuvent tout changer. Et le dépistage est gratuit pour les moins de 26 ans.

> Jordan Bardella prétend protéger le pouvoir d’achat, mais dès qu’il s’agit de toucher aux intérêts des pays pétroliers ou des géants du pétrole, il s’y oppose. Il ment, il amalgame, il agite les peurs. Même logique lorsque le Rassemblement national préfère surtaxer l’électricité nucléaire produite en France plutôt que le gaz fossile importé notamment de Russie. Le message est très clair : ce ne sont pas les Français qu’ils défendent contre vents et marées, mais les intérêts des puissants pays fossiles.

 

Marie Lebec (députée)
> La ministre de la Culture le rappelle avec justesse : le Président de la République n’a jamais envisagé une labellisation des médias par l’État. Mais à l’heure où la désinformation et les tentatives étrangères de déstabilisation se multiplient avec les réseaux sociaux, il est clair que nous faisons face à un véritable enjeu à traiter.

> Marine Le Pen, c’est votre groupe qui a voté 36 milliards d'€ de taxes supplémentaires pour nos entreprises et nos ménages ainsi que la suppression du dispositif Madelin, nécessaire à l'investissement dans nos PME. Assumez vos votes.

> La France reste aux côtés de l’Ukraine pour construire un véritable plan de paix. Le président Emmanuel Macron réaffirme son engagement et, avec l’Europe, sa détermination pour une paix juste et durable.

 

Paul Midy (député)
> La taxe Zucman, c’est comme la chloroquine du Professeur Raoult : un miroir aux alouettes.

 

● MoDem 
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)

> Le Budget ce n’est pas théorique : soignants, écoles, etc. Chacun doit prendre ses responsabilités, y compris le PS : sans son vote, il n’y aura pas de budget. Or, on ne peut pas demander toujours plus de dépenses, refuser les économies et laisser les autres assumer. Lassitude.

> Il y a un moment où il faut savoir finir une grève, comme il faut savoir aboutir à un compromis. Tous parlent d'économies, mais qui assume de dire où ? Nous n’accepterons pas un déficit incontrôlable qui pèsera sur les jeunes pour satisfaire les désidératas de quelques-uns. Je pense que nous avons intérêt à terminer cette séquence budgétaire.

> [Retraites] On peut assumer de laisser passer un engagement du Premier ministre et en même temps assumer le fait qu’on n’est pas d’accord avec l’idée d’une suspension.

> Tout le monde dit qu’il faut faire des économies, personne ne nous les montre.

> Je suis attaché à la Sécurité sociale, personne n’a intérêt à ce qu’elle fasse défaut. Et personne n'a intérêt à ce qu'on soit obligé de prendre des mesures drastiques d'économie. Simplement, il faut faire des efforts, les uns et les autres de recettes et de dépense.

> [Budget] 40 milliards, il faut rechercher de réduction. Ça ne peut pas être 40 milliards d’impôts.

> Nous sommes un pays qui est sous la perfusion d'argent public permanente. 

> [Budget] Ceux qui disent «on veut le compromis» et qui à la fin n'auront pas donné un échantillon de volonté de compromis, je pense que ça va se payer assez cher. (…)
En février, à un mois des municipales, je vois bien comment ça va se finir : avec 6 % de déficit. Et ça, c’est inacceptable. (…) Je ne serai pas complice d’un pays qui court à sa ruine. Notre groupe et notre mouvement ne sera pas complice d'un pays qui court à sa ruine. Il y a un point d'équilibre qu'on peut trouver. 

> On n’est pas obligé de choisir entre deux radicalités, deux extrêmes et deux chaos.

 

Bruno Fuchs (député)
> J’ai lancé aujourd’hui à Strasbourg la première réunion de la Conférence européenne des présidents des commissions affaires étrangères. Objectif : renforcer la cohésion et la puissance de l’Europe pour que notre futur ne se décide pas ailleurs!!

