samedi 30 novembre 2019

L’Humeur du Centriste. Les centristes insultés, triste réalité des dérapages des populistes et des extrémistes de tous bords

Trump, insulteur en chef
Trump, Mélenchon, Salvini, Le Pen, Farrage, Bolsonaro, Erdogan et compagnie mais aussi les membres des gilets jaunes ou du Tea party, tous ont un point commun: l’insulte comme argument politique.
Comme l’ont montré les multiples dérapages verbaux d’un Jean-Luc Mélenchon ou d’un Donald Trump (qu’ils assument et revendiquent), l’insulte serait donc devenue légitime dans le débat politique.
Je laisse évidemment la responsabilité de cette justification au «lider maximo» de la France insoumise et au maniaque du Tweet de la Maison blanche.
Or donc, les propos orduriers et les appellations abjectes font un retour en force et les récents propos de Jaïr Bolsonaro, le président d’extrême-droite du Brésil, et de ceux de l’autocrate turc, Recep Erdogan, sur Emmanuel Macron en sont une nouvelle preuve.
Si l’on s’arrête sur les personnes visées par ces insultes, on se rend compte que ce sont avant tout les défenseurs de la démocratie républicaine et, au premier rang de ceux-ci, les centristes qui en sont les victimes.
Ce n’est guère étonnant si l’on veut se rappeler que les centristes sont ceux qui prônent dans une démocratie républicaine un débat politique apaisé alors que la Droite et la Gauche en sont demeurés à ce que la politique soit une confrontation et un combat de tous instants (les centristes cantonnant le combat à toutes les pensées extrémismes totalitaires) où tous les coups sont permis.
Et c’est d’autant plus facile que ces mêmes centristes se font un honneur de ne pas répondre par l’invective et l’insulte.
Il suffit de voir avec quelle dignité Barack Obama a encaissé les injures pendant les huit années de sa présidence sans jamais s’abaisser au niveau de ceux qui les proféraient pour voir la différence entre la personnalité politique respectable et le politicien abject.
Dans notre pays, on ne calcule même plus le nombre d’invectives et de grossièretés dont le Président de la République a été victime, non plus celles qui ont visé les membres de la majorité présidentielle, au cours des derniers mois.
Ces comportements inacceptables dans une démocratie où le débat politique est libre, donc qui ne nécessite aucunement les propos orduriers comme mode d’expression légitime, ne sont pas anodins.
L’insulte même la plus grossière a pour but de montrer du doigt l’ennemi avec efficacité et de le diaboliser aux yeux de ses partisans tout en tentant de le discréditer aux yeux de la population dont une partie est toujours avide d’exemples venus d’«en haut» pour, elle-même verser dans l’ignominie.
Que l’on se rappelle comment tous les régimes et les mouvements idéologiques haineux ont fait pour caractériser ceux qui devaient être les personnes à abattre.
Le régime nazi vis-à-vis des juifs et de tous ceux qui devaient être éliminés, a montré le poids des mots dans le processus qui a abouti à ces crimes contre l’Humanité où une grande partie de la population allemande a été la complice totalement consentante.
Car, oui, in fine, l’insulte n’est pas toujours, loin de là, un fusil chargé à blanc.

Centristement votre.

Le Centriste

Actualités du Centre. Grande Bretagne – Législatives: les centristes à la traîne et à la peine dans les sondages

