samedi 24 septembre 2022

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. La décroissance et la post-croissance imposent l’autoritarisme puis le communisme

Prétendre que la décroissance s’imposera grâce à un débat démocratique est un leurre voire une erreur ou une faute et plus sûrement un mensonge.

Il est évident qu’aucune population acceptera de se retreindre d’elle-même – tous les précédents le montrent – et cela pour plusieurs raisons dont une des principales est que les plus pauvres d’un pays ou de la planète ne comprendraient pas pourquoi ils devraient se priver de ce qu’ils n’ont pas et qu’ils estiment en droit de posséder comme les autres.

Par ailleurs, la réaction d’une partie des Français à la taxe carbone qui fut à l’origine du mouvement de foule des gilets jaunes a montré sans équivoque que renoncer pour le bien de l’Humanité n’était pas dans leur liste de souhaits…

Il faudra donc un pouvoir autoritaire voire totalitaire pour imposer la décroissance.

Un pouvoir qui obligera et non qui incitera, qui prendre des décisions sans appel et sans concertation.

C’est le premier point.

Ensuite, s’il n’y a plus de croissance ou une croissance négative selon les règles actuelles du calcul du PIB, le progrès social ne sera possible qu’avec une redistribution qui se doit d’être égalitariste puisque la totalité des revenus ne pourra plus augmenter (et même s’il augmente monétairement, il ne devrait pas permettre d’acheter plus puisqu’il y aura moins).

Ce n’est qu’en ponctionnant les plus hauts que l’on pourra augmenter les plus bas.

Et cela imposera, à terme, que tous les revenus soient égaux c’est-à-dire que l’on instaure le communisme.

Or, là aussi, l’Histoire nous montre sans équivoque que les peuples ont refusé de vivre sous un régime communiste.

Il faudra don les y obliger.

De plus, cette société de la décroissance devrait être instaurée partout et en même temps, seule condition pour qu’il n’y ait pas de perdants même si des nuances devraient être apportées selon les pays.

La communauté mondiale unie que cela requiert est aujourd’hui encore une vue de l’esprit et pas besoin de dérouler les exemples sans fin pour l’affirmer.

Les adeptes de la décroissance et la post-croissance en sont réduits à miser sur une «révolution culturelle» pour ne pas être obligé d’évoquer l’autoritarisme tandis que d’autres disent bien que c’est à une société «communiste» qu’ils pensent.

Mais il y a plus.

Ces adeptes proposent en réalité comme alternative à l’économie du gâchis ce qui ressemble comme deux gouttes d’eau à une société de la croissance verte et responsable.

Or c’est bien de cette croissance dont nous avons besoin, à la fois, pour permettre à l’Humanité de sortir du mauvais pas environnemental dans lequel elle s’est mise et pour que le progrès puisse encore conjuguer liberté et égalité, méritocratie et solidarisme.

Cela n’empêche pas de chercher à mettre en place, par un vrai débat démocratique et une formation des citoyens, des mesures plus radicales qui changent nos comportements profondément telle des incitations à la frugalité et à l’engagement citoyen en faveur du vivant.