mardi 29 septembre 2020

L’Humeur du Centriste. L’«encolèrement», nouvelle mode médiatique pour faire du taux d’audience

gilets jaunes
Or donc, plus personne ne décolère selon nos médias toujours avides de taux d’audience, de chiffre d’affaire, le tout assaisonné parfois d’idéologie partisane qui ne s’embarrasse guère de décrire la réalité!

Cette colère perpétuelle et infinie que leurs journalistes nous vendent sans trop de scrupules, n’est pourtant pas leur invention.

En l’occurrence, ils ne font que du suivisme des partis extrémistes et populistes qui ont décidé voilà plusieurs années d’instrumentaliser la soi-disant colère du peuple pour tout et n’importe quoi pour attaquer les institutions démocratiques et républicaines et délégitimiser tous les pouvoirs élus dès leur entrée en fonction dans une guérilla sans fin.

Ainsi, aux Etats-Unis, précurseurs en la matière comme d’habitude, ce sont les radicaux du Parti républicain aidés de toute la fange populiste la plus haineuse qui s’est emparée de la colère depuis les années 1980 et qui a abouti à comparer Obama à Hitler et Staline, au choix, (avec le Tea Party) puis à élire un personnage aussi infâme que Donald Trump.

La gauche radicale a bien sûr réagi tentant de se l’approprier mais elle possède toujours un temps de retard qu’elle n’a pas de ce côté-ci de l’Atlantique.

En France, la colère est un fonds de commerce de La France insoumise autant qu’elle l’est pour le Rassemblement national (sans oublier le mouvement des gilets jaunes, mouvement populiste autant que bulle médiatique, que les deux précités ont tenté de récupérer) et elle est utilisée comme arme politique tout autant par les extrémistes de gauche espagnols de Podémos que de ceux l’Ukip (et désormais du Parti conservateur) en Grande Bretagne, par la Ligue en Italie comme par Syriza en Grèce.

Or donc, disais-je, nous ne décolorons plus, même de la covid19 avec la circulation de thèses complotistes qui incriminent tous et n’importe qui, de récriminations de toutes sortes contre les gouvernants et les scientifiques parce qu’évidemment, il est difficile de s’en prendre à un virus que l’on ne peut même pas voir et qui d’ailleurs s’en fiche un peu, voire totalement, de sa popularité!

Si l’on n’attend plus grand-chose, si tenté que l’on est attendu quoi que ce soit, des groupes extrémistes et des populistes en matière d’honnêteté intellectuelle, en revanche, ce n’est pas le cas des médias et de leur mission d’informer.

Bien sûr, on ne parle pas de ceux qui ont choisi comme fonds de commerce d’être les affidés d’une idéologie politique qui combat la démocratie républicaine.

Mais ceux qui affirment avoir une déontologie et qui s’en servent comme d’un étendard lorsqu’on les critique à côté de celui de la liberté d’expression, ceux-là ne peuvent être que fustigés pour continuellement exacerber le pire de nous-mêmes à des fins commerciales essentiellement.

Et l’on ne parle même pas des médias du service public qui hurlent avec les enragés (j’ai trop de respect pour les loups pour les mêler à ces comportements sordides!) de la même manière que tous les autres.

Certains vont dire que je ne décolère pas des médias!

Peut-être, mais je le fais en tant que centriste, défenseur de la démocratie républicaine et ayant longuement tâté du journalisme.

Cela ne me donne aucune légitimité supérieure à qui que ce soit mais explique seulement mon combat pour une vraie information, celle qui permet, non pas d’«encolérer» les citoyens mais de leur donner les clés du monde pour qu’ils puissent le comprendre et agir en individus libres et responsables.

 

Centristement votre

 

Le Centriste

 

 

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