jeudi 8 novembre 2007

Actualités du Centre. Mouvement démocrate : les futurs statuts soumis aux adhérents

François Bayrou a soumis les futurs statuts du Mouvement démocrate aux amendements des adhérents, en prévision du Congrès fondateur des 1er et 2 décembre où ils seront entérinés, a-t-on appris mercredi auprès du parti centriste. L'avant-projet de statuts du Mouvement démocrate (en ligne sur les sites www.lesdemocrates.fr et www.bayrou.fr) prévoit notamment que « toute investiture » aux élections « implique la consultation préalable des adhérents ». « L'intention majeure est de donner droit aux adhérents à s'exprimer sur les candidatures », a souligné Didier Bariani, vice-président de l'UDF en charge des questions statutaires, interrogé par l'AFP. Il a cependant précisé que « consultation » ne veut pas dire « primaires ». La publication en octobre d'une première série de 41 investitures pour les municipales avait déclenché des appels à davantage de « démocratie interne » parmi les adhérents, certaines fédérations comme Paris et Lyon réclamant des « primaires ». L'avant-projet de statuts a été rédigé notamment par François Bayrou, la présidente de Cap 21 Corinne Lepage, le député européen Jean-Luc Bennahmias (ex-Vert) et l'ancien banquier Jean Peyrelevade, a indiqué l'entourage du président de l'UDF-MoDem. Le texte initial, qui a déjà subi des modifications, est accompagné de projets de chartes des valeurs et d’éthique. Les versions qui seront soumises au vote du congrès « seront en ligne aux alentours du 20 novembre », est-il précisé aux adhérents.

Actualités du Centre. Jean-Marie Bockel lancera son parti de centre-gauche fin novembre

Jean-Marie Bockel, l'un des ministres d'ouverture du gouvernement Fillon, s'apprête, sans renier ses convictions, à créer son nouveau parti, Gauche Moderne, qui sera, dit-il, partenaire de la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy. Ce parti, dont la fondation est prévue fin novembre, compte attirer de nombreux ralliements. « Pas des milliers tout de suite, mais nous avons déjà des centaines de personnes venues au moins des deux-tiers des régions françaises, dont une dizaine de grandes villes, donc pas seulement de Paris et de l'Alsace », explique M. Bockel, secrétaire d'Etat à la Coopération. Ces personnes « sont prêtes à s'engager dans cette démarche, y compris des personnalités, des parlementaires ». « Cette démarche est clairement distincte de l'UMP, elle n'a pas vocation à rejoindre l'UMP », ajoute le maire de Mulhouse. « L'intérêt d'une formation politique, poursuit l'ancien sénateur PS du Haut-Rhin, c'est qu'elle va pouvoir réunir un certain nombre de personnes venues de toute la France qui se retrouvent autour de ces idées sociales libérales que j'ai toujours défendues ». Vont se rallier « même des gens qui viennent d'autres horizons de la gauche, des gens qui étaient à l'époque proches de Jean-Pierre Chevènement, de François Mitterrand, des fabiusiens. Il y a donc plusieurs sensibilités qui se retrouvent sur cette idée de réforme, qui trouvent intéressant de se structurer en parti politique, car cela permet d'organiser la réflexion », analyse-t-il. « La réussite dépendra de notre capacité dans les mois et les années à venir à structurer une pensée politique qui ne soit pas confondue avec la démarche de l'UMP, qui soit vraiment l'apport d'une certaine pensée de gauche à la démarche des réformes », explique le ministre. Pour lui, « si on peut dire, à un moment donné, dans deux ou trois ans, qu'il y a un vrai pôle de gauche, même minoritaire, où un parti politique, Gauche Moderne, à côté de personnalités emblématiques, joue sa place, et bien Gauche Moderne, qui n'a pas vocation à être majoritaire dans la majorité, aura réussi ». Mais « il ne faut pas que cela soit simplement un feu de paille sans lendemain qui ne servira qu'à apporter quelques appoints aux municipales. C'est d'abord une démarche politique, sociale-libérale, élargie à un certain nombre de républicains venus de la gauche, qui ne sont pas forcément des sociaux-libéraux mais qui croient en la réforme », selon M. Bockel. « Au niveau des idées, je ne retourne pas ma veste. Je suis dans la continuité des idées que je défends depuis au moins dix ans dans ma famille politique à laquelle j'ai été fidèle pendant plus de trente ans. Aujourd'hui je considère que la volonté de réformes de Nicolas Sarkozy est plus en phase avec ma propre volonté de réformes que l'archaïsme du PS », conclut-il.