mardi 5 janvier 2021

Propos centristes. France – Vaccin et covid19; école et covid19; lutte contre le terrorisme au Sahel et soldats tués; améliorer la compétitivité de la France; France relance; pensions alimentaires…

Voici une sélection, ce 5 janvier 2021, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

► Emmanuel Macron (Président de la République)

30 à 40% des pensions alimentaires sont impayées en France : une situation insupportable pour des centaines de milliers de parents célibataires ! Depuis le 1er janvier, une nouvelle réforme entre en application.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

- La transition écologique, le développement économique et le droit à la formation c’est pour tout le monde!

- Je sais combien les « milliards » peuvent paraitre abstraits mais derrière chaque euro investi par France relance, il y a des projets qui vont créer des emplois et améliorer notre quotidien.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)

[Brexit] Avec Clément Beaune et les élus locaux, réunion au port de Lorient  avec l’ensemble des acteurs de la filière pêche. Ils peuvent compter sur la vigilance et la mobilisation du Gouvernement pour défendre leurs intérêts dans la mise en œuvre de l’accord.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)

- Sérénité et vigilance au service de la continuité de l’éducation. Notre boussole dans la tempête est la préparation de l’avenir de nos enfants, de nos adolescents, de notre jeunesse.

- [Rentrée scolaire le 4 janvier] C'est un choix éducatif et social, qu'on peut appeler politique. Il ne faut pas d'emblée priver les enfants d'école alors que c'est quelque chose d'essentiel, simplement parce qu'on aurait des interrogations qui sont très discutables. Le critère sanitaire est évidemment premier dans nos esprits et c'est pourquoi on a élaboré un protocole sanitaire strict, beaucoup plus strict que la plupart des autres pays, particulièrement l'Angleterre d'ailleurs, qui avait un protocole très peu strict.

- L'école est fondamentale pour tous les enfants et ne pas aller à l'école nuit énormément aux enfants. Sur le plan éducatif, bien sûr, mais aussi sur le plan social et même sur le plan sanitaire. Ça peut être très négatif sur le plan psychologique et même sur le plan physique de ne pas aller à l'école.

- C'est assez paradoxal comme argument, parce qu'on dit 'n'envoyez pas les enfants à l'école parce qu'il y a le virus' et en même temps, on dit 'quand ils sont à la maison, ils se contaminent davantage'. Il ne faut pas oublier que si on n'envoie pas les enfants à l'école, ils sont ailleurs. Ça peut être la maison mais, souvent, ils font aussi d'autres choses. En réalité, on a vu que le risque de contamination est souvent beaucoup plus fort en dehors du cercle scolaire qu'à l'école.

- Parfois, certains refont les Cassandre à chaque retour de vacances. Je me souviens des observations que j'avais avant la rentrée scolaire de septembre. Si j'avais écouté certains, on aurait là aussi reporté. La bonne décision a été prise, c'est-à-dire faire la rentrée à l'heure. Idem pour le retour des vacances de la Toussaint. (…) C'est ma cinquième rentrée scolaire depuis le mois de mars. Je demande à chacun d'analyser la décision prise en mai, en juin, en septembre, en novembre. Finalement, c'étaient les bonnes décisions. Les débats qui ont eu lieu à l'époque avaient souvent privilégié l'inquiétude là où il fallait simplement la vigilance et la rigueur.

- [Masques restent obligatoires pour les enfants de primaire] Nous les maintenons (...) Il y a une forme de responsabilité de la part des parents.

- [Campagne de vaccination] Il faut accélérer aussi pour les professeurs. Nous y travaillons dans le cadre de l’accélération générale. Je souhaite que la vaccination commence au mois de mars en respectant les priorités. Je suis capable de comprendre qu’il faut commencer par les personnes âgées, les hôpitaux, mais juste après viennent les personnes de mon ministère car elles sont au contact des enfants, des adolescents.

- [Présence des élèves dans les établissements] Nous faisons du sur-mesure. La moitié des élèves au lycée et l'autre en présence.

- [En cas de troisième vague] Le scénario est de maintenir le calendrier, mais on peut l’aménager.

 

Florence Parly (ministre des Armées)

- [Cinq militaires français tués en moins d'une semaine au Mali] Je ressens beaucoup de tristesse et d'émotion. La perte de soldats, de nombreux soldats en quelques jours, est un drame pour nous tous. La France a perdu cinq de ses enfants. Je leur exprimerai notre reconnaissance lors de l'hommage que je rendrai aux trois militaires du premier régiment de chasseurs. Puis quelques jours plus tard lors de l'hommage qui sera rendu aux deux hussards du régiment de Haguenau tombés samedi pour la France.

- Il est essentiel de rappeler que nous sommes engagés au Sahel à la demande des Etats concernés parce que des groupes terroristes, affiliés à Al-Qaïda et Daech, sèment la terreur et le chaos sur place et que ces mêmes groupes ont un agenda international qui concerne directement notre sécurité, nous Français et Européens. Si les djihadistes adoptent ces méthodes pernicieuses de guérilla, c'est qu'ils refusent le combat, conscients qu'ils n'auraient aucune chance s'ils devaient se confronter aux soldats de Barkhane dans un combat régulier. Au cours de l'année 2020, nous avons en effet remporté des succès militaires importants, à la fois en neutralisant plusieurs hauts responsables de ces groupes terroristes et en attaquant leurs chaînes logistiques pour les désorganiser.

