mardi 11 juillet 2023

Propos centristes. France – Croissance et emploi en France / Objectif première nation verte d’Europe / Sommet de l’OTAN / Guerre de Poutine contre l’Ukraine / Sécheresse / Zones à faibles émissions / Parcoursup / Plan LGTB+…

Voici une sélection, ce 11 juillet 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Il faut envoyer un message de détermination, la Russie ne peut pas emporter cette guerre

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] J'ai pris la décision d'accroître les livraisons d'armes et d'équipements à l'Ukraine.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Nous avons décidé de livrer de nouveaux missiles permettant des frappes dans la profondeur à l’Ukraine.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Je pense qu'aujourd'hui ce qui est important pour nous c'est d'envoyer un message de soutien à l'Ukraine, d'unité de l'Otan.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> Le plan contre la haine anti-LGBT+ est une étape de plus dans la reconnaissance de la place de chacun quelle que soit son orientation. Nous nous mobiliserons aussi longtemps que nécessaire pour promouvoir les droits et la dignité de chacun.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> Nous n’avons pas le choix. Non, nous ne pouvons pas ne pas accélérer la

décarbonation et la transition climatique, tout simplement parce que sinon, notre vie

sera invivable. Il y a plus de 5 ans que je viens aux Rencontres d'Aix. Il y a 5 ans, on avait déjà chaud, aujourd'hui, vous ne pouvez plus vous passer d'éventail, et dans 5 ans, ce sera insupportable d'être sous ce chapiteau. Donc, entre la vie et la mort, il faut choisir. Si on veut la vie, si on veut une planète vivable, il faut évidemment choisir la transition climatique, nous n'avons pas d'autre choix. Je vais vous économiser du temps sur ce sujet.
Alors après comment est-ce qu'on fait cette croissance verte ? D'abord, il faut avoir de la croissance, c'est le préalable absolu. Je le dis à tous ceux qui prônent la décroissance ; elle est une impasse que d'ailleurs aucun autre pays de la planète devrait choisir, ni la Chine, les États Unis, ni les pays africains qui ont besoin de croissance pour se développer. Donc il faut de la croissance et nous avons réussi avec le président de la République depuis un peu plus de 6 ans maintenant, à obtenir cette croissance.

> Il y a un certain nombre de pays qui sont en récession en Europe ; nous sommes, en France, en croissance. Et nous avons réussi, vous avez réussi, vous, les entrepreneurs, les jeunes, tous ceux qui sont présents ici, vous avez réussi à obtenir des résultats qui paraissaient hors d'atteinte pour la France. Nous approchons du plein emploi, nous avons de la croissance, je le disais là où nous avions de la récession. Nous ouvrons à nouveau des usines dans un pays qui a détruit 600 usines au cours des dernières 40 dernières années. Nous avons créé près de 100 000 emplois industriels dans un pays qui en a supprimé 2 millions. Nous sommes devenus la première place financière en Europe : la City n’est plus à Londres, La City est à Paris. L'industrie se relocalise en France et nous réussissons ce que, depuis 40 ans, nous rêvions de réussir : un pays au plein emploi qui retrouve son industrie et qui est le plus attractif pour les investissements étrangers en Europe.
Alors maintenant, comment est-ce que l'on peut continuer ? D'abord, il faut se fixer un objectif de long terme. L'objectif que nous pourrions nous fixer tous collectivement, c'est de faire de la France la première économie verte en Europe à horizon 2050.

J'ai la conviction sincère pour des raisons géographiques, démographiques, d’innovation, scientifiques que la France peut être la première puissance économique verte en Europe à cet horizon. Simplement, il faut être lucide sur les conditions pour atteindre cet objectif. J’en vois rapidement au moins quatre.
La première, c’est de briser un certain nombre de tabous. Si aujourd’hui, nous avons les résultats dont nous pouvons nous féliciter tous collectivement, c’est parce que avec Emmanuel Macron, nous avons brisé des tabous. Ça ne se voit peut-être pas mais le président de la République et moi-même, nous sommes des briseurs de tabous. Nous avons brisé le tabou sur la fiscalité du capital. Personne ne voulait y toucher au motif que ce serait injuste. Mais c’est parce que nous avons transformé radicalement la fiscalité du capital en 2017 que nous ouvrons des usines en 2022 et en 2023. Il n'y a pas d'usine sans capital et il n'y a pas de capital avec une fiscalité confiscatoire.
Nous avons brisé le tabou sur la politique industrielle européenne. Je me souviens d'une séance ici avec Peter Altmaier, l'ancien ministre de l'Économie allemand à qui je rends hommage. Nous avons proposé il y a 4 ans une politique industrielle européenne à l'époque où personne ne voulait entendre parler de politique industrielle européenne. Personne ne voulait entendre parler de subventions.
Personne ne voulait entendre parler de crédits d'impôt pour ouvrir des usines. Mais nous n'avons pas attendu l’Inflation Reduction Act de Joe Biden pour dire avec l'Allemagne : « il faut une politique industrielle européenne ». Ce n'est pas le marché seul qui va nous permettre d'ouvrir des usines. Il faut des soutiens financiers, il faut des aides publiques. Nous avons brisé ce tabou.
Nous avons aussi brisé le tabou de l'apprentissage, qui était une voie de garage qui est devenue une voie d'excellence.
Je pense qu'il faut continuer à garder cet esprit libre et cet esprit transgressif pour que notre économie réussisse aussi bien qu'elle peut réussir.
Deuxième condition : croire à la science. Nous sommes une grande nation de science et de raison. Nous ne pourrons pas nous laisser gagner par le complotisme et l'obscurantisme. C'est la science qui nous donnera de l'avance. C'est la science qui nous permettra de gagner la bataille du climat. Si demain il faut faire rouler des trains par 40 ou 45 degrés, il faudra avoir travaillé sur la résistance des matériaux. Si nous voulons de l'électricité décarbonée, il faudra de nouveaux réacteurs nucléaires et de nouvelles générations de réacteurs nucléaires. Si nous voulons décarboner l'industrie, il faudra de l'hydrogène et il faudra toute la science de l'électrolyse pour savoir comment produire de l'hydrogène vert.

En France et en Europe, nous devons être les premiers avocats de la science, de la raison et du savoir en Europe et dans le monde, c'est la seule façon de gagner la bataille de l'adaptation au changement climatique. Et au passage, il faut aussi défendre la science parce que c'est elle qui nous permettra enfin de faire des gains de productivité dans une économie européenne qui est un peu languissante. Elle se traîne, ce n'est pas le TGV, c'est plutôt le tortillard.

L'intelligence artificielle générative va nous permettre, pour la première fois depuis plusieurs générations, de retrouver de la productivité, d'être plus efficace. Je plaide donc, avant de poser les bases de la régulation en intelligence artificielle, que nous fassions de l'innovation, que nous investissions et que nous nous fixons comme objectif d'avoir un Open AI européen sous 5 ans avec les calculateurs, les scientifiques et les algorithmes nécessaires, c'est possible.

Troisième condition : il faut qu'on bosse. Ça, c'est la condition moins sympathique, mais il faut plus de travail en France. Patrick a aussi rappelé les chiffres, vous les connaissez par cœur. Le taux d'emploi en France, nous l'avons fait remonter à 68 %, c'est déjà pas mal parce qu'on venait de très très loin. C'est un des grands succès du président de la République et de sa majorité.

Simplement, vous connaissez la formule : Quand je me regarde, je me désole ; quand je me compare, je me rassure. Là, c'est plutôt quand je me regarde, je me rassure par rapport à ce que j'étais et quand je me compare, je me désole. L'Allemagne est à 78% de taux d'emploi, les Pays-Bas sont à 80%. Il faut qu'on se fixe le même objectif. La France, elle, en 1970, était à 68 % de taux d'emploi. 50 ans plus tard, elle est toujours à 68 %. Et si on regarde un peu plus dans le détail, Messieurs, vous, votre taux d'emploi, il a baissé de 10 points. Et si nous sommes restés à 68 % de taux d'emploi, c'est pour une seule raison, c'est parce que les femmes travaillent plus. Nous sommes sauvés par les femmes !

