mardi 10 mai 2022

La quotidienne centriste du 10 mai 2022. Mitterrand trahit par le PS

Qu’il semble loin le 10 mai 1981 lorsque François Mitterrand devint le premier président de gauche de la Ve République en faisant triompher le Parti socialiste ainsi que sa stratégie de l’Union de la Gauche avec un  Parti communiste affaiblit.

En ce 10 mai 2022, ce qui reste du PS vient de le trahir en faisant exactement le contraire de ce qu’il avait accompli pour permettre à la Gauche de parvenir au pouvoir: avoir des socialistes dominants et une gauche radicale et extrême comme alliés secondaires.

C’était selon lui la seule recette pour que la Gauche gagne.

Et c’était également la seule manière de faire en sorte que la démocratie soit protégée ainsi que la construction européenne.

Les remises en cause de l’Etat de droit par Jean-Luc Mélenchon ainsi que sa «désobéissance» face à l’Union européenne sont l’exact contraire du projet politique de François Mitterrand.

Surtout, le créateur du PS – qui succédait à la SFIO lors du Congrès d’Epinay en 1971 – n’aurait jamais accepté de n’être que la cinquième roue du carrosse d’une attelage de bric et de broc dominé par l’extrême-gauche populiste et démagogique.

Rappelons d’ailleurs au «leader maximo» de LFI et de son «Union populaire» -- on a remarqué lors de son dernier discours son impossibilité à dire «Nouvelle union populaire écologique et sociale» – que François Mitterrand avait été très clair lorsque la menace d’un conflit était venu de la Russie dans les années 1980 avec sa fameuse formule quand il s’était agi de se défendre contre les menées agressives de Moscou: «les pacifistes sont à l’Ouest, les missiles à l’Est».

Oui, tout sépare Mitterrand de Mélenchon.

Les seuls à ne pas s’en être rendus compte sont les actuels dirigeants du PS dont l’Histoire leur réserve un tout autre sort que celui de leur illustre prédécesseur.

 

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La quotidienne centriste du 9 mai 2022. Russie-Union européenne, le choc des 9 mai

Pendant que l’Union européenne fête la paix et sa construction, le 9 mai, la Russie célèbre sa puissance guerrière sous couvert de la victoire contre le nazisme en 1945.

Tout un symbole, tellement les deux visions de l’Europe sont à des années lumières.

Ici, on souhaite la concorde, là, le rapport de force.

Ici, on veut l’union, là, la confrontation.

Ici, on veut dépasser le nationalisme, là, on le magnifie.

Et l’on pourrait continuer entre ces oppositions qui montrent tout l’intérêt et la nécessité d’une Europe unie et pacifiée qui pourrait, un jour, aller de l’Atlantique à l’Oural pour reprendre la formule du Général de Gaulle.

On en est encore très loin et c’est la guerre de Poutine contre l’Ukraine qui est venue nous le rappeler brutalement.

Aujourd’hui, c’est bien deux conceptions qui se font face et l’une doit nécessairement perdre.

Malheureusement, rien ne dit que c’est celle portée par l’Union européenne qui est sûre de l’emporter.

Néanmoins, elle est la seule des deux à proposer un vrai projet d’avenir et à porter une espérance humaniste.

C’est pourquoi elle mérite qu’on s’engage pour la réaliser afin de prouver que notre continent n’est pas voué à n’être qu’un éternel champ de bataille.

 

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