- Les conditions de sécurité au Sahel restent difficiles. Les terroristes utilisent l'arme des lâches, ces engins explosifs improvisés glissés sous le sable du désert ou sur les axes routiers et qui se déclenchent indifféremment au passage des militaires français ou des véhicules civils comme on l'a vu ces derniers jours.

- Depuis que Barkhane [précédée par Serval] a démarré ses opérations, nous n'avons cessé de nous adapter à la configuration du terrain, aux modes opératoires des groupes terroristes. Cette adaptation va continuer naturellement. Et je souhaite qu'on puisse en faire davantage pour mieux protéger nos militaires. En ce moment même, nous sommes en train de travailler aux évolutions de la force Barkhane dans les prochains mois.

- Au sommet de Pau de janvier 2020, le président de la République avait décidé ce renfort de 600 militaires supplémentaires. L'objectif était de cibler prioritairement le groupe affilié à Daech, l'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) dans la zone des trois frontières (Mali, Burkina Faso, Niger) dans laquelle il est implanté. Cela a produit des résultats importants. Un bilan sera tiré prochainement, lors d'un nouveau sommet avec les chefs d'Etat africains du G5 Sahel. Nous serons très probablement amenés à ajuster ce dispositif : un renfort par définition, c'est temporaire. Mais la décision en revient au président de la République, chef des Armées.

- La France n'est pas seule au Sahel. Elle bénéficie d'un soutien croissant des partenaires européens, ainsi que des Etats-Unis. Nous sommes en ce moment même en train de déployer la force Takuba, constituée de militaires des forces spéciales européennes qui vont combattre aux côtés des forces armées maliennes, en particulier à Ménaka, où a eu lieu l'explosion qui a coûté la vie à nos deux hussards. Une quarantaine de soldats estoniens sont déjà sur place. Ils seront rejoints dans quelques jours par 150 militaires suédois et une soixantaine de militaires tchèques. Des Italiens devraient bientôt les rejoindre. Cette force devrait être pleinement opérationnelle à l'été 2021. Il y a un an, cette force Takuba paraissait encore hors de portée.

- Il n'est évidemment pas question de négocier avec des groupes terroristes comme Al-Qaïda ou Daech, qui assassinent de manière aveugle et ont du sang sur les mains. Peut-on parler à des gens qui ont déposé les armes et qui ne sont pas motivés par une idéologie radicale et criminelle ? Il y a un cadre pour cela : l'accord d'Alger pour la paix et la réconciliation au Mali signé en 2015, qui n'a malheureusement pas été mis en œuvre. L'un des objectifs, c'est qu'il le soit rapidement.

- J'ai toujours dit et répété que nous n'avions pas vocation à rester éternellement au Sahel mais le temps nécessaire pour que nos partenaires sahéliens et leurs armées, soutenus et accompagnés efficacement par la communauté internationale, soient capables de répondre eux-mêmes à la menace, ce qu'ils commencent à faire.

- [Barkhane] Il faut bien faire connaître nos objectifs et nos résultats. Et rappeler que c'est à la demande des pays du Sahel que nous sommes présents, une demande qui a été réitérée il y a un an à Pau. Je serai de nouveau devant les parlementaires, notamment au Sénat en février, pour l'expliquer.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)

- Le télétravail pour ceux qui le peuvent reste la règle. Mais j'entends les salariés qui sont en télétravail 5j/5 depuis 2 mois et qui souffrent d’isolement ou qui peuvent avoir une forme de détresse psychologique. Ceux qui en expriment le besoin pourront donc revenir sur site 1j/semaine, dans le strict respect du protocole sanitaire.

- [Covid19] On n'est pas au niveau des 5000 cas par jour. On ajustera le calendrier en tenant compte de la situation sanitaire. On maintient un accompagnement massif pour les secteurs fermés.

- [Covid19] Au mois de novembre, on avait 2,9 millions de salariés qui ont eu recours au chômage partiel.

- [Emploi des jeunes] On est mobilisés comme jamais pour aider chaque jeune à accéder à l'emploi. Plus d'un million de jeunes ont été recrutés en CDD ou en CDI depuis le mois d'août.

- [Assurance chômage] Je pense que c'est prioritaire de mener à bien cette réforme. Il y aura une reprise des discussions avec les partenaires sociaux dans la deuxième quinzaine de janvier.

- [Vaccination contre la covid19] Je pense que les entreprises qui, tous les ans, participent à la stratégie de vaccination contre la grippe pourront, le moment venu, jouer effectivement un rôle dans cette stratégie de vaccination. L'entreprise est un lieu dans lequel on peut créer de la confiance. Quand on a voulu faire des tests massifs au Havre et dans un certain nombre de villes en entreprise, cela s'est bien passé. Les salariés ont effectivement été se faire tester. Il faut qu'on reste attentif, comme on l'est pour les tests quand on les fait en entreprise, que ce soit sur la base du volontariat et dans le respect du secret médical. Ensuite, le salarié est invité à informer son entreprise, évidemment, mais ce n'est pas une obligation. Il n'y a pas de transmission, de violation du secret. "Il faudra qu'on reste très vigilant.