Nous devons donc augmenter le taux d'emploi du pays, ça résoudra nos problèmes de productivité, nos problèmes de réindustrialisation et nos problèmes de finances publiques dont je préfère ne pas parler pour ne pas gâcher l'atmosphère chaleureuse et sympathique de ce rendez-vous.

Enfin, quatrième et dernière condition et j'en ai terminé, il faut de l'argent. Et je considère que la meilleure façon de trouver de l'argent aujourd'hui, ce n'est pas de lever de nouveaux impôts, ce n'est pas un ISF vert, ce n'est pas des taxes supplémentaires. C'est d'abord créer l'Union des marchés de capitaux pour que nos startups qui veulent lever 100 millions d'euros ou 1 milliard d'euros n'aient pas besoin de se tourner vers les Etats-Unis, mais puissent les trouver en Europe, dans un marché des capitaux unifié.

> La France doit être la première nation économique verte en Europe d’ici 2050. Pour atteindre cet objectif, nous sommes tirés par le succès des filières, comme l’aéronautique, qui accélèrent leur décarbonation et créent des emplois dans tout le territoire.

> [Discours de Bruno Le Maire lors de l’inauguration de la nouvelle ligne d’assemblage de l’Airbus A321 / Blagnac]

Je partage évidemment le bonheur, la fierté qui ont été exprimés par tous mes prédécesseurs à cette tribune d’inaugurer avec vous cette nouvelle ligne d’assemblage A321 dans la ville de l’aéronautique, la ville rose, madame la présidente, dans ce hall Jean-Luc Lagardère. C’est le privilège de l’âge, j’ai bien connu Jean-Luc Lagardère. Il avait une qualité qu'Airbus partage et incarne à la perfection. C'était un Gascon, c'était un homme qui avait le sens du panache. Eh bien, vous tous et vous toutes ici, en réalisant cet A321, en engageant cette nouvelle aventure industrielle, vous montrez le sens du panache d’Airbus. J'ai adoré l'A380. Je sens que j'adorerai encore plus l’A321.

Je voudrais avoir des messages d'abord pour toutes celles et tous ceux qui sont présents ici dans cette salle. D'abord un message pour les salariés d'Airbus pour vous dire la fierté qui doit être la vôtre, mais aussi le boulot qui vous attend pour tenir la cadence infernale que va vous imposer votre directeur général, Guillaume Faury, qui vend ses avions comme des petits pains !

