vendredi 30 janvier 2015

Actualités du Centre. Sondages présidentielle 2017: Bayrou entre 7 et 11%, Lagarde absent, Le Pen en tête

Les sondages sur la prochaine présidentielle de 2017 se suivent et se ressemblent pour les centristes qui continuent à faire du surplace et de la figuration.
Deux d’entre eux réalisés par l’IFOP pour l’hebdomadaire Marianne et par CSA pour la radio RTL donnent des résultats décevants pour François Bayrou dont les scores oscillent, selon les scénarii, entre 7% et 11% des intentions de vote, soit à peu près les mêmes que ceux de Jean-Luc Mélenchon du Front de gauche et loin derrière les trois principaux candidats du Front national (Marine Le Pen arrive en tête au premier tour dans tous les configurations avec de 29 à 32% des intentions de vote), de l’UMP et du PS (avec Valls qui battrait Sarkozy au premier tour selon CSA et serait à égalité avec lui selon IFOP).
A noter que les sondeurs n’ont même pas pris la peine de tester une candidature de Jean-Christophe Lagarde, le nouveau président de l’UDI, alors même que celui-ci a déclaré qu’il devait y avoir la présence d’une personnalité de son parti au premier tour de la prochaine présidentielle.
Il faut dire que, selon le baromètre des personnalités politique de l’IFOP pour le magazine Paris Match et Sud radio, 47% des personnes interrogées estiment ne pas connaître assez bien Jean-Christophe Lagarde pour émettre une opinion à son sujet, ce qui montre le travail qu’il doit encore accomplir pour être un leader politique reconnu.
A noter que dans ce baromètre, François Bayrou obtient 57% de bonnes opinions (ce qui ne se traduit toujours pas dans les intentions de vote), Hervé Morin obtient 39% et Jean-Christophe Lagarde, 25%, le premier étant stable par rapport au précédent baromètre, les deux autres étant en hausse.

(Sondage IFOP réalisé pour Marianne du 21 au 23 janvier 2015 par internet auprès d’un échantillon de 983 personnes de plus de 18 ans représentatif de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)
(Sondage CSA réalisé pour RTL du 27 au 29 janvier 2015 par internet auprès d’un échantillon de 951 personnes de plus de 18 ans représentatif de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)
(Sondage IFOP réalisé pour Paris Match & Sud radio les 23 et 24 janvier 2015 par téléphone auprès d’un échantillon de 956 personnes de plus de 18 ans représentatif de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)



lundi 26 janvier 2015

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Les centristes et la bataille des gauchesTsipras-Macron