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)

- Nous simplifions la campagne de vaccination : en remplaçant la consultation pré-vaccinale par un dispositif plus direct, avec davantage de soignants pourront vacciner sous la responsabilité d’un médecin, la pré-inscription par internet, téléphone ou sur TousAntiCovid.

- Nous accélérons la campagne de vaccination : 100 hôpitaux dotés de vaccins d'ici demain, 100 centres de vaccination destinés à la ville cette semaine, 300 la semaine prochaine, 500 en janvier, début de la vaccination de tous les Français de plus de 75 ans avant la fin janvier.

- Nous amplifions la campagne de vaccination, en autorisant la vaccination contre la covid19 à tous les professionnels de santé de ville et d'hôpital de plus de 50 ans, aux pompiers de plus de 50 ans, aux aides à domicile de plus de 50 ans.

- Contre la covid19, la vaccination est une chance. Priorité à la protection des plus fragiles en EHPAD, de nos soignants de plus de 50 ans qui sont exposés au quotidien, tels sont nos objectifs, avec un engagement : la montée en charge rapide de la campagne de vaccination.

- [Campagne de vaccination] Nous allons amplifier les commandes au niveau européen de vaccins pour augmenter le rythme et l'intensité de livraison pour la France et pour l'Europe.

- [Covid19] Je suis dans une course permanente contre ce virus depuis 10 mois. De 27 hôpitaux équipés en vaccins, nous allons passer à 100 sur l'ensemble du territoire.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)

- [Covid19] 2,6M de doses de vaccins vont être livrées d’ici fin janvier. 80% des décès concernent les plus de 75 ans. Nous commençons donc par vacciner les plus vulnérables dans les EHPAD. Ce n’est pas au bout de quelques jours qu’on voit le résultat d’une stratégie vaccinale.

- Certains étudiants ont rencontré plus de difficultés que d’autres pendant ce confinement. Nous avons reçu les représentants des établissements et avons décidé de faire revenir progressivement à partir de cette semaine.

- Je remercie tous ceux qui ont accompagné les étudiants : services de santé universitaire, le CROUS, les enseignants, les étudiants tuteurs... C’est difficile pour les étudiants, mais les enseignements et la qualité des diplômes sont préservés.

 

Julien Denormandie (ministre de l'Agriculture et de l'alimentation)

La meilleure des écologies, c’est celle qui s’extrait des donneurs de leçons et qui accompagne ceux qui avancent avec conviction. Il y a ceux qui disent et ceux qui font. Plus de rotations: jamais la P AC n’est allée aussi loin grâce aux négociations menées par la France. Plus de protéines: un plan inédit de 100M€ vient d’être lancé, sans oublier les aides couplées au niveau. Plus de haies: un plan de 50M€ vient d’être lancé.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)

- L’Europe a été trop naïve depuis des années. Elle doit davantage faire valoir ses intérêts, et elle le fait, avec les Etats-Unis comme avec la Chine.

- Le commerce international a évidemment été perturbé par la crise sanitaire mondiale. Pour la France, deux secteurs ont été particulièrement frappés : l'aéronautique et le tourisme. La France va vraisemblablement enregistrer un déficit de l'ordre de 80 milliards d'euros sur la balance commerciale des biens. Pour autant, il y a une reprise de l'activité à l'export depuis septembre. Ce n'est pas encore un retour à la normale mais les échanges ont dépassé 90% de leurs niveaux de 2019 depuis quelques mois, c'est la dynamique que nous recherchions avec nos mesures de soutien et de relance de l'export et nous devons maintenant aller plus loin.

- Face à la crise, notre stratégie consiste avant tout à améliorer la compétitivité de notre pays, comme nous le faisons depuis 2017 avec la suppression de l'impôt sur la fortune, la baisse de la fiscalité du capital, de l'impôt sur les sociétés, des impôts de production, et l'assouplissement du marché du travail. D'autres réformes comme la loi Pacte ou la loi Asap sont venues simplifier notre cadre réglementaire et renforcer notre compétitivité. Cette compétitivité est essentielle pour notre attractivité et amplifier la capacité de nos entreprises à se déployer à l'international. Nous voulons également renforcer notre stratégie industrielle filière par filière, en renforçant les relocalisations avec le plan de relance autour des secteurs clés. Elle passe également par la réflexion que nous menons sur les chaînes de valeur au niveau de l'Union européenne. C'est l'un des axes de la révision de la politique commerciale de l'Union européenne. Il faut regarder comment l'Europe peut diversifier ses approvisionnements, mais aussi constituer des stocks stratégiques voire des capacités de production autonomes là où c'est nécessaire, en s'appuyant aussi sur ses proches partenaires.

