vendredi 27 novembre 2020

Propos centristes. France – Covid19; déconfinement; soutien aux forces de l’ordre pas aux bavures policières; contre le sentiment d’impunité; emploi et pouvoir d’achat des jeunes; violences faites aux femmes…


Voici une sélection, ce 27 novembre 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.


Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

- Il est prématuré de parler de déconfinement. Nous devons avancer par étape et donner de la visibilité. Mais nous ne pourrons franchir chacune de ces étapes que si la situation épidémique nous le permet, si l’évolution favorable que nous observons se poursuit, si la pression sur nos services hospitaliers se réduit.

- [Covid19] Les mesures de freinage que nous avons prises ont permis de ralentir nettement la circulation du virus. Alors que nous comptions près de 45 000 nouveaux cas par jour début novembre, nous sommes redescendus, en moyenne sur les 7 derniers jours, à 17 000 cas par jour.

- Saisonniers, intermittents, travailleurs en « extra » alternant chômage et contrats courts dans des secteurs sinistrés : nous vous assurerons à partir du premier novembre une garantie de ressources de 900 euros par mois jusqu’en février 2021.

- Nous allons répondre à la situation des entreprises qui ne sont pas administrativement fermées mais dont l’activité est directement impactée. Le fonds de solidarité rénové pourra les indemniser à hauteur de 15 % à 20% du chiffre d'affaires mensuel réalisé en 2019.

- Lorsqu’on peine à boucler ses fins de mois, aux paroles, on préfère souvent les actes. Conformément à l’engagement d’Emmanuel Macron, les CAF et CROUS verseront à partir de ce jour : 150€ + 100€/enfant à 4 millions de foyers précaires, 150€ à 1,3 million de jeunes.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)

[Communiqué] la France réaffirme son engagement et sa détermination à combattre et éliminer toutes les formes de violences à l’égard des femmes et des filles.
Cette année a été marquée par une hausse dramatique de ces violences, résultant notamment de la pandémie de la covid19 et des périodes de confinement. Dans un contexte international en outre marqué par un retour du conservatisme en matière de droit des femmes, nous devons plus que jamais rester mobilisés.
C’est le sens de notre diplomatie féministe ambitieuse et résolue. Nous avons considérablement renforcé notre plaidoyer international en faveur des droits des femmes, en particulier à l’occasion de la présidence française du G7 l’an dernier et portons dans toutes les enceintes nos priorités - lutte contre les violences, défense des droits et santé sexuels et reproductifs notamment. Nous poursuivrons notre action en faveur de l’universalisation de la Convention dite d’Istanbul du Conseil de l’Europe, qui représente l’instrument international le plus abouti dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Notre aide publique au développement dédiée à l’égalité femmes-hommes augmente par ailleurs de manière continue et devra atteindre 700 millions d’euros en 2022. Nous avons mis en place un fonds de soutien aux organisations féministes dans les pays du sud (120 millions d’euros sur 3 ans).
En 2021, la France poursuivra son engagement en faveur de la lutte contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles. La France accueillera à Paris en juin 2021 le Forum Génération Égalité. Ce sera le plus grand rendez-vous international en matière de droits des femmes l’an prochain et il permettra la mise en place de six grandes coalitions d’action, dont l’une concernera la lutte contre les violences. Enfin, la France mettra à profit sa présidence du Conseil des droits de l’Homme (2021-2023) pour promouvoir activement les droits des femmes et des filles.
Cette diplomatie féministe, elle est portée également au sein de notre ministère qui se doit d’être exemplaire. C’est la raison pour laquelle depuis 2018 a été mis en place un plan ministériel de lutte contre le harcèlement sexuel avec la création d’une cellule d’écoute et de suivi des victimes de violences sexuelles et d’agissements sexistes, car il ne doit pas y avoir d’impunité. Le 1er décembre, elle sera intégrée dans un dispositif unifié de signalement, intitulé «Tolérance zéro».

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

Plus d’éducation physique et plus de sport à l'école car c’est essentiel pour l’épanouissement et la réussite des élèves!

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

- L’esprit de défaite a gagné beaucoup de responsables politiques français. Je crois au contraire à l’esprit de résistance. Notre économie a tout pour se redresser. La France a tout pour se relever. La France sortira plus forte de cette crise.

- Toutes les entreprises fragilisées par la crise sanitaire sont et seront au cœur de nos préoccupations tant que cette crise durera. Dès le 1er décembre, nous réadaptons les mesures d'aide et continuons d'apporter un soutien massif et total.

- Le fonds de solidarité reste ouvert aux entreprises fermées administrativement (restaurants, bars, salles de sport, etc.). Elles pourront choisir entre une aide allant jusqu'à 10 000€ ou une indemnisation de 20% du CA mensuel réalisé à la même période de l’année précédente. L'option indemnisation du chiffre d'affaires est plafonnée à 100 000€ d'aides par mois. C'est bien l'aide mensuelle qui est plafonnée et pas le chiffre d'affaires.

- Je veux dire à tous les restaurateurs : nous ne vous laissons pas tomber ! Nous renforçons le fonds de solidarité. Ils pourront choisir entre une aide jusqu'à 10 000 € ou une indemnisation de 20 % du chiffre d'affaires mensuel réalisé à la même période de l’année précédente.

- [Covid19] La France a réussi en quelques semaines à ralentir la circulation du virus grâce aux mesures prises par le président de la République et le Premier ministre. Les Français peuvent être fiers de leurs efforts. Nous devons tous continuer à faire preuve d'un esprit de responsabilité.

