lundi 28 novembre 2022

La quotidienne centriste du 28 novembre 2022. De l’enfumage des médias sur la soit disant «affaire McKinsey»

Le parquet financier, dans une décision assez peu compréhensible, a décidé d’enquêter sur les comptes de campagne d’Emmanuel Macron pour la présidentielle de 2017 – pourtant valider définitivement par la justice – et pour celle de 2022 pour savoir si des liens financiers existent entre McKinsey et l’actuel président de la république au motif que des conseillers du cabinet de conseil ont travaillé bénévolement pour le candidat Macron et qu’ensuite des contrats ont été passés entre la société américaine et le gouvernement.

Rappelons que des cabinets de conseil travaillent pour l’Etat français depuis belle lurette et que McKinsey a travaillé pour le gouvernement au oins sous les présidences Sarkozy et Hollande sans que cela ne pose aucun problème à la justice…

Plus, McKinsey ne représente que 1% des dépenses publiques en matière de conseils extérieurs depuis l’accession d’Emmanuel Macron à la présidence!

Rien en l’état actuel ne permet de dire qu’il y a eu une quelconque malversation, c’est d’ailleurs plutôt le contraire.

D’où l’étonnement que l’on peut avoir sur l’ouverture de cette information judiciaire.

Mais cela n’a pas empêché les médias de monter immédiatement au créneau alors qu’ils n’ont aucune information qui pourrait faire avancer les choses dans un sens ou l’autre.

Ce n’est guère nouveau tout comme l’amalgame que les médias ont toujours pratiqué mais qui est devenu un moyen facile de faire le buzz à l’ère d’internet et des réseaux sociaux.

Ainsi, il suffit que le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, déclare que, sans doute, l’Etat a trop utilisé ces dernières décennies les cabinets de conseil pour que les médias fassent un rapprochement avec les bénévoles de la campagne de Macron venus de McKinsey!

Et quand Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, explique qu’il n’y a pas eu de fautes commises dans l’utilisation des cabinets de conseil qui pourraient incriminer Macron, les médias expliquent que lui et le ministre de l’Economie ne sont pas d’accord entre eux, alors même qu’ils ne parlent pas de la même chose!

Au-delà de ce que découvrira ou pas la parquet financier, on assiste encore une fois la dérive des médias qui s’emparent désormais immédiatement de toute information pour en faire un buzz sans relation avec la réalité.

En démocratie, la presse est libre et c’est fondamental.

Cependant, en démocratie, elle doit aussi participer à informer correctement le citoyen.

Et là, on est de plus en plus loin du compte et c’est très inquiétant.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

Propos centristes. France – Objectif 5% de chômage / Création de 10 RER en province / Violences faites aux femmes / Les jeunes est l’UE / Uniforme à l’école / Logement…

Voici une sélection, ce 28 novembre 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> On va développer un réseau de RER, de train urbain (...) dans dix grandes agglomérations, dix grandes métropoles françaises. (…) Dans les dix principales villes françaises où il y a thromboses, où il y a trop de circulation, où les déplacements sont compliqués... On doit se doter d'une vraie stratégie de transports urbains [pour] dessiner le visage de la France de demain. (…) Au fond le RER n'est pas qu’à Paris (…) C’est un super objectif pour l'écologie, l'économie, la qualité de vie. (…) C’est une  grande ambition nationale .

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique)
> Notre objectif stratégique, c’est d'atteindre 5% de chômage qui est synonyme de plein emploi ! Ce n’est plus arrivé depuis les années 70.

> Depuis le début de l'inflation, nous avons fait le nécessaire pour protéger les entreprises et le pouvoir d'achat des Français. Résultat : nous avons le taux d’inflation le plus bas de l’Union européenne et une croissance positive. Restons volontaristes et optimistes !

> [Assurance chômage] L'objectif de la réforme c'est le plein emploi mais si on peut faire 4 milliards d'économies sur un régime en déficit, on ne va pas s'en plaindre.

> L'Europe vit dans sa mondialisation d'hier. Elle doit mieux protéger et défendre ses intérêts économiques.

> L'immigration de travail doit être un dernier recours et très encadrée. La priorité absolue est de faire revenir au travail tous ceux de nos compatriotes qui en sont éloignés.

