mardi 5 janvier 2021

Le Centrisme dans le monde en 2021. Valeurs centristes et juste équilibre face à un monde instable

Dans un monde encore largement dominé par la crise de la covid19 et de toutes ses conséquences sur la vie quotidienne des habitants de la planète, 2021 sera une année politique où l’instabilité et le manque de visibilité devra être gérée par les pouvoirs en place mais aussi leurs oppositions de la manière la plus responsable pour qu’une cohésion au niveau de chaque pays mais aussi de l’Humanité tout entière permette d’affronter au mieux les défis gigantesques qui sont devant nous.

Les centristes auront évidemment leur part qu’ils soient aux affaires ou non alors même qu’ils ont été souvent les seuls à jouer la carte de la responsabilité et du consensus l’année dernière comme on a pu le voir aux quatre coins de la planète et notamment dans les démocraties face à des gauches et des droites qui ont tenté d’instrumentaliser le coronavirus pour des motifs partisans ou électoraux.

2021 sera aussi une année vérité pour les centristes dans nombre de pays où ils vont gouverner – on pense d’abord aux Etats-Unis, bien sûr – et dans ceux où des élections peuvent leur permettre de se retrouver aux affaires – en Israël ou en Allemagne, par exemple.

Mais dans le cadre de cette crise mondiale aux multi-facettes, où l’on doit tout autant sortir d’une épidémie que l’on droit relancer l’économie tout en aidant toutes ses victimes sociales, notamment les plus faibles et les plus démunis, sans faire l’impasse sur les règles et les principes démocratiques, les valeurs humanistes portées par le Centrisme ainsi que son principe du juste équilibre seront d’une importance cruciale pour que les démocraties républicaines demeurent stables et fortes face aux difficultés et aux ennemis de la liberté tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de leurs frontières.

► Comment le centriste Biden va solder la désastreuse présidence Trump – et tenter d’en faire un égarement passager des Etats-Unis –  est évidemment une des grandes questions de l’année qui vient avec bien sûr la manière dont il va gérer la crise sanitaire de la covid19 qui fait des Etats-Unis le pays le plus touché en nombre de cas et de décès dans le monde et les crises qui vont avec, économique, sociale et politique mais tout ceci a également à voir avec le passage du populiste démagogue à la Maison blanche dont on vient d’apprendre qu’il a demandé aux officiels de l’Etat de Géorgie de falsifier les résultats de la présidentielle en lui créditant plus de 10.000 votes imaginaires, un crime, parmi tant d’autres, que l’on espère qu’il devra rendre compte devant la justice de son pays.

Bien sûr, la tâche de Joe Biden n’a rien d’évident et de facile car même s’il a réuni sur son nom plus de 81 millions de voix, un chiffre record pour une présidentielle américaine, Trump, lui, a recueilli un chiffre à peine croyable de 74 millions de voix, autant d’Américains qu’il faudra soit convaincre de leur erreur ou d’avoir été trompé, sachant qu’une grande majorité d’entre eux estiment n’avoir n’en avoir commis aucune et n’avoir été des dindons d’aucune farce d’une vertigineuse angoisse pour les partisans de la démocratie, pire, qui, pour un nombre conséquent, sont des fanatiques du personnage, voire des extrémistes encore plus dangereux que lui.

Mais il est essentiel pour le devenir de la démocratie aux Etats-Unis et dans le monde qu’il parvienne à rétablir la prééminence de l’Etat de droit ainsi que des règles et des principes d’un régime démocratique et républicain et, surtout, à en renforcer la légitimité mise à mal par Trump.

Sans doute que son succès dans cette entreprise passe également par des succès dans les différentes crises qu’il va devoir affronter.

Il va lui falloir gérer le plus efficacement possible la crise sanitaire qui fait que les Etats-Unis détiennent le triste record de personnes touchées par la covid19 et, surtout, du nombre de décès dus au coronavirus, un leg effroyable du président sortant qui continue d’ailleurs à mentir sur le sujet.

Mais il doit aussi gérer une crise économique (avec la faillite d’un grand nombre d’entreprises et une activité au ralenti) et une crise sociale (avec un chômage record et une pauvreté qui fait que des millions d’Américains doivent s’en remettre aux banques alimentaires pour manger à leur faim).

Sans oublier une crise politique (avec un Parti républicain qui nie les règles démocratiques) et une crise sociétale (avec une opposition de plus en plus grande entre les radicaux de droite et de gauche du pays).

On le voit, rien n’est gagné d’avance d’autant qu’il n’est pas encore sûr de pouvoir gouverner avec un Congrès de son côté puisque le Sénat risque de demeurer aux mains des républicains (après l’organisation d’un deuxième tour pour les deux sièges de Géorgie qui a lieu ce 5 janvier) qui feront alors tous pour faire de l’obstruction, ce qui limiterait grandement ses capacités à agir.

Cette première année de la présidence Biden, qui commencera officiellement le 20 janvier, sera donc cruciale mais le centriste a deux cartes fortes dans son jeu, l’espoir d’une majorité d’Américains dans un retour à la normale et sa capacité à travailler avec tout le monde dans une démarche consensuelle qui a déjà fait ses preuves par le passé.

Il y aura des élections générales en Allemagne le 26 septembre 2021 et l’on cherche qui soutenir en tant que centriste dans un paysage politique assez brouillé sur l’échelle gauche-centre-droite.

Le FDP, le parti libéral qui était souvent le plus proche du centre de l’échiquier s’est droitisé même s’il continue à porter des valeurs libérales défendues par le Centre tandis que la démocratie chrétienne s’est centrisée au fil des années de pouvoir d’Angela Merkel, elle-même devenue beaucoup plus centrale qu’au début de son premier mandat.

Mais il ne faut pas oublier l’aile centriste des sociaux-démocrates.

Et puis, pour certains analystes, les Verts sont devenus au fil du temps un vrai parti central qui pourrait bien être le faiseur de roi des prochaines législatives.

Tout dépendra, en fait, de qui sera le plus fort au sein de ces quatre formations pour les représenter lors des élections: l’aile centriste ou l’aile radicale.

On attendra donc de voir comment va évoluer la situation en rappelant que Merkel ne se représente pas puisqu’elle avait pris l’engagement de le faire lors des précédentes législatives ce qui avait permis de débloquer une situation politique alors complètement bloquée (et qui risque de se reproduire cette année…).

Va-t-on vers une nouvelle Grande coalition qui regroupera encore une fois les conservateurs de la CDU-CSU et les sociaux-démocrates du SPD, ce qui serait une anomalie démocratique?

Ou va-t-on vers la victoire d’un de ces camps, soutenu par d’autres partis comme les Verts ou le FDP?

Il y aura un certain nombre d’autres élections en 2021 où les centristes pourront jouer un rôle majeur.

Ce sera le cas dans les pays suivants: Inde (législatives), Japon (élections générales), Israël (législatives), République tchèque (législatives), Bulgarie (législatives puis présidentielle), Argentine (législatives), Pays-Bas (élections générales), Portugal (présidentielle), Chili (élections générales), Mexique (législatives), Pérou (élections générales), Algérie (législatives), République du Congo (présidentielle).

Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC

Lire aussi:                        
- Centriste de l’année – Edition 2020. Joe Biden
- L’année du Centrisme en France – Edition 2020. Le pouvoir centriste à l’épreuve de la covid19

- L’année du Centrisme dans le monde - Edition 2020. L’éclaircie américaine

- Le Centrisme en France en 2021. L’année de tous les possibles

 

 

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