vendredi 17 mai 2019

Actualités du Centre. Quand les médias anti-Macron instrumentalisent ses propos afin de créer polémiques et réactions violentes

Emmanuel Macron
Présent à Biarritz où va se dérouler le G7 (regroupant les sept pays démocratiques les plus riches), Emmanuel Macron a répondu aux questions des journalistes, notamment sur les élections européennes où il a indiqué qu’il s’impliquerait pour défendre l’Union européenne et son avenir.
Mais, une dernière question lui a été posée sur le mouvement de foule des gilets jaunes et de la poursuite, par quelques uns des manifestations du samedi.
Dans la réponse diffusée par la plupart des médias, sa réponse a été complètement tronquée pour apparaître comme une provocation à l’encontre du mouvement et de ceux qui y participent ou y ont participé.
Au-delà d’une conception particulière du journalisme, cette volonté de créer la polémique voire de susciter des réactions violentes n’est pas à l’honneur de ceux qui ont publié ces comptes-rendus manipulés dans l’atmosphère politique du moment.

► Les comptes-rendus ces médias (nous avons choisi trois d’entre eux, un de gauche, un de droite et un du service public)

- Voici ainsi comment le quotidien Le Monde a fait le compte rendu de ses propos sur son site web:
«A la veille du 27e  samedi de mobilisation des ‘gilets jaunes’, et dans un contexte d’affaiblissement du mouvement, le président de la République, Emmanuel Macron, a jugé, vendredi 17 mai, qu’il avait fait sa ‘part de travail’ pour répondre à cette contestation sociale inédite qui dure depuis six mois.
Le chef de l’Etat, qui était en déplacement à Biarritz, a estimé qu’il avait ‘apporté des réponses aux Françaises et aux Français sur ce qui avait conduit à ce mouvement’, évoquant les mesures annoncées dans le cadre du grand débat, celles du 10 décembre puis lors de la conférence de presse du 25 avril. ‘Je crois que [pour] celles et ceux qui continuent aujourd’hui [à manifester], il n’y a plus de débouché politique’, a-t-il ajouté.
A une semaine des élections européennes, le président a aussi appelé ‘au calme’ ceux qui continuent à manifester, les invitant à voter, voire à se présenter aux élections. ‘C’est beaucoup plus difficile de proposer un projet “pour” que d’être contre tout le reste. On n’avance pas en étant contre’, a poursuivi M. Macron.
‘Que celles et ceux qui ont une autre vision de ce que doit devenir le pays la dessinent politiquement, lui donnent forme et se présentent aux élections. Mais la démocratie, ça ne se joue pas le samedi après-midi’, a-t-il insisté, appelant chacun à ‘retrouver le cours de sa vie, exprimer ses divergences d’opinion, le faire librement et le faire en particulier dans les temps que prévoit la démocratie, ceux du vote’.»

- Voici l’article publié sur le site de franceinfo (radio et télévision) qui est presque identique à celui du Monde:
«Pour Emmanuel Macron, le mouvement des ‘gilets jaunes’ n'a ‘plus de débouché politique’. Le président de la République a fait cette déclaration, vendredi 17 mai, à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), à la veille des six mois du premier samedi de mobilisation du mouvement. ‘Je considère que j'ai apporté les réponses aux Françaises et aux Français sur ce qui avait conduit à ce mouvement, le 10 décembre et dans la conférence de presse que j'ai donnée. Je crois que celles et ceux qui continuent aujourd'hui à faire cela, il n'y a plus de débouché politique’, a-t-il justifié.
‘Nous avons fait notre part du travail, je pense que maintenant, chacun doit aller voter aux élections, quand il porte des idées, se présenter aux élections et c'est beaucoup plus difficile de proposer un projet pour que d'être contre tout le reste. On n'avance pas en étant contre. Aujourd'hui, je vois beaucoup de gens qui sont contre’, a poursuivi Emmanuel Macron. ‘Que celles et ceux qui ont une autre vision de ce que doit devenir le pays, la dessinent politiquement, lui donnent forme et se présentent aux élections. La démocratie, ça ne se joue pas le samedi après-midi’.»