> Je le reconnais bien volontiers, nous sommes allés trop loin. On a eu trop recours à des cabinets de conseil,. que ce soit ce gouvernement, les gouvernements précédents, des majorités précédentes (...) Je pense qu'il y a eu effectivement une dérive. (…) Cette dérive a été corrigée notamment par la circulaire de la première ministre. (…) On avait pris sans doute trop l'habitude de dire «l'administration n'est pas capable de faire ce travail, on va externaliser». (…) Ce qui compte c'est ce que nous faisons pour répondre aux abus qui ont eu lieu

> Emmanuel Macron a raison de rappeler que le Qatar est un partenaire commercial et culturel de la France.

 

Rima Abdul-Malak (ministre de la Culture)
> Le Pass culture inspire nos partenaires : l’Allemagne va le mettre en place dès 2023! 60ans après la création de l’Office franco-allemand pour la jeunesse, c’est une nouvelle étape pour l’accès à la culture, le renforcement des valeurs européennes. Heureuse de cette coopération!

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> À nouveau, l’extrême gauche s’est alliée à l’extrême droite pour défendre un texte au remède pire que le mal. L'obligation vaccinale des soignants est un enjeu éthique et scientifique qui mérite des débats sereins. Nous le devons aux Français, alors que les épidémies reprennent.

 

Franck Riester (ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement)
> [Réintégration des soignants non vaccinés] C'est un texte grave. Au moment où la circulation du virus repart à la hausse, où il y a une épidémie de bronchiolite et la grippe, c'est grave de réintégrer des personnels non vaccinés.

> Les leçons de morale de LFI face à la Majorité mobilisée contre leur texte dangereux sur la réintégration des soignants : ça suffit ! Ils ne peuvent pas jouer les effarouchés vu leur comportement à l'Assemblée. Ce sont eux qui ont paralysé les débats par leurs invectives.

> Dans un certain nombre de parlements, il n'y a pas la possibilité dans l'hémicycle de revenir sur les discussions qui ont eu lieu en commission. Mettons cela sur la table, mais c'est quelque chose qui sera difficile à faire passer.

> [Parlement] C'est aussi fait pour ça le cœur battant de la démocratie, c'est pour qu'il y ait des prises de position fortes, tant que ce ne sont pas des invectives, tant qu'il y a un respect de l'autre.

 

Isabelle Rome (ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Egalité des chances)
> Le racisme à l’égard des gens du voyage et les Roms est encore trop banalisé et invisibilisé. La lutte contre l’antitsiganisme sera partie intégrante du prochain plan national de lutte contre toutes les formes de racisme et l’antisémitisme.

 

Gabriel Attal (ministre délégué chargé des Comptes publics)
> Il y a un chèque énergie exceptionnel qui va être envoyé à 12 millions de ménages.

> On doit agir pour favoriser le travail dans notre pays.

> On concentre davantage nos aides sur ces Français qui travaillent et qui se lèvent tôt le matin.

> Pour la première fois dans l'Histoire"µ, le budget de l'hôpital public "µva dépasser les 100 milliards d'euros.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Dix licornes introduites en bourse à Paris d'ici 2025, c'est l'objectif que nous fixons à nos champions de la tech. Le Gouvernement et l’écosystème sont pleinement mobilisés pour y parvenir.

> Je condamne la cyberattaque perpétrée contre le Parlement européen, par un groupe pro-Russe, après un vote qualifiant le régime de Vladimir Poutine d'État promoteur du terrorisme. Plein soutien aux équipes mobilisées.

 

Olivia Grégoire (ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme)
> Consommer autrement c’est choisir un produit plus durable qui peut être réparé plutôt que jeté. C’est souvent plus économe et mieux pour la planète. Avec la loi AGEC votée en 2020, de nombreux produits électroménagers ont l’obligation d’indiquer leur indice de réparabilité.

> Quand il y a du brouillard, il faut savoir naviguer et tenir fermement la barre. Depuis 3 ans, c’est ce que les professionnels de l’hôtellerie-restauration font. Avec les aides énergie, le Gouvernement leur apporte une visibilité nécessaire.

> Depuis quelques années, les offres d’articles de contrefaçons en ligne sont en augmentation, dont des produits vantés par des influenceurs. Nous devons responsabiliser ces influenceurs. Une consultation est en cours pour évaluer la nécessité d’une loi pour les réguler.