Je voudrais avoir un message pour celle qui va diriger ce hall d'assemblage, Marion Smeyers, et vous dire à quel point ça me fait plaisir que ce soit notamment vous, une femme, qui soit à la tête de cette cathédrale industrielle, on peut vous applaudir. J’ai aussi un message amical pour le directeur général d'Airbus, Guillaume Faury. Pourtant, je pourrais lui en vouloir parce qu’il nous a engagés avec le ministre de l'Industrie et avec le ministre des Transports dans des négociations au couteau pour nous arracher des centaines de millions d'euros de soutien. C'est un négociateur difficile, c'est un négociateur hors pair. C'est peut-être pour cela que c’est un très bon industriel, un très grand directeur général d'Airbus qui a obtenu pour cette compagnie des résultats exceptionnels qui méritent d'être salués.
Deux fois plus de commandes cette année pour Airbus que pour Boeing, ça mérite un tonnerre d'applaudissements pour la compagnie. Un peu de fierté nationale, un peu de fierté européenne, on ne va pas bouder notre plaisir. Et je pense que tout cela crédibilise un objectif: la France peut et la France doit être la première économie verte en Europe en 2050.
Il faut que nous nous fixions tous économiquement, industriellement, des objectifs ambitieux. Et dans le fond, la recette est simple. La recette, elle est ici. La recette, elle est dans ce hall d'assemblage. La recette, elle est chez Airbus. Il faut suivre le modèle Airbus : former, produire, innover. Former parce que chacun sait que c'est aujourd'hui le défi numéro 1. Toutes les entreprises, notamment industrielles, ont du mal à recruter. Il faut former plus, qualifier plus pour recruter davantage. Produire, parce que le volume est la clé du succès et que tous nos concurrents, américains ou asiatiques, ont une stratégie de saturation du marché. En se disant, on sature le marché, on réduit nos marges et une fois qu'on possède le marché, il n'y a plus de concurrents. Eh bien, faisons la même chose : produisons davantage pour saturer le marché et être meilleur que nos concurrents.
Enfin, innover sans cesse parce que c'est l'innovation qui fait la rentabilité. Et c'est évidemment l'innovation qui permet de décarboner notre économie et de parvenir à cette industrie verte qui est, avec le président de la République, notre objectif. Industrie verte, première économie verte en Europe d'ici 2050, ça suppose d'abord de commencer par le commencement et de réindustrialiser. Nous avons fait de la réindustrialisation de la France une grande cause nationale. Et ici, madame la présidente, vous savez à quel point la désindustrialisation a pu causer des ravages.
Nous sommes la seule nation occidentale, je dis bien la seule, qui a accepté en 40 ans de voir diviser par deux la part de son industrie dans sa richesse nationale, de 20 à 10%. C'est le plus grand scandale économique et politique que notre pays ait conclu.
La France s’est trahie elle-même, la France a trahi son esprit de progrès, la France a trahi son intelligence, elle a trahi ses ouvriers et ses ingénieurs, elle a trahi sa culture ouvrière, elle a trahi sa culture manufacturière. Et c'est contre tout cela que nous nous sommes insurgés avec le président de la République, avec les ministres, avec cette majorité, avec les industriels, avec un objectif : réindustrialiser à marche forcée la nation française. Les résultats sont là. Nous avons baissé les impôts de production, nous avons formé, nous avons qualifié, nous avons fait de l'apprentissage la voie d'excellence pour l'accès à l'emploi, nous avons aujourd'hui 300 usines qui ont été ouvertes, près de 100 000 emplois industriels qui ont été créés, une production industrielle qui a continué de progresser au mois dernier, et de nouvelles filières comme celle des batteries électriques, qui est aujourd'hui l'un des plus grands projets industriels depuis le projet Airbus.
Quel est l'objectif de long terme ? C'est que la France ne soit pas simplement une nation de redistribution, mais une nation de production. Le progrès, le pouvoir d'achat, la prospérité de vous-même et de vos enfants ne se fera pas par toujours plus de redistribution, elle se fera par toujours plus de production. Elle ne se fera pas par toujours plus d'aides sociales qu'il faut bien payer à un moment et pour lesquelles il faut bien de la richesse au départ. Elle se fera par toujours plus de production industrielle, toujours plus d'emplois qualifiés, toujours plus d'emplois industriels, dont je rappelle que ce sont les mieux payés de notre nation. La réindustrialisation, voilà l'objectif stratégique.
Ensuite, quand on applique ça concrètement, là aussi, faisons preuve de simplicité. J'entends ceux qui me disent l'avion, c'est fini. Dans ce cas-là, l'industrie, c’est fini aussi parce que l'industrie aéronautique est la première industrie de France et que cette industrie aéronautique, contrairement à ce que j'entends dire trop souvent, est en forte progression de 3 % par an. L'industrie aéronautique croît et donc Airbus doit croître, donc nous devons continuer à soutenir l‘industrie aéronautique, qui représente 250 000 emplois directs, 25 000 embauches et qui est le premier contributeur à notre balance commerciale. Nous sommes, avec l'industrie aéronautique, en soutien total de cette industrie et de ces salariés.
Observons ce qui se passe ailleurs, toujours utile quand on discute avec des représentants chinois, quand on discute avec des Indiens, nous étions avec Guillaume Faury, il y a quelques mois. Tous vous disent que leur marché intérieur est en forte progression, alors nous serions les seuls à décroître quand les autres s'engageraient dans une croissance accélérée. La décroissance chez nous et la croissance chez les autres, c’est un aller sans retour pour le déclassement de la France. Jamais nous n’emprunterons cette voie. Nous croyons en la croissance, nous croyons en la croissance verte, nous croyons à la croissance de la filière industrielle, nous croyons à l'avenir de l'aviation et à l'avenir des avions. Ils sont une source de richesse et ils sont, comme l'a très bien dit Clément Beaune, une source de rêves pour l'ensemble de nos compatriotes : industrie, industrie aéronautique verte. C’est évidemment la condition de l'acceptabilité du développement du succès de cette filière. L'industrie du 21e siècle doit être une industrie décarbonée et nous devons continuer à progresser, comme le fait Guillaume Faury, et l'ensemble de ses équipes dans cette voie-là. D'abord en pratiquant la sobriété, parce qu'il y a des alternatives à l'avion. Croyez-moi, le marché est suffisamment vaste pour qu'on puisse aussi utiliser le train. Je sais toute l’énergie qu’a mise la présidente de la Région, Carole Delga, à développer une ligne à grande vitesse à destination de Toulouse. Je sais à quel point Clément Beaune réclame des soutiens financiers à la réalisation de cette ligne à grande vitesse. Le nécessaire sera fait. Il y aura bien une ligne à grande vitesse à destination de Toulouse.
Il faut des avions frugaux avec l’A321 qui consomme 20 % de carburant en moins et qui réduit d'autant ses émissions par rapport aux modèles de la génération précédente. Il faut des avions ultra-frugaux, comme a présenté Guillaume Faury, avec des avions électriques, des avions hybrides, des avions hydrogènes pour les courtes distances. Et je peux vous dire que Guillaume Faury est un des grands inventeurs de l’avion hydrogène. J'ai compris qu'il n'y avait pas de doute à avoir, que nous pouvions être la première nation et le premier continent à développer un avion à hydrogène au monde. Fixons-nous cet objectif que la France soit la première nation à développer un avion à hydrogène au monde !
Et enfin de carburant durable. II faut que nous développions maintenant des filières de carburant durable, avec l'objectif de voir les gigas factories dans ce domaine. Alors pour réussir, il faut des industriels de votre talent, il faut des grands chefs d'entreprises du calibre de Guillaume Faury. Il faut des ingénieurs et des salariés de votre qualité. Il faut des compagnons, il faut des ouvriers, des ouvriers qualifiés. Ce n'est pas mauvais non plus d'avoir le soutien de l'Etat. Et l’Etat, Roland Lescure se bat matin, midi et soir pour défendre les filières industrielles. Il a une vocation à soutenir les grandes filières industrielles. Il a une vocation de stratège et il doit jouer parfaitement son rôle.
L'idée, il y a quelques années, comme quoi l'État devait sortir complètement des réflexions économiques, complètement des stratégies économiques est une idée qui s'est fracassée sur la réalité économique contemporaine, sur la crise du Covid et sur la manière dont Chine et États-Unis utilisent l'Etat pour renforcer leur économie. Donc, je le dis sans aucune ambiguïté, l'État sera à vos côtés pour accompagner vos ambitions. Il a apporté 2,3 milliards d'euros de soutien entre 2020 et 2024 à la filière aéronautique. Il apportera 300 millions d'euros par an dans le cadre du CORAC jusqu'en 2027 pour financer la recherche et le développement aéronautique. Dans une période de redressement de nos comptes publics où chaque euro d'argent public compte. Croyez-moi, c'est un effort considérable qui marque l'engagement total du président de la République et de cette majorité en faveur de l'aéronautique.
La seule chose que je vous demande, Guillaume Faury le sait, mais c'est un point extrêmement important. Airbus est une multinationale puissante qui réussit, qui engrange les succès. Tant mieux. Derrière, vous le savez tous et tous les élus locaux qui sont présents le savent mieux que personne, il y a une filière, il y a des PME, il y a des ETI, il y a parfois des très petites entreprises. Leur vie dépend de vous. Je vous demande d'accorder une attention toute particulière à tout le tissu industriel de sous- traitants présents en Occitanie et partout ailleurs en France. Soyez solidaires. Votre succès, qui fait notre fierté à tous, ne sera que plus éclatant et que plus respectable. Longue vie à l'A321. Longue vie à Airbus. Bravo à tous les salariés qui sont présents et partageons tous ensemble cette fierté nationale inaugurée.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Une journée à attendre en vain des regrets des « responsables » de la NUPES qui défilent dans une manifestation interdite au cri de « tout le monde déteste la police ». Quelle tristesse pour la République et pour les femmes et les hommes qui la défendent.

> À chaque fois qu’un membre des forces de l’ordre sera lâchement agressé, nous mettrons les moyens nécessaires pour identifier les responsables, comme ici à Marseille. Ils auront à répondre de leurs actes ignobles. Félicitations à la police judiciaire.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> À Vilnius avec le Président Emmanuel Macron

pour le Sommet de l'OTAN.
-La France présentera une contribution importante en soutien à l'Ukraine;
 -Renforcement du flanc Est;
- Investissements de défense;
- Complémentarité UE-OTAN.

> Je salue l'annonce par la Turquie de son intention de ratifier le protocole d'adhésion de la Suède à l'OTAN et souhaite que cela intervienne au plus vite.

> L’Ukraine sera au cœur du sommet de l’OTAN à Vilnius. Au moment où les Ukrainiens mènent une contre-offensive sur le terrain, avec un courage et une détermination qui forcent l’admiration, nous devons envoyer un signal politique fort sur le fait que le soutien des Alliés s’inscrit dans le temps long. L’enjeu est double : à court terme, nous devons nous assurer que l’Ukraine dispose des moyens nécessaires pour assurer sa légitime défense. Et à plus long terme, nous voulons renforcer les capacités ukrainiennes de manière suffisamment robuste dissuader toute nouvelle agression par la Russie.
Une part importante des discussions que nous conduirons avec nos partenaires à Vilnius sera ainsi consacrée à donner du corps à la perspective d’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, reconnue depuis 2008. Dans la continuité des décisions prises lors du Sommet de Madrid en juillet dernier, nous renforcerons encore davantage le partenariat entre l’OTAN et l’Ukraine, dont il faut rappeler qu’il est l’un des plus poussés qui existe à ce jour. Notre objectif est clair : faire progresser de façon concrète l’interopérabilité de l’Ukraine avec l’OTAN et l’accompagner de manière tangible dans son intégration euro-atlantique.
L’Ukraine est aujourd’hui plus proche de l’OTAN qu’elle ne l’a jamais été, c’est d’ailleurs l’un des principaux échecs de Vladimir Poutine. Il devient de plus en plus clair pour les Alliés qu’elle n’aura, le moment venu, pas besoin de passer par un Membership Action Plan pour rejoindre l’OTAN. L’adhésion est, pour la France, une perspective réelle, comme cela a été décidé dès 2008 à Bucarest.

> La France est, comme plusieurs de ses partenaires, disposée à accorder des garanties de sécurité tangibles et crédibles à l’Ukraine, afin de lui donner les moyens, en équipement notamment, de se défendre face à l’agression dont elle est victime et d’empêcher toute éventuelle agression future. Ceci pour une raison évidente : aujourd’hui, l’Ukraine protège l’Europe, et lui apporte des garanties de sécurité de fait. Ce sujet fait l’objet de discussions avec nos partenaires et sera au cœur du signal donné à Vilnius. Cela a été aussi l’objet du dernier Conseil européen qui a permis de reconfirmer le soutien européen à l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire et marqué l’engagement de ses Etats membres à contribuer à ces garanties de sécurité.