A voir et à entendre la joie des communistes («un vrai bonheur» pour Pierre Laurent, secrétaire général du PC), des gauchistes («un moment historique», «c’est admirable» pour Jean-Luc Mélenchon du Front de gauche, «il faut comprendre la révolte grecque» pour Olivier Besancenot du NPA) et des tenants de la gauche de la gauche («une très grande source d’espoir» pour Benoit Hamon) après la victoire de Syriza – une coalition de partis d’extrême-gauche ainsi que de déçus du Pasok, le parti socialiste dirigée par Alexis Tsipras – lors des législatives grecques, mais aussi la satisfaction de l’extrême-droite de Nicolas Dupont-Aignan («le bonheur en Grèce») à Jean-Marie Le Pen («même sens que le combat que nous menons») en passant par Florian Philippot («belle espérance»), on peut mesurer le problème populiste et extrémiste qui menace l’Europe d’autant que la troisième formation désormais la plus importante au Parlement d’Athènes est Aube dorée d’obédience nazie.
Et n’ayant pas obtenu la majorité absolue, Syriza devrait s’allier à une formation de droite radicale nationaliste et anti-européenne, les «Grecs indépendants».
La boucle est donc bouclée et voilà un moment bien préoccupant pour les tenants d’une démocratie républicaine libérale que sont les centristes.
Ainsi que pour les tenants d’une Europe unie et forte, capable d’être une puissance économique et politique du XXI° siècle.
Bien évidemment, il faut relativiser cette victoire dans un petit pays de l’Union européenne d’un peu moins de onze millions d’habitants et qui vit au-dessus de ses moyens depuis son indépendance en 1822.
Néanmoins, la déferlante Syriza pose aussi la question de savoir où en est la gauche française, notamment le Parti socialiste qui, soi-disant, est en train de faire sa mue et de laisser ses oripeaux idéologiques pour épouser le réel et s’essayer au réformisme pragmatique prôné par le Centrisme.
Moins dithyrambiques que leurs amis communistes ou d’extrême-gauche, les responsables socialistes, gênés aux entournures, ont cependant salué la victoire d’une formation de gauche à l’image du premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis («la victoire d’un parti de gauche est toujours une bonne nouvelle pour le Parti socialiste»), du député Julien Dray («l’ensemble de l’Europe devra entendre ce que dit le peuple grec») ou du secrétaire national à l’Europe, Philip Cordery (qui «se félicite de la victoire des forces de gauche en Grèce» ce qui est «une bonne nouvelle pour le peuple grec»).
Car, au même moment, ironie de l’histoire, où une gauche radicale populiste, démagogique et irresponsable connaît la victoire en Grèce, le gouvernement de gauche en France présente au Parlement sa loi Macron, du nom du ministre de l’économie, sensée démontrer le tournant social-libéral et donc responsable du socialisme à la française incarné également et surtout par Manuel Valls.
Une loi Macron qui veut libérer l’économie française de ses carcans avec des mesures souvent intelligentes – même si elles ne vont pas assez loin dans la réforme – pendant que le programme de Syriza, lui, tourne le dos allègrement à la réalité en promettant de raser gratis comme au bon vieux temps des 110 propositions de François Mitterrand en 1981.
En Grèce, le réveil sera sans doute aussi difficile voire plus (la situation de la Grèce étant autrement plus dégradée) qu’il le fut en France lorsque Mitterrand du prendre le tournant de la rigueur en 1983.
D’autant que le risque de la déception pourrait ouvrir une voie royale à Aube dorée, le Parti nazi auprès duquel notre Front national semble être bien timoré!
En France,  il est évident que les partis centristes ne peuvent s’allier de quelque manière que ce soit à une gauche française à la mode «Syriza», archaïque, populiste, démagogique, anti-européenne et antilibérale.
En revanche, ils peuvent trouver nombre de points communs à une gauche «Macron-Valls».
Encore faut-il que cette ligne politique s’impose au PS, ce qui n’est pas gagné pour l’instant, et que les compromis que Manuel Valls et Emmanuel Macron vont devoir consentir à l’aile gauche de leur parti ne tuent pas toutes les bonnes intentions qui se sont fait jour depuis un an.
C’est d’ailleurs à cette capacité de continuer sur la voie de la réforme en refusant la facilité d’une fuite en avant que propose Syriza qu’il sera possible aux centristes de discuter d’une alliance gouvernementale éventuelle avec cette nouvelle gauche libérale française qui semble en train de se constituer.
Car ce n’est pas le flou artistique centriste qui empêche aujourd’hui des rapprochements et la constitution d’un axe central Valls-Lagarde-Bayrou-Juppé mais bien les multiples adresses du Parti socialiste où l’on tient des discours contradictoires dont certains sont totalement antinomiques avec les valeurs et les principes du Centre.