 

Caroline Cayeux (ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales)
> Le gouvernement vient d’allouer cinq milliards d’euros au programme « Action cœur de ville », un dispositif qui permet aux maires de redynamiser les centres des villes moyennes. Ce sont en tout 223 communes de 20 à 100 000 habitants qui ont ou vont bénéficier de cette manne pour restructurer l’habitat, redynamiser le commerce, repenser les circulations, aménager l’espace public, mettre en valeur le patrimoine et ou améliorer l’accès aux services publics.
On pourrait croire qu’il s’agit d’un sujet pour haut fonctionnaire désœuvré, ou technocrates en mal de romantisme, mais c’est faux. C’est précisément là que se joue la politique : pour changer la vie des gens, il faut commencer par changer le cadre et le mode de vie. Derrière ce grand plan de rénovation des petites villes et villes moyennes, il y a un grand plan anti-populiste qui ne dit pas son nom. Car c’est d’abord dans les communes où le commerce de centre-ville a périclité et où la population s’est paupérisée, que les candidats populistes ont engrangé leurs meilleurs scores.
C’est pour endiguer le sentiment de déclin, que l’exécutif tente de réaffirmer la présence de l’État, de réinstaller des sous-préfets, ou de rénover des centres des villes délaissés après des décennies d’étalement urbain et de développement de zones commerciales. Évidemment, il existe mille autres facteurs que la forme d’une ville pour expliquer le vote populiste, mais l’enjeu ici, c’est bien de sauver les centres-villes pour sauver la démocratie…
Un rapport récent de la Cour des comptes -peu réputée pour sa tendresse envers les politiques publiques inefficaces- estime que « le programme semble avoir créé une réelle dynamique » et évoque un « effet d’entraînement sur les politiques locales ». On reproche souvent au pouvoir politique de ne pas être capable de se projeter dans le long terme, mais il faut reconnaître, sur ce dossier au moins, une certaine constance et un sens de l’agenda. Depuis le covid et les confinements, les villes moyennes n’ont jamais semblée aussi attractives… Et ça n’est que le début.

 

Olivier Becht (ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger)
> Nous soutenons la volonté des Etats-Unis de réaliser leur transition énergétique, mais cela doit se faire sur une base de concurrence équitable. Ma réaction sur l’Inflation Reducation Act.

> Preuve de l'utilité d'une politique commerciale européenne, je salue le mandat obtenu il y a quelques jours sur un outil anti-coercition, étape de plus vers son adoption pour lutter contre les pratiques déloyales et abusives envers nos entreprises. Il s'agit de protéger nos entreprises face à la coercition économique. Une stratégie concertée au niveau européen que soutient la France.

 

Clément Beaune (ministre délégué chargé des Transports)
> Investir dans les transports, c'est investir dans l'avenir ! Quand on lance un projet d'investissement, cela met du temps et, oui, on doit en même temps régler les difficultés du quotidien.

> Des RER dans 10 grandes métropoles de France, c'est une grande ambition, un grand projet pour notre pays.

> L’Etat tiendra ses engagements : un investissement exceptionnel de plus de 2 milliards € pour le réseau et de nouveaux trains. C’est une ligne essentielle pour notre pays et les 25 départements concernés.

> Quand on met des milliers de forces de l'ordre supplémentaires dans les transports, c'est aussi pour lutter contre l'insécurité particulière qui touche les femmes.

> Rien qu’à Paris, ce sont 200 policiers de plus mobilisés dans les transports publics ! Qui s’ajoutent aux 500 policiers supplémentaires déployés à Paris dans les deux ans, 1 000 en cinq ans.

> Nous avons aidé la SNCF à maîtriser sa facture d’énergie et je lui ai demandé de ne pas répercuter l'ensemble des coûts sur les usagers. C'est l'objectif de ce bouclier tarifaire.

> Il n'y a aucune justification à une augmentation à 100€ du Pass Navigo. Je ne souhaite pas des hausses de cette nature.

> Je ne parle pas d’assistés. Il y a des gens qui sont privés d'emplois et qui, pour l'immense majorité, veulent en retrouver un. Il faut accompagner, protéger et que chacun fasse sa part d’effort.

 

Olivier Klein (ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> Lancement du CNR [Conseil de la refondation] logement :
-
Redonner du pouvoir d’habiter,
- Réconcilier la France avec l’acte de construire,
- Faire du logement l’avant-garde de la transition écologique.

