samedi 17 mars 2018

Actualités du Centre. Pour éviter sa disparation, l’UDI se transforme en parti du «Centre et (de) la Droite de progrès»

nouveaux logo et slogan de l'UDI
Jean-Christophe Lagarde a été réélu président de l’UDI, ce samedi matin, lors du congrès du parti à Paris.
Son score n’a rien à envier à ceux des autocrates et des partis populiste et extrémistes puisqu’il a recueilli 90,4% des voix.

Il faut dire qu’il était le seul candidat d’une formation dont l’avenir s’écrit en pointillés.

Devant une audience assez clairsemée, les résultats annoncés ont été prononcés uniquement en pourcentages et non en nombre de voix ce qui pourrait signifier un nombre très peu élevé de votants.

Mais c’est surtout dans la volonté de s’ouvrir aux droitistes que l’on constate la faiblesse de l’UDI.

Fort d’un nouveau logo, l’ex-confédération, qui se veut une formation désormais «unifiée» selon les dires de Lagarde, a également dévoilé son nouveau slogan, «le centre et la droite de progrès».

Cette ouverture est plus qu’hypothétique puisque jusqu’à présent aucun membre de la «droite de progrès» n’a rejoint l’UDI et ne compte le faire.

Cette «droite de progrès» est, pour l’instant dans Agir (qui a constitué un groupe commun avec l’UDI à l’Assemblée nationale mais qui a refusé de se réunir au parti centriste), dans un dedans-dehors de LR (les amis de Juppé qui n’ont pas rejoint Agir, entre autres) et dans LR (avec, par exemple, Valérie Pécresse).




Actualités du Centre. Europe: la «responsabilité extrêmement importante» du couple franco-allemand

Angela Merkel & Emmanuel Macron
A Paris et à Berlin, il y a deux dirigeants pro-européens et proches du Centre et du centre-droit.
Et même si des différences notoires existent encore sur leur programme européen, leur volonté de sauver l’Union européenne et de la voire progresser et s’approfondir en faisant de l’axe franco-allemand, un «moteur» dynamique est une évidence.
Réunis ce vendredi à Paris pour un dîner de travail, le Président de la république Emmanuel Macron et la chancelière Angela Merkel, tout juste intronisée pour la quatrième fois à la tête de son pays, l’ont répété.
Ainsi, Merkel a rappelé que le nom de la «grande coalition» entre son parti, la CDU, et les sociaux-démocrates du SPD, se dénommait «Un nouveau départ pour l'Europe».
Quant à Macron il a affirmé qu’«il est indispensable de construire cette ambition nouvelle» et a proposé à la chancelière allemande de mettre sur pied une «feuille de route claire et ambitieuse d'ici juin» afin de faire repartir le projet européen avec l’énergie nécessaire face aux multiples menaces tant internes qu’externes à l’Union.
Celle-ci a répondu que «mon gouvernement est prêt à travailler main dans la main avec le gouvernement français» notamment sur la réforme de la zone euro qui devrait être proposée le 23 mars prochain lors d’un sommet des pays membres de la monnaie unique.
Pour elle, il faut bâtir un «nouvel avenir» et elle a exprimé sa volonté de «trouver des chemins communs» avec la France.
Même son de cloche pour le président français qui a déclaré que la France et l’Allemagne avaient une «responsabilité extrêmement importante», ajoutant que l’UE avait, pendant des années, «attendu que le couple franco-allemand avance et propose. Nous y sommes prêts. C’est donc cette étape qui est devant vous».
Et Angela Merkel a dit avec une emphase qui montre bien cette nouvelle envie d’Europe des deux principaux pays membres de l’Union européenne face aux périls populistes, extrémistes et nationalistes de tous poils, «nous serons invincibles en tant qu’Européens si nous ne nous laissons pas diviser dans nos relations géopolitiques, que ce soit au niveau du commerce ou au niveau d’une compétition équitable avec les pays en expansion».