- Il y a environ 130.000 entreprises exportatrices en France contre 220.000 en Italie et 300.000 en Allemagne. Au-delà de la compétitivité, il y a un vrai besoin d'accompagnement des entreprises. Des progrès ont été faits depuis plusieurs années pour mettre la France au niveau de ses concurrents, et nous accélérons cette dynamique avec le plan France Relance. La Team France Export créée en 2018 dispose aujourd'hui de moyens d'accompagnement et de financement des entreprises qui sont démultipliés par le volet export de France Relance avec une enveloppe dédiée de 247 millions d'euros. Le but est de diminuer les coûts de prospection des entreprises avec le Chèque relance export, de développer le volontariat à l'international en entreprises avec les chèques VIE, de réduire les risques et d'apporter la trésorerie nécessaire à nos exportateurs avec l'assurance-prospection et l'assurance-crédit, et de promouvoir la marque France à l'international.

- J'ai tenu à rendre très visible l'action sur le terrain de la Team France Export, qui rassemble l'Etat, les Régions, les CCI, Business France, Bpifrance, mais aussi les conseillers du commerce extérieur et les entreprises privées d'accompagnement à l'international, en lien avec les organisations patronales. Dans chaque région, un webinaire a été organisé pour mieux expliquer notre stratégie à l'international, répondre aux questions et faire connaître le volet export de France Relance et les opportunités qu'il offre.

- [Brexit] Il est important que le Royaume-Uni ne devienne pas un concurrent déloyal. Nous voulons qu'il reste un grand partenaire de la France et non un partenaire qui utiliserait des moyens déloyaux, avec des aides d'État ou avec des normes divergentes par rapport à l'UE.

- [Brexit] L'idée selon laquelle, à l'avenir, nous n'allons commercer qu'avec des pays de l'autre côté du monde plutôt qu'avec nos voisins est, à mon avis, complètement dépassée.

- [Nouvelles taxes sur les produits français et allemands annoncées par les Etats-Unis] Cette escalade de tarifs douaniers, de surtaxes douanières est ridicule et contreproductive au moment où on a besoin de relancer nos économies. (…) Les taxes que nous appliquons sur Boeing et un certain nombre de produits américains sont autorisées par l’Organisation internationale du commerce. Ce qui n’est pas le cas des dernières qui viennent d’être annoncées par les Etats-Unis.

 

Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)

- La décroissance n’est pas notre projet de société.

- Si l’union fait la force, alors le 1er juin, la France sera plus forte. Ce jour-là, les ports du Havre, de Rouen et de Paris fusionneront. Face à la concurrence internationale, HAROPA va nous permettre de faire le poids.

- Notre système de retraites précarise ceux qui sont déjà précaires : ceux qui travaillent à temps partiel, ceux qui ont des parcours hachés. Demain, les parcours seront encore moins linéaires qu’hier. Nous avons besoin d’un système de protection sociale adapté au XXIᵉ siècle.

- Les populistes comme Nigel Farage disaient que le monde post-Brexit serait idyllique pour les Britanniques. Ils seront très vite démentis par les faits.

- En matière de vélo, la France a longtemps été en retard. Nous sommes en train de le rattraper : 50% de cyclistes en plus par rapport à avant la Covid19. Nous investissons pour construire plus de pistes cyclables sécurisées, pour favoriser la multimodalité.

- Le groupe Air France-KLM est un actif stratégique d’intérêt français, d’intérêt européen. L’Etat le soutiendra. (…) Pendant la première vague, nous avons assuré la survie d’Air France-KLM. Dans les prochains mois, nous restaurerons sa capacité à faire face à l’après-crise.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

- Dans le cadre du projet de de loi pour la République, je suis aux Mureaux pour présenter le contrat d'engagement pour les associations. La laïcité, l'égalité femmes-hommes, la non-discrimination ne sont pas des principes négociables.

- Un enfant n’est pas un loisir, on n'a pas un droit d’hébergement où l’on se dit «peut-être que je vais le prendre ce week-end, peut-être pas, ça dépend si j’ai squash». Ça ne marche pas comme ça, prendre soin de son enfant est un devoir. Dans les procédures d’adoption, on demande énormément aux futurs parents. Eh bien, peut-être que quand on a un enfant naturel, ça vaudrait la peine de mieux accompagner les parents dans l’accès à la parentalité, et particulièrement dans ce qui fait leurs obligations. Ces contrats, ce sont habituellement les mariages. Mais ce n'est généralement pas lorsqu'ils se marient que les couples réfléchissent à leur engagement vis-à-vis de leurs enfants, et les couples mariés n'apprennent cela à aucun moment.

- [Allocation familiale au premier enfant] À ce stade, ce n’est pas en discussion, mais il n’y a aucun tabou. Si, dans le cadre du grand débat, c’est une demande récurrente d’avoir des allocations au premier enfant, ou de parler globalement de la question de l’universalité des allocations familiales, cette demande doit s’exprimer et être à l'étude. Plus il y aura de demandes des femmes, plus le gouvernement se penchera dessus.

- [Ecole obligatoire à 3 ans] Très souvent, on voit des femmes qui travaillent à perte. L'école a beau être gratuite, quand vous devez payer la cantine, le centre de loisirs et les transports, ça fait un budget. Des femmes renoncent donc à travailler et, parfois, ne voient pas l’intérêt de mettre leur enfant à l’école tant que ce n’est pas obligatoire. Je pense que ça va apprendre à ces enfants la vie en société et, avec les mesures du plan pauvreté, cela peut apporter un certain nombre de réponses.