> Ces RER [annoncés dans dix villes de provinces par Emmanuel Macron] seront une chance pour le développement de nos métropoles. Une opportunité de concevoir des quartiers de gare vertueux, pour loger plus et mieux. Avec le Président Emmanuel Macron, le gouvernement est aux côtés des élus pour imaginer la ville durable de demain.

> Les dispositifs d’aller-vers facilitent l’accès aux soins pour les habitants de nos quartiers populaires. Alors qu’une femme sur huit est touchée par un cancer du sein, ce Mammobus qui parcourt l'Île-de-France, donne accès gratuitement à un dépistage au pied de leur immeuble.

 

Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale et solidaire et de la Vie associative)
> Dans la lutte contre les violences conjugales, il y a encore beaucoup de choses qui ne fonctionnent pas. C'est l'évidence puisque nous avons encore trop de féminicides

> Aujourd’hui, la résistance s’est déplacée vers le front de l’économie. Nous devons réparer les effets délétères d’une économie mondiale engagée dans une compétition sans freins pour des profits financiers sans limites, quoi qu’elle coûte à l’humanité et à la nature.

> Il y a aujourd'hui des dispositifs de prise en charge des auteurs de violences conjugales. Quand on ne sait pas gérer sa colère, il faut en prendre conscience et se faire accompagner.

 

Chrysoula Zacharopoulou (secrétaire d’Etat chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux)
> La France renforce ses partenariats dans le Pacifique! Avec nos partenaires d'Australie, de Nouvelle-Zélande, de Samoa, du Palaos et de Micronésie, nous avons évoqué notre engagement commun pour la liberté, la souveraineté & la prospérité de la région.

> La France est une nation du Pacifique. Comme nous l'avons fait lors de la COP27, nous agirons aux côtés des États de la région, pour relever ensemble le défi de la justice climatique.

 

Sarah El Haïry (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel)
> Nous voulons développer le sentiment d’appartenance à l’Europe chez les jeunes. Il est plus faible chez les jeunes Français que chez les jeunes Allemands par exemple. Nous devons donc le nourrir davantage. Cela doit passer par un meilleur apprentissage et donc compréhension des institutions européennes. Nous devons également célébrer plus fortement encore les réussites de l’Union européenne : les projets qu’elle finance, les nouveaux droits qu’elle protège. Mais les années de Covid19 ont été un accélérateur du sentiment d’appartenance à une Europe humaniste et solidaire, qui touche nos vies et notre quotidien.

> Les jeunes doivent être au cœur de la prise des décisions. Pendant la Présidence française de l’Union européenne, le gouvernement français a choisi de pleinement associer les jeunes aux décisions. Notamment par la présence d’un « ambassadeur » de la jeunesse aux côtés du ministre de leur pays, pendant le Conseil des ministres de la Jeunesse.

> Les jeunesses européennes ont besoin de se voir et de se comprendre. Les dispositifs Erasmus+ et le Corps européen de solidarité peuvent créer ce sentiment européen ainsi que l’enseignement des langues européennes. Et à tout âge ! Nous pouvons également imaginer des jumelages pour faire découvrir aux enfants les villes européennes, qu’ils aient un correspondant dans un autre pays. Un autre levier est la force de l’engagement individuel et collectif des jeunes, que nous devons accompagner, dans une logique européenne.

> L’Europe est un accélérateur de solutions dans les grands défis qui sont devant nous. Elle n’est pas qu’un guichet de droits, c’est d’abord un projet politique, qui va à la conquête de droits et porte un idéal, fondé sur un socle de valeurs.

> Nous avons des personnalités et des partis, d’extrême droite et d’extrême gauche, qui désignent l’Europe comme bouc émissaire de toutes nos difficultés. Or nous avons besoin de l’Europe pour tous les grands défis de notre siècle. L’Union européenne protège l’égalité des droits, que les jeunes demandent avec force, mais qui est en danger au sein même de l’Union.

>L’accès à l’IVG ou les droits LGBT sont aujourd’hui remis en question en Pologne et en Hongrie. Alors que ce sont des composantes de la dignité humaine et non des acquis sociaux sur lesquels on pourrait revenir. En Italie, nous assistons à l’arrivée d’un gouvernement qui est très loin de notre socle de valeurs. Cela crée des tensions, comme cela s’est matérialisé concernant l’accueil de l’Ocean Viking par exemple. C’est pour cela que, plus que jamais, il nous faut réaffirmer notre solidarité européenne et notre humanisme. L’Europe ne laisse pas des gens mourir en mer.