 

● Parti radical 

> Les temps de l’enfant : demain, les territoires ?
Le Parti radical salue les travaux de la Convention citoyenne sur les temps de l’Enfant. Ils viennent compléter et actualiser des travaux antérieurs mais leur éventuelle mise en œuvre se heurte dès à présent à des groupes de pression bien plus écoutés que la voix de l’enfant.
Cette question qui mobilise tout autant les collectivités locales que l’Éducation nationale fait d’ores et déjà l’objet d’une mise en œuvre disparate sur l’ensemble du territoire national en fonction du degré d’engagement des collectivités concernées. Si l’État doit veiller à répartir équitablement les moyens d’enseignement qu’il leur alloue, les territoires doivent aussi retrouver une réelle autonomie budgétaire et fiscale pour pouvoir mettre en œuvre un aménagement des temps de l’enfant à hauteur de leurs besoins et en accord avec leur population.
Pour Pierre Anselmo, vice-président du laboratoire d’idées du Parti radical: « Seule une subsidiarité ascendante attribuant aux collectivités territoriales, dans un cadre national, la totalité de la compétence « Éducation » permettrait de mettre en œuvre tout ou partie de ces recommandations adaptées au contexte local. »
Pour Nathalie Delattre, sénatrice de Gironde et présidente du Parti radical : « Il est urgent de mieux prendre en compte les temps de l’enfant, cela participera d’une meilleure santé mentale de notre jeunesse. »

> Réaction du Parti Radical au nouveau service militaire volontaire
Le chef de l’Etat a tiré les conséquences de l’échec coûteux du Service National Universel (SNU) et propose une version plus pragmatique et plus réaliste du rapport Armée – Nation. Il faut soutenir tellement nous en avons besoin.
« Mais il faudra bien que ce projet soit initié dès le temps scolaire par un rappel tangible des valeurs de la République et du patriotisme qui devront faire l’objet d’une pédagogie constante » précise Didier Bariani, Président d’honneur du Parti radical, ancien Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères.

> Le Parti radical se félicite de l'annonce du gouvernement de reconduire la santé mentale comme grande cause nationale pour 2026.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (députée, présidente)
> Direction Washington avec des collègues
Renew Europe. Nous rencontrerons des parlementaires Démocrates et Républicains, la diplomatie européenne et des acteurs de la société civile ! La relation transatlantique reste fondamentale sur l’Ukraine, la sécurité et la défense, l’économie, le numérique, la recherche scientifique et de nombreux autres sujets. Dans ce monde du repli nationaliste, nous restons attachés au multilatéralisme.

 

Bernard Guetta (député)
> Le «plan de paix» américano-russe s'est fait dans le dos des Européens mais ce sont les Européens qui l'ont arrêté en 48 heures. On a tenté de marginaliser les Européens mais ils ne se sont pas laissés faire. Ils ont renversé la vapeur.