- [Crèches ouvertes en horaires décalés] Je pense que la priorité serait plutôt d’adapter les horaires de travail des parents. Je ne vois pas pourquoi les femmes qui sont, par exemple, aides ménagères dans les entreprises, devraient forcément travailler avant que le jour se lève et que les cadres arrivent dans l’entreprise. Dans certains cas, le ménage pourrait être fait pendant les horaires de bureau, voire sur les heures de déjeuner, et pas forcément très tôt le matin. Il y a des métiers qui le nécessitent, bien sûr, comme les aides-soignantes ou les infirmières qui travaillent de nuit. Mais on ne peut pas tout attendre de l’État et des collectivités territoriales, il faut qu’il y ait une responsabilité de la part des entreprises.

 

Nadia Hai (ministre chargée de la Ville)

Le Président Emmanuel Macron a annoncé aujourd’hui une excellente nouvelle pour les parents célibataires. Les pensions alimentaires impayées sont une situation bien connue dans les quartiers prioritaires. Nous y mettons fin avec l’intervention de la CAF depuis le 1er janvier!

 

Brigitte Bourguignon (ministre chargée de l'Autonomie)

- On juge une société au regard qu'elle porte sur les personnes âgées. En France, près de 6 millions de personnes sont isolées. Contre l'isolement, nous agissons : lancement d'un Comité stratégique national, vadémécum pour les collectivités, intergénérationnel.

- Parce que la lutte contre la covid19 est une course contre la montre, nous amplifions, accélérons et simplifions la stratégie de vaccination.
Nous amplifions. Dès aujourd’hui, peuvent se faire vacciner s’ils le souhaitent : les personnes âgées qui résident en établissements collectifs, les personnels des Ehpad, professionnels de santé et aides à domicile âgés de 50 ans et plus, les pompiers âgés de 50 ans et plus
Nous accélérons avec  lancement de la vaccination sans délai dans les Ehpad prêts, des hôpitaux mobilisés pour les professionnels de santé, des points de vaccination déployés en lien avec les élus locaux et avant la fin janvier, vaccination des plus de 75 ans à domicile
Nous simplifions: les infirmiers, et progressivement d’autres catégories de soignants, pourront réaliser les opérations de vaccination; mise en place d’une procédure simplifiée pour faciliter la prise de rendez-vous de vaccination.

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- [Campagne de vaccination] Il n'y a aucune pénurie. (…) Un million de doses sont arrivées en France.

- Non, la France n'a pas cherché à privilégier un laboratoire français [pour la campagne de vaccination].

- Je le répète : ces accusations sont inacceptables et fausses. Nous avons fait des choix collectifs. Les laboratoires allemands ne sont pas moins bien traités ; nous commandons 300 millions de doses à BioNTech, plus de 400 à Curevac, plus que pour le laboratoire Sanofi. Il est absurde d’opposer les pays et laboratoires entre eux, les pays européens ont besoin de tous les vaccins, pour vacciner le maximum de personnes d’ici l’été. Le cadre européen nous aide: il nous permet un accès garanti et moins cher à tous les vaccins (6 contrats déjà conclus). Les stratégies isolées peuvent être une tentation à court terme, mais elles sont inefficaces dans la durée.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)

Nous étions ce matin avec Marlène Schiappa aux Mureaux afin d'échanger sur le contrat d'engagement républicain qui devra être signé par les associations subventionnées. Notre volonté : que jamais 1€ d'argent public ne finance des ennemis de la République.

 

Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)

A l’issue du Grand débat national, Emmanuel Macron s’y était engagé. Et nous l’avons fait : le versement des pensions alimentaires par la CAF, c’est lever les inquiétudes pour tant de familles monoparentales. C'est une réforme cruciale.

 

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)

- [Pension alimentaire] Si le dispositif était déjà disponible pour les parents confrontés aux impayés, désormais tous les parents séparés pourront demander à la CAF d'être l'intermédiaire pour prévenir les impayés, soulager les conflits, apporter plus de sérénité.

- [Pension alimentaire] Prélèvement direct sur le compte de l'ex-conjoint, à la demande d'un seul parent et une fois pour toutes: sécurité, simplicité, tranquillité. Une réforme qui change la vie des familles monoparentales.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Stanislas Guerini (délégué général)

- Engagement pris, engagement tenu. Concrètement, la réforme des pensions alimentaires c’est: une garantie de versement en cas d’impayé pour 100.000 bénéficiaires en 2021, un soutien économique et solidaire pour les familles monoparentales, 2 fois plus touchées par la pauvreté.

- Cher Xavier Bertrand, non ce n’est pas une course de vitesse ! Comme le Pr Le Guludec l'a rappelé : "Si on vaccine beaucoup mais pas les bons, on va mettre des mois à diminuer les hospitalisations et les décès." En tant qu'ancien ministre de la santé, vous devriez le savoir

- La stratégie vaccinale s’accélère avec les nouveaux publics cibles. Ce n’est pas une course contre la montre mais une réflexion intelligente, avisée et toujours en toute transparence. Les objectifs seront atteints et les Français protégés!