> La démocratie est un muscle, et l’abstention une forme d’atrophie. (…) Il y a aujourd’hui un degré de défiance envers la politique qui est extrêmement fort. C’est la conséquence de la montée des populismes, que nous devons combattre. Par l’éducation à la raison, à la science, en renforçant l’éducation civique à l’école. Le vote pourrait aussi être modernisé, par le vote électronique par exemple. Mais, avant tout, je pense que cela passe par une meilleure compréhension des institutions et de leur utilité.

> L’engagement individuel, associatif, syndical ne se substitue pas, mais se conjugue avec l’expression démocratique.

> Quand nous travaillons pour la cohésion sociale, pour l’emploi, l’éducation, la transition écologique, nous le faisons pour les jeunes. Certes, il est plus simple d’animer la haine et la colère, comme le font les mouvements populistes.
La jeunesse n’est pas unique, ce n’est pas une communauté électorale. Notre combat est de ne pas tomber dans la facilité et de promouvoir un discours de la raison, plus complexe, mais juste.

> Les oppositions viennent chercher des émotions, pas des solutions. Prenez la laïcité : l’extrême gauche racialise le débat et promeut une vision indigéniste de la société, tandis que l’extrême droite la tord pour proférer des discours de haine. Cela crée une incompréhension générale, c’est dangereux.

> Nous avons longtemps considéré la laïcité comme un acquis de notre pays et nous avons cessé de l’enseigner. Elle est mal comprise, voire mal aimée, par une partie de notre jeunesse. Certains voient la laïcité comme une contrainte, or elle est la condition nécessaire à l’égalité des droits et à la liberté. Nous le voyons en Iran avec ces femmes qui se battent contre le voile, ou aux États-Unis avec les restrictions de l’accès à l’avortement qui se développent sous l’effet, notamment, d’un discours religieux conservateur.

> Il y a une idéologie mortifère, l’Islam politique – qui n’est évidemment pas à confondre avec la religion musulmane – qui cherche à mettre à mal le modèle français d’émancipation. Nous le constatons par exemple par l’apparition de défis sur TikTok, poussant les jeunes filles à se rendre en abaya à l’école. Ce sont des provocations envers notre modèle de cohésion. L’école est un sanctuaire, laïc et neutre.

> La laïcité est contestée notamment par l’importation d’un modèle anglo-saxon, de la cancel culture, alors que notre pays n’a jamais fait la différence entre les citoyens en fonction de leur couleur de peau. La France est le fruit de la diversité de cultures et préfère regarder ce que nous avons en commun davantage que ce qui pourrait nous différencier. Nous considérons qu’il n’y a pas de hiérarchie dans les discriminations, qui doivent toutes recevoir la même fermeté dans la réponse.

> L’Europe doit être à la hauteur des enjeux du moment, pour l’avenir de sa jeunesse. Que nous devons pérenniser et valoriser l’héritage de l’Année européenne de la jeunesse, et notamment donner des suites aux témoignages que nous ont fait parvenir les jeunes durant toute cette année, à travers les consultations qui ont été menées. L’enjeu est de faire le lien entre cette parole et la prise de décision institutionnelle.
Je veux une Europe qui appartienne aux jeunes. À eux de bâtir l’Europe qu’ils désirent. Pour cela, il faut voter, se présenter, et faire vivre sa citoyenneté européenne. Et sans jamais penser qu’être Français et être Européen seraient deux identités qui s’opposent.

> Mon féminisme unit tout le monde. Pour gagner ce combat, on n'oppose pas, on ne fracture pas la société.

> Le combat de l'égalité, nous le portons sans cesse depuis 2017. Ce que nous avons fait : le renforcement des forces de l'ordre et leur formation, le doublement des moyens pour accueillir plus de femmes, un numéro de téléphone d'appel d'urgence, quatre lois votées.

> Aujourd'hui, à quel moment un jeune d'Auriac, de Montauban ou de Nantes se rencontrent et font société ? Ils ne se rencontrent pas. Le SNU leur offre désormais cette opportunité.

