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mardi 1 juillet 2025

La Quotidienne centriste du 1er juillet 2025. La canicule, notre faute?


Le changement climatique qui se manifeste de différentes manières qui peuvent aller de tempêtes à des sécheresses parfois plus dévastatrices qu’auparavant, certainement plus nombreuses, mais aussi d’une élévation des températures avec des pics caniculaires que nous connaissons en ce moment en France mais qu’on peut aussi retrouver ces derniers jours aux Etats-Unis et ailleurs, est là, c’est une évidence.

Si l’activité humaine n’est plus contestée dans ce changement climatique et qu’il semble être le facteur tout au moins principal, voire, pour certains experts, unique, qu’elle est notre responsabilité dans celui-ci?

Car il y a une différence entre le fait que notre vie quotidienne est à l’origine de cette ère dans laquelle nous sommes entrés et le fait que nous ayons commis une faute en la matière.

Si la pollution de l’ère industrielle qui a marqué le développement exponentiel de certaines économies et une montée globale de la planète dans un mieux-être matériel – malgré l’existence de zones de pauvreté parfois fortes –, personne à la fin du 18e siècle et au cours du 19e ainsi que dans les premières décennies du 20e ne pouvait imaginer que cela celui-ci amènerait un changement climatique.

En revanche, à partir du dernier tiers du 20e siècle et depuis le début de ce troisième millénaire – même s’il y a eu des polémiques et des confrontations sur son existence –, plus personne ne peut, honnêtement et face aux conclusions de la science, nier que ce changement est là et qu’il provient de nos activités.

Bien sûr, des populistes, souvent ignares ou tentant de profiter des moins éduqués, comme Donald Trump, remettent en cause sa présence.

Evidemment, ici, la faute est constatée.

Mais, ne l’est-elle pas, aussi, dans le fait que nous agissions collectivement de manière beaucoup trop timorée pour vraiment lutter contre ce changement climatique?

Parce que c’est au niveau mondial que l’on peut tenter de le stopper voire de le limiter ce que nous n’avons pas été capables de faire jusqu’à présent avec des pays qui refusent, au nom de leur développement économique, de prendre des mesures adéquates.

Ce qui pose un énorme problème aux pays qui veulent agir et qui se retrouvent donc dans ce dilemme de lutter efficacement contre le changement et d’être moins compétitifs économiquement ou de faire prédominer l’économie, avec, pour chaque voie choisie, toutes les conséquences que cela implique sur leurs populations.

Sans parler de demi-mesures qui sont prises, pour tenter de concilier les deux afin de ne pas braquer une partie de ces populations qui s’estime victime non pas du changement – alors qu’elle l‘est – mais de la lutte engagée contre celui-ci.

Ce qu’il y a de décourageant, c’est que l’Histoire nous enseigne que les peuples n’ont jamais réagi avec raison, constance et au niveau nécessaire face à des dangers qui mettaient en jeu leur existence et leurs civilisations jusque point de non-retour où la mobilisation n’avait plus aucune chance de réussir.

L’exemple de la pandémie de la covid19 qui semble dire le contraire, n’est jamais devenue une menace systémique pour que l’on puisse extrapoler et affirmer que ce serait possible de procéder à la même mobilisation et aux mêmes décisions avec l’accord d’une grande majorité de la population en matière de changement climatique.

Alors, oui, si nous ne sommes pas responsables d’un changement climatique pour lequel nous n’avions au départ aucune information, tel n’est plus le cas désormais où c’est notre faute si celui-ci continue à s’étendre et qu’une canicule, encore une fois, nous touche.

 

 

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