lundi 25 septembre 2017

Actualités du Centre. Allemagne – Législatives: les résultats ouvrent la voie d’un gouvernement au centre

Angela Merkel
Les quatre éléments principaux des élections législatives allemandes du 24 septembre:
- Le résultat très décevant de la CDU/CSU (droite / centre-droit) par rapport aux prévisions qui perd 65 sièges au Bundestag (et en obtient 246);
- L’entrée de l’extrême-droite au Bundestag, une première depuis la défaite d’Hitler en 1945 (avec 94 sièges);
- Le refus du SPD (socialiste / 153 sièges) de reformer la grande coalition avec la CDU/CSU après son très mauvais score;
- Le retour du FDP (centre-droit libéral) au Bundestag (avec 80 sièges).
En conséquence de quoi, la seule coalition majoritaire que peut former la chancelière sortante Angela Merkel pour accomplir son quatrième mandat consécutif devra réunir la CDU/CSU, le FDP et Grünen (les écologistes).
A eux trois, ces partis auraient 246 + 80 + 67 soit 393 sièges, c’est-à-dire la majorité absolue (le Bundestag comptant 709 sièges (la majorité étant donc à 355).
Néanmoins, les différends sont importants entre les trois formations et les négociations pour former un nouveau gouvernement devraient prendre du temps.
Quant aux pourcentages de voix, voici les résultats:
- CDU/CSU: 33,2% (-8,4% par rapport à 2013) et 34,6% des sièges;
- SPD: 20.51% (-5,2% par rapport à 2013) et 21,7% des sièges);
- AfD: 12,64% (+8,2% par rapport à 2013) et 13,5% des sièges;
- FDP: 10,75% (+5,9% par rapport à 2013) et 11,2% des sièges;
- Die Linke: 9,24% (+0,6% par rapport à 2013) et 9,6% des sièges;
- Grüne: 8,94%  (+0,5% par rapport à 2013) et 9,4% des sièges;
- Autres partis: 4,99%.


Actualités du Centre. Sénatoriales – Les centristes se retrouvent avec 80 sièges

Le Sénat
Personne n’escomptait que le Centre pourrait devenir majoritaire au Sénat.
Surtout que La République en marche pourrait devenir le premier groupe, voire même faire un score élevé.
C’est uniquement une question de logique et non politique puisque les grands électeurs sont issus directement des dernières élections locales remportées largement par la Droite et à un moment où LREM n’existait pas.
Même si les dirigeants de dernière espéraient après la présidentielle et les législatives pouvoir débaucher davantage de sénateurs puis influencer plus de grands électeurs, les résultats des élections sénatoriales du 24 septembre ont seulement confirmé cette donne même si elles ont du les décevoir.
Pour autant, cela ne change strictement rien aux équilibres politiques entre majorité et opposition au niveau national puisqu’il faut rappeler qu’au sein du Parlement, l’Assemblée nationale est toujours décisionnaire en dernier ressort en matière législative.
La seule question que l’on peut se poser est de savoir si Emmanuel Macron pourra faire voter les réformes constitutionnelles qu’il souhaite mettre en œuvre puisque celles-ci doivent être adoptées par le Congrès qui réunit députés et sénateurs avec l’obligation de réunir 3/5° des voix.
Suite au scrutin d’hier qui renouvelait 170 sièges (+ une élection après une démission), les centristes se retrouvent avec quatre-vingt élus à la Haute assemblée se distribuant ainsi:
- Union centriste (regroupant UDI, MoDem et Alliance centriste), 47 sénateurs (+5);
- La République en marche, 26 sénateurs (-3);
- Rassemblement démocratique social européen, 7 sénateurs (sur les 11 du groupe) (=)
Quant à LR, la formation de droite a désormais 151 sénateurs (+10).
Le Partis socialiste compte désormais 77 sièges (-9).