- Voici maintenant la publication sur le site du quotidien Le Figaro, identique aux deux autres exemples (la matière venant essentiellement de l’AFP alors même qu’une vidéo des propos du chef de l’Etat était disponible):
«Emmanuel Macron estime que le mouvement des Gilets jaunes n'a "plus de débouché politique", six mois après le début de la contestation sociale. "Je considère pour ma part que j'ai apporté des réponses aux Françaises et aux Français sur ce qui avait conduit à ce mouvement, à la fois le 10 décembre et dans la conférence de presse que j'ai donnée. Je crois que (pour) celles et ceux qui continuent aujourd'hui (à manifester), il n'y a plus de débouché politique. Nous avons fait notre part de travail, maintenant chacun doit aller voter aux élections, et quand il porte des idées, se présenter aux élections", a-t-il ajouté, lors d'un déplacement à Biarritz.
"Mais c'est beaucoup plus difficile de proposer un projet 'pour' que d'être contre tout le reste". "On n'avance pas en étant contre", a poursuivi le chef de l'Etat. "Là aujourd'hui je vois beaucoup de gens qui sont contre, donc j'appelle tout le monde au calme. Il y a trop de violence dans notre société, il faut que chacun retrouve la juste mesure", a-t-il déclaré.
"Que celles et ceux qui ont une autre vision de ce que doit devenir le pays, la dessinent politiquement, lui donnent forme et se présentent aux élections. Mais la démocratie ça ne se joue pas le samedi après-midi", a-t-il insisté, appelant chacun à "retrouver le cours de sa vie, exprimer ses divergences d'opinion, le faire librement et le faire en particulier dans les temps que prévoit la démocratie, ceux du vote".»

► Et voici maintenant les déclarations d’Emmanuel Macron in extenso:
«Moi, je m’adresse aux Français et aux Français, j’ai toujours eu cette règle. J’ai un profond respect pour les femmes et les hommes qui ont mis un gilet jaune, essentiellement il y a six mois, pour défendre leur vie, leur dignité, expliquer que leur vie était devenue impossible voire bloquée. Je considère que j'ai apporté les réponses aux Françaises et aux Français sur ce qui avait conduit à ce mouvement, le 10 décembre et dans la conférence de presse que j'ai donnée. Je crois que celles et ceux qui continuent aujourd'hui à faire cela, il n'y a plus de débouché politique.
Nous avons fait notre part du travail, je pense que maintenant, chacun doit aller voter aux élections, quand il porte des idées, se présenter aux élections et c'est beaucoup plus difficile de proposer un projet pour que d'être contre tout le reste. On n'avance pas en étant contre.
Aujourd'hui, je vois beaucoup de gens qui sont contre. J’appelle au calme. Je pense qu’il y a trop de violence aujourd’hui dans notre société.
Il faut que chacun dans notre société retrouve la juste mesure.
Il y a là une élection qui permet à nos concitoyens de s’exprimer sur les sujets européens. Il y en aura ensuite, chaque année, sur des sujets locaux puis il y aura des élections présidentielle et législatives.
Que celles et ceux qui ont une autre vision de ce que doit devenir le pays, la dessinent politiquement, lui donnent forme et se présentent aux élections.
La démocratie, ça ne se joue pas le samedi après-midi. La démocratie, c’est beaucoup plus important, beaucoup plus fort et parfois en même temps fragile et donc il faut savoir la préserver en se donnant des règles. Moi je tiens à l’ordre public, je tiens à la concorde républicaine et je pense que maintenant chacun doit retrouver le cours de sa vie, exprimer ses divergences d’opinion, le faire librement et le faire dans les temps que prévoit la démocratie qui sont ceux du vote.»

Chacun jugera de la qualité de ces comptes-rendus médiatiques et de la volonté ou non de donner une tonalité différente de ce qu’ils sont aux propos du Président de la République.


Européennes 2019. Sondage quotidien (Harris) – LREM/MoDem à 22,5% (=), UDI à 1% (↘); centristes à 23,5% (↘)

Au vendredi 17 mai 2019, le «Baromètre des élections européennes», sondage quotidien de l’institut Louis Harris interactive concernant les élections européennes de mai prochain (réalisé pour RTL, Le Figaro et LCI), donne la liste Renaissance stable et la liste Les Européens en baisse.

► Selon cette nouvelle vague la liste Renaissance (LREM-MoDem), est stable à 22,5% des intentions de vote, en seconde position derrière celle du RN, en hausse de 0,5 point, à 23,5%.
Quant à liste Les Européens (UDI), elle est créditée de 1% des intentions de vote.

► Les intentions de vote par liste selon les scores (du plus haut au plus bas):

● Listes avec élus
- RN (Rassemblement national; extrême-droite populiste): 23,5% (+0,5)
- LREM-MoDem (La république en marche, Mouvement démocrate, Agir, Mouvement radical & divers; centre): 22,5% (=)
- LR (Les Républicains; droite & droite radicale): 12,5% (=)
- LFI (La France insoumise; extrême-gauche populiste): 9,5% (=)
- EELV (Europe-écologie-les-verts; écologie): 7,5% (=)
- PS-Place publique (Parti socialiste; gauche): 5% (=)

● Listes sans élus
- DLF (Debout la France; droite radicale populiste): 3,5% (=)
- PC (Parti communiste; extrême-gauche): 3,5% (+0,5)
- Génération.s (gauche radicale): 2,5% (=)
- LP (Les Patriotes; extrême-droite): 2% (=)
- UDI (Union des démocrates et indépendants; centre): 1% (-0,5)
- UPR (Union pour la république; droite radicale populiste): 1% (=)
- Alliance jaune (gilets jaunes; populiste): 1% (=)
- LO (Lutte ouvrière; extrême-gauche): 0,5% (-0,5)
- Urgence écologie (écologie) 0,5% (=)

- Liste en-dessous de la barre des 0,5%, 4,5% (+0,5)

► Les listes centristes obtiennent 23,5% des intentions de vote (↘), avec une stabilité pour la liste Renaissance (LREM-MoDem) et une baisse pour la liste Les Européens (UDI).