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)

- Ceux qui laissent planer le doute sur le risque de pénurie de vaccins sont des irresponsables. Ce d'autant plus quand ils sont anciens ministres de la santé ou espèrent en être de futurs. La France a commandé de quoi vacciner 100 millions de Français. (…) Je ne vois pas de proposition alternative dans ce que nous dit Xavier Bertrand. Si c’est seulement pour semer le doute et surfer sur les théories complotistes, le gouvernement français est transparent.

- Le projet de loi renforçant les principes républicains part de ce qui se passe dans notre pays, se confronte au réel pour enfin mettre un terme à ce qui nourrit le terrorisme : les séparatismes.

- L’attente est extrêmement puissante. On réalise qu'en fait les Français sont prêts à se faire vacciner et on envie d’y avoir accès le plus rapidement possible.

 

Laetitia Avia (porte parole)

- Les travaux parlementaires contre la haine en ligne se poursuivent: aujourd’hui, première partie des auditions d’associations engagées de longue date dans cette lutte ! Merci pour vos contributions!

- Excellente nouvelle ! La campagne de vaccination s’accélère!

 

● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Jean-Christophe Lagarde (président)

- M. Le Président de la République, comme des millions de Français, je veux comprendre pourquoi nous sommes le seul pays à ne pas savoir mener cette campagne de vaccination. Chaque jour que nous perdons, ce sont des vies que nous perdons.

- Gadget totalement délirant et antidémocratique!!! En quoi un tirage au sort représente-t-il les Français? Les gagnants de l’Euromillion représentent donc la France? Arrêtez le délire! Gouvernez!!! Ça veut dire prendre des décisions courageuses, même incomprises!

- Quand il annonce tous les deux jours changer de stratégie vaccinale, Olivier Véran montre qu’il n’en avait pas vraiment. Ils ont pourtant eu 4 mois pour se préparer... L’administration sanitaire est incapable de gérer la vaccination. Laissez faire médecins, pharmaciens, collectivités locales!

 

● Mouvement radical

Laurent Hénart (président)

- "Amplifier, accélérer, simplifier la vaccination", enfin ! Comme le Mouvement radical l'avait demandé dès fin décembre, Oliver Véran annonce la possibilité aux personnes souhaitant se faire vacciner de s'inscrire. Oui, il faut anticiper!

- Le débat démocratique dans notre République ne se résume pas aux jurys citoyens. Face à la crise de la covid19 et pour accélérer la vaccination le Mouvement radical défend le rôle fondamental de l’Assemblée nationale et du Sénat.

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

 

Nathalie Loiseau

Se dire que Dick Cheney et Donald Rumsfeld, dont on a connu l’influence délétère sur le Moyen-Orient, sont en train d’essayer de sauver la démocratie américaine... Se répéter que la démocratie est menacée partout et doit être défendue chaque jour. Et ne rien lâcher.

 