> La guerre d’agression russe en Ukraine ne peut ni ne doit se terminer par une victoire de la Russie. Nous n’accepterons jamais la légitimation du recours illégal à la force, parce qu’il s’agit d’une violation des principes fondamentaux de la charte des Nations Unies mais également d’une remise en cause des règles qui définissent notre sécurité collective depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En agressant l’Ukraine en violation de tous ses engagements internationaux, la Russie remet en cause ces principes qui garantissent la stabilité de l’ordre international fondé sur le respect de la souveraineté des Etats. Aussi longtemps qu’il le faudra, auprès de l’ensemble de nos partenaires, nous défendrons ces principes. C’est le cœur de notre engagement aux côtés de l’Ukraine.
La guerre brutale menée par la Russie depuis 500 jours est la continuation de ce qui avait été initié en 2014 avec l’annexion illégale de la Crimée et la guerre dans le Donbass. Ces territoires font partie des frontières internationalement reconnues de l’Ukraine.
La victoire de l’Ukraine sera donc d’abord l’échec de cette agression, avec le retrait des troupes russes des territoires de l’Ukraine dans ses frontières reconnues depuis 1991, et ainsi la restauration de sa souveraineté et de son intégrité territoriale. Ensuite, comme le Président de la République l’a clairement rappelé, ce sera aux Ukrainiens, et aux Ukrainiens seuls, de déterminer les conditions de la victoire. Si la sortie du conflit nécessite des négociations de paix, les Ukrainiens seuls décideront des modalités de ces négociations. Aussi longtemps que nécessaire, nous serons à leurs côtés, avec nos alliés et nos partenaires européens, et nous les soutiendrons de toutes nos forces.

> Depuis 500 jours, les Ukrainiens et les Ukrainiennes se défendent avec courage. Ils défendent d’abord leur territoire, mais ils contribuent également à la sécurité de l’ensemble du continent européen. Le peuple français le sait.
Dès le premier jour de la guerre, les Européens ont été unis pour soutenir l’Ukraine. Cet engagement est toujours aussi fort 500 jours après le début de l’agression russe : nous avons aidé l’Ukraine à hauteur de 67 milliards d’euros d’aides, dont 14 milliards d’euros pour ce qui concerne le soutien militaire, nous avons sanctionné durement la Russie pour entraver son effort de guerre, nous avons apporté de l’aide d’urgence et accueilli de nombreux réfugiés qui fuient les bombardements et la désolation dont la Russie se rend coupable chaque jour.
Tout cela montre que la France comme ses partenaires européens sont profondément solidaires. Cela montre aussi que nous avons immédiatement compris qu’il ne s’agissait pas seulement de la sécurité de l’Ukraine. Ce qui se joue aujourd’hui, c’est l’avenir des sociétés européennes et la possibilité pour tous les citoyens de ce continent de vivre en paix.
La Russie ne doit avoir aucun doute sur le fait que nous resterons aux côtés de l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire. Nous défendrons, aussi longtemps qu’il sera menacé par les velléités impérialistes, quelles qu’elles soient, le droit des peuples à vivre en paix, librement et souverainement dans leur pays.

> L’avenir de l’Ukraine est incontestablement lié à la famille européenne. Depuis le début du processus, la France soutient cette perspective. Vous vous souvenez que c’est sous la présidence française du Conseil de l’Union européenne que l’Ukraine a été reconnue comme pays candidat.
De la même façon, la France continue à soutenir de façon la trajectoire européenne de la Moldavie qui a récemment connu un formidable succès avec l’organisation à Chisinau du 2e sommet de la communauté politique européenne. A cette occasion, vous le savez, nous nous sommes accordés sur la baisse des frais d’itinérance entre la Moldavie et l’Union européenne à compter du 1er janvier 2024 : c’est une décision très concrète qui montre que la Moldavie fait et fera partie de la famille européenne. C’est dans cet esprit que nous avons également accueilli à Paris la troisième conférence ministérielle de la plateforme de soutien à la Moldavie en novembre dernier. Nous continuerons de défendre ce pays contre les conséquences déstabilisatrices de la guerre que la Russie conduit illégalement en Ukraine.
L’Ukraine et la Moldavie, sont engagées dans un processus d’adhésion à l’Union européenne qui est un processus long et exigeant, impliquant des réformes importantes. Les deux pays ont leur caractéristiques et leurs mérites propres, mais partagent une même volonté d’avancer afin d’offrir à leurs populations l’avenir auquel elles aspirent. La France les soutiendra donc tout au long du chemin.

> En ce 500e jour de la résistance ukrainienne, je souhaite tout d’abord rendre hommage à la détermination et au courage de la population et des forces armées ukrainiennes. Leur résistance permet non-seulement à l’Ukraine de se tenir debout, là où beaucoup l’imaginaient s’effondrer en quelques semaines face à l’agression russe, mais elle contribue également à assurer la sécurité de l’ensemble du continent européen.
La France a affirmé à plusieurs reprises qu’elle soutiendrait l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire pour lui permettre d’assurer la légitime défense de son indépendance, de sa souveraineté et de son intégrité territoriale dans ses frontières internationalement reconnues. Personne ne doit douter de notre détermination à tenir cet engagement.
Le soutien que nous apportons vise à répondre, en concertation avec nos alliés et partenaires, aux besoins exprimés par les autorités ukrainiennes. Il s’agit d’abord d’aider à très court terme l’Ukraine à se défendre face à l‘agression dont elle est victime, avec un accent particulier mis sur la défense anti-aérienne et l’artillerie. Ce soutien va se poursuivre et se renforcer. De nouvelles livraisons de matériel militaire sont en préparation pour coller au plus près des besoins les plus urgents exprimés par l’Ukraine. Mais il s’agit également de renforcer les capacités de l’Ukraine dans la durée et de la doter de capacités suffisamment fortes pour dissuader la Russie de toute nouvelle tentative d’agression à l’avenir. C’est avec cet objectif que le Président de la République a proposé à l’Ukraine que la France forme des pilotes de chasse, conjointement avec plusieurs partenaires européens.

> Notre volonté est que le Sommet de Vilnius permette d’ancrer dans la durée le soutien de l’Alliance à l’Ukraine, mais aussi de donner du corps à sa perspective d’adhésion à l’OTAN. C’est indispensable, si nous voulons être à la hauteur du moment que nous vivons.
Nous travaillons également avec plusieurs partenaires à définir les garanties de sécurité que nous pourrions apporter à l’Ukraine non pas à la place, mais en parallèle à son processus d’intégration à l’OTAN. Ces garanties sont encore en cours de discussion mais leur objectif sera très clair : à court terme, fournir à l’Ukraine les moyens d’assurer sa légitime défense. A plus long terme, contribuer au renforcement de ses capacités pour dissuader toute nouvelle agression.