 

Florence Parly (ministre des Armées)

Nos militaires s’engagent au quotidien dans la lutte contre le Covid19, avec courage et abnégation. Une vingtaine de patients ont été transportés ces dernières semaines pour désengorger les hôpitaux. Nous restons mobilisés au service des Français.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)

- Je voudrais dire aux policiers et gendarmes que je les soutiens. La contrepartie de ce soutien, c’est le respect absolu de la loi et de la déontologie, c’est l’exemplarité. L’immense majorité d’entre eux font un travail remarquable, dans des conditions difficiles.

- Les images de l’interpellation dans le 17e arrondissement de Paris sont inqualifiables et insupportables. Si la justice conclut à une faute, je révoquerai ces 3 policiers de la police nationale car ils ne seraient plus dignes de porter l’uniforme de la République. (…) Je me félicite que l’IGPN ait été saisie par la justice dès mardi. Je demande au préfet de police de suspendre à titre conservatoire les policiers concernés. Je souhaite que la procédure disciplinaire puisse être conduite dans les plus brefs délais.

- Désormais les Français pourront faire leur procuration par internet. Cette nouvelle procuration numérique sera mise en place dès les prochaines élections départementales et régionales. Une grande simplification pour nos concitoyens et pour les services de l’Etat.

- Le Conseil d’Etat confirme la dissolution de Barakacity, association qui incitait à la haine, entretenait des relations au sein de la mouvance islamiste radicale et banalisait les actes terroristes.

- Le budget vient abonder de manière extrêmement forte les crédits du ministère de l'Intérieur. 1 milliard 140 millions d'euros d'augmentation des crédits dans le Budget 2021.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)

- Le Président l'a dit, nous devons apporter une réponse aux travailleurs précaires qui ne trouvent pas d'emploi. J'ai proposé au Premier ministre d'instaurer une aide exceptionnelle pour garantir à 300 000 personnes un revenu mensuel minimal.

Pour aider les travailleurs précaires fragilisés par la crise, nous avons décidé de mettre en place une aide exceptionnelle de 900€ par mois de novembre à février. Près de 400 000 personnes sont concernées, dont 70 000 jeunes.

- Nous voulons garantir à chaque jeune qui s’engage dans un parcours vers l’emploi un accompagnement par un conseiller et un soutien financier de près de 500€ / mois en fonction de ses besoins. Notre objectif : accompagner plus de jeunes et les accompagner mieux.

- Le plan 1jeune1solution lancé en juillet porte déjà ses fruits. Près d’1 million de jeunes ont été embauchés en CDI ou en CDD de plus de 3 mois depuis début août.

Je me réjouis que les partenaires sociaux se soient mis d’accord sur la manière d’accompagner le développement du télétravail. Salariés comme entreprises étaient en attente d'un cadre et de repères pour mettre en place de manière durable le télétravail. C’est chose faite !

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)

- Dire que chaque violence policière est un problème pour la République, ça c’est une réalité.

- [Images de l’interpellation violente à Paris] Je suis forcément scandalisé par ces images (...) Mais il faut faire attention, parce que dire que la République a un problème avec les violences policières, ce n'est pas vrai.

- Ce qui gâche la vie de nos concitoyens, c’est le sentiment d’impunité

- Le sentiment d’impunité détériore l’autorité de l’État et le lien de confiance qui unit l’État aux Français. Contre cela, la réponse pénale doit être systématique et rapide notamment pour les petits délits :  «Tu casses, tu répares ; tu salis, tu nettoies».

- La déclaration de patrimoine des ministres vise légitimement à savoir s’ils s’enrichissent dans l’exercice de leur fonction au gouvernement. De la transparence au voyeurisme, il n’y a qu’un pas que certains franchissent pour s’y vautrer.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)

- Dès le 28 novembre, vont rouvrir : les librairies et les commerces culturels (disquaires, galeries d’art, etc.); les bibliothèques, premier équipement culturel de proximité ainsi que les archives. Les conservatoires et les écoles de musique pourront à nouveau proposer des cours - sauf le chant, malheureusement trop risqué. Pourront en revanche reprendre les autres activités: formation musicale, cours d’instruments, cours de théâtre… Enfin, pas de changement: le maintien de certaines activités artistiques professionnelles est toujours possible: répétitions, captations de spectacles ou encore tournages de cinéma.

- La lutte contre les violences faites aux femmes est l’un des combats de ma vie.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)

- Je suis évidemment bouleversée par la situation des étudiants. Il y a un fort besoin de présentiel, de lien social et j’en suis bien consciente. Mais la situation sanitaire actuelle est encore trop préoccupante pour un retour à la normale. Contrairement au 1er confinement, nous n’avons pas fermé les universités: les BU sont ouvertes, les TP ont lieu en présentiel, les salles informatiques sont accessibles sur rendez-vous. Nous essayons de trouver un équilibre. Nous avons déjà pris de nombreuses mesures sociales, pédagogiques, et humaines pour accompagner les étudiants: 150€ d'aide exceptionnelle versée au 05/12, 1600 référents CROUS, 20 000 emplois de tuteurs pour les pairs en 1ère et 2ème années...

- La précarité des jeunes est une réalité. Depuis le début de la crise, le gouvernement a mobilisé de très nombreux leviers: aides financières exceptionnelles pour les plus précaires, accompagnement social des étudiants fragiles, renforcement du dispositif 1jeune1solution...