 

Bérangère Couillard (secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie)
> Réforme du secteur du textile avec notamment :
- un doublement de la collecte de vêtements
- un fonds de financement de réparation des textiles/chaussures et un fonds pour le réemploi
- des bonus d’éco-contribution pour les produits bons pour la planète
- La mise en place d’un éco-score pour les vêtements.

> Je travaille avec tous les acteurs du textile à la définition d'un écoscore pour les vêtements d'ici fin 2023: empreinte carbone, consommation d'eau, matières premières L’affichage environnemental permettra aux consommateurs de choisir les meilleurs produits pour la planète.

> Violences conjugales : on a l’obligation de faire mieux. Une dynamique est engagée. Le «pack nouveau départ» aidera les femmes à quitter le domicile conjugal: accompagnement vers le logement et l'emploi, aides garde d'enfants…

 

Dominique Faure (secrétaire d’Etat chargée de la Ruralité)
> Un féminicide sur deux a lieu en milieu rural. Face aux violences faites aux femmes, il ne faut rien laisser passer.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> Par deux fois nous avons empêché Marine Le Pen d'arriver au pouvoir. Sans le rassemblement des progressistes autour d'Emmanuel Macron, les Français auraient pu devoir arbitrer un duel entre l'extrême droite et l'extrême gauche.

> S’il y a des « superdividendes », il doit y avoir « superparticipation »: ma position est très claire. Dès demain, nous aborderons des propositions concrètes en bureau exécutif de Renaissance.

> C'est en européens que nous pourrons répondre efficacement et durablement au défi migratoire avec un principe simple : solidarité avec les personnes éligibles à l'asile et fermeté face à ceux qui doivent être reconduits dans leur pays d'origine.

> Ce sont les mesures puissantes déployées par le Gouvernement dès le début de la crise qui nous ont permis de protéger le pouvoir d'achat des Français. Nous devons désormais aller plus loin avec des dispositifs plus ciblés en donnant plus à ceux qui en ont le plus besoin.

 

Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Loi anti-squatteurs] Il faut distinguer des situations. Ce n’est pas aux petits propriétaires de payer pour la difficulté à se loger d’une partie des Français. C’est notre rôle. Ce qu’on souhaite, c’est une accélération des procédures.

> [Augmentation du ticket de métro parisien] L’Etat a déjà versé 2 milliards d’euros à l’Ile-de-France. Anne Hidalgo et Valérie Pécresse veulent toujours plus de compétences mais se retournent toujours vers l’Etat quand elles n’arrivent pas à boucler leur budget.

> C'est parce que nous avons les moyens d'agir que nous devons nous en emparer. L'Assemblée a voté l'inscription de l'IVG dans notre Constitution. C'était notre proposition, notre engagement. Nous irons au bout.

> «L’Histoire nous montre que les grands débats qui ont divisé un moment les Français apparaissent avec le recul du temps comme une étape nécessaire à la formation d’un nouveau consensus social.» ‘Simone Veil)
C'était le 26 novembre 1974. Aujourd'hui nous sanctuarisons ce droit.

> [Affaire Quatennens] Une baffe, une gifle, un coup, ça suffit. Il n’a plus sa place dans l’hémicycle.

 

Benjamin Haddad (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Pour augmenter l’offre de logement, il faut sécuriser les revenus des propriétaires.

 

Maud Bregeon (députée)
> La majorité des propriétaires ne roulent pas sur l’or et ont acquis un logement grâce au fruit d’années de travail. Aujourd’hui, quelqu’un qui expulse un squatteur sans concours de la force publique risque trois fois plus que l’auteur de violation du domicile. Aberrant !

 

Olga Givernet (députée)