Si l’on en croit une projection en sièges publiée le 27 novembre par l’institut YouGov, les Conservateurs sont partis pour remporter, non seulement, la majorité des sièges à la Chambre des communes lors des législatives du 12 décembre prochain, mais une large victoire telle qu’ils ne l’avaient plus connue depuis l’ère de Margaret Thatcher.
Crédités de 359 députés (sur les 650 que comptent la chambre), ils devanceraient les Travaillistes (avec 211 sièges), les indépendantistes écossais du SNP (avec 43 sièges) et les Liberal democrats centristes (avec seulement 13 députés), le parti du Brexit n’ayant aucun élu ainsi que les Verts.
Mais les responsables de cette étude disent également qu’il s’agit d’une photographie de la campagne à un moment donné et que les chiffres pourraient être totalement différents dans deux semaines…
Bien évidemment, les résultats des sondages donnent une image totalement différente de la campagne (rappelons que le système électoral britannique est par circonscription et à un tour avec l’élection du candidat qui arrive en tête quel que soit son score) puisque si les Conservateurs sont en tête depuis son début et sans contestation possible, ils ne totalisent cependant qu’entre 41% et 43% des intentions de vote, devant les Travaillistes (entre 30% et 34%), les Liberal democrats (entre 13% et 16%), le Parti du Brexit et les Verts (entre 3% et 5%), le SNP (entre 3% et 4%).
Les centristes sont ainsi le troisième parti du pays mais ne réussissent toujours pas à se rapprocher des Travaillistes et encore moins des Conservateurs.
Leur message, dans un système politique traditionnellement dominé par la Gauche et la Droite, ne parvient pas à susciter une dynamique même si, rappelons-le, leur score est déjà plus du double que lors de la précédente législative (qui avait néanmoins été un camouflet pour eux).
Leur programme est bien sûr dominé par leur opposition au Brexit.
Mais ils militent également et entre autres pour une vraie politique contre les agressions au couteau (qui sont en augmentation exponentielle dans le pays); l'augmentation de l'impôt sur le revenu de 1% afin de recueillir des fonds en faveur du système de santé public, le NHS, en grande difficulté actuellement avec un risque de graves détériorations; la garde gratuite pour les enfants de deux à quatre ans; le recrutement de 20.000 enseignants supplémentaires; parvenir à 80% de la production d'électricité à partir de sources renouvelables d'ici à 2030 (dans le cadre d’un large programme pour lutter contre le réchauffement climatique); taxer ceux qui voyagent fréquemment par l’avion; un gel des tarifs ferroviaires; la légalisation du cannabis.
A noter que dans nombre de circonscriptions, afin de permettre aux candidats du «Remain» (les partisans de ceux qui veulent demeurer dans l’UE) les mieux placés d’avoir une chance de l’emporter, une alliance a été nouée entre les Liberal democrats, les Verts (Green party) et les indépendantistes du Pays de Galle (Plaid Cymru).
De même, plusieurs anciens élus conservateurs opposés à la politique de Boris Johnson (en particulier sur le Brexit) ont décidé de soutenir des candidats centristes.
Plusieurs événements récents pourraient faire évoluer les votes, notamment les accusations de plus en plus fortes d’antisémitisme qui pèsent sur les Travaillistes et surtout sur leur leader Jeremy Corbyn (à l’opposé, certains accusent les Conservateurs d’«islamophobie»…) ainsi que l’attentat terroriste qui a eu lieu le 29 novembre dans le quartier du London bridge par un islamiste et qui a fait deux morts.


Actualités du Centre. Uruguay Présidentielle: ce n’est pas le Centre qui a gagné mais la Droite!

Plusieurs médias, relayant une dépêche d’une agence de presse, ont affirmé que c’était un candidat centriste qui avait remporté l’élection présidentielle uruguayenne, mettant fin à quinze ans de présidence de gauche, alors qu’il s’agit du candidat du parti de droite…
Ainsi, Luis Lacalle Pou est membre du très respectable Parti national mais qui se positionne sans l’ombre d’une discussion à droite.
En revanche, pour ce second tour, il était soutenu par Ernesto Calvi, le candidat du parti Colorado (centre-droit) qui a appelé à voter pour lui tout comme le candidat du nouveau parti d’extrême-droite, Cabildo abierto.
Au premier tour, Ernesto Calvi, avait remporté 12,34% des voix.
Un premier tour qui avait vu, Daniel Martinez, le candidat du Front large (gauche), arriver en tête avec plus de 39% des voix devant Luis Lacalle Pou (28,62%).
On prédisait, au vu du paysage politique du pays et à l’usure du pouvoir de la gauche (qui a également perdu sa majorité au parlement, les législatives ayant eu lieu le même jour que le premier tour), une victoire assez facile de ce dernier au second tour, ce qui n’a pas été le cas.
Ainsi Lacalle Pou a obtenu 50,62% des voix (contre 49,38% au candidat du Front large) et il a fallu attendre un recompte des voix pour que la situation soit assez claire pour que Martinez reconnaisse sa défaite.


vendredi 29 novembre 2019

Propos centristes. France – OTAN, défense de l’Europe et terrorisme; défendre la démocratie et la république; réforme des retraites et grève du 5 décembre; Black Friday, consumérisme et écologie …