- L'enseignement supérieur et la recherche est un secteur pionnier en matière de signalement, d'écoute et d’accompagnement des femmes victimes de violences: plus de 95% des universités sont dotées d'un dispositif de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Nous allons créer d'ici 2021 une plateforme de recensement des initiatives pour prévenir et lutter contre les violences sexuelles et sexistes : cette cartographie permettra de retrouver en quelques clics les dispositifs au sein de chaque établissement.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

- L'acte d'achat d'aliments est un acte citoyen, j'en appelle à un patriotisme de consommation des produits frais et locaux! En achetant local, j'aide l'éleveur et la vie de mon territoire.

- Nous apportons des aides aux filières alimentaires touchées par la fermeture des restaurants, directement aux producteurs. Ce sont les victimes collatérales du covid19 qu'on continuera à soutenir autant que nécessaire.

- Qu'on m'impose à moi ou à mes enfants de ne plus manger de viande, je ne l'accepterai jamais. Chacun est libre, mais je crois au côté naturel de consommer de la viande, j'en donne à mes enfants, je l'assume et j'en suis fier!

- Une «écologie de posture», dites vous [Yannick Jadot]? Jamais un gouvernement n’a autant œuvré sur le glyphosate, y compris dans les pays où vos amis Verts sont au pouvoir ! La réalité est là et vous le savez ! Vous n’osez pas vous confronter au réel, là est le problème de votre politique.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)

Je ne veux plus de fausses excuses. Ce qui est clair, c’est qu’il n’y a pas d’incompatibilité entre le télétravail et la continuité du service publique. (…) Nous comprenons tous que le télétravail va être intégré dans les organisations quoi qu’il arrive. Les agents y ont pris goût, mais, pour qu’il se développe, il faudra aussi mettre en place le matériel nécessaire.

 

Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)

- Article24: il ne me semble pas que tel qu'il est rédigé, il soit de nature à empêcher la diffusion d'images telles que celles que nous avons vues lundi ou hier.

Un autre Article 24 (Constitution de 1958 celui là) : «Le Parlement vote la loi. Il contrôle l'action du Gouvernement. Il évalue les politiques publiques». Voilà. Simple, clair, net. Confiance pleine et entière à la démocratie représentative.

- [Images de l’interpellation violente à Paris] Je pense d'abord à la victime [...], à tous ceux qui vivent très mal cette vidéo parce qu'elle est révoltante à regarder, et aux policiers, qui eux-mêmes doivent être révoltés.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)

- Les femmes victimes de violences se trouvent généralement enfermées avec l’auteur des violences durant le confinement. 41 points d’accueil dans des supermarchés et centres commerciaux sont créés pour les aider.

- [Images de l’interpellation violente à Paris] Ces images sont insupportables. Je salue la saisine rapide de l'IGPN par la justice. Aucun doute ne doit exister sur le rôle et les responsabilités de nos forces de l’ordre. J’attends que la lumière soit faite sur ces faits.

- [Grenelle contre les violences faites aux femmes] Près de 61 % des 46 mesures ont été exécutées. C’est un bon résultat intermédiaire dans un contexte de triple crise, sanitaire, économique et sociale. (…) Nous collaborons avec les forces de l’ordre, la santé, la justice, le logement : tous sont engagés. Mais je ne dormirai sur mes deux oreilles qu’une fois que nous aurons réalisé 100 % des mesures et que nous serons assurés qu’elles fonctionnent, protègent et accompagnent la vie de ces femmes.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)

L'encadrement des loyers ne peut pas être un alibi. J’appelle les maires à faire preuve de responsabilité, quel que soit leur bord politique, pour soutenir la construction durable et l’offre de logements pour nos concitoyens.

 

Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)

VTC doit rimer avec sécurité. Nous avons réuni les plateformes avec un message clair : elles doivent agir pour garantir la protection des femmes. Elles se sont engagées à: créer un bouton d’urgence facilement accessible sur l’app pour signaler un incident pendant une course, réagir plus vite et mieux quand des femmes sont en danger ou victimes de violences, mieux se coordonner avec la police et la justice.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

- Je négocie depuis le mois de mai avec les laboratoires pharmaceutiques, pour le compte de la France et aux côtés de la Commission Européenne, à ce que l'essentiel des vaccins soient fabriqués en Europe. A date, 3 d'entre eux auront une fabrication française.

- [Covid19] Dès que l'Agence Européenne du Médicament donnera son autorisation de mise sur le marché pour les vaccins en cours d'essais cliniques, la fabrication sera déclenchée.

- [Violences policières] C'est un problème pour la République, il faut être intransigeant.

- Les violences à l'égard des femmes existent également dans la sphère professionnelle. Casser les dynamiques à l'origine de ces violences passe aussi par une sensibilisation des salariés, et par un environnement de travail inclusif où les femmes ont toute leur place.

 

Roxana Maracineanu (ministre chargée des Sports)

Plus de sport à l’école est notre promesse.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

Le ministère de l’Intérieur réaffirme son engagement pour un meilleur accompagnement des victimes de violences. Nous poursuivons notre partenariat pour recruter toujours plus d’intervenants sociaux dans les commissariats & brigades de gendarmerie.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- Le 26 novembre 1974, Simone Veil, ministre de la Santé, présentait le projet de loi sur l’IVG. « Aucune femme ne recourt de gaité de cœur à l’avortement » - un discours qui changera l’histoire des femmes, et de la France. Un combat pour les droits encore à mener.

