mardi 29 septembre 2020

Présidentielle USA 2020. Sondage quotidien USC Dornsife / J-35: Premier débat ce soir avec un Biden largement en tête

Voici les résultats au 29 septembre du sondage quotidien réalisé par USC Dornsife (le centre d’études politiques Dornsife de l’université de Californie du Sud) qui donnent le candidat démocrate et centriste, Joe Biden, toujours en tête de l’élection présidentielle américaine à 35 jours du scrutin (3 novembre).

Son avance est de 8,49 points sur le président républicain sortant, Donald Trump, auprès des personnes qui disent qu’elles iront certainement voter («likely voters»), soit une nouvelle baisse très légère mais qui ne change guère la tendance lourde.

C’est ce soir qu’aura lieu le premier des trois débats qui opposeront les deux hommes à Cleveland (Ohio) et qui sera modéré par le journaliste de Fox news, Chris Wallace (le deuxième aura lieu le 15 octobre à Miami en Floride et sera modéré par Steve Cully de la chaîne publique C-Span; le troisième se tiendra le 22 octobre à Nashville dans le Tennessee) et sera modéré par Kristen Melker de NBC).

 

► Moyenne de la semaine de Joe Biden (démocrate): 51,07%

► Moyenne de la semaine de Donald Trump (républicain): 42,68%

► Joe Biden en tête avec 8,49 points d’avance (-0,20 point par rapport au 28 septembre)

(Le sondage quotidien USC Dornsife est constitué d’un panel d’environ 6 000 électeurs éligibles disséminés dans tout les Etats-Unis. Ensemble, ils constituent un échantillon représentatif de la population américaine. Chaque jour, environ 430 d'entre eux sont invités à répondre à quatre questions en ligne dans le sondage quotidien. Chaque jour juste après minuit, les chercheurs mettent à jour les résultats, qui sont basés sur une semaine de réponses)

 

► Moyenne des agrégateurs de sondages:

- Agrégateur FiveThirtyEight: Joe Biden +7 points (-0,3 point par rapport au 28 septembre)

- Agrégateur RealClearPolitics: Joe Biden +6,1 points (-0,9 point par rapport au 28 septembre)

(La différence des résultats entre le sondage quotidien USC Dornsife et les agrégateurs de sondages RealClearPolitics et FiveThirtyEight tient à ce que ces derniers prennent en compte l’ensemble des sondages qui ne sont pas constitués uniquement de panels de «likely voters» mais aussi, simplement d’adultes ou de personnes habilitées à voter. La prise en compte des électeurs qui se disent certains d‘aller voter donne une meilleure qualité aux résultats)

 

 

L’Humeur du Centriste. L’«encolèrement», nouvelle mode médiatique pour faire du taux d’audience

gilets jaunes
Or donc, plus personne ne décolère selon nos médias toujours avides de taux d’audience, de chiffre d’affaire, le tout assaisonné parfois d’idéologie partisane qui ne s’embarrasse guère de décrire la réalité!

Cette colère perpétuelle et infinie que leurs journalistes nous vendent sans trop de scrupules, n’est pourtant pas leur invention.

En l’occurrence, ils ne font que du suivisme des partis extrémistes et populistes qui ont décidé voilà plusieurs années d’instrumentaliser la soi-disant colère du peuple pour tout et n’importe quoi pour attaquer les institutions démocratiques et républicaines et délégitimiser tous les pouvoirs élus dès leur entrée en fonction dans une guérilla sans fin.

Ainsi, aux Etats-Unis, précurseurs en la matière comme d’habitude, ce sont les radicaux du Parti républicain aidés de toute la fange populiste la plus haineuse qui s’est emparée de la colère depuis les années 1980 et qui a abouti à comparer Obama à Hitler et Staline, au choix, (avec le Tea Party) puis à élire un personnage aussi infâme que Donald Trump.

La gauche radicale a bien sûr réagi tentant de se l’approprier mais elle possède toujours un temps de retard qu’elle n’a pas de ce côté-ci de l’Atlantique.

En France, la colère est un fonds de commerce de La France insoumise autant qu’elle l’est pour le Rassemblement national (sans oublier le mouvement des gilets jaunes, mouvement populiste autant que bulle médiatique, que les deux précités ont tenté de récupérer) et elle est utilisée comme arme politique tout autant par les extrémistes de gauche espagnols de Podémos que de ceux l’Ukip (et désormais du Parti conservateur) en Grande Bretagne, par la Ligue en Italie comme par Syriza en Grèce.

Or donc, disais-je, nous ne décolorons plus, même de la covid19 avec la circulation de thèses complotistes qui incriminent tous et n’importe qui, de récriminations de toutes sortes contre les gouvernants et les scientifiques parce qu’évidemment, il est difficile de s’en prendre à un virus que l’on ne peut même pas voir et qui d’ailleurs s’en fiche un peu, voire totalement, de sa popularité!

Si l’on n’attend plus grand-chose, si tenté que l’on est attendu quoi que ce soit, des groupes extrémistes et des populistes en matière d’honnêteté intellectuelle, en revanche, ce n’est pas le cas des médias et de leur mission d’informer.

Bien sûr, on ne parle pas de ceux qui ont choisi comme fonds de commerce d’être les affidés d’une idéologie politique qui combat la démocratie républicaine.

Mais ceux qui affirment avoir une déontologie et qui s’en servent comme d’un étendard lorsqu’on les critique à côté de celui de la liberté d’expression, ceux-là ne peuvent être que fustigés pour continuellement exacerber le pire de nous-mêmes à des fins commerciales essentiellement.

Et l’on ne parle même pas des médias du service public qui hurlent avec les enragés (j’ai trop de respect pour les loups pour les mêler à ces comportements sordides!) de la même manière que tous les autres.

Certains vont dire que je ne décolère pas des médias!

Peut-être, mais je le fais en tant que centriste, défenseur de la démocratie républicaine et ayant longuement tâté du journalisme.

Cela ne me donne aucune légitimité supérieure à qui que ce soit mais explique seulement mon combat pour une vraie information, celle qui permet, non pas d’«encolérer» les citoyens mais de leur donner les clés du monde pour qu’ils puissent le comprendre et agir en individus libres et responsables.

 

Centristement votre

 

Le Centriste