lundi 21 février 2022

Présidentielle 2022. Sondage quotidien Ifop – Derrière Macron largement en tête, Le Pen repasse devant Zemmour

Selon la vague du 21 février du sondage présidentiel quotidien de l’Institut Ifop pour LCI, Sud radio et Paris Match, Emmanuel Macron obtient au premier tour 24,5% (-0,5) des intentions de vote et précède Marine Le Pen (16,5% / +0,5) qui est repassée devant Eric Zemmour (16% / -0,5).

En quatrième position on trouve Valérie Pécresse (15% /=).

Jean-Luc Mélenchon est cinquième (11,5% / +0,5).

Au second tour, Emmanuel Macron remporte son duel face à Marine Le Pen (56%-44% / +1, face à Eric Zemmour (62,5%-37,5% / +0,5) et face à Valérie Pécresse (56%-44% / =).

► Scores des personnalités testées:
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche): 0% (=)
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 0,5% (+0,5)
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 4% (=)
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche radicale): 11,5% (+0,5)
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 2% (-0,5)
- Christiane Taubira (gauche): 2% (=)
- Yannick Jadot (EELV, gauche écologique): 5,5% (=)
- Hélène Thouy (Parti animalier, défense des animaux): 0% (=)
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central): 24,5% (-0,5)
- Valérie Pécresse (LR, droite): 15% (=)
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 1,5% (-0,5)
- Jean Lassalle (Résiste, droite populiste démagogue): 1% (=)
- Eric Zemmour (Reconquête, extrême-droite): 16% (-0,5)
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 16,5% (+0,5)

Nota: L’Ifop réalise également un sondage plus ou moins hebdomadaire pour Le Figaro et… LCI sur l’élection présidentielle qui fait doublon avec ce sondage quotidien.
Pour cette raison nous avons décidé de ne pas publier ses résultats qui ne donnent aucune information en plus ou complémentaire mais qui sont accessibles sur le site de l’institut et des médias précités.
Bien évidemment, nous observons les résultats de cette enquête hebdomadaire réalisée sur deux jours et en cas de différences notables avec les vagues correspondantes de ce baromètre, nous publierions celles-ci ce qui, par ailleurs remettrait en cause le sérieux du travail de l’institut.

 (Sondage quotidien réalisé par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / La vague du jour est cumulée avec celles des deux jours précédents / Méthode des quotas / Marge d’erreur non-précisée)I

 

 

Présidentielle 2022. Sondage quotidien Opinionway – Macron en tête et Le Pen en seconde position progressent / Pécresse et Zemmour à égalité régressent

Selon la vague du 21 février du «baromètre» présidentiel quotidien de l’Institut Opinionway pour Les Echos et Radio classique, Emmanuel Macron obtient au premier tour 25% (+1) des intentions de vote et devance Marine Le Pen (17%/ +2).

En troisième position on trouve Eric Zemmour (14% / -1) et Valérie Pécresse (14% / -1) qui sont à égalité.

Jean-Luc Mélenchon demeure cinquième avec 10% (-1).

A gauche, Yannick Jadot (5% / =) devance désormais Fabien Roussel (4% / -1) et Anne Hidalgo (3% / =) alors que Christiane Taubira s’enfonce avec 2% (-1).

Au second tour, le président centriste l’emporte face à Marine Le Pen 55%-45 (-1), face à Valérie Pécresse 55%- 45% (+1) et face à Eric Zemmour 63%-37% (+2).

Concernant les candidats du Top5, Macron est en hausse comme Marine Le Pen qui reprend un peu de distance avec Valérie Pécresse et Eric Zemmour avec qui elle était à égalité lors de la précédente vague et qui sont en baisse tout comme Jean-Luc Mélenchon..