- Sans l’action de la France, le glyphosate aurait été réautorisé pour 15 ans, dans toute l’Europe.

- [Covid19] L’Allemagne adopte des mesures plus restrictives ; ce n’est pas une heureuse nouvelle, mais montre qu’il était nécessaire d’agir tôt en France. Et comme en France, il y aura des assouplissements pour passer les fêtes de fin d’année en famille

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)

- Au cours de mes déplacements, j’ai pu rencontrer des jeunes de tout âge et de toutes conditions. Évidemment, beaucoup d’efforts sont demandés, qu’il s’agisse d’une limitation des interactions sociales, du suivi d’une partie de leurs cours à distance… Malgré tout, c’est une génération solidaire et combattante, qui résiste, agit et trouve des solutions, que ce soit en matière d’engagement associatif ou de création de dispositifs d’entraide. Voir cette résilience et cette volonté créatrice me rend optimiste pour les années à venir. Globalement, je remarque un fossé entre le discours tenu par une partie de la presse qui parle de "génération sacrifiée" et la réalité du terrain.

- [Apprentissage]  Début octobre, 314 000 contrats ont déjà été conclus contre 353 000 en 2019 à la même époque. Malgré la conjoncture, il est très probable que 2020 soit une année encore meilleure que 2019. Ces bons chiffres méritent d’être mis en avant.

La réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle lancée au début du quinquennat porte ses fruits. Ce qui est le plus intéressant, à mon sens, c’est que, pour le grand public, l’apprentissage est enfin considéré comme une filière d’excellence. Cela dit, tout doit être fait pour éviter de gripper le système et au contraire continuer à le stimuler.

- Il existe une aide de 5 000 euros pour recruter un alternant de moins de 18 ans, montant qui est porté à 8 000 euros pour un jeune de plus de 18 ans. Par ailleurs, il est prévu une prime de 4 000 euros pour les entreprises qui recrutent un jeune avant janvier 2021.

- Le plan de relance consacre 6,7 milliards d’euros à la formation et à l’insertion des jeunes. Mais le montant total du plan est de 100 milliards. L’objectif est de maintenir puis de relancer l’activité économique puisque des entreprises qui vont bien, ce sont des entreprises optimistes, qui recrutent, qui donnent leur chance aux jeunes. Ces derniers veulent avant tout s’insérer sans bénéficier systématiquement d’une "étiquette".

Contrairement à certaines idées reçues, les jeunes en ont une bonne image de l’entreprise. Pour preuve, un jeune de 18 à 25 ans sur trois espère monter sa société. En revanche, ils ont des attentes bien précises à l’égard de leurs employeurs. Les notions d’éthique, d’engagement, de flexibilité, de bienveillance jouent un rôle de plus en plus central. Ce qui va, à mon avis, contribuer à développer les entreprises à mission, la philanthropie des entreprises, la formation interne… Beaucoup d’étudiants ont été touchés par les périodes de confinement qui privent de nombreux petits boulots, par exemple dans la restauration.

- Des aides concrètes ont été débloquées [pour les jeunes]. Le gouvernement a déjà mis sur la table 150 millions d’euros pour aider 800 000 jeunes, à hauteur de 200 euros par mois, à compenser la perte de revenus liée à l’arrêt temporaire d’un stage, d’un apprentissage ou d’un emploi étudiant. Pour le second confinement, une aide d’un montant de 150 euros a également été mise en place. Elle concerne les jeunes, non-étudiants, qui perçoivent les APL et les étudiants bousiers.

- [200 000 formations qualifiantes et pré-qualifiantes] Il s’agit des secteurs du numérique, de la transition énergétique et de la santé, c’est-à-dire ceux qui emploieront massivement dans les années à venir et qui manquent déjà de candidats. Les formations sont conçues pour tous les niveaux, des décrocheurs scolaires jusqu’aux formations dans l’enseignement supérieur ainsi que pour tous les publics, des étudiants aux jeunes demandeurs d’emploi. Les cours sont dispensés à la fois par les organismes de formation, les universités et les filières professionnelles. Le plan de formation a été très rapide à mettre en place puisque nous avions les enseignants, la logistique, la connaissance des besoins. À cet égard, la crise sanitaire a été l’occasion d’aller vite et de faire preuve d’agilité. Un peu comme les entreprises qui ont généralisé le télétravail en quelques mois alors que l’on pensait que le mouvement durerait des années…

- Les emplois aidés avaient un défaut : ils n’étaient pas reconductibles et ne permettaient pas toujours d’acquérir des compétences concrètes valorisables ailleurs. Ici, il existe un véritable volet accompagnement qui donnera au parcours emplois compétences un vrai rôle de stimulateur et d’accélérateur. Précisons que le dispositif n’est pas uniquement destiné aux jeunes.

- 700 000 jeunes cela veut dire 700 000 solutions, 700 000 chemins possibles. Nous voulons nous adresser à tous les jeunes, qu’ils soient diplômés ou non, avec un dispositif adapté qui corresponde à leur situation. Les mesures, dont certaines ont été évoquées dans l’interview, s’adressent aux entreprises comme aux jeunes. Lancés par le Premier ministre et la ministre du Travail, le plan jeunes vise à faciliter l’entrée dans la vie professionnelle, à orienter vers les métiers d’avenir, à accompagner un public éloigné de l’emploi, mais aussi s’adresser aux lycéens car les parcours se construisent très tôt, les inégalités aussi.