> [Tribune: « Uniforme à l’école : quand le débat s’égare »]
La presse s’est fait l’écho cette semaine d’une proposition de loi qui serait portée par certains députés de la majorité proposant d’établir le port obligatoire de l’uniforme scolaire. Un vieux serpent de mer aux inspirations anglo-saxonnes, présenté comme un remède miracle aux maux qui frappent l’école française. Harcèlement scolaire, atteinte à la laïcité, discriminations, dénigrement de l’autorité : l’uniforme est censé apporter une réponse, là où il ne fera que déresponsabiliser un peu plus parents et élèves… Et qu’il contribuera paradoxalement à creuser les inégalités.
Obligatoire depuis 1882, l’école en France s’est construite sur l’adhésion aux valeurs de la République, universelles quel que soit l’établissement, public comme privé. Par opposition aux pays anglo-saxons où les écoles sont diverses et où y sont davantage prôné l’appartenance à une communauté éducative. L’uniforme devient alors une manière de se distinguer socialement, il permet d’identifier dans l’espace public les élèves des écoles prestigieuses et ceux des établissements de second rang.
L’école républicaine n’a pas vocation à revendiquer ces différences. Elle est le lieu de l’instruction et du vivre-ensemble. Un espace où l’on forme des citoyens. Et ces futurs citoyens apprennent à se vêtir comme ils le souhaitent mais dans le respect des autres et des valeurs républicaines, comme ils auront à le faire tout au long de leur vie.
L’uniforme à l’école n’est rien d’autre qu’un symbole, il ne rendra pas les élèves plus obéissants, plus respectueux de la laïcité, de leurs camarades et du personnel éducatif. Il serait en revanche un symbole politique, celui d’un État qui cherche une adhésion citoyenne par l’autorité, là où cette adhésion doit venir du cœur et de la responsabilisation de chaque individu.
Mais alors, pourquoi certains députés de la majorité courent-ils après cette mesure, jusque-là pré-carré de la droite conservatrice? La poussée des extrêmes à l’Assemblée, de gauche comme de droite, appauvri les débats de fonds, et encourage les mesures symboliques et disons-le, simplistes. Cette instantanéité, cette quête de visibilité médiatique, se fait au détriment des réformes de fond, plus techniques et moins tonitruantes.
Plus grave, le débat parlementaire s’oriente constamment vers des mesures autoritaires, interdiction de la corrida et des jets privés à gauche, pénalisation de l’immigration ou retrait des allocations aux familles de délinquants à droite. La solution est toujours la même, interdire ou obliger ou punir plutôt que responsabiliser. L’uniforme obligatoire s’inscrit ainsi dans la lignée de cette tendance.
Ce débat nous fait courir le risque de passer à côté des réflexions profondes que nous devons mener sur l’avenir de notre école, et plus largement de notre Nation. D’autant plus que les parents d’élèves ne se bousculent pas pour réclamer d’habiller leurs enfants selon une norme législative. Et qu’une expérimentation menée à Provins sur la base du volontariat n’a démontré aucun engouement pour cette mesure.
Ce serait un nouveau fait du Prince, une lubie élitiste imposée aux Français qui n’ont jamais voté pour cela.
Méfions-nous de ne pas nous éloigner de ce qu’est la France : un pays où les différences existent mais où les valeurs républicaines rassemblent. Ces valeurs, nous devons les partager en faisait appel à la responsabilité collective, celle des parents, du personnel éducatif mais aussi des élus et bien sûr, de nos jeunes. »

 

Sacha Houlié (député)
> [Rencontre avec des associations de lutte contre les violences faites aux femmes] L’idée était de faire un point avec elles sur tous les dispositifs en place sur le sujet des violences envers les femmes. Depuis 2010 et la création de l’ordonnance de protection, il y a eu beaucoup d’évolutions législatives : la création du bracelet anti-rapprochement en 2019, les téléphones grave danger, que le Grenelle des violences conjugales a permis de généraliser.

> [Violences faites aux femmes  et loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi)] Concrètement nous avons voté l’aggravation de l’outrage pour violences sexistes, notamment lorsqu’il est commis dans les transports ou sur un mineur de moins de 18 ans, mais c’est aussi la possibilité d’avoir la présence automatique de l’avocat dès le premier acte de procédure : l’enregistrement de la plainte. La formation des policiers et des gendarmes est renforcée, avec des agents plus nombreux, et des enquêteurs spécialisés, dont on doublera le nombre sur cinq ans : ils sont 2 000, ils seront 4 000. Enfin, une mesure essentielle, qui est une révolution : quand vous êtes une victime, la première personne que vous allez voir n’est pas forcément un policier, cela peut être un médecin , vos proches. On a donc autorisé dans la Lopmi le fait qu’une victime puisse déposer une plainte au siège de l’association qui l’accompagne, à domicile, ou au sein de l’hôpital où elle se rend pour faire constater les violences. Jusqu’à présent, une pré-plainte était possible, mais il fallait quand même la confirmer dans les locaux de la gendarmerie ou de la police. Cela veut dire que quelque part, on se donne tous les moyens pour que les dossiers soient judiciarisés et suivis.