Voici une sélection, ce 29 novembre 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
- [OTAN] Le sommet de Londres a vocation à célébrer les 70 ans de l’Alliance, mais nous en sommes d’accord, il doit aussi être l’occasion d’une véritable discussion stratégique entre nous sur ce que signifie aujourd’hui l’Alliance atlantique, ses objectifs et ses moyens d’action. Il y a pour moi trois sujets prioritaires. Le premier sujet fondamental est de savoir comment assurer la paix et la stabilité en Europe. Le deuxième grand sujet à mes yeux, qu’il nous faut résoudre, pas simplement lors de ce sommet, mais dans les prochains mois, c’est précisément de savoir comment et face à quels risques l’OTAN s’organise. Le troisième enjeu que je souhaite aborder au sommet porte sur les droits et devoirs des Alliés les uns envers les autres.
- L’OTAN est une organisation de défense collective, contre quoi ? Contre qui s’exerce-t-elle ? Qui est notre ennemi commun ? Quels sont nos sujets communs ? Cette question mérite des clarifications. Et vous le voyez, c’est une question éminemment stratégique. Est-ce que, comme je l’entends parfois, notre ennemi aujourd’hui est la Russie ? Est-ce que c’est la Chine ? Est-ce la vocation de l’Alliance atlantique de les désigner comme ennemis ? Je ne le crois pas. Notre ennemi commun à tous, au sein de l’Alliance, me semble-t-il, c’est le terrorisme qui a frappé chacun de nos pays. (…)Mais la clarification de cette question suppose d’avoir une définition commune de ce qu’est le terrorisme, de qui sont les groupes terroristes, et de comment agir de manière coordonnée face à eux.
- Je le dis de manière très claire: proclamer son attachement à la sécurité collective ne suffit pas. Il se démontre. Une véritable alliance, ce sont des actes, ce sont des décisions, pas des mots.
- Une Alliance, c’est aussi la solidarité entre Alliés. Si elle a un sens, c’est d’abord de ne pas prendre seul, sans concertation, sans coordination, des décisions qui ont un impact direct sur la sécurité des autres. Je respecte les intérêts de sécurité de notre allié turc, qui a eu à subir de très nombreuses attaques terroristes sur son sol. Mais on ne peut pas dire d’un côté que nous sommes alliés, exiger à cet égard de la solidarité, et de l’autre mettre ses alliés devant le fait accompli d’une intervention militaire qui met en péril l’action de la coalition contre Daech dont l’OTAN, je le rappelle, est membre.
- C’est parce que je crois en une souveraineté européenne plus forte que je pense qu’il nous faut aussi construire une nouvelle architecture de confiance et de sécurité en Europe qui passe par la clarification de nos relations avec la Russie, en posant nos conditions. Pour les mêmes raisons, dans l’intérêt de la paix et de la stabilité en Europe, qui je le rappelle pour moi est le premier objectif, nous devons engager la discussion sur la maîtrise des armements.
- L’absence de dialogue avec la Russie a-t-elle rendu le continent européen plus sûr ?  Est-ce dans l’intérêt de la stabilité européenne de ne pas aborder de front la question des conflits gelés ou de laisser la situation en Ukraine s’enliser ? Je ne le crois pas.
- [Il faut] un dialogue avec la Russie lucide, robuste et exigeant. J’assume d’avoir porté la volonté de redonner une dynamique à ce dialogue. J’assume aussi de l’avoir fait sans jamais aucune naïveté, ni aucune complaisance. Notre Alliance a une histoire, elle a aussi une géographie. Et donc, la relation avec la Russie ne peut pas être en son sein un impensé, parce que la Russie fait partie géographiquement de l’Europe. Je respecte très profondément les préoccupations et les intérêts de sécurité de tous nos partenaires européens et je les fais entièrement miens. Je les défendrai toujours en priorité. Et je sais aussi ce que cela représente pour leur histoire. Ils le savent.
- [OTAN] Une véritable alliance, ce sont des actes, pas des mots. À J-5 du Sommet de l’OTAN, nous travaillons avec Jens Stoltenberg pour repenser ce que signifie cette alliance, ses objectifs et moyens d'actions. Notre ambition est intacte : assurer la paix et la stabilité de l'Europe.
- Félicitations à la Commission von der Leyen, approuvée aujourd’hui par le Parlement européen ! Cette nouvelle équipe d’Europe fera avancer l’Union européenne vers plus de souveraineté et d’unité.

● Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Edouard Philippe (Premier ministre)
- Nos échanges avec les partenaires sociaux ont été d’une très grande qualité. Le dialogue social se poursuit et avance, contrairement à ce que disent ceux qui préfèrent une logique de confrontation.
- [Retraites] Les organisations syndicales et professionnelles ont fait des propositions dont je m’engage à tenir compte dans le projet du Gouvernement.
- Vous voulez être rassurés au sujet de la valeur du point. Avec l’indexation des points de retraite sur le niveau des salaires, pour éviter tout risque de décrochage, vous aurez cette garantie.
- Nous devons trouver la bonne transition vers le futur système universel de retraites. Nous avons déjà posé plusieurs principes : 1) Les retraités actuels ne seront pas concernés par la réforme. 2) Les droits acquis seront conservés à 100%.
- [Retraites] On ne change pas un contrat social brutalement.
- Je crois que nos compatriotes savent que dans tous les autres pays un allongement progressif de la durée du travail se met en place, et c’est un élément sur lequel travailler.
- La concertation sur la réforme des retraites sera achevée autour du 9 ou 10 décembre. (…) Je présenterai dans les jours qui suivront le projet du gouvernement dans sa globalité. (…) Certains exprimeront leur opposition dans la rue le 5 décembre, ce qui est leur droit le plus légitime. En revanche, j’appelle chacun au calme et au respect de l’ordre public et des biens publics, et au respect des forces de l’ordre.
- Nous sommes plus que jamais déterminés à construire le système universel de retraites, pour qu'il soit plus juste et plus solide.

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
- On entend ici ou là que la République recule. Aujourd’hui, nous affirmons que cela n’arrivera pas. Nous revendiquons d’être une République de combat, fière de ses valeurs, fière de sa devise et capable de se défendre face à ceux qui la remettent en cause.
- L’heure n’est plus aux pudeurs ni aux faux-semblants. Disons le franchement, comme vous [préfets] le constatez sur le terrain: la radicalisation et le terrorisme sont les symptômes les plus graves d’un mal plus profond qui touche trop de nos quartiers. Je veux parler de l’islamisme et du communautarisme.
- Nous devons agir pour mettre fin à toutes les attaque, à toutes les menaces, et montrer notre capacité à montrer que la République est plus forte.
- L'islamisme et le communautarisme sont des atteintes graves à notre pacte républicain, des atteintes considérables à nos valeurs les plus profondes.
- [L'islamisme est] un projet politique anti-démocratique et antirépublicain, qui place la loi de dieu – ou celle de ceux qui la détournent à leur profit - au-dessus des lois de la République. [C’est un] contreprojet de société, communautaire, autoritaire, inégalitaire.
- L’islamisme tente endoctriner notre jeunesse, les plus faibles, les plus démunis. Il est hors de question de laisser une partie de notre jeunesse enfermée dans l’obscurantisme.
- [Préfets] Au sein des territoires, vous êtes les vigies républicaines, a-t-il rappelé. Vous êtes au contact de ces zones où la République est contestée, où la République est menacée.
- [Préfets] Votre seul programme, c'est la devise républicaine, l’attachement à la liberté, l'égalité, la solidarité mais aussi la laïcité.
- Je ne connais qu’une communauté : la communauté nationale, unie et indivisible. C’est elle que nous défendrons par tous moyens. C’est pour elle que nous donnons de nouveaux outils aux préfets, avec cette circulaire que j’ai signée ce matin.

Jean-Yves Le Drian (ministre des Affaires étrangères)
- [OTAN] Nous considérons que si l'alliance demeure le fondement de notre sécurité collective, nous devons être plus exigeants dans nos attentes et dans l'affirmation d'une vraie ambition pour des Européens. D'une alliance qui doit se refonder.
- Entretenir des relations politiques soutenues avec Moscou et Pékin nous pouvons et nous devons le faire, sans tomber dans l'irénisme. Quand il le faut, nous sommes prêts, au nom de nos valeurs et de nos intérêts, à jouer les rapports de force.
- [Barkhane] Nous devons poursuivre notre action contre ce terrorisme. C'est à la fois la sécurité de ces pays, peut-être leurs existences même, et c'est notre sécurité, la nôtre, celle des Français, celle des Européens.
- [Mali] Cet accident intervient à un moment où, et nos forces armées et les forces en constitution du G5 Sahel, avaient obtenu des résultats significatifs.
- [Mali] Face à ce drame, soyez certains que notre détermination à lutter contre la menace terroriste au Sahel reste totale. Nous maintiendrons l'action militaire indispensable.