 

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)

Déconstruire les stéréotypes sexistes, c'est mieux prévenir les violences faites aux femmes. La mesure 2 du plan de lutte contre les violences faites aux enfants prévoit le renforcement de la prévention dès le plus jeune âge au sein des écoles.

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Assemblée nationale

Richard Ferrand (président)

- Les forces de l’ordre disposent du monopole de l’usage légitime de la force borné par la loi. Tout autre usage sape le lien de confiance indispensable entre les citoyens et ceux qui nous protègent et doit être sanctionné sans faiblesse.

- [Lettre au Premier ministre sur la création par celui-ci d'une commission extérieure pour réécrire l’article 24 de la proposition de loi Sécurité globale] [Cette décision] suscité fort légitimement une grande émotion. (…) Il s'agit d'un texte issu de l'initiative parlementaire, qui a fait l'objet d'un débat nourri à l'Assemblée nationale et dont l'examen va se poursuivre dans le cadre de la navette parlementaire. Confier à un organe extérieur une telle mission constituerait une atteinte aux missions du Parlement qui seul écrit et vote la loi. (…) Je connais notre attachement commun au strict respect de la séparation des pouvoirs. Dans l'intérêt d'un bon fonctionnement démocratique, il importe que les procédures constitutionnelles soient scrupuleusement observées, ce qui implique de ne jamais empiéter sur les prérogatives du Parlement. (…) Le gouvernement peut à loisir consulter des comités d'experts. Toutefois, nous sommes convenus que ceux-ci ne sauraient en aucun cas se substituer aux travaux parlementaires. (…) Je vous serais donc reconnaissant de bien vouloir me confirmer qu'il ne s'agit effectivement en aucun cas pour lui de proposer une réécriture d'un article voté par l'Assemblée nationale.

 

► Haut Commissariat au Plan

François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)

- Avant de savoir les modalités pratiques, je pense que le minimum de responsabilité quand on est malade d'une maladie aussi contagieuse et qui frappe aussi durement - nous avons tous des amis morts dans cette affaire et pas seulement des gens âgés, aussi des gens plus jeunes - quand on est devant une maladie aussi dangereuse, alors c'est un devoir impératif que de s'isoler quand on est malade surtout que, comme vous savez, l'isolement dure 10 jours pas plus et qu'après on n'est plus contagieux et d'ailleurs on est soi-même - espérons-le - immunisé. (…) Devoir impératif et il est normal, le Parlement va s'en occuper, que l'on réfléchisse à la forme de cet impératif. Cet impératif doit être respecté et les pouvoirs publics ont le devoir de mettre une insistance particulière pour que chacun fasse face à ses responsabilités. L'attitude de quelqu'un qui est malade qui connaît la gravité la maladie et qui dit « je m'en fiche de la transmettre aux autres », c'est une attitude qui, dans un pays comme le nôtre, ne peut pas être admise.

- [Vaccin contre la covid19] Heureusement que l'on a des vaccinations obligatoires, il y a des pays où la rougeole est en train de repartir parce qu'on a été négligent vis-à-vis des vaccinations et cela tue et je ne connais aucun médecin autour de moi qui ne soit pas certain que c’est dans ce sens qu’il faut aller. Je pense que l’on n’a vaincu la poliomyélite, pour prendre un exemple cruel, pour l’instant que parce qu'on a institué une vaccination obligatoire. Je ne suis pas choqué par les vaccinations obligatoires, je l’ai dit. Le Président de la République a choisi une autre voie et je comprends aussi le respect de la liberté. Cela veut dire que, dès que l'on aura vérifié, c'est la première partie de ma phrase… (…) Dès que l'on aura vérifié, un, que le vaccin est efficace, deux, son innocuité, que cela ne nuit en rien à la santé, dès que l'on aura vérifié cela, et si cette maladie, je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce que cette maladie a fait sur la France et sur la planète. On va se trouver avec une crise économique et sociale comme on n'en a pas connue depuis la guerre et pas seulement cela, il y a eu des dizaines de milliers de morts et de familles endeuillées et des enfants qui ont perdu leurs parents. Donc vraiment, lorsque l’on aura vérifié cela, moi en tout cas je pense que la vaccination va se multiplier et que tout effort qui va dans le sens d'une vaccination efficace et respectée par tout le monde irait dans le bon sens car ce

- [Loi sécurité globale et sa mesure sur l'interdiction de diffusion des images de policiers dans un but malveillant] Il y a un souci très grand dans nos rangs [du MoDem] de la liberté personnelle, de la liberté d'information, de l'équilibre entre l'information et l'ordre et le maintien de l'ordre et comme nous sommes un mouvement politique dans lequel ces valeurs sont très importantes, oui, un certain nombre se sont opposés, d'autres se sont abstenus. (…) Je l'aurais voté parce que ce qui est visé par le texte, c'est la diffusion malveillante. Je ne sais pas très bien comment on définit le terme et le Conseil Constitutionnel va s'exprimer puisque le Premier ministre a décidé de le saisir sur ce texte. Je voudrais dire une chose : les policiers, ce sont des femmes et des hommes qui font partie intégrante de notre peuple, dont on a absolument besoin pour que la société ne soit pas déstabilisée. Ce sont très souvent des femmes et des hommes qui viennent du peuple, ce sont des femmes et des hommes qui n'ont pas des situations mirobolantes et c'est vrai qu'un certain nombre d'entre eux vivent très difficilement, très douloureusement d'être ciblés dans leur vie personnelle, dans la cité où ils habitent, que leurs femmes, que leurs enfants à l'école soient désignés comme flics, comme ils disent et donc cette difficulté… Autrefois, l'anonymat les protégeait, autrefois les familles n'étaient pas ciblées comme elles le sont. (…) C'est cela que le législateur a visé, que le gouvernement a visé. Le gouvernement a visé cette espèce de mal-être, de malaise qui est celui de ces femmes et de ces hommes qui naturellement sont chargés du maintien de l'ordre qui ont une famille et une vie. (…) Je comprends l'intention du gouvernement et de ceux qui ont voulu protéger et les femmes et les hommes chargés en notre nom du maintien de l'ordre, je dis bien « en notre nom ». L'espèce de ciblage de la fonction de ces femmes et de ces hommes du maintien de l'ordre est malsaine et je comprends que le gouvernement veuille les protéger.