dimanche 25 janvier 2015

L’Humeur du Centriste. La drôle de sémantique de monsieur Bayrou

Au cours de l’émission de divertissement «On n’est pas couché» sur France 2 – où se pressent chaque semaine l’ensemble des politiques avides de se montrer où que ce soit alors qu’ils critiquent sans cesse la pauvreté du discours et du débat politique dans ce type de programme –, François Bayrou a expliqué qu’il était aujourd’hui pour l’unité nationale et non l’union nationale, reprenant ainsi le terme d’«unité» qu’il avait déjà utilisé sur BFMTV une semaine plus tôt après avoir parlé d’union ces dernières années.
Or pour tous les dictionnaires des plus communs aux plus scientifiques que l’on peut consulter, union et unité sont des synonymes.
Ce qui fait qu’unité nationale et union nationale sont, par conséquent, également des synonymes.
Quoi qu’il en soit, on est étonné de voir François Bayrou prôner que ce soit une unité nationale ou une union nationale car il s’est embarqué depuis 2013 dans une opposition sans faille au gouvernement en place tout en continuant à stigmatiser l’UMP et Nicolas Sarkozy (surtout depuis le retour de ce dernier au premier plan), responsables à ses yeux tout autant que le PS et François Hollande de sa défaite lors des législatives de 2012 à Pau.
Des récriminations qu’il a, à nouveau, réitérées lors de l’émission de Laurent Ruquier sur France 2.
Dès lors, si ce n’est avec l’UMP et le PS ainsi que ceux qui sont à leur tête, avec qui pourrait-il faire son unité ou son union?!
François Bayrou est passé maître dans le jeu de mots où il donne des définitions différentes à ces derniers pour sa convenance personnelle.
On se rappellera qu’il avait déclaré en 2007 que le mot «Centre» ne faisait pas partie de son vocabulaire avant de se poser en défenseur intransigeant de l’indépendance de ce même «Centre» quelques années plus tard...
Or, le débat politique mérite ce que les penseurs chinois ont appelé «la rectification des noms» et dont Confucius explique que «si les noms sont incorrects, on ne peut avoir un discours cohérent. Si le langage est incohérent, les affaires ne peuvent se régler. (…) Voilà pourquoi l’homme de bien n’use des noms que s’ils impliquent un discours cohérent, et ne tient de discours que s’il débouche sur la pratique. Voilà pourquoi l’homme de bien est si prudent dans ce qu’il dit».
Evidemment, cette exigence est souvent difficile à tenir avec ce temps politique et médiatique qui s’est  dangereusement raccourci de plus en plus et dans cette volonté que les politiques ont de trouver constamment la bonne formule, la phrase choc ou la sentence bien tournée.
Mais c’est justement aux leaders qui nous gouvernent ou veulent nous gouverner que nous devons constamment demander d’être clairs et précis, afin de ne pas nous embrouiller avec une utilisation débridée et incorrecte des mots.
Car l’on peut faire dire ce que l’on veut aux mots, un des exemples les plus célèbres restant le «Je vous ai compris!» du Général de Gaulle à Alger le 4 juin 1958.
Cette exigence, les centristes plus que les autres doivent l’avoir sans cesse à l’esprit eux qui luttent sans relâche contre la démagogie populiste qui justement utilise les mots pour tromper ceux qui les écoutent tout comme tous les extrémismes dont nous sommes entourés.
Sans oublier les clientélismes de gauche et de droite.
C’est pourquoi François Bayrou serait bien inspiré de nous expliquer sa différence entre union et unité.
Au moins, pour ne pas mourir idiot.

Centristement votre.