Nicole Belloubet (ministre de la justice)
Aprés la réunion des procureurs le 21 novembre, intervention devant les préfets sur la lutte contre la radicalisation islamiste et le repli communautaire. Ensemble mobilisés, pour parvenir à ce que le président de la République a nommé «la reconquête républicaine des esprits».

Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances)
- Atteindre le plein emploi tout en réussissant la transition écologique, c’est l’objectif du Pacte productif. Nous voulons atteindre une économie zéro carbone en 2050. J’ai rencontré ce matin les ONG pour que nous trouvions ensemble les solutions les plus adaptées.
- Notre méthode pour bâtir le projet de loi sur l’égalité femmes-hommes dans l’économie: la co-construction.
- Ce qui fait que la France est un pays singulier à travers le monde, c'est sa culture. Nous devons nous défendre face aux comportements hostiles des géants du numérique qui vont contre nos intérêts économiques et notre souveraineté culturelle.
- Nous voulons que les particuliers financent les industries culturelles et créatives. Dans PACTE, nous avons reformé les produits d'épargne pour orienter l'épargne des Français vers nos PME. Nous voulons encourager la création de fonds d'investissement dédiés à ces industries.
- L'enjeu du financement est vital pour la création et la culture française. Emmanuel Macron s'était engagé à augmenter les financements des industries culturelles et créatives via un fonds de 225 millions €. Ce fonds est désormais opérationnel.

Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Bon pour se déplacer, bon pour la planète, bon pour le pouvoir d’achat: nous voulons faire du covoiturage domicile-travail un réflexe. Objectif: tripler la part du covoiturage en 5 ans, pour atteindre 3 millions de covoitureurs au quotidien. La mobilisation est lancée!
- [BlackFriday] [Il est] important pour beaucoup de Français d'avoir des promotions (...) La vérité c'est que c'est d'abord une énorme opération commerciale des plateformes en ligne.
- [BlackFriday] Les grands gagnants de cette énorme opération commerciale ce sont les grandes plateformes en ligne (...) avec tout ce que ça pose comme problèmes d'embouteillages, de pollution et d'émissions de gaz à effet de serre.
- [Transporteurs routiers] C'est logique qu'il participent au financement l’entretien des routes.
- Nous nous sommes accordés, avec les associations d’élus, de professionnels et les ONG, sur une méthode pour atteindre l’objectif de 90% de bouteilles plastiques collectées et recyclées dans 10 ans.

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
Lutter contre les violences faites aux femmes. Un enjeu pour toute la société qui commence à l’école et dans la famille. Par une vision partagée de l’égalité F-H. Et par des actions de signalement et d’éducation.

Agnès Buzyn (ministre de la Solidarité et de la Santé)
- Investir pour l'hôpital : pour transformer notre système de santé et mieux accueillir les patients, les hôpitaux bénéficieront d'une visibilité pluriannuelle de leurs ressources.
- Il ne peut pas y avoir de transformation numérique sans cyber sécurité. J’ai lancé ce matin la première campagne nationale de sensibilisation et d’information sur les risques numériques en santé, à destination des établissements de santé. Un mot d’ordre: Tous cybervigilants!

Franck Riester (ministre de Culture)
Nous lançons aujourd'hui les États Généraux des Industries Culturelles et Créatives (ICC). Notre objectif : mettre au point un programme d'actions concrètes au service du rayonnement de nos Industries Culturelles et Créatives dans le monde. Ce programme, nous allons le construire avec tous les acteurs des différents secteurs.

Gérald Darmanin (ministre des Comptes publics)
Comme l'avait annoncé Emmanuel Macron, la baisse de l'impôt sur le revenu sera concrète dès janvier 2020. 17 millions de foyers vont voir leurs impôts diminuer de 300€ en moyenne par an. Nous tenons nos engagements.

