jeudi 21 février 2019

Actualités du Centre. Bayrou: Le «pays a mal à son âme» et «a perdu son unité, sa sève»

François Bayrou
Lors d’une interview sur BFMTV, François Bayrou a, de nouveau, joué de sa petite musique personnelle, celle qui lui permet d’être à la fois en dedans et en dehors de la majorité présidentielle.
C’est notamment le cas sur l’affaire Benalla et le rapport de la commission d’enquête du Sénat qu’il ne fustige pas.
A l’inverse des responsables LREM qui n’y voient qu’une grossière manœuvre politicienne pour attaquer Emmanuel Macron, il affirme qu’«au lieu de se sentir agressé, il faut se servir des remarques pour corriger ce qui ne va pas».
De même, il se pose toujours en observateur avisé de la société, ce qui lui permet d’envoyer des piques au Président de la république, au Gouvernement et à la majorité présidentielle avec une dramatisation extrême de la situation dont l’avenir nous dira si elle était justifiée.

Extraits de son intervention:
- Le pays a mal à son âme, j'espère que le Président de la République répondra à ces attentes historiques de la société. C'est l'un des temps les plus tourmentés que nous connaissons depuis des décennies, tant en France et tout autour de nous.
On a un peuple de citoyens qui est dans incompréhension, dans la rancœur parfois (...)- Notre pays a perdu son unité, sa sève (...) Emmanuel Macron a une profonde conscience de l'attente historique.
- Je n'étais pas favorable au référendum en même temps que les européennes. Cet enjeu européen majeur ne doit pas être dissimulé.
- voyons régulièrement sur les réseaux sociaux des tonnes d'abjections dans tous les domaines, cela met à mal notre idée de la République. Il faut réfléchir à une action de ces plates-formes, tout en préservant la liberté d'expression. Il faut sanctionner ce qui est inacceptable. Ce n'est pas seulement en France, mais c'est plus cruel en France, parce que la France est une unité.
- L'affaire Benalla est très difficile à suivre, elle révèle un certain nombre de fragilités dans l'organisation de l'Etat à la française, au sein du pouvoir. Preuve que nous avons besoin d'un équilibre des pouvoirs et d'une représentation juste des citoyens.
- Le Sénat est un contre-pouvoir qui est plus «contre» (...) il y a une certaine délectation à pointer du doigt certains dysfonctionnements. Au lieu de se sentir agressé, il faut se servir des remarques pour corriger ce qui ne va pas. Il faut se servir de cette affaire pour corriger la façon dont sont organisées nos institutions et leurs pratiques.
- Ce que Trump veut, ce que Poutine veut, c'est l’éclatement de l'Europe pour imposer sa loi pour l'un, sa vison du monde pour l'autre.


Actualités du Centre. Grande Bretagne: 11 députés conservateurs et travaillistes créent un groupe centriste indépendant

Ils sont onze députés britanniques qui viennent de décider de créer un nouveau groupe indépendant (baptisé «The Independant group») situé au centre de l’échiquier politique à la Chambre des communes du Parlement.
Trois viennent du Parti conservateur et huit du Parti travailliste.
Tous rejettent la radicalisation de leurs partis respectifs.
Pour les trois députées conservatrices, il s’agit de quitter une formation qui, selon elles, est de plus en plus aux mains des extrémistes et devant une Première ministre, Theresa May, qui a choisi la politique du pire en matière de Brexit, qu’elles qualifient de «désastreuse» pour l’économie du pays, avec le spectre du «no deal» qui se profile à l’horizon de mars prochain, lors de la sortie du Royaume Uni de l’Union européenne.
Pour les huit députés issus du rang du Labour, il s’agit de quitter un parti dirigé par un extrémiste de gauche, Jeremy Corbyn, qui glisse dangereusement sur la pente de l’antisémitisme par un antisionisme virulent et qui trahi ses aspirations européennes en ne s’opposant pas frontalement au Brexit.
Chacun de ces députés estime que nombre de leurs collègues à droite et à gauche sont, comme eux, insatisfaits des prises de position et de la politique actuelle des tories et des travaillistes et espère qu’ils rejoignent le groupe indépenant.
Pour l’instant, ces députés affirment qu’il ne s’agit pas de fonder un nouveau parti politique.