► Rappelons que le seuil de remboursement de campagne est à 3% et le seuil d’élection de députés est à 5%.
A ce stade, auraient des élus les 6 (=) listes suivantes: LREM-MoDem, RN, LR, LFI, EELV, PS-Place publique.

(Sondage Louis Harris interactive réalisé par internet les 16 et 17 mai 2019 auprès d’un échantillon de 1014 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur d’environ 3 points)


Européennes 2019. Sondage quotidien (Ifop) – LREM-MoDem à 22,5% (↘), UDI à 1,5% (=); centristes à 24% (↘)

Selon la vague de ce vendredi 17 mai 2019 du sondage quotidien «euro-rolling» de l’IFOP pour Paris Match, CNews et Sud radio, la liste Renaissance (LREM-MoDem) est en baisse de 0,5 point et demeure derrière la liste RN, stable.
Quant à l’autre liste centriste, Les Européens (UDI), elle est stable à 1,5%.
Le Centre est baisse à 24%.

► Les intentions de vote par liste selon les scores (du plus haut au plus bas):

● Listes avec élus
- RN (Rassemblement national; extrême-droite populiste): 24% (=)
- LREM-MoDem (La république en marche, Mouvement démocrate, Agir, Mouvement radical & divers; centre): 22,5% (-0,5)
- LR (Les Républicains; droite & droite radicale): 13,5% (-0,5).
- LFI (La France insoumise; extrême-gauche populiste): 9% (+0,5)
- EELV (Europe-écologie-les-verts; écologie): 7% (=)
- PS-Place publique (Parti socialiste; gauche): 6% (+0,5)

● Listes sans élus
- DLF (Debout la France; droite radicale populiste): 4,5% (+0,5)
- PC (Parti communiste; extrême-gauche): 3% (=)
- Génération.s (gauche radicale): 2% (-0,5)
- LP (Les Patriotes; extrême-droite): 2% (=)
- UDI (Union des démocrates et indépendants; centre): 1,5% (=)
- UPR (Union pour la république; droite radicale populiste): 1,5% (=)
- Parti animaliste: 1% (=)
- Génération écologie (écologie): 1% (=)
- Union jaune (gilets jaunes; populiste): 1% (=)

► Les listes centristes obtiennent 24% des intentions de vote (↘), avec une baisse pour la liste Renaissance (LREM-MoDem) et une stabilité pour la liste Les Européens (UDI).

► Rappelons que le seuil de remboursement de campagne est à 3% et le seuil d’élection de députés est à 5%.
A ce stade, auraient des élus les 6 listes (=) suivantes: Renaissance (LREM-MoDem), RN, LR, LFI, EELV et PS-Place publique.

(Sondage IFOP réalisé par internet tous les jours depuis le 8 mars 2019 auprès d’un échantillon quotidien de 500 personnes (40.000 personnes sur la période totale du sondage) représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points)

Européennes 2019. Sondage des sondages (Politico) – Le futur groupe centriste au Parlement européen à 125 (ou 130) députés

Au vendredi 17 mai 2019, voici la composition par pays du futur groupe centriste, libéral et progressiste (composé de l’ALDE, l’Alliance des libéraux et démocrates pour l’Europe et de La république en marche mais aussi du Parti démocrate italien et, sans doute, du Parti socialiste portugais) selon le sondage des sondages quotidien réalisé par le site Politico Europe pour les élections européennes.

Groupe centriste, libéral et progressiste:

►125 (+1) députés sans la Grande Bretagne:
● France: 24
● Italie: 18
● Roumanie : 11
● Espagne : 11
● Allemagne : 10 (+1)
● Portugal : 9
● Pays Bas : 7
● République Tchèque : 6
● Estonie : 4
● Belgique : 4
● Danemark : 4
● Irlande : 3
● Bulgarie : 2
● Finlande : 2
● Lituanie : 2
● Slovénie : 2
● Suède : 2
● Autriche : 1
● Croatie : 1
● Luxembourg : 1

►130 (+1) députés avec la Grande Bretagne:
● France : 23
● Italie : 18
● Roumanie : 11
● Grande Bretagne : 10
● Allemagne : 10 (+1)
● Espagne : 9
● Portugal : 9
● Pays Bas : 7
● République Tchèque : 6
● Belgique : 4
● Danemark : 4
● Estonie : 4
● Irlande : 3
● Bulgarie : 2
● Finlande : 2
● Lituanie : 2
● Slovénie : 2
● Suède : 2
● Autriche : 1
● Croatie : 1
● Luxembourg : 1