Il y a, au fond, une certaine logique à fournir des garanties à un pays qui, au quotidien, protège l’Europe et lui fournit des gages de sécurité

> Comme je l’ai annoncé à Londres, mon ministère va mobiliser une enveloppe supplémentaire de 40 millions d’euros pour l’aide humanitaire et l’aide à la reconstruction d’urgence en Ukraine. Avec ces nouveaux crédits, nous allons soutenir prioritairement des projets dans le domaine des infrastructures de base, de la santé et de l’énergie. Il s’agira de projets menés au bénéfice direct des populations civiles. Au total avec ce versement, l’aide humanitaire versée à l’Ukraine depuis le début de l’agression russe de février 2022 dépassera les 300 millions d’euros et viendra s’ajouter aux 2 milliards d’aide macro-financière apportée par la France.
Bien entendu, d’autres secteurs pourront être identifiés au cours des prochaines semaines en fonction des besoins. Nous dialoguons en permanence avec les autorités ukrainiennes pour nous assurer que notre aide, qui est celle de l’Etat mais aussi des collectivités territoriales et des entreprises, parvienne bien là où elle est la plus utile.
Afin de marquer notre détermination à poursuivre cet appui à l’Ukraine dans la durée, nous travaillons actuellement à définir un engagement qui permettra de projeter notre soutien sur plusieurs années.
Il s’agira bien sûr d’un signal à destination de l’Ukraine, mais aussi d’un message adressé à la Russie qui doit comprendre que le temps ne jouera pas en sa faveur et qu’elle ne peut compter sur notre essoufflement.

> La situation de la centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande centrale nucléaire civile d’Europe, doit faire l’objet d’une grande vigilance.
Nous sommes en contact constant avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui accomplit un travail remarquable pour évaluer en temps réel la situation et les risques sur le terrain. Nous soutenons pleinement son action.
Le constat est sans appel : la responsabilité de cette situation incombe uniquement à la Russie qui, par son comportement irresponsable, met en péril la sûreté des centrales ukrainiennes et fait courir un risque d’accident qui aurait des conséquences désastreuses pour l’Ukraine et toute l’Europe.
La seule manière de réduire durablement ce risque est de parvenir à la démilitarisation et la sécurisation de la centrale de Zaporijia, qui ne pourra se concevoir que dans le plein respect de la souveraineté ukrainienne.Au-delà de Zaporijjia, la France est engagée pour renforcer la sécurité de l’ensemble des centrales nucléaires civiles d’Ukraine et contribue, à travers l’AIEA, à la fourniture d’équipements et de pièces de rechanges essentielles à la sûreté des installations.

> La lutte contre l’impunité des crimes commis en Ukraine est une priorité pour la France. La Russie se rend coupable quotidiennement de crimes de guerre, voire de crimes contre l’humanité. Leurs auteurs devront rendre des comptes. Parce que le peuple ukrainien et toutes les victimes de ces crimes ont droit à la justice. Parce que nous avons collectivement un devoir d’exemplarité pour que plus jamais ces crimes ne se reproduisent. Parce qu’enfin, il ne peut pas y avoir de paix sans justice.
La France soutient la justice ukrainienne et la Cour pénale internationale pour documenter et établir la chaine de responsabilité des crimes commis. Pour soutenir ces juridictions, ces juridictions, nous avons déployé plusieurs équipes techniques de médecins légistes et de gendarmes à Boutcha et Irpin dès avril 2022 et dans la région de Kharkiv puis à Izioum fin septembre 2022 : nous aidons l’Ukraine à documenter les exactions et recueillir les preuves. Une nouvelle mission vient d’ailleurs de revenir d’Ukraine, envoyée sous l’égide de la Cour pénale internationale, elle a notamment apporté une assistance aux autorités ukrainiennes en matière de modélisation 3D, de numérisation de scènes de crime, de drones et d’explosifs. La France a également fait don de deux laboratoires mobiles d’analyse ADN, laboratoires uniques au monde qui permettent d’accélérer l’identification des victimes. A Paris, au sein de l’Ecole nationale de la magistrature, nous formons en outre une vingtaine de procureurs et de policiers ukrainiens sur des crimes de guerre, y compris les crimes sexuels et les crimes contre les enfants
Avec nos partenaires européens, nous avons également renforcé le mandat d’Eurojust, l’agence de coopération judiciaire de l’Union européenne, pour qu’elle puisse préserver, stocker et analyser les preuves de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Ce lundi 3 juillet, les activités du Centre international pour la poursuite du crime d’agression ont officiellement débuté au sein d’Eurojust : c’est un appui décisif et, il faut le dire, un moment très fort. Notre engagement comme celui de nos partenaires européens est total pour lutter concrètement contre l’impunité des crimes dont la Russie se rend coupable. Car sans justice, il ne pourra y avoir de paix durable.

 

Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> [Loi de programmation militaire 2024-2030] Les députés et les sénateurs sont parvenus à un accord en commission mixte paritaire. Je salue l'engagement des parlementaires. Il appartient désormais à l’Assemblée Nationale et au Sénat de se prononcer définitivement sur le texte.

> Discussions franches et décisives avec Boris Pistorius [ministre allemand de la Défense] sur le char de combat du futur. Nous voulons le faire ensemble ! Ni un nouveau Leclerc, ni un nouveau Léopard, le MGCS opère un saut technologique majeur qui sera en service jusqu'en 2070 !

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Sans suivi, il ne faut pas s'étonner que le RSA soit une trappe à précarité.

> [Rencontre avec les syndicats le 12 juillet] L’objectif c’est de voir ce qui, dans les mois qui viennent, peut définir un agenda social, qui soit le plus partagé possible.

> [Comportement de LFI] Ce sont des députés qui abîment l’institution de l’intérieur, qui nourrissent l’antiparlementarisme. (…)
 Lorsqu’on bafoue le règlement de l’Assemblée, qu’on ne siège que pour de l’invective, mettre le bazar dans l’hémicycle, il faut ne pas s’étonner lorsque le règlement est appliqué. Il y une volonté de blocage, d’insulte, de discrédit des institutions.

> [Marche pour Adama Traoré] C’est incroyable et inacceptable lorsqu’on est parlementaire, lorsqu’on a la chance de porter une écharpe tricolore de législateur, de participer à une manifestation interdite. Il faut savoir qui on est, et ce que l’on veut. Lorsqu’on fait la loi, on respecte la loi, on respecte les décisions de la justice et de l’administration, et on ne s’affiche pas dans une manifestation interdite. (…)
Manifester, entouré de gens qui scandent tout le monde déteste la police, est un scandale absolu. C’est quelque chose d’inacceptable, c’est quelque chose qui n’est pas à la hauteur d’un parlementaire

 

Pap Ndiaye (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Nous savons que les vacances scolaires accroissent les inégalités : pour lutter contre cela, nous permettons à nos élèves de continuer à apprendre pendant la pause estivale avec les dispositifs Vacances apprenantes.  (…)
À Cavaillon, échanges avec les élèves de CM1 et CM2 en Vacances apprenantes au collège Paul Gauthier. Activités en plein air, sport, lecture.. Un dispositif que nous encourageons partout où il est possible, qui permet à tous de continuer à progresser pendant la pause estivale.

> Le SNU permet aux jeunes de s’engager et les prépare aux enjeux citoyens.

 

Sylvie Retailleau (ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche)
> [Parcoursup] À la fin de la phase principale, environ 77.000 candidats ont été basculés sur la phase complémentaire. Il reste environ 100.000 places pour 6.300 formations. L'idée est de ne laisser personne au bord du chemin.

> On a fait un grand pas sur la transparence. Des efforts ont été faits. Cette année, toutes les formations mises sur Parcoursup ont été accompagnées de critères d'examen des vœux par chaque responsable de formation.

> Parcoursup n'est pas un algorithme. Ce sont des gens, des commissions, des enseignants qui étudient les dossiers.

> Pour que nos entreprises bénéficient massivement des résultats de la recherche, nous devons accélérer l’innovation. Nous nous étions engagés en janvier à créer de nouveaux Pôles Universitaires d’Innovation. Je suis fière d’annoncer aujourd’hui 29 lauréats.
À l’échelle des territoires, ces pôles fédèrent un écosystème d’innovation autour d’une université. Avec
France 2030, le gouvernement va investir 165 millions d’euros pour les développer.
Plus que jamais, une startup est outil pour faire le lien avec le laboratoire de recherche et l’industrie. Ces pôles sont une avancée majeure pour atteindre l’objectif fixé par le Président
EmmanuelMacronde créer 100 licornes et 500 startups deeptech par an d’ici 2030.

