jeudi 20 octobre 2011

Actualités du Centre – Malgré de mauvais sondages et des oppositions internes, Hervé Morin plus que jamais candidat


Dans le dernier sondage, il fait 1% des intentions de vote. Dans le même temps, beaucoup de membres de son parti tentent de le dissuader de se présenter. Et Nicolas Sarkozy le ménage. Pour autant, Hervé Morin ne veut pas en démordre, il sera candidat à l’élection présidentielle l’année prochaine. C’est en tout cas de que le président du Nouveau centre a réaffirmé dans une interview aux Echos. Extraits.
Comment comptez-vous peser?
Je m'inscris clairement dans la majorité et je souhaite que nos propositions du premier tour soient prises en compte dans un accord de gouvernement pour le second. Alors que François Bayrou passera, lui, un accord avec les socialistes. Nous, nous devons être le point d'équilibre entre les excès de l'UMP et l'archaïsme du PS. Et un contrepoids au FN.
Que répondez-vous à François Fillon, qui vous conjure de ne pas vous présenter?
Qu'est-ce qu'on propose alors aux déçus de Nicolas Sarkozy? L'abstention, le vote blanc, le vote Bayrou, alors que celui-ci appellera à voter Hollande au second tour? Les Français ont envie d'entendre des forces dans la majorité capables de corriger les excès ou les erreurs du gouvernement. Je veux être le candidat de la modernité. Je suis le seul candidat neuf.
Serez-vous soutenu par Jean-Louis Borloo?
Il incarne une sensibilité. Plus le mouvement sera fort, plus nous aurons une chance de nous faire entendre. J'espère que le Parti radical fera ce choix en mars.
Votre candidature n'est-elle pas compliquée? François Sauvadet ou Maurice Leroy s'y opposent...
Souvenez-vous de ce que disait Laurent Fabius de François Hollande; c'était encore moins aimable que ce que certains ont pu dire à mon égard, alors qu'ils sont, je le rappelle, membres du gouvernement. 95% des cadres du parti me soutiennent.
Avec un score très faible, irez-vous jusqu'au bout?
Rien pour moi ne s'est fait avec la facilité de ceux qui fréquentent la nomenklatura française depuis leur enfance. Je suis dans un long cheminement. Mais je serai candidat à la présidentielle. Je l'annoncerai entre la mi-novembre et la mi-décembre. Je ne vois pas aujourd'hui ce qui pourrait me faire renoncer. Et personne ne me fera taire.