- [Evacuation du campement sauvage de la place de la République] Une remarque, est-ce que vous connaissez un pays dans lequel on laisse s'installer un campement sauvage sur une des places principales de la capitale ? 500 personnes. (…) J’ai vues [les images de l’évacuation], je trouve qu'elles n'étaient pas ce que l'on souhaiterait, mais enfin, en même temps, il n'y a pas eu de blessés, pas de morts d'hommes, pas de blessures. Il y a eu une bousculade et, dans la bousculade, il y a eu des gestes qui n'étaient pas normaux, mais pour autant, ce n'est pas une dictature. Je ne connais aucune démocratie dans le monde, et citez-m’en si vous en connaissez, je vous prends à témoin, qui peut laisser s'installer un campement sauvage dont on sait qu'il est constitué de personnes en situation irrégulière. Ce n'est pas normal. Les jeunes Afghans - pour l'essentiel c'était des Afghans, qui étaient là -on ne peut pas s'accommoder de ce qu’ils s'installent durablement dans des campements sauvages. On venait d’en évacuer 3000 qui étaient, comme vous savez, au bord des autoroutes. Pour autant, est-ce que je considère que le traitement des personnes en situation irrégulière et notamment des déboutés du droit d'asile en France va dans le bon sens ? Je pense qu'il faut le reprendre assez profondément. Enfermer ces personnes ou ces garçons car ce sont plus souvent des garçons, dans des hôtels Formule 1 rachetés par les pouvoirs publics, on en a 120 à Pau qui sont installés dans ces hôtels Formule 1, qui ne peuvent pas sortir avec interdiction de travailler et jamais expulsés. On a promis de les expulser, on ne les expulse pas. Vous voyez bien qu'il y a là quelque chose qui n'est pas durable comme l'on dit. On ne peut pas pendant longtemps, s’accommoder d’une situation de cet ordre. Il faut donc que l'on y réfléchisse et, dans la fonction du Plan qui est la mienne, je compte bien mener cette réflexion.

- Où en serions-nous aujourd'hui, où l’on est obligé d'investir des centaines de milliards pour soutenir les familles, les personnes et les entreprises dans cette situation de crise, si nous n'avions pas la BCE [Banque centrale européenne]? Où en serions-nous aujourd'hui si nous n'avions pas voté oui à Maastricht quand il a fallu construire cela ? C'est notre rempart. C'est de là que vient notre sécurité. C'est de là que nous pouvons, grâce à cette BCE, faire face à cette obligation de solidarité et c'est très important.

Pour l'instant, on n'est pas à l'austérité. On n'est pas si loin de cette proposition : considérer que cette dette Covid19 a une nature particulière qui ne ressemble à aucune autre. D'habitude, on fait des dettes parce qu'on a mal géré. Là, il ne s'agit pas de cela, il s'agit d'une épidémie qui n'a pas d’auteur, qui est un virus qui s'est attaqué à toute la planète et sur laquelle à mon avis il n'y a pas d’auteur, je ne suis pas complotiste... (…) Ma proposition était qu'on l'isole, qu’on la caractérise, qu'on la cantonne comme l'on dit et que l'on prenne un différé d'amortissement de 10 ans et que, dans 10 ans, on commence à la rembourser. (…) Ceci arrive très souvent quand vous achetez un appartement ou une maison ; quand vous êtes un jeune en début de vie professionnelle ou un jeune en début de vie de couple, il arrive très souvent qu'il y ait un différé d'amortissement. Eh bien, ce différé d'amortissement, à mon avis, il est justement adapté à la situation de cette dette, encore une fois, dont personne n'est responsable.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Stanislas Guerini (délégué général)

- [Images de l’interpellation violente à Paris] Ces images qui font penser à un véritable lynchage sont insoutenables et intolérables. Parce que nous défendons les policiers, nous demandons leur exemplarité.

- Il nous faut prendre en compte la situation des travailleurs précaires fragilisés par la crise. Le gouvernement s’y engage, avec le versement d’une garantie de revenu minimum de 900 euros par mois pour plus de 300 000 personnes, dont 70 000 jeunes.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)

- [Images de l’interpellation violente à Paris] A travers l'agression insoutenable, ce samedi à Paris, c'est notre humanité qui est atteinte. Tolérance zéro contre le racisme et contre cette violence, qui n'ont pas leur place dans notre République!