Marie-Pierre Vedrenne

[Tribune: «L’Europe doit redoubler d’efforts pour lutter contre les effets néfastes des lois extraterritoriales américaines»]
L’élection de Joe Biden à la présidence des Etats-Unis reste une bonne nouvelle, laissant imaginer que ce défenseur du multilatéralisme va revenir à la table des négociations. Toutefois, ce retour ne présage en rien de l’issue de nos futurs échanges. L’Europe ne doit pas se bercer d’illusions, notamment en matière commerciale. Son horizon doit demeurer l’autonomie stratégique. Nous ne pouvons pas tout attendre de notre partenaire d’outre-Atlantique.
Certes, nous ne pouvons que nous réjouir de la victoire du candidat démocrate, et plus encore de la défaite de Donald Trump. Mais soyons clairs entre Européens sur le constat. Sur le terrain commercial, la présence de Donald Trump à la Maison Blanche a accentué les tensions aussi bien sur le fond que sur la forme, tout était bon pour imposer « des tarifs ». Mais penser que désormais le climat va revenir à la normale est illusoire. Et surtout de quelle normalité s’agit-il ? Arrêtons-nous quelques instants sur les lois extraterritoriales américaines mises en place bien avant l’arrivée de Donald Trump.
Les Etats-Unis tirent profit de leur législation pour en contourner le bien-fondé. Le bilan des vingt dernières années est édifiant : plusieurs dizaines de milliards de dollars d’amendes ont été réclamées à des entreprises françaises comme PSA ou Airbus, européennes, sud-américaines et asiatiques. Cela au motif que leurs pratiques commerciales, leurs clients ou certains de leurs paiements ne respectaient pas le droit américain, alors même qu’aucune de ces pratiques n’avait de lien direct avec le territoire des Etats-Unis et/ou que ces entreprises se conformaient au droit de leur pays. Nos entreprises ne sont pas les seules affectées par ces pratiques. Les citoyens européens dits « Américains accidentels » sont eux aussi des victimes collatérales. Ces derniers disposent de plusieurs nationalités dont la nationalité américaine, ils se battent contre le principe de la taxation basée sur la nationalité, spécifiquement l’application de la législation Foreign Account Tax Compliance Act (Fatca).
Soyons conscients du contexte de tensions dans lequel nous évoluons. La bataille que se livrent les Etats-Unis et la Chine pour se maintenir ou ravir la première place du podium mondial ne va pas disparaître, bien au contraire. La géopolitique de l’affrontement prédomine. Ainsi, les Européens ne doivent pas être pris en étau entre ces deux Etats-continents. Il faut les voir tels qu’ils sont : des alliés, parfois, des rivaux économiques, souvent.
Au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), avec les Etats-Unis et d’autres partenaires, nous devons travailler pour lutter contre la surcapacité chinoise et faire évoluer Pékin sur les subventions accordées à son industrie. Dans cette même enceinte du commerce mondial, nous devons par ailleurs redoubler nos efforts pour lutter contre les effets néfastes des lois extraterritoriales américaines. Cette action s’inscrit dans le temps long. Le règlement européen de 1996, dit loi de blocage, vise à assurer une protection contre l’application extraterritoriale de certaines lois. Toutefois, nous restons dans une posture défensive. Il est grand temps de nous doter d’instruments garantissant le libre choix de nos entreprises qui sont en conformité avec le droit international.
L’Union européenne demeure la première puissance commerciale forte d’un marché de 450 millions de consommateurs. Si elle veut s’affirmer comme telle, l’ensemble des Etats doit partager cette volonté. Dans ce contexte économique très difficile dû au choc du Covid19, les balances commerciales seront scrutées au plus près. L’Union européenne doit continuer de défendre un commerce mondial basé sur des règles, mais des règles adaptées et respectées par tous.
Pour être audible et crédible, l’Union européenne doit se doter d’un arsenal juridique permettant de jouer à armes égales. Elle vient de franchir une première étape avec l’adoption de mon rapport sur l’application des règles en matière commerciale. L’Union peut adopter des contre-mesures dans le champ des biens et marchés publics, et aussi, désormais, dans le domaine des services et des droits de propriété intellectuelle harmonisés au niveau de l’Union. La proposition faite par la Commission européenne de se doter d’un nouvel instrument juridique en 2021 pour contrer les mesures coercitives prises par un Etat tiers constitue une bonne nouvelle. Il est inscrit dans le programme de travail de l’exécutif européen. Les colégislateurs devront être ambitieux pour lutter contre les comportements de nos partenaires visant à nous contraindre. L’issue du bras de fer sur de nombreux sujets, et spécifiquement sur l’extraterritorialité, est donc loin d’être figée si nous avons la volonté d’augmenter nos capacités de réaction pour s’opposer à l’illicéité de l’extraterritorialité.
Nous, Européens, ne voulons pas de guerre commerciale, nous voulons les conditions de la paix. Mais ne nous trompons pas : compter sur le seul protectorat américain nous mènera dans une impasse. Le renforcement de notre capacité d’action, notre autonomie stratégique et une préférence européenne doivent continuer de nous animer.

 

 

Le Centrisme dans le monde en 2021. Valeurs centristes et juste équilibre face à un monde instable

Dans un monde encore largement dominé par la crise de la covid19 et de toutes ses conséquences sur la vie quotidienne des habitants de la planète, 2021 sera une année politique où l’instabilité et le manque de visibilité devra être gérée par les pouvoirs en place mais aussi leurs oppositions de la manière la plus responsable pour qu’une cohésion au niveau de chaque pays mais aussi de l’Humanité tout entière permette d’affronter au mieux les défis gigantesques qui sont devant nous.

Les centristes auront évidemment leur part qu’ils soient aux affaires ou non alors même qu’ils ont été souvent les seuls à jouer la carte de la responsabilité et du consensus l’année dernière comme on a pu le voir aux quatre coins de la planète et notamment dans les démocraties face à des gauches et des droites qui ont tenté d’instrumentaliser le coronavirus pour des motifs partisans ou électoraux.

2021 sera aussi une année vérité pour les centristes dans nombre de pays où ils vont gouverner – on pense d’abord aux Etats-Unis, bien sûr – et dans ceux où des élections peuvent leur permettre de se retrouver aux affaires – en Israël ou en Allemagne, par exemple.

Mais dans le cadre de cette crise mondiale aux multi-facettes, où l’on doit tout autant sortir d’une épidémie que l’on droit relancer l’économie tout en aidant toutes ses victimes sociales, notamment les plus faibles et les plus démunis, sans faire l’impasse sur les règles et les principes démocratiques, les valeurs humanistes portées par le Centrisme ainsi que son principe du juste équilibre seront d’une importance cruciale pour que les démocraties républicaines demeurent stables et fortes face aux difficultés et aux ennemis de la liberté tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de leurs frontières.

