lundi 3 octobre 2016

Présidentielle USA 2016. Sondages: Obama ne ferait pas mieux que Clinton

Barack Obama & Hillary Clinton
Alors qu’Hillary Clinton reprend une plus large avance dans les sondages après le premier débat et que Trump ait repris sa sale campagne, l’institut PPP, dans une enquête sur les Etats-clés (ces «swing states», ceux qui peuvent changer de camp et faire l’élection par rapport à ceux qui voteront quoiqu’il arrive démocrate ou républicain) a posé une intéressante question: «qui préféreriez-vous comme président: Barack Obama ou Donald Trump?».
A la lumière des résultats, on s’aperçoit que le président des Etats-Unis dont la cote de popularité, au-dessus des 50%, connait une de ses plus belles séquences depuis son installation à la Maison blanche, obtient des scores qui ne sont pas très différents de ceux d’Hillary Clinton dont les sondages montrent pourtant une forte impopularité et dont les experts nous rabâchent à longueur de journée que les Américains ne lui font pas majoritairement confiance…
En Pennsylvanie, par exemple, Clinton et Obama obtiennent exactement le même score face à Trump, 49% contre 44%.
Au Colorado, Obama possède un point d’avance (52%-43% contre 51%-44%).
Dans d’autres Etats, l’écart est plus important mais met systématiquement en tête les deux démocrates: Virginie (53%-43% contre 49%-43%), Caroline du Nord (53%-43% contre 49%-45%).
En Floride, «swing state» et Etat-clé s’il en est, si Obama possède deux points d’avance sur Clinton, tous deux ont le même écart de trois points face à Trump (50%-47% contre 48%-45%).
Cette comparaison entre les performances des deux centristes montre une extrême polarisation politique aux Etats-Unis pour cette élection présidentielle.
Ceux qui ne veulent pas votre pour Donald Trump parce qu’il est un populiste démagogue, menteur et grossier sont aussi ceux qui ne veulent pas des républicains à la tête du pays parce qu’ils se sont radicalisés à droite sous l’influence néfaste du Tea party, organisation aux thèses extrémistes.
Ceux qui ne veulent pas d’Hillary Clinton parce qu’ils ont une haine vis-à-vis d’elle largement irrationnelle mais teintée cependant de sexisme (comme celle vis-à-vis d’Obama qui est teintée de racisme) sont aussi ceux qui ne veulent pas des démocrates à la tête du pays parce qu’ils sont trop «liberals» (centre-gauche) au niveau des mœurs en particulier.
C’est sans doute pourquoi toutes les affaires qui sortent quotidiennement sur Donald Trump ainsi que la reprise de sa sale campagne (insultes, mensonges, grossièretés, attaques personnelles 24 heures sur 24) ont peu d’influence sur la base de son électorat dont le leitmotiv est «tout sauf Hillary» avec un déchaînement dans les propos rarement vus, sauf lors des premières années de mandat d’Obama.
Parlant de Trump, la publication par le New York Times de sa feuille d’impôt de 1995 montre qu’il a perdu beaucoup d’argent dans ses affaires à cette date (près d’un milliard de dollars) et qu’il n’a sans doute pas payer d’impôt sur le revenu depuis dix-huit ans…
On comprend pourquoi il fait tout pour que ses revenus ne soient pas publiés avant l’élection.
On comprend mieux également sa vantardise – il ne peut s’en empêcher même lorsque cela lui nuit! – lors du débat face à Clinton, que s’il n’avait pas payer d’impôt, cela montrait qu’il était un homme intelligent.
On se rappelle que plusieurs fois accusés de fraudes et de comportements limites, il s’en était vanté pour montrer ses capacités d’homme d’affaires et à gagner des fortunes.
Le débat télévisé lui est resté manifestement en travers de la gorge puisqu’il a prétendu l’avoir gagné alors même que son équipe de campagne disait le contraire et que, pour se venger, il insulte continuellement Clinton (et d’autres), la moque en l’imitant lors de son malaise aux cérémonies du 11 septembre (comme il l’avait fait pour un journaliste handicapé), promet de parler des infidélités de son mari Bill lors du prochain débat et l’accuse de toutes les malversations possibles et imaginables sans évidemment produite la moindre preuve.
On en passe et des meilleures tellement il n’est plus la peine de lister toutes les raisons qui font que Donald Trump est un personnage détestable et dangereux qui ne doit absolument pas remporter la présidentielle le 8 novembre.
Sans oublier, tout de même, qu’il a accusé l’establishment et les médias de lui avoir fait perdre le débat.
Lui, il ne commet jamais d’erreur…

Sondages des sondages au 3 octobre 2016
Clinton reprend de l’avance

Clinton
Trump
Ecart
Election projection
47,6%
44,4%
Clinton 3,2
Five Thirty Eight (1)
43,8 %
41,4%
Clinton 3,6
Huffington Post
47,9%
43,2%
Clinton 4,7
New York Times
44,0%
41,0%
Clinton 3,0
Polltracker TPM
46,9%
44,0%
Clinton 2,9
Pure Polling
47,2%
43,5%
Clinton 3,6
Real Clear Politics
47,5%
45,0%
Clinton 2,5
270 to win (1) (2)
46,9%
43,8%
Clinton 3,1
(1) Prend en compte 3 candidatures (+ Gary Johnson – Libertarian party)
(2) Prend en compte un mois de sondage alors que les autres prennent
en compte autour de 15 jours de sondages


Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC



Présidentielle USA 2016

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