► Scores des personnalités testées:
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche): 1% (=)
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 1% (+1)
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 4%:(-1)
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche radicale): 10% (-1)
- Christiane Taubira (gauche): 2% (-1)
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 3% (=)
- Yannick Jadot (EELV, gauche écologiste): 5% (=)
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central):25% (+1)
- Valérie Pécresse (LR, droite): 14% (-1)
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 2% (=)
- Jean Lassalle (Résiste, populiste nationaliste): 2% (+1)
- Eric Zemmour (extrême-droite): 14% (-1)
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 17% (+2)

Nota: Opinionway réalise depuis le 20 janvier un sondage hebdomadaire pour Cnews sur l’élection présidentielle qui fait doublon avec ce sondage quotidien.
Pour cette raison nous avons décidé de ne pas publier ses résultats qui ne donnent aucune information en plus ou complémentaire mais qui sont accessibles sur le site de l’institut et de la chaine d’information en continu.
Bien évidemment, nous observons les résultats de cette enquête hebdomadaire réalisée sur deux jours et en cas de différences notables avec les vagues correspondantes de ce baromètre, nous publierions celles-ci ce qui, par ailleurs remettrait en cause le sérieux du travail de l’institut.

(Sondage quotidien réalisé par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus dont 500 d’entre eux sont interrogés quotidiennement / Méthode des quotas / Marge d’erreur entre 1,3 et 2,6 points selon l’institut)

 

 

Une Semaine en Centrisme. La dérive droitiste d’une partie des centristes est un fait historique

Lors de cette campagne présidentielle, deux anciens partis centristes se sont ralliés à la candidature du parti de la Droite, LR, en l’occurrence Valérie Pécresse alors même qu’une majorité centriste et centrale gouverne le pays – dont ils sont des adversaires déterminés – et qu’un candidat la représentant, le président sortant, sera en lice.

Si l’on peut émettre des doutes sur le positionnement de l’un d’entre eux, Les centristes, au centre de l’échiquier politique, il est tout de même composé de membres qui, pour la grande majorité, ont appartenu à des partis centristes comme le Nouveau centre ou l’UDI.

Pour, l’autre, l’UDI, si le parti a toujours accueilli des membres de la droite modérée (parfois d’une droite dure) en son sein, il a également toujours été jusqu’à son changement de cap récent composé majoritairement de membres issus du Centre, plus spécifiquement, du centre-droit mais pas seulement.

Ces deux ralliements ne peuvent être compris comme l’appartenance à une coalition mais bien à leur accolement à LR dont ils ne sont plus que deux appendices, voire deux alibis centristes afin, pour la candidate de droite, de ratisser large.

En réalité et plus spécifiquement et en l’occurrence, Les centristes et l’UDI sont devenus des formations de droite.

Mais cette dérive droitiste de certains partis du Centre et de centristes n’est pas nouvelle dans l’histoire politique de la France.

Elle est une constante si l’on remonte aux débuts de la III° République même s’il faut ajouter immédiatement qu’elle a toujours été le fait d’une minorité de centristes.

Et, bien évidemment, il ne faut pas confondre la présence de centristes dans des alliances avec la Droite avec cette dérive qui aboutit à un ralliement pur et simple aux partis de droite.

Ainsi, lorsque le Nouveau centre fait partie de la coalition qui soutient Nicolas Sarkozy en 2007, il demeure malgré tout – notamment de toutes les couleuvres  avalées! – un parti centriste ou, tout au moins, positionné au centre.

Même chose lorsque l’UDF soutient le gouvernement d’Edouard Balladur en 1992, elle est une formation centriste.

A l’opposé lorsque le CDP dirigé par Joseph Fontanet et des personnalités centristes comme Jacques Duhamel en 1969 se rallient à la candidature de droite incarnée par Georges Pompidou, ils ont pris un virage droitiste.

Lors de la création de l’UMP, les centristes qui rejoignirent la formation créée par Jacques Chirac font de même malgré un discours qui veut faire accroire que celle-ci est «de droite et du centre».

La preuve en est le nombre extrêmement minime de ceux qui sont revenus dans des formations centristes lorsque l’UMP s’est droitisée puis lorsqu’elle est devenue LR, ce qui s’est concrétisé comme un nouveau tournant à droite.

Mais il n’y a pas forcément toujours un mouvement unidirectionnel comme le montre le parcours du Parti radical qui a évolué entre la droite modérée et le centre-droit voire le Centre tout court avec Jean-Jacques Servan-Schreiber au cours de la V° République.

Reste que cela est nettement moins commun.

Mais une fois que l’on a fait le constat historique, comment expliquer cette dérive droitiste de nombre de centristes?

La première explication vient de ce que l’espace centriste a toujours été ouvert à l’opportunisme qu’il soit de gauche ou de droite donc de personnes qui se disent centristes parce que ce positionnement peut leur rapporter un bénéfice personnel.