- Avec le collectif citoyen pour suivre la vaccination, nous avons un objectif : être dans la transparence la plus totale. Parce que l'ennemi du complotisme, c'est la transparence.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)

- "J'ai 3 plaintes en cours pour menaces de mort, parce que je suis femme de flic." Voici la réalité de ce que vivent nos forces de l'ordre et leurs familles. Rien ne justifie ce qui s'est passé dans le 17e et rien ne justifie la violence subie par les forces de l'ordre.

- [Images de l’interpellation violente à Paris] Ce qui s'est passé est insupportable et inexcusable. Cela dégrade la mission essentielle de nos forces de l'ordre. Le ministre a demandé la suspension immédiate des 3 policiers. Le parquet ouvre une enquête.

 

Jean-Michel Fauvergue (député)

[Loi Sécurité globale] Cette loi est issue d'un rapport parlementaire qui a mis six mois à se faire et qui date déjà de deux ans. Donc, elle ne vient pas ex nihilo. Est-ce que la loi est l'alpha et l'oméga pour régir les comportements en société ? Bien sûr que non. On n'aurait pas besoin de tout ça s'il y avait ces civilités, qui disparaissent peu à peu, cet esprit individualiste et ce relativisme contemporain qui remplace l'universalité des valeurs. Les policiers aussi respectent de moins en moins les règles. Le croche-pied ? Vous avez raison de dire que c'est un comportement qui n'entre pas dans la déontologie. C'est un comportement fautif. Cela a été filmé et c'est une bonne chose.

 

Laurent Saint-Martin (député)

Nous devons protéger tous nos concitoyens ! Au Parlement, nous avions insisté sur la nécessité de dégager des aides supplémentaires pour les travailleurs les plus précaires. Tout actif ayant travaillé plus de 60% en 2019 bénéficiera d'un revenu mensuel minimal de 900€/mois.

 

● MoDem

Patrick Mignola (président du groupe à l’Assemblée nationale)

A quoi sert l'Assemblée? Avant, face à un problème, on créait une commission, maintenant on convoque une convention (citoyenne). Avant, pour faire une loi, on travaillait au Parlement, maintenant on invente un Comité de «Bavardement». Ces Comités Théodule ne nous concernent pas : le processus législatif est en cours, nous modifierons la loi Sécurité globale sur la base du texte qui reviendra du Sénat. (…)Si la technostructure ne sait pas rédiger un texte de loi solide, on ne va pas créer un comité de technologues pour le solidifier. Les députés sont là pour ça.

 

● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Jean-Christophe Lagarde (président)

[Images de l’interpellation violente à Paris] Cette affaire est d’une gravité extrême! Ces types ne méritent que la prison! Ils salissent une institution indispensable!

 

● Mouvement radical

[Communiqué de Presse: Accueil des migrants: l’urgence est européenne!]
Les événements de la place de la République à Paris en début de semaine nous ont rappelé que la crise migratoire était loin d’être résolue. Faire usage de la force pour déloger ces personnes dans la plus extrême précarité était démesuré.
La France seule ne peut résoudre les problèmes liés à l’accueil des migrants et la gestion des demandes d’asile. La solution doit être européenne.
Fidèle aux valeurs de solidarité et d’humanisme, le Mouvement Radical appelle les responsables politiques des états européens à traiter urgemment cette situation indigne
et inhumaine.
Pour Dominique Riquet, Député Radical au Parlement européen, Vice-président du groupe ALDE :"La crise migratoire et les problèmes liés à l'accueil des migrants ne pourront trouver de résolution que dans des politiques menées à l'échelle européenne pour permettre une réponse coordonnée. Cette réponse ne peut plus faire l'économie du démantèlement actif des réseaux de passeurs, d'une compétence européenne en matière de protection des frontières extérieures et du respect de nos engagements en matière de droit d'asile".

 

Véronique Guillotin (sénatrice)

[Images de l’interpellation violente à Paris] Un tabassage choquant inadmissible.

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

Victoire ! Le Parlement Européen s'engage pour un marché unique durable, inspiré de la loi française anti-gaspillage pour une économie circulaire.

 

Nathalie Loiseau

- [Brexit] A 5 semaines de la fin de la période de transition, il est impossible de dire s’il y aura un accord entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. Au Royaume-Uni  de choisir, maintenant.

- Ce matin Alexei Navalny s’exprimait au Parlement européen sur la situation en Russie. Ceux qui ont voulu le faire taire ont perdu. Mais ni la démocratie, ni les droits de l’homme, ni la lutte contre la corruption n’ont encore gagné à Moscou.

- Il y a en France des élus qui font le jeu de la Hongrie d’Orban en affirmant contre toute raison que la situation de l’état de droit serait la même à Paris et à Budapest.

 

Marie-Pierre Vedrenne

Nous ne pouvons pas tout attendre des États-Unis et devenir le terrain de jeu du conflit sino-américain. L’Union européenne doit défendre un commerce basé sur des règles, des règles adaptées et respectées par tous.

 

 

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Information + Formation + Participation = Citoyen responsable + Personne respectueuse


Un individu possédant la connaissance, capable de l’utiliser (c'est-à-dire informé et formé) et participant est la condition nécessaire et indispensable à l’existence d’un citoyen responsable et d’une personne respectueuse, seule condition incontournable afin de pérenniser et de développer la démocratie républicaine.

Information + Formation + Participation = Citoyen responsable + Personne respectueuse, est donc l’équation catégorique pour qu’une démocratie républicaine existe réellement, c'est-à-dire fonctionne concrètement et ne soit pas que des mots écrits et des propos énoncés.