> [Violences faites aux femmes] Le manque de moyens est incontestable : on révèle plus de violences, donc on a besoin de plus d’argent. Il y a une forte hausse du budget consacré à l’égalité entre les femmes et les hommes, mais qui n’est jamais suffisante au regard des violences que l’on découvre. En termes purement statistiques, il y a une hausse de 15 % entre 2022 et 2023 du budget, et on a une hausse de 95 % par rapport à 2017. Comme les politiques sont partagées entre les ministères, il est plus compliqué de mesurer le total qui y est consacré. Mais, entre les 15 milliards d'euros supplémentaires pour la police et les 7 milliards pour la justice, le budget augmente. Et la législation française est incomparable par rapport à celle que l’on avait il y a encore quelques années. Mais à partir du moment où vous avez une victime, c’est une victime de trop.

> [Violences faites aux femmes] (Les demandes des associations] ont porté principalement sur la question de la garde des enfants, sur le retrait de l’autorité parentale, sur la suppression ou suspension des droits de visite. J’en tiendrai compte dans tout ce qui sera amendable au titre de la loi sur les états généraux de la justice. Il y a une demande pour simplifier l’attribution d’une ordonnance de protection, dont le processus a beaucoup évolué. Il s’agirait par exemple de supprimer la notion de danger, qui est une notion très subjective. Il y a encore des femmes qui font une demande d’ordonnance de protection et qui ne l’ont pas. En 2021, on est à 5 921 demandes d’ordonnances de protection. On a doublé par rapport à 2017, mais en revanche, on estime que les besoins pourraient être approximativement de 20 000
> [Violences faites aux femmes] L’hésitation est de savoir si tous les magistrats doivent être spécialisés. Cela permettrait une meilleure coordination des juridictions par rapport à ces questions. La spécialisation peut être très bénéfique pour les grandes juridictions, mais il peut y avoir des effets de bords qui seraient extrêmement pénalisants pour les victimes, principalement en milieu rural. Or, c’est là où je crois qu’on a le plus de travail à faire. Ce serait le risque de créer une justice à deux vitesses. 

> [Inscription de l’IVG dans la Constitution] Pour parvenir à un texte qui soit adopté par le Sénat, il fallait que cette protection soit inscrite dans l’article 66-2, qu'il ne fallait pas de mention de la contraception et qu’il fallait une formulation positive, qui précise que ces droits s’exercent sur les limites de la loi. C’est exactement ce qu’on a écrit, et aujourd’hui on s’est donné toutes les chances que le Sénat le reprenne. C’est un grand pas, mais un premier pas. Il faut que nous commencions à discuter avec nos collègues sénateurs tous à notre échelle. Je vois la semaine prochaine François-Noël Buffet, qui préside la commission des Lois au Sénat, et nous ne manquerons pas de nous en dire un mot. 

 

● MoDem
Bruno Millienne (député)

> [Nouvelle motion de censure de LFI] À 204 voix près, le gouvernement tombait ! Le seul intérêt de ces motions à répétition, c'est d'isoler un peu plus LFI du reste de la gauche. La Nupes a vécu...

 

● Parti radical
Nathalie Delattre (sénatrice)
> [Agressions d’élus] Face aux agressions, les élus ne sont pas assez protégés. (…) Les insultes pleuvent sur les réseaux sociaux, et les coups sont lâchés dans la rue. Nous devons faire preuve d'une intransigeance intégrale!

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> «Arrêtons de penser comment on peut perdre. Essayons de penser comment on va gagner.» Elle est là, la force morale du peuple ukrainien. On ferait bien de s’en inspirer, et pas seulement pour les compétitions sportives.

 

Bernard Guetta
> La guerre en Ukraine est un accélérateur décisif pour l’UE. Union politique face à Poutine, union de la défense, union économique et financière. Ns avons réalisé en 6mois ce que nous avons essayé de faire depuis 70ans

 

Pascal Canfin
> Le Parlement européen a donné son feu vert aujourd’hui aux négociations des législations sur la réduction des pesticides et sur la restauration de la nature, contre l'avis du PPE qui voulait (encore) les retarder. Le travail commence sur ces deux textes importants du Green deal.