D’autant qu’à gauche et à droite, on a toujours besoin d’un alibi centriste qui peut convaincre des électeurs modérés de voter pour vous et cet opportunisme peut permettre d’être élu ou de se voir confier poste.

Dès lors, une fois que l’on a une fonction élective ou un poste, la dérive droitière devient indispensable pour garder l’une ou l’autre même si le plus souvent on conserve son étiquette centriste qui est la raison pour laquelle on a obtenu l’emploi de la part de la Gauche ou de la Droite et que l’on a une chance de le garder.

La deuxième explication est que les ralliements à droite viennent souvent de partis et de personnes qui sont déjà au centre-droit, qui entretiennent un flou sur leur positionnement réel et qui n’ont qu’un petit pas à faire pour se retrouver à droite.

Contrairement à la première explication, il ne s’agit pas forcément d’opportunisme mais peut aussi découler d’une évolution légitime mais qui doit être assumée auprès des électeurs ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas.

La troisième a souvent été pointée depuis les débuts de la V° République qui a établi le fait majoritaire ce qui oblige les petites formations à s’accoler à des plus grandes pour exister en périodes électorales espérer avoir des élus voire rester en vie.

Or par leur dispersion historique – les centristes sont souvent scindés en de multiples tendances parce qu’ils sont jaloux de leur indépendance même entre eux – les paris centristes sont souvent petits.

Ils ont donc besoin de trouver un grand parti qui peut leur accorder des investitures pour des élections, en particulier pour les législatives, et leur assurer un nombre d’élus.

Mais ce rapprochement implique évidemment le soutien à celui-ci qui se traduit presqu’inévitablement par une droitisation.

La quatrième est un peu cliché mais n’est pourtant pas à négliger c’est que beaucoup de centristes rejoignent le camp de la Droite avec l’âge.

Pour reprendre une image stéréotypée mais pas toujours fausse, on est révolutionnaire de gauche quand on est jeune et conservateur de droite quand on est vieux…

Cette dérive droitiste doit être combattue par les vrais centristes parce qu’elle jette le discrédit sur leur réelles convictions et qu’elle a un effet délétère sur l’image du Centre et du Centrisme.

Plus grave, elle induit en erreur des électeurs qui croient voter pour des partis et des individus centristes alors que ceux-ci sont de droite, une sorte d’escroquerie à la démocratie.

Jean-Louis Pommery

Directeur des études du CREC

 

La quotidienne centriste du 20 février 2022. Allons-nous enfin comprendre le danger qu’est Poutine pour la démocratie

Et si la crise ukrainienne ouvrait enfin les yeux des peuples d’Occident et leur faisait prendre toute la dimension de la malfaisance de Vladimir Poutine pour la démocratie et la liberté.

Cela fait des années que le maître du Kremlin agit comme un vulgaire voyou tant dans son pays – avec assassinats d’opposants et enrichissement crapuleux – qu’envers l’ordre international – tentatives répétées de sabotage des élections et de déstabilisation des pays démocratiques, interventions militaires contre des pays qu’il veut vassaliser tels la Géorgie et l’Ukraine, soutien aux pires régimes de la planète comme en Chine, en Syrie ou en Biélorussie – avec une totale impunité.

Son soutien à des personnages comme Trump, Orban, Le Pen, Zemmour ou Mélenchon afin qu’ils détruisent de l’intérieur la démocratie républicaine libérale s’ajoute à ses méfaits répétés.

Mais, bizarrement, et alors que nombre d’observateurs avisés tirent la sonnette d’alarme à son sujet depuis déjà longtemps, il a bénéficié jusqu’à présent d’une sorte de préjugé favorable.

En tout cas, il a pu largement nuire sans réellement en subir les conséquences.

Ce temps doit être définitivement révolu et Poutine doit être traité pour ce qu’il est, un dictateur violent dont un des objectifs principaux est de se venger des Etats-Unis et des pays de l’Union européenne qu’il rend responsables de la situation catastrophique où se trouve la Russie aujourd’hui alors qu’il en est coresponsable avec tous ses prédécesseurs depuis l’ère stalinienne.

S’il joue avec la paix mondiale aujourd’hui c’est bien parce que les Occidentaux ne l’ont pas remis à sa place quand il le fallait.

Espérons que cette époque est révolue.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]