Il faut que l’individu soit correctement informé et formé par tout ce qui concoure à la transmission du savoir (famille, école, médias, entreprises culturelles, etc.) pour avoir les connaissances adéquates et l’esprit critique qui lui permet de les utiliser correctement, et qu’il participe activement et obligatoirement à la vie publique, d’une part par un service civique divisé en plusieurs missions au cours de son existence et, d’autre part, en prenant part à des décisions qui l’implique directement (pour avoir le sentiment d’être un rouage essentiel de celles-ci mais également d’être responsable de leurs implications concrètes) afin qu’il soit un citoyen responsable – de sa vie et des décisions qu’il prend – et une personne respectueuse de l’autre.

Le vrai citoyen c’est une personne en capacité de pouvoir effectivement exercer ses droits et comprendre ses devoirs sinon il n’est qu’une simple fiction voire même un danger pour la démocratie républicaine autant que pour lui-même puisqu’il n’est pas en possibilité de défendre ses propres intérêts en toute connaissance de cause.

Pour que cela soit effectif, il doit être bien informé et formé tout au long de son existence.

Une chose est sûre et certaine: sans la détention de ce savoir et de savoir l’utiliser, l’individu n’a aucune chance de pouvoir choisir ce qui est bien pour lui et la communauté où il vit.

Quant à la participation, en démocratie, elle est tout autant un droit qu’un devoir.

Surtout, elle n’est pas une perte de temps parce qu’elle est, tout à la fois, un instrument d’inclusion et un moyen de cohésion sociale.

Elle produit également du concret au service de la collectivité tout en impliquant le citoyen et le rendant, à la fois, serviteur et bénéficiaire de celle-ci ainsi que son protecteur.

Participer en tant que citoyen à la vie de la cité doit être un droit mais c’est également un devoir.

Dès lors, il faut, non seulement, pouvoir participer mais l’on doit participer sous forme d’un service civique et l’on doit être responsable des décisions collectives prises parce que, d’une manière ou d’un autre, on y a participé.

C'est-à-dire que cette participation qui aboutit à décider des choses doit être accompagnée de la responsabilité de celui qui prend des décisions et non pas, comme c’est trop souvent le cas dans la démocratie représentative où, après avoir élu ses représentants, le citoyen les critique systématiquement en estimant que leurs décisions ne sont pas légitimes, qu’il a le droit de les remettre en question parce qu’il ne se sent pas responsable des décisions prises par ceux là même qu’il a pourtant élu.

S’il participe effectivement aux décisions, puisque c’est de cette absence de participation dont il se plaint pour remettre en cause la légitimité de celles qui sont prises par ses représentants, il faut qu’il en soit responsable, c'est-à-dire que comme ses décisions auront des conséquences, il doit assumer leur positivité et leur succès (ce qui ne semble pas difficile…) mais également et surtout leur négativité et leur échec, sans échappatoire, sans pouvoir se défausser sur un autre, le désigner comme l’unique responsable, voire le coupable.

Il doit alors accepter les conséquences de ses actes en toute responsabilité.

Un citoyen dans une réelle démocratie républicaine représentative et participative ne peut donc pas se déclarer irresponsable, tout comme il ne peut pas refuser des devoirs actifs s’il veut avoir des droits tout aussi actifs.

La participation doit donc prendre l’aspect de périodes obligatoires de service civique dans différents domaines que peut éventuellement choisir le citoyen (le social, le militaire, le culturel, le sanitaire, l’économique, etc.) au-delà même d’une participation aux décisions dans le cadre de débats organisés, de prises de parole, de pétitions voire d’éventuelles consultations populaires avec, évidemment, une délimitation très claire des domaines d’intervention et du degré décisionnel entre le citoyen et ses représentants.

L’idée derrière cette participation qui est tout autant un droit qu’un devoir, est qu’il est concevable qu’un vrai gouvernement par le peuple (le troisième commandement d’Abraham Lincoln du gouvernement démocratique qui est du peuple, pour le peuple, par le peuple) transforme mécaniquement ce dernier d’une posture d’irresponsabilité chronique et assumée à une responsabilité effective, et cela change tout.

Car ce peuple, collectivement, devient alors comme le citoyen individuellement, non seulement décideur et que comme les décisions qu’il prend, créent de la réalité, il doit assumer la responsabilité de celles-ci sans échappatoire, sans possibilité d’aller chercher d’autres responsables que lui-même.

Il n’est donc plus, corrélativement, dans cette posture constamment revendicative et critique mais doit endosser toutes les conséquences, même celles négatives et néfastes, de ces choix alors qu’aujourd’hui il peut en rendre responsables ses représentants tout en se dédouanant de son vote qui pourtant les a installés au pouvoir.

Bien évidemment, les sociétés aussi complexes et aussi importantes en grandeur que nous connaissons dans ce XXI° siècle rend impossible l’exercice de la démocratie directe si jamais celle-ci peut fonctionner (même là où elle s’exerçait des magistrats étaient élus pour remplir des fonctions que le peuple ne pouvait prendre à sa charge quotidiennement).

Dès lors, c’est bien dans la participation (avec une sphère délimitée précisément afin d’éviter les malentendus, les confrontations et le blocage des institutions) que l’on peut et que l’on doit trouver la solution.

Mais une chose est sûre: sans information, sans formation, sans participation, il n’y aura pas de citoyen responsable et d’individu respectueux donc, in fine, plus de réelle démocratie républicaine, voire plus de démocratie du tout à terme.