> [Opinion : Russie, Etats-Unis, UE, Ukraine : qui veut, craint et refuse quoi ?]
Il y a, dans cette guerre, quatre parties mais seulement deux camps. Ukrainiens, Russes, Américains et Européens, chacun a ses objectifs et ses lignes rouges mais la convergence des ambitions russes et américaines consolide toujours plus le bloc formé par l’Union européenne et l’Ukraine.
Vladimir Poutine, d’abord, ne veut pas reconstituer l’URSS mais l’Empire des tsars dans lequel il n’y avait pas ces Républiques nationales – ukrainienne, baltes ou géorgienne – qu’il reproche aux communistes d’avoir créées. Totalement formelles tant que le régime soviétique était fort, ce sont en effet ces Républiques qui ont utilisé, après la chute du mur de Berlin, leur droit constitutionnel à l’autodétermination pour devenir des Etats indépendants. Vladimir Poutine voudrait toutes les faire revenir aujourd’hui dans le giron russe, pas à pas bien sûr, et y ajouter dès que
possible des terres qui furent impériales comme la Finlande ou même – pourquoi pas? – la partie de la Pologne que Moscou s’était adjugée au XIX° siècle.
Ce n’est pas caché. C’est dit et lorsque le président russe nie vouloir agresser « l’Europe », il ne ment qu’à demi car il ne veut pas étendre son Empire jusqu’aux côtes atlantiques mais lui rendre les frontières des tsars afin d’en faire la force dominante d’un continent dont les Etats-Unis se détournent depuis deux décennies.
C’est là que ses ambitions rejoignent celles de Donald Trump car le président américain ne fait pas qu’admirer l’autoritarisme de Vladimir Poutine. Bien au-delà de cette convergence idéologique, il ne voit pas d’inconvénient stratégique à ce que l’Empire russe se reconstitue et ne verrait en revanche qu’avantage à un délitement de l’Union européenne. A la fois concurrent économique des Etats-Unis et obstacle aux visées impériales de la Russie maintenant qu’elle a intégré une large partie de l’ancien bloc soviétique, l’Union est l’adversaire commun de Trump et de Poutine, une puissance qu’ils veulent tous deux diviser et détruire avant qu’elle ne s’affirme en acteur politique de la scène internationale. Le rêve de Trump et de Poutine est en un mot de s’entendre sur le dos des Européens afin de rendre à leurs pays le statut de superpuissances dominantes qu’ils ont perdu depuis la fin de la Guerre froide.
Quant aux Ukrainiens, ils sont tout sauf aveugles. Ils n’ignorent nullement qu’ils ne pourront jamais retrouver leurs terres perdues de Crimée et du Donbass avant un éventuel éclatement de la Fédération de Russie. L’Ukraine sait que cette guerre ne prendra fin qu’avec sa division. Elle l’admet. Elle s’y prépare mais refuse d’avoir à céder à Poutine des terres qu’il n’a pas conquises et à limiter la souveraineté militaire, politique et diplomatique de l’Ukraine maintenue.
L’Ukraine veut pouvoir dissuader la Russie de relancer un jour son agression et, contrairement aux Américains, les Européens lui donnent en cela raison. Les pays d’Europe centrale le font parce qu’ils craignent d’être aussi victime d’une relance de l’agression russe et ceux d’Europe occidentale parce qu’ils ne veulent pas se retrouver seuls face à un nouvel Empire russe.
Hongrie et Slovaquie exceptées, l’Union en est ainsi venue à former un ensemble politique d’une très profonde unité et visant à se doter d’une défense commune. C’est une totale nouveauté, un tournant d’autant plus profond que les Européens sont activement soutenus par la Grande-Bretagne et plusieurs autres des grandes démocraties.
Par trois fois déjà, c’est ce qui a permis aux Ukrainiens d’échapper à la reddition que Donald Trump aurait voulu leur imposer. L’Ukraine et l’Union tiennent bon mais leur situation est difficile parce qu’elles sont prises en étau par le Kremlin et la Maison-Blanche, qu’il n’y aura pas de Défense européenne avant plusieurs années et que le renseignement américain est tout simplement indispensable à la défense ukrainienne.
C’est la carte maitresse de Donald Trump. Vladimir Poutine dispose, lui, de bien plus d’hommes que l’Ukraine mais dans les énièmes pourparlers de cette semaine, Ukrainiens et Européens auront eu quatre atouts de taille. L’économie russe s’affaiblit. La popularité de Donald Trump ne cesse de reculer. Sauf à remporter une victoire assez éclatante pour lui permettre de se proclamer vainqueur, Vladimir Poutine ne peut pas accepter les compromis mineurs dont les Américains auraient besoin pour tordre le bras aux Ukrainiens. C’est si vrai qu’il s’y est toujours refusé jusqu’à présent et Donald Trump, de son côté, risquerait gros à ouvertement poignarder l’Ukraine car le monde entier serait alors amené à s’interroger sur la crédibilité des Etats-Unis. La partie est affreusement serrée mais la démocratie n’a pas déjà perdu.

 

● Personnalités centristes
Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)

> Plus de 1 850 enfants ukrainiens, arrachés à leur foyer par la Russie ont pu rentrer grâce à Bring Kids Back UA. La France, fidèle à ses valeurs, a été parmi les premières à rejoindre cette coalition internationale. Aux côtés de l’Ukraine, sans faillir, inébranlables.

> J’ai saisi la Justice après un signalement visant des poupées pédopornographiques vendues par une entreprise francilienne. Plateformes internationales, sociétés françaises : tous doivent répondre de leurs actes et transmettre les noms des acheteurs à la Justice.

> A partir du 1er décembre : le Complément mode de garde pourra enfin bénéficier à chacun en cas de garde alternée. Une mesure de bon sens : soutenir toutes les familles, sans distinction.