Julien Denormandie (ministre de la Ville et du Logement)
- Il n’y a qu’une seule communauté, c’est celle de la République. Pour lutter contre le communautarisme, il faut un État fort contre le repli communautaire mais aussi la volonté la plus totale pr lutter contre les discriminations. La République c’est des droits et des devoirs.
- Nous signons avec Marlène Schiappa la charte qui coordonnera le #3919 et le 115 pour garantir rapidement une place d’hébergement pour les femmes victimes de violences ! Nous ne réussirons que tous ensemble !
- Ce nouveau type d'habitat, où vous êtes propriétaire à vie du bâti et locataire du foncier détenu par la collectivité, c'est une façon de diminuer considérablement le coût du logement.

Frédérique Vidal (ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation)
- En 2020, les loyers des résidences universitaires n'augmenteront pas. Une mesure concrète pour faire baisser le coût de la vie étudiante alors que le logement représente le premier poste de dépense pour les étudiants.

Agnès Pannier-Runacher (secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances)
- [Black Friday] Ce qui va faire changer l'économie et permettre la transition écologique, c'est de nous amener à consommer de manière responsable. Mais il faut donner envie aux Français.
- [Interdiction du Black Friday] Notre sujet n'est pas de donner des leçons aux Français (...) mais de les inciter à aller vers de l'achat de proximité, vers du made in France.

Brune Poirson (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Bravo à Renaissance et au groupe Renew Europe qui ont mobilisé une large majorité au Parlement européen sur un acte inédit: la déclaration de l'état d'urgence climatique et environnemental! À quelques jours de la COP25, c'est un signal fort envoyé par l'Europe au reste du monde.
- Emprunter, louer, acheter d’occasion ou en reconditionné, revendre, donner : autant de solutions pour en finir avec la surconsommation et favoriser un modèle d'économie circulaire.
- [Black Friday] Réparons plutôt que d'acheter neuf!

Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat à l’Egalité hommes-femmes et à la Lutte contre les discriminations)
- Pour la première fois, la France va massivement prendre en charge les auteurs de violences conjugales (hébergement + psy) La récidive a considérablement diminué dans les centres existants: nous lançons un appel à candidatures pour en ouvrir partout en France.
- Je ne ferai pas de petite politique politicienne sur le sujet des feminicides, je suis heureuse que des élus qui ne s’intéressaient pas au sujet s’y engagent désormais grâce au Grenelle des violences conjugales cela doit être salué, à mon sens.
- Les personnes neuroatypiques, autistes, Asperger, HPI ou toute autre « différence » ont toute leur place dans la démocratie! Respectons le choix de chacun d’en parler ou non, sans assigner quiconque à cela. Débattons du fond avec Cédric Villani, pas de sa personne.

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Richard Ferrand (président de l’Assemblée nationale)
Jour historique à l'Assemblée, nous honorons un épisode oublié de notre histoire. Le 25 août 1944, l'Amiral de Gaulle pénètre seul, dans le Palais Bourbon, occupé par les nazis. Il ordonne la reddition aux 400 militaires ennemis armés, restituant cette maison à la République. Nous apposons une plaque à l'endroit exact de l'ordre de reddition, car cette mémoire ne doit pas s’estomper. Ni celle de l’occupation, ni celle de la libération. Chaque député doit avoir conscience que la démocratie peut un jour vaciller, si on n’y prend garde.

Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- L'équipe d'Europe est constituée. Nos encouragements à Thierry Breton et tous nos vœux de réussite à la Commission von der Leyen. Leurs défis sont immenses, le plus urgent : le climat. Les députés LaREM et Renaissance sont unis pour la réussite européenne.
- Nous ne stigmatiserons pas les salariés de la SNCF, de la RATP, des industries ou les fonctionnaires mais ils ne peuvent pas se mettre en travers de la route que souhaitent les Français.
- Il n'y aura pas de retraites inférieures à 1 000 euros.
- Nous sommes en mesure de répondre aux demandes des uns et des autres sans rien dégrader du sens profond de cette réforme des retraites.
- [Retraites] Sur cette réforme, il y a des choses qui ne bougeront pas car les Français l'attendent (...) Là où il y avait 42 régimes inégalitaires et incompréhensibles, il n'y en aura plus qu'un.