> La recherche d’aujourd’hui, c’est l’économie de demain.

> La France est internationalement reconnue pour sa recherche en robotique. Cela tombe bien, car les robots révolutionnent de nombreux secteurs de notre quotidien :
- réindustrialisation
- aide à la personne
- accès aux milieux accidentés
- agriculture…

 

Marc Fesneau (ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Heureux de lancer à l'IGNF, l’observatoire des forêts françaises: https://foret.ign.fr L’observatoire héberge dès aujourd’hui les ressources multiples constituées de données, de cartes et de rapports permettant un suivi actualisé de nos forêts et l’accompagnement à la prise de décision. Il propose également un service numérique permettant de visualiser des informations forestières à l’échelle de chaque territoire. Au regard des effets du changement climatique, l’observation de l'état de nos forêts redevient un enjeu central de la politique forestière nationale, mais aussi de la politique climatique et de la politique de préservation de la biodiversité permettant
- d’anticiper le changement climatique ;
- d’anticiper les crises sanitaires ;
- d’optimiser la trajectoire du puits de carbone forestier ;
- de préfigurer les risques d’incendies ;
- d’optimiser la massification durable de la gestion forestière ;
- de prévenir sur un pas de temps séculaire le renouvellement de nos forêts.
C’est grâce à ces nouveaux outils comme l’observatoire que nous relèverons collectivement le défi d’une forêt durable, qui continue à produire sur le long terme des biomatériaux et énergies renouvelables, pour une économie verte locale décarbonée et source d’emplois.

> Très honoré d'avoir signé le nouveau contrat d'objectifs et de performance 2023-2027 avec l'IFCE .Nous confortons ainsi ses missions clés pour le développement de la filière équine en France. Un contrat qui stabilise ses effectifs pour permettre la pérennisation de ses activités (élevage, équitation, travail équin, courses hippiques) et accompagner la filière pour relever les défis majeurs:
- bien-être animal ;
- transition écologique ;
- participation au développement des territoires ;
- préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024

La filière équine avec son savoir-faire d’excellence joue un rôle essentiel pour notre agriculture, pour nos territoires et contribue au rayonnement international de notre pays.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> [Sécheresse] On a vécu un été 2022 hors-norme. Cet hiver, les nappes phréatiques ne se sont pas rechargées. 68% des nappes sont en-dessous des normales de saison.

> Sous l’action du gouvernement et des élus locaux, la qualité de l’air s’améliore en France depuis plusieurs années. Le sujet n’est donc pas d’entraver la vie quotidienne de nos concitoyens, mais de les protéger, et en particulier les plus fragiles d’entre nous : les personnes âgées, les personnes fragiles, les enfants.
Encore trop de rumeurs circulent sur les Zones à Faibles Émissions. J'entends dire que tous les véhicules diesel ne pourraient plus circuler dans les 43 agglomérations de plus de 150 000 habitants. J'entends dire que 13 millions de Français seraient privés de capacité de déplacement. J'entends dire qu'on va créer des zones à forte exclusion partout sur le territoire qui vont menacer la cohésion… La loi n'a jamais dit qu'il fallait interdire tous les véhicules diesel dans tous les territoires. La loi n'a jamais dit qu'il fallait interdire les crit'air 2 ou crit'air 3 dans les agglomérations. Cette carte, nous permet de regarder la réalité en face, 5 territoires sont concernés par la mise en place d’une ZFE contrainte par un calendrier.

> L'IGNF joue un rôle essentiel dans la préservation de notre environnement, en fournissant des données géographiques et des informations cruciales pour prendre des décisions éclairées en matière de développement durable. Face au dérèglement climatique, leurs analyses approfondies sont précieuses pour protéger nos forêts. Aux côtés des équipes pour lancer l’observatoire des forêts !

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Avec France 2030 nous consolidons une filière industrielle française de l'hydrolien. L’Etat soutiendra à hauteur de 65 millions € le projet de ferme pilote hydrolienne Flowatt pour produire de l’énergie grâce aux courants marins au large de la Normandie.

> Les énergies marines renouvelables sont un pilier de notre stratégie énergétique. L'éolien en mer en est l'axe principal mais nous devons aussi développer d'autres filières marines, dans une logique de diversification et de décarbonation de notre mix énergétique.

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> [Patients atteints d'affections de longue durée] Ils ont tous été contactés (...) Aujourd'hui, je peux vous dire que pour un peu plus de 53 000 de ces patients, nous leur avons trouvé un médecin généraliste.

> [Situation des urgences en période estivale] Tous les Français qui en auront besoin seront pris en charge dans les situations urgentes. (…)
Il y a des réorganisations. Quand vous avez trois services d’urgences dans une ville et qu’ils se sont mis d’accord pour se concentrer sur deux services simplement, ça en fait un de fermé mais c’est de la réorganisation. (…) Il fallait laisser les professionnels des territoires se réorganiser.

> Si vous n’arrivez pas à joindre votre médecin traitant, vous faites le 15. Vous appelez le Samu qui évolue vers le service d’accès aux soins (SAS) […] C’est très important de passer par cette tour de contrôle qu’est la régulation médicale et de bien dire aux Français que les urgences vitales, les urgences graves sont assurées dans notre pays […] Vous avez une otite, une rage de dents, ce ne sont pas les urgences qui vont régler votre problème. (…)
Si vous appelez le Samu, on ne va pas systématiquement vous envoyer aux urgences. Une grande partie des appels sont réglés par des conseils médicaux. Et ce n’est pas parce qu’il n’y a pas le SAS, qu’il n’y a pas des médecins généralistes disponibles dans chaque secteur pour prendre en charge des patients en médecine générale.

 

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> Soutenir les familles, c’est le meilleur investissement social. Comme je m’y étais engagé, j’ai signé la convention d’objectifs et de gestion pour les prochaines années entre l’Etat et la CNAF notamment pour construire le Service public de la petite enfance.
Avec cette COG, le Gouvernement se donne les moyens de ses ambitions:
- 6 milliards d’€ supplémentaires seront consacrés à la petite enfance d’ici 2027.
- 200 millions d’€ seront dépensés chaque année pour revaloriser les professionnels.
Ces moyens inédits nous permettront de mener sur 5 ans des chantiers concrets pour les familles, au-delà du SPPE : la solidarité à la source, l’accessibilité des centres de loisirs, mais aussi le passage à l'échelle de l'appui à la parentalité.
30% en plus pour les crédits du soutien à la parentalité: massifions cette politique & clarifions la dans un programme “Parents, Parlons”. Et pour les parents qui ne viennent pas chercher cette aide, ouvrons de nouvelles pistes notamment sur des stages de parentalité obligatoires.

> Cette convention d’objectifs et de gestion entre l’Etat et la CNAF, nous l’avons préparée tout au long de ces derniers mois, parallèlement à la pose des fondations des grands chantiers de la mandature qu’il me revient de conduire, notamment le Service public de la petite enfance, et la Solidarité à la source. Grâce aux efforts conjoints de l’Etat et de la branche Famille de la Sécurité sociale, cette COG propose pour les cinq prochaines années un cadre de travail à la fois ambitieux et inspirant. Sa signature confirme aux Français que le Gouvernement se donne les moyens de ses ambitions. Nous tenons avec elle l’instrument clé pour atteindre le seul objectif qui me guide : tenir les engagements pris par le Président de la République et la Première Ministre pour améliorer concrètement, fortement, et rapidement la vie quotidienne de nos concitoyens.