► Comment le centriste Biden va solder la désastreuse présidence Trump – et tenter d’en faire un égarement passager des Etats-Unis –  est évidemment une des grandes questions de l’année qui vient avec bien sûr la manière dont il va gérer la crise sanitaire de la covid19 qui fait des Etats-Unis le pays le plus touché en nombre de cas et de décès dans le monde et les crises qui vont avec, économique, sociale et politique mais tout ceci a également à voir avec le passage du populiste démagogue à la Maison blanche dont on vient d’apprendre qu’il a demandé aux officiels de l’Etat de Géorgie de falsifier les résultats de la présidentielle en lui créditant plus de 10.000 votes imaginaires, un crime, parmi tant d’autres, que l’on espère qu’il devra rendre compte devant la justice de son pays.

Bien sûr, la tâche de Joe Biden n’a rien d’évident et de facile car même s’il a réuni sur son nom plus de 81 millions de voix, un chiffre record pour une présidentielle américaine, Trump, lui, a recueilli un chiffre à peine croyable de 74 millions de voix, autant d’Américains qu’il faudra soit convaincre de leur erreur ou d’avoir été trompé, sachant qu’une grande majorité d’entre eux estiment n’avoir n’en avoir commis aucune et n’avoir été des dindons d’aucune farce d’une vertigineuse angoisse pour les partisans de la démocratie, pire, qui, pour un nombre conséquent, sont des fanatiques du personnage, voire des extrémistes encore plus dangereux que lui.

Mais il est essentiel pour le devenir de la démocratie aux Etats-Unis et dans le monde qu’il parvienne à rétablir la prééminence de l’Etat de droit ainsi que des règles et des principes d’un régime démocratique et républicain et, surtout, à en renforcer la légitimité mise à mal par Trump.

Sans doute que son succès dans cette entreprise passe également par des succès dans les différentes crises qu’il va devoir affronter.

Il va lui falloir gérer le plus efficacement possible la crise sanitaire qui fait que les Etats-Unis détiennent le triste record de personnes touchées par la covid19 et, surtout, du nombre de décès dus au coronavirus, un leg effroyable du président sortant qui continue d’ailleurs à mentir sur le sujet.

Mais il doit aussi gérer une crise économique (avec la faillite d’un grand nombre d’entreprises et une activité au ralenti) et une crise sociale (avec un chômage record et une pauvreté qui fait que des millions d’Américains doivent s’en remettre aux banques alimentaires pour manger à leur faim).

Sans oublier une crise politique (avec un Parti républicain qui nie les règles démocratiques) et une crise sociétale (avec une opposition de plus en plus grande entre les radicaux de droite et de gauche du pays).

On le voit, rien n’est gagné d’avance d’autant qu’il n’est pas encore sûr de pouvoir gouverner avec un Congrès de son côté puisque le Sénat risque de demeurer aux mains des républicains (après l’organisation d’un deuxième tour pour les deux sièges de Géorgie qui a lieu ce 5 janvier) qui feront alors tous pour faire de l’obstruction, ce qui limiterait grandement ses capacités à agir.

Cette première année de la présidence Biden, qui commencera officiellement le 20 janvier, sera donc cruciale mais le centriste a deux cartes fortes dans son jeu, l’espoir d’une majorité d’Américains dans un retour à la normale et sa capacité à travailler avec tout le monde dans une démarche consensuelle qui a déjà fait ses preuves par le passé.

Il y aura des élections générales en Allemagne le 26 septembre 2021 et l’on cherche qui soutenir en tant que centriste dans un paysage politique assez brouillé sur l’échelle gauche-centre-droite.

Le FDP, le parti libéral qui était souvent le plus proche du centre de l’échiquier s’est droitisé même s’il continue à porter des valeurs libérales défendues par le Centre tandis que la démocratie chrétienne s’est centrisée au fil des années de pouvoir d’Angela Merkel, elle-même devenue beaucoup plus centrale qu’au début de son premier mandat.

Mais il ne faut pas oublier l’aile centriste des sociaux-démocrates.

Et puis, pour certains analystes, les Verts sont devenus au fil du temps un vrai parti central qui pourrait bien être le faiseur de roi des prochaines législatives.

Tout dépendra, en fait, de qui sera le plus fort au sein de ces quatre formations pour les représenter lors des élections: l’aile centriste ou l’aile radicale.

On attendra donc de voir comment va évoluer la situation en rappelant que Merkel ne se représente pas puisqu’elle avait pris l’engagement de le faire lors des précédentes législatives ce qui avait permis de débloquer une situation politique alors complètement bloquée (et qui risque de se reproduire cette année…).

Va-t-on vers une nouvelle Grande coalition qui regroupera encore une fois les conservateurs de la CDU-CSU et les sociaux-démocrates du SPD, ce qui serait une anomalie démocratique?

Ou va-t-on vers la victoire d’un de ces camps, soutenu par d’autres partis comme les Verts ou le FDP?

Il y aura un certain nombre d’autres élections en 2021 où les centristes pourront jouer un rôle majeur.

Ce sera le cas dans les pays suivants: Inde (législatives), Japon (élections générales), Israël (législatives), République tchèque (législatives), Bulgarie (législatives puis présidentielle), Argentine (législatives), Pays-Bas (élections générales), Portugal (présidentielle), Chili (élections générales), Mexique (législatives), Pérou (élections générales), Algérie (législatives), République du Congo (présidentielle).

Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC

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- L’année du Centrisme dans le monde - Edition 2020. L’éclaircie américaine

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