Laurence Maillard (députée)
- Le groupe LaREM met fin au gaspillage d’emballages dans la restauration rapide: obligation de fournir des contenants et couverts réemployables à partir de 2023 pour la restauration sur place.
Le groupe LaREM soutient la consigne pour réemploi et recyclage des bouteilles en plastiqu: pour atteindre l’objectif européen de 90% de collecte des bouteilles en plastique d’ici 2029 et 100% de plastique recyclé en 2025 ; pour booster le réemploi.

Valérie Gomez-Bassac (députée)
Non les femmes ne sont pas les perdantes de la réforme des retraites ! Leur pension augmentera de 5 à 10% en moyenne car nous tiendrons compte des parcours professionnels chaotiques.

●MoDem
François Bayrou (président)
- [Intervention militaire de la France au Mal] Je sais une chose avec certitude, quand cette opération a été lancée, à l'époque, c’est François Hollande qui était Président de la République. Quand cette opération a été lancée, il ne restait que quelques heures avant que le Mali ne tombe entre les mains des djihadistes, que l'État malien… Je ne sais pas si vous mesurez ce que voudrait dire, non seulement pour cette région, mais pour le monde et pour nous, spécialement nous, occidentaux européens français, ce que cela voudrait dire de voir un mouvement dont le but est la déstabilisation de tout ce que nous sommes, de nos sociétés, de nos systèmes de valeur, de nos économies au profit ou au bénéfice de leur vision complément sectaire. Cela voudrait dire qu’un état, reconnu membre des Nations Unies, devienne le porte-parole de ces mouvements-là. Vous croyez que l’Armée française est là-bas uniquement pour les Maliens qui veulent sauvegarder leur état ? En partie, parce que c'est crucial, mais elle est là-bas pour nous. Ces soldats sont là-bas pour notre société, pour nos enfants.
- [Réforme des retraites] Ce que je sens moi, c'est que beaucoup de Français réfléchissent. J'ai assisté, précisément à Pau, à un débat organisé par Sud-Ouest, journal régional que vous connaissez bien, pour que le Premier ministre et le haut-commissaire chargé des retraites viennent s’expliquer sur les retraites. C'est un débat dont j'attendais, parce que tous ceux qui l’ont voulu ont pu s'inscrire. J'imaginais qu’il allait être tendu et extrêmement difficile, cela n'est pas du tout cela qu’il s’est passé. Les gens se sont mis à réfléchir ensemble, à dire : « mais cette orientation-là que vous donnez ‑on va y revenir dans une seconde… … elle nous convient ». Sur ce point, on a des inquiétudes comme s'il y avait une prise de conscience de la société française, une prise de conscience de chacun pour lui-même de ce que cette question des retraites signifie pour l'avenir.
- [Réforme des retraites] Vous savez les gens qui, derrière un micro, à l'aise dans un studio, nous le sommes vous et moi, donnent des leçons aux gouvernants en disant : « Y a qu’à » et « faut qu’on » ou « Y aurait eu qu’à » et « faudrait qu’on », vous voyez bien que ce n’est pas du tout mon genre. Ce n'est pas du tout ce que j’ai l'intention de faire. On sait très bien ce que sont les principes. Le premier principe, c’est qu'il y a en France dans la société française, une question autour des régimes spéciaux. (…) Il faut que les Français aient l'assurance d’avoir un régime dans lequel le même travail ouvre les mêmes droits.  C'est la première chose. Au fond il y a deux inquiétudes. La première, on vient d’en parler, ce sont les questions de justice. Qu'est-ce qui est juste ? Qu’est-ce qui n’est pas juste ? La deuxième inquiétude, qui est encore beaucoup plus forte, est est-ce qu’on pourra longtemps conserver des retraites ? Ce que je constate, moi, c'est que les jeunes que je rencontre, les très jeunes, les 20 ans et quelques, pensent pour la plus grande majorité d'entre eux, qu'ils n’auront pas de retraite  (…) Cette nécessité de pouvoir se projeter dans l’avenir avec un sentiment de sécurité. Il y aura des retraites, elles seront préservées dans leur montant, dans leur pouvoir d'achat, parce que cela permet.
- [Réforme des retraites] Je ne sais pas combien d’années cette affaire prendra, mais il n’y a pas un Français avec du bon sens, ou un Français tout court, qui pense que l'on va pouvoir conserver la durée du travail la plus courte alors que la vie s'allonge et le nombre de cotisants baisse. Il faudra une adaptation au travers du temps. Cette adaptation, selon moi - ce qui est plus important que tout - c'est que l'on sauvegarde le niveau des retraites, parce que l'inquiétude profonde est que l’on entre dans la retraite et que les pensions s'effondrent en pouvoir d'achat. On a un danger, un risque pour la société.
- [Réforme des retraites] Ce qui est le plus important, c'est que l’on se mette d'accord sur un nouveau système de retraite pour que dans cinq, six, sept ou dix ans (…) les pensions ne baissent pas.
- [Réforme des retraites] Est-ce que si on ne fait rien on pourra continuer à payer les pensions. C’est l'inquiétude majeure.
- [Réforme des retraites] La question est de savoir si l’on veut un régime de retraite dans lequel le même travail ouvre les mêmes droits. Après, il y a les adaptations nécessaires : la pénibilité en est une, le fait que l'on ait commencé à travailler jeune également.
- [Municipale de Paris] Franchement la situation à Paris n'est pas bien partie. On est dans une situation, à mes yeux, extrêmement déstabilisée, dans une situation absolument paradoxale. Pourquoi? Les Parisiens, dans toutes les enquêtes, veulent que Madame Hidalgo quitte la mairie et ils veulent une alternance à Paris. Ils trouvent que Paris n'est pas bien géré. Ils n'aperçoivent que divisions, qu’affrontements, et personnalités qui ne correspondent pas à ce qu’ils attendent.