 

Isabelle Rome (ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Egalité des chances)
> Nous lançons un grand plan de formation massif. Le but : mieux identifier, mieux prévenir et mieux traiter la haine anti-LGBT+. (…)
Ce plan a pour vocation à dire stop à toute impunité face à cette haine. Lutter efficacement contre la haine, c'est d'abord bien appliquer le droit.

> Ce plan contre la haine anti-LGBT+ est une étape de plus dans la reconnaissance de la place de chacun quelle que soit son orientation. Nous nous mobiliserons aussi longtemps que nécessaire pour promouvoir les droits et la dignité de chacun.

> Les centres d’accueil et d’accompagnement des personnes LGBT+ sont des lieux essentiels. Tout le territoire hexagonal et ultra-marin doit en être pourvu.

> Il y a quarante ans, l’homosexualité était dépénalisée. Il y a dix ans, la France ouvrait le mariage et l’adoption aux couples de même sexe. Sous l’impulsion du Président de la République, depuis 2017, notre pays a fait des progrès considérables en faveur de l’égalité des droits : PMA pour toutes, ouverture du don du sang aux hommes homosexuels, interdiction des thérapies de conversion.
Mais pourtant, depuis 2016, les actes anti-LGBT+ enregistrés sont en augmentation de 129%. Force est de constater que la haine persiste, souvent accompagnée d’un sentiment d’impunité insupportable auquel il faut mettre fin.
Derrière cette augmentation d’actes anti-LGBT+, il y a autant d’insultes, de discriminations, d’humiliations, d’agressions physiques.
Il nous faut regarder la réalité des LGBTphobies en face. Il n’est pas tolérable que dans notre pays des femmes et des hommes puissent être marginalisés, exclus, empêchés, raillés, violentés en raison de leur orientation sexuelle ou identité de genre. Comme il n’est pas tolérable que des jeunes adolescents ressentent un sentiment de honte, de solitude, voire de peur à la découverte de leur sexualité.
Notre action ne doit jamais faiblir. Avec ce plan d’action, elle s’intensifie.
Dans la continuité de notre politique depuis 2017, un changement en profondeur des mentalités doit s’opérer dans toutes les strates de notre société. Nous continuons à former les forces de l’ordre, agents publics, professeurs, bénévoles et salariés d’associations, encadrants de colonies de vacances, étudiants et professionnels de santé, étudiants en établissement sous tutelle du ministère de la Culture, afin de mieux identifier, mieux prévenir et mieux traiter les actes de haine anti-LGBT+.
Pour lutter contre la haine, nous devons d’abord faire appliquer le droit. Une implacable machine judiciaire doit être actionnée et les sanctions doivent être renforcées. Les forces de l’ordre seront mieux formées afin d’être outillées pour qualifier les faits dès le dépôt de plainte. Nous mettrons fin à l’impunité des supporters qui profèrent des propos homophobes en prononçant une peine complémentaire d’exclusion des stades, par principe, à l’encontre des auteurs condamnés pour incitation à la haine anti-LGBT+.
Enfin, nous devons prendre en compte la diversité des réalités locales pour appréhender notre politique de lutte contre la haine anti-LGBT+ à l’aune des spécificités de nos différents territoires.
Dans la continuité des annonces de la Première ministre le 4 août 2022, nous renforçons et pérennisons le soutien aux centres d’accueil et d’accompagnement des personnes LGBT+ en allouant un fonds exceptionnel de dix millions d’euros et nous ouvrirons dix nouveaux centres d’ici 2027 pour atteindre l’objectif de deux centres par région. Ces lieux de proximité sont essentiels. Tout le territoire hexagonal et ultra-marin doit en être pourvu.
Le combat pour la liberté d’être soi ne devrait pas être pavé d’autant de discriminations, d’humiliations et de violences. Il ne devrait jamais être question de haine quand il s’agit d’amour et de liberté.
Avec ce plan d’action, nous voulons améliorer concrètement le quotidien de millions de Françaises et Français, de ces familles, de ces jeunes.
Des changements structurels sont possibles. Nous continuerons à agir sans relâche. Nous continuerons à faire évoluer les mentalités et à éveiller les consciences.

 

Roland Lescure (ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Avec sa ligne A321, Airbus construit l’avenir et maintient sa position de leader mondial de l’aéronautique ! Cet avenir sera décarboné et commence aujourd’hui en Occitanie. Bravo !

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> L'anonymat n'existe pas sur internet. Partout en France des individus ont été condamnés à des peines de prison pour s'être livrés sur les réseaux sociaux à des appels à la dégradation de bâtiments publics, à la violence contre des maires, au meurtre de policiers et de gendarmes.

> Nul ne peut impunément propager la haine, même derrière un pseudo ou un avatar. Les cyberharceleurs de Mila, de Eddy de Pretto, de Hoshi ont été identifiés, traduits devant la justice, condamnés à des peines de prison. Je propose de bannir ces chefs de meute des réseaux sociaux.

> Le cyberharcèlement est un fléau, qui touche 27 fois plus les femmes que les hommes: il faut une réponse ferme, qui va de la sensibilisation à la sanction.

> Nous avons convoqué vendredi dernier les principales plateformes de réseaux sociaux pour les rappeler à leurs obligations légales.

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Choquée et bouleversée par la mort de deux enfants à Wargnies-le-Grand, noyés par leur mère. Nous devons faire de la lutte contre les violences faites aux enfants un combat collectif. Comme nous l’avons fait pour les violences conjugales.

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> Aujourd’hui, j’ai réuni le groupe d’experts franco-allemand pour avancer sur les réformes institutionnelles de l’UE. Ils feront des propositions concrètes d’ici à l’automne, afin de renforcer l’efficacité de l’Europe face aux implications des futurs élargissements.

> Nous défendons la nécessité d’un cadre éthique plus strict pour les parlementaires européens. Après le Qatargate, nous ne pouvons pas nous contenter de règles sans contrôle ni sanction. Les citoyens européens méritent la transparence et l’intégrité.

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Je suis atterrée de voir des élus de la Nation, arborant l’écharpe tricolore, mutiques et souriants en entendant des manifestants scander « tout le monde déteste la police ». Cautionner l’irrespect et la haine envers nos forces de l’ordre, c’est abîmer sciemment la République.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> Mercredi, le Parlement européen se prononce sur une loi importante du Pacte Vert européen. Fait rare, le texte risque d’être rejeté. La faute à une droite presque climatosceptique et une partie de la gauche dogmatique.

> L’image que nous devrions tous éviter. Au Parlement européen: agriculteurs vs. activistes du climat alors que nous votons la loi sur la restauration de la nature. Nous ne réussirons pas la transition verte en recréant des clivages. J'appelle tous les eurodéputés à renouer avec l'esprit européen et soutenir le compromis que propose Renew Europe. La nature et la biodiversité le méritent.

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
>Depuis le début de la guerre, Poutine a sous-estimé la résistance des Ukrainiens et le soutien uni de l’Europe et des États-Unis. Son seul espoir est de voir un jour les démocraties se diviser, les opinions publiques se lasser. Le sommet de Vilnius doit permettre d’affirmer que nous sommes avec l’Ukraine dans le long terme, que le temps ne joue pas pour Moscou: d’abord en définissant des garanties de sécurité tangibles envers Kiev, c’est-à-dire en gravant dans le marbre que nous continuerons l’appui militaire actuel dans les prochaines années, puis en donnant, à Vilnius également, une voie claire d’adhésion à l’Otan après la fin des combats. L’Ukraine défend aujourd’hui l’Europe.
Son armée a prouvé sa valeur au combat. L’entrée de l’Ukraine dans l’Otan est dans notre intérêt. C’est la meilleure façon de dissuader une future agression et d’assurer la stabilité durable du flanc est de l’Europe. En 2008, l’ouverture des négociations à la Géorgie et à l’Ukraine a été rejetée par les États membres: ces deux pays ont été ensuite attaqués par la Russie.
On pensait que leur adhésion serait une provocation pour Moscou, ce fut l’inverse: la non-adhésion a invité à l’agression. Bien sûr, cette adhésion n’aura pas lieu immédiatement, du moins tant que le pays est en guerre. Depuis le début du conflit, nous donnons aux Ukrainiens les moyens de se défendre sans y être nous-mêmes entraînés. Donc il s’agit d’abord de renforcer les liens entre l’Ukraine et l’Otan et d’offrir une perspective.

