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vendredi 30 mai 2025

La Quotidienne centriste du 30 mai 2025. Le Pen fait acte de candidature pour 2027 sauf qu’elle ne peut pas se présenter!


Marine Le Pen a-t-elle décidé de mettre une nouvelle fois la pression sur la justice de la République?

Ça en a tout l’air lorsqu’elle annonce sa candidature à la présidentielle de 2027 depuis La Nouvelle-Calédonie sauf qu’elle a été condamnée à cinq ans d’inéligibilité suite à ses détournements de fonds européens!

De nouveau, elle se moque de la loi et des deniers publics qui viennent des contributions des citoyens, qu’ils soient français ou européens.

Bien sûr, elle a bénéficié d’un régime de faveur puisque son appel – non suspensif rappelons-le – sera examiné à l’été 2026 ce qui lui permettra, si elle est relaxée et que le parquet va en cassation, de se présenter.

Mais, tel n’est pas le cas aujourd’hui.

Si l’on s’en tient aux faits et au attendus du jugement, la logique voudrait que son appel soit rejeté et qu’elle ne puisse de présenter.

La politique n’a pas besoin de personnes corrompues au-delà du fait que la démocratie n’a pas besoin d’extrémistes populistes qui veulent la supprimer.

Car, ce que la déclaration de Marine Le Pen nous rappelle, c’est la menace cardinale qui pèse sur la démocratie républicaine libérale en France en 2027.

Et que ce soit elle ou une autre personne comme Jordan Bardella qui candidate au nom du RN, il faudra lui faire barrage à tout prix.

Au nom de la démocratie ainsi qu’au nom de l’honnêteté.

La France s’enorgueillirait à ne pas permettre à une corrompue de se présenter à la principale élection de sa démocratie.

Surtout quand on voit comment un Trump, modèle de Le Pen, gouverne.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 


L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Oui aux «faiblesses» de la démocratie, non à sa «naïveté»


Face aux autocraties et aux totalitarismes, la démocratie a des «faiblesses» inhérentes à son essence même, ses valeurs morales et humanistes.

Dès lors, elle s’expose à la violence inhérente à ses opposants qu’ils agissent en son sein même ou qu’ils soient extérieurs à elle-même.

La démocratie c’est le régime des «faibles» parce qu’elle est d’abord là pour les protéger contre les menées des «forts» alors que les autocraties et les totalitarismes sont le régime des «forts» de ceux qui s’accaparent le pouvoir par la force et font subir leurs lois iniques aux «faibles».

La démocratie est donc fragile parce qu’elle considère tous ses membres comme égaux et détenant chacun une part de la souveraineté dont la totalité appartient au peuple.

C’est une réalité qui ne peut changer mais c’est ce qui fait la force morale de la démocratie et sa beauté humaniste.

Néanmoins, si l’on doit «faire avec» ces faiblesses, en revanche on ne peut accepter la «naïveté» des démocraties face aux menées des autocraties et des totalitarismes.

Car sa fragilité ne saurait justifier la simplesse voire la niaiserie que montrent trop souvent les gouvernements démocratiques face à leurs prédateurs.

Ainsi, contre les attaques de ceux tant de l’intérieur que de l’extérieur, en aucun cas une démocratie digne de ce nom ne doit pas brader ses valeurs, ses principes et ses règles, jamais elle ne doit reculer sur ses fondamentaux.

D’autant que la légitimité du régime démocratique est indiscutable alors que celle des régimes autocratiques et totalitaires est une fraude.

Dès lors, les pays du monde libre ne doivent à aucun prix être intimidés par les menaces et les déstabilisations mais doivent répondre du tac au tac et montrer leur puissance qui leur vient de la fragilité et de la faiblesse de la démocratie, celle qui fait qu’elle est la seule représentante de la légitimité d’un peuple libre et composé d’êtres humains égaux.

Or ce n’est pas toujours le cas.

Comme lors d’épisodes chaotiques tel celui que nous vivons en ce moment où les pays démocratiques reculent souvent ou sont prêts à des compromissions pour soi-disant sauver la paix et la liberté.

Sauf que l’Histoire nous enseigne que de reculades en reculades, de naïvetés en naïvetés, c’est exactement le contraire qui se produit.

La naïveté n’est jamais acceptable car elle associe toujours la défaite au déshonneur.