Bruno Fuchs (député)
Le système de retraites par points est aussi important pour la cohésion et la solidarité nationale que n’a été la création de la sécurité sociale pour tous.

Cyril Isaac-Sibille (député)
[Création des Points d'Accueil pour Soins Immédiats] C’est une belle avancée pour les patients français dont les attentes étaient fortes en matière de prise en charge rapide en cas de soins urgents n’engageant pas le pronostic vital. (…) Le nombre de passages dans les services d’urgence a plus que doublé dans en vingt ans, mettant en évidence une demande importante de soins non programmés due à différents facteurs dont l’exigence croissante des patients d’une réponse immédiate en termes de diagnostic et de prise en charge complète. C’est majoritairement pour des raisons qui tiennent au fait que la médecine de ville n’est pas en capacité de répondre, comme ils le souhaiteraient, à leur demande, que les patients se rendent aux urgences, sachant que les heures d’attente qu’ils y passeront seront finalement autant de temps de gagné par rapport au circuit ambulatoire normal. (…) Nous connaissons les pharmacies avec les croix vertes pour les soins du quotidien, les urgences avec leur croix rouges pour les personnes dont le pronostic vital est engagé, et désormais les PASI avec leur croix orange pour soins immédiats ponctuels. [Cette] loi qui s’inscrit dans les objectifs poursuivis par Ma Santé 2022, est ainsi de mobiliser la médecine générale de ville autour de plateaux techniques permettant de prendre en charge les soins immédiats sans urgence vitale et de donner accès rapidement à des examens complémentaires.

●UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Jean-Christophe Lagarde (président)
- [Grève du 5 décembre] On va droit dans le mur ! Des tas de secteurs sont en ébullition, comme les étudiants. Le problème de fond, c’est que depuis 20 ans la rémunération du capital augmente de manière fantastique et celle du travail diminue !
- [Grève du 5 décembre] Le paradoxe c’est qu’on va vivre un grand mouvement de grève sur un texte qui n’est pas encore posé sur la table
- La solution, c’est de travailler plus longtemps tout au long de sa vie pour partir plus tôt, à 62 ans. Au lieu de travailler 35 heures, il faut travailler 37 heures et ça équilibrera les retraites!
- Passer aux 37 heures permettrait de sortir du débat qu'on a depuis des décennies sur l'âge de départ à la retraite.
- Les citoyens passent leur temps à critiquer la politique. Un responsable politique essaye de s'occuper des autres et de ce qui va se passer demain. L'immense majorité des citoyens ne s'occupent que d'eux-mêmes et de ce qui se passe aujourd'hui.
- Les idées d’Éric Zemmour ne sentent pas bon et sont quasiment toujours mauvaises pour la France
- La démolition de l'Europe qu'espère Éric Zemmour, c'est le rêve de ceux qui veulent nous dépecer.