> Sur la question des garanties de sécurité et de la perspective Ukraine-Otan, la France joue un rôle moteur, alors qu’en effet les États-Unis de Biden sont plus hésitants. Il s’agit pour nous à la fois de trouver une issue à la guerre et de bâtir l’architecture de sécurité européenne de demain. L’objectif de la France est de construire une Europe souveraine, capable de défendre ses intérêts sur le plan militaire, technologique et commercial.
Cette souveraineté ne se fera pas contre les Américains, qui ont besoin d’un partenaire capable de garantir sa propre sécurité alors qu’ils se tournent vers l’Asie. Mais nous devons aussi nous prémunir du risque politique aux États-Unis. À la veille d’une élection présidentielle américaine qui posera une fois de plus la question de la fiabilité de notre allié, avec Trump aujourd’hui en tête des sondages, construire l’unité stratégique des Européens doit être pour nous une priorité absolue.
La France, qui pousse cet agenda depuis 2017, a un rôle clé à jouer. Nous ne pourrons le faire qu’en y intégrant les inquiétudes, les impératifs de sécurité de tous nos partenaires, à commencer par ceux d’Europe centrale menacés par la Russie. Ils doivent savoir qu’une Europe souveraine les protégera. Les avancées concrètes des derniers mois, comme le plan Breton pour les munitions, y contribuent.
Le discours historique du président Macron à Bratislava a articulé ces principes de façon claire. Il a permis de répondre à des décennies d’incompréhension et de méfiance entre la France et les «nouveaux» États membres, qui nous reprochent souvent de plus nous intéresser à Berlin ou Moscou qu’aux pays situés entre les deux. Et ces pays nous le demandent, ils veulent un lien fort avec Paris plutôt qu’un tête-à-tête avec l’Allemagne. Les lignes bougent, nos partenaires nous rejoignent: saisissons cette opportunité. La première ministre estonienne, Kaja Kallas, a proposé récemment la création d’un grand emprunt européen de 100 milliards pour financer les investissements dans la défense, sur le modèle du plan de relance Next Generation post-Covid. Il faut soutenir cette proposition!

> Continuons de donner aux Ukrainiens les moyens de reconquérir leur territoire et de réussir la contre-offensive en cours. Sur certains armements, comme l’aviation ou les chars, les Occidentaux ont trop tardé. Ce sera ensuite aux Ukrainiens de décider s’ils souhaitent une négociation, si le rapport de force militaire le permet.
La victoire ne passera pas uniquement par des gains territoriaux, mais par la garantie d’une Ukraine libre, démocratique et ancrée en Europe. C’est cela que Poutine voulait éviter, c’est pour cela que les Ukrainiens se battent depuis la «révolution de la dignité» de Maïdan, en 2014. En cela, l’intégration de l’Ukraine à l’Union européenne et à l’Otan est décisive. L’élargissement de l’Union européenne à de nouveaux membres, Ukraine, Moldavie, Balkans, demandera du temps et des réformes économiques et politiques profondes de ces pays: ne créons pas de fausses attentes.
Mais elle permettra aussi de renforcer la stabilité géopolitique du continent au moment où Russie et Chine rivalisent d’influence dans notre voisinage à coups d’investissements ou de désinformation. Cette nouvelle vague d’élargissement exige de réformer en profondeur l’Union: politique agricole, fonds structurels, etc. Les deux processus doivent aller de pair: ce n’est pas en bloquant l’un qu’on fera avancer l’autre.

> La relation franco-allemande est fondamentale mais ne peut être exclusive. Nous ne devons pas hésiter à assumer les désaccords, en créant d’autres partenariats agiles, comme nous l’avons fait sur le nucléaire ou la défense antiaérienne. À cet égard, il n’y a pas que les pays de l’Est, même, si bien sûr, ils jouent actuellement un rôle pilote. Dans son premier mandat, Emmanuel Macron a visité les 26 autres pays de l’Union européenne et approfondi les relations avec des partenaires du sud trop longtemps négligés comme la Grèce, dont la souveraineté maritime est menacée par la Turquie, l’Italie ou l’Espagne, qui partagent beaucoup de nos ambitions, sur l’intégration économique, par exemple.

> L’histoire n’est pas faite uniquement de forces profondes intangibles, mais aussi d’hommes et de femmes qui prennent des décisions qui peuvent infléchir le cours des événements. Depuis 500 jours et son fameux «J’ai besoin de munitions, pas d’un taxi»,le président Zelensky incarne la résistance de son peuple aux yeux du monde et galvanise sa population, qui n’a jamais fléchi, malgré les exactions russes contre les civils. Ce déplacement sur l’île des Serpents s’inscrit dans cette stratégie de communication audacieuse.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> L'Ukraine a besoin d'armes pour résister. Les missiles Scalp que la France va livrer permettront des frappes de longue portée. Jusqu'à la victoire et la paix, la France sera aux côtés de l'Ukraine.

> Une bonne nouvelle pour la Suède, une bonne nouvelle pour l’OTAN, une journée importante pour la sécurité de l’Europe et un nouveau revers pour Poutine plus isolé que jamais !

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> La défense européenne s’est réveillée. Cette semaine, à Strasbourg, on vote le soutien aux industries de défense pour qu’elles puissent fournir beaucoup plus et beaucoup plus vite des munitions. C’est des choses que l’on avait jamais faites.

> Aujourd’hui est le jour de la commémoration du génocide de Srebrenica. La Bosnie, c’était déjà le retour de la guerre en Europe. Mais nous avons continué à vivre comme des somnambules jusqu’à ce que l’agression russe contre l’Ukraine nous réveille. Qui peut encore croire qu’on peut se passer d’une véritable défense européenne?

> Réécrire l’Histoire ne grandit pas un dirigeant et ne renforce pas son propos. Le Premier ministre polonais oublie-t-il que Paris et Londres sont bien entrés en guerre contre l’Allemagne nazie, bien avant les Etats-Unis ?

> Une plénière cruciale a commencé au Parlement européen. Nous saurons à la fin de cette semaine si l’Europe est capable:
- d’agir pour la nature et la biodiversité
- d’assurer sur les semi-conducteurs
- d’accélérer la production de munitions en pleine guerre d’Ukraine - d’imposer la transparence et de lutter contre les ingérences dans les institutions européennes.

 

Marie-Pierre Vedrenne
> Nous vivons une époque où les températures augmentent, où les vagues de chaleur deviennent de plus en plus extrêmes, rendant le travail toujours plus difficile, notamment à l'extérieur, notamment pour les travailleurs manuels, notamment pour ceux occupant des emplois précaires.
Notre responsabilité reste de veiller à ce qu'ils soient tous en sécurité, quelles que soient les conditions climatiques. Et face à cette situation inédite, il nous faut mettre en place de nouvelles règles. Il nous faut aménager les conditions de travail, que ce soit avec des équipements de protection, avec des infrastructures adaptées ou même avec des mesures d'urgence.
La protection des travailleurs n'est que la face immergée de l'iceberg. Le sujet demeure toujours la protection de l'environnement.
Elle doit aller de pair avec la lutte contre le changement climatique.
Elle doit aller de pair avec notre engagement dans le Pacte vert.
Elle doit aller de pair avec notre engagement de justice sociale.