Le Centriste


samedi 24 janvier 2015

Une Semaine en Centrisme. Le même combat de Barack Obama et Hillary Clinton

Le discours sur l’état de l’union de Barack Obama a montré un président des Etats-Unis qui a décidé de ne pas abdiquer ses prérogatives et son pouvoir alors qu’il ne lui reste plus que deux ans à la Maison blanche et que son parti a perdu les dernières élections, se retrouvant minoritaire au Congrès, à la fois à la Chambre des représentants et au Sénat.
Alors que beaucoup d’analystes pensaient que le président serait sonné par le résultat du scrutin et qu’il adopterait un profil bas, c’est tout le contraire qui s’est passé.
Le voilà offensif, proposant un programme fourni et indiquant qu’il sera un vrai chef qui s’opposera par tous les moyens dont il dispose légalement et politiquement pour contrer les décisions des républicains qu’il n’approuverait pas, surtout qu’il fera tout ce qui est possible pour que ses propositions soient adoptées et/ou mises en œuvre.
Mais, en tant que centriste, il a redit une nouvelle fois lors de ce discours traditionnel devant l’ensemble du Congrès qu’il était prêt à travailler avec tout le monde, qu’il voulait trouver des terrains d’entente avec les républicains et qu’il attendait de ces derniers qu’ils fassent des propositions qu’il puisse accepter.
Bien entendu sans remettre en cause ses priorités qui demeurent plus que jamais de revivifier, de consolider et d’élargir la classe moyenne qui a été ces dernières années plus ou moins sacrifiée pendant que le pays devait se relever de la Grande récession de 2008 tout en n’oubliant pas les plus pauvres.
Reste qu’aujourd’hui les riches sont de plus en plus riches, creusant les inégalités à un niveau jamais égalé pendant que la classe moyenne, même si elle a retrouvé du travail, a vu ses revenus le plus souvent stagner quand ce n’est pas encore pire, baissés, les républicains refusant systématiquement des mesures en sa faveur qui auraient permis fiscalement (baisse des impôts) et économiquement (hausse des salaires) de remédier en partie à cette situation.
Le combat que veut mener Barack Obama jusqu’en 2016 et sa passation de pouvoir au prochain président ressemble beaucoup à celui que veut mettre en place Hillary Clinton si elle succède à l’actuel chef de l’Etat.
L’ancienne première dame, sénatrice de New York et secrétaire d’Etat de Barack Obama a toujours été, en bonne centriste, la championne de la classe moyenne.
Elle bénéficie d’une très large adhésion chez celle-ci, à la fois chez les blancs, les latinos ou les afro-américains.
Et elle sait qu’il faut lui permettre de retrouver une dynamique et un espoir pour permettre aux Etats-Unis de retrouver un des fondements de leur identité.
C’est la raison pour laquelle elle a applaudi aux déclarations et aux décisions prises par Barack Obama en faveur de ces Américains.
Mais l’on peut également voir que les préoccupations et les volontés politiques d’Obama et de Clinton sont assez similaires dans nombre de secteurs ce qui n’était pas exactement le cas en 2008 lorsqu’ils s’affrontèrent au détriment de la dernière nommée pour être le candidat du Parti démocrate à la présidentielle.
Ainsi, en matière de politique étrangère, les prises de position et les décisions de Barack Obama face au terrorisme, notamment face à Daesch, face à la Russie et à la Chine, par exemple, sont tout à fait celles d’Hillary Clinton.
Les combats en faveur de l’avortement, du mariage gay et, surtout, de la lutte contre le racisme sont identiques.
De même que ceux sur l’assurance santé pour tous et la régularisation de plusieurs millions d’immigrés.
Bien entendu, les deux personnalités ont chacune leurs spécificités et Barack Obama n’est pas soluble dans Hillary Clinton, cette dernière étant tout sauf un clone du premier.
Ainsi, Clinton est certainement plus directe et combative dans sa manière d’agir mais elle est aussi mieux à même de par son relationnel de trouver des ponts avec les républicains, ce qui a manqué à Barack Obama même s’il ne faut jamais oublier qu’il s’est retrouvé devant une opposition frontale et totale de la part des élus républicains dès son accession au pouvoir.
De même, Hillary Clinton a une vision de la politique étrangère plus agressive qu’Obama, moins dans la recherche systématique d’un terrain d’entente, ce qui est reproché à l’actuel président comme étant de la faiblesse.
Bien entendu, Hillary Clinton se démarquera de plus en plus d’Obama si elle décide de se présenter à la présidentielle et durant toute la campagne électorale.
Elle le fera parce qu’il faut qu’elle montre qu’elle sera porteuse d’un nouveau projet mais aussi parce qu’elle est très différente d’Obama en tant que personne et dans son appréhension politique sur nombre de sujets.
Pour autant, Barack Obama et Hillary Clinton sont très complémentaires et ont des objectifs globaux centristes qui se ressemblent beaucoup.
Le premier a donc intérêt pour son héritage politique à soutenir la seconde tandis que celle-ci doit s’appuyer sur les réussites présentes et à venir du premier pour consolider ses chances de remporter l’élection de 2016.
Si Hillary Clinton devient la première femme présidente des Etats-Unis, pour la première fois dans l’histoire du pays deux vrais centristes se succéderaient à la Maison blanche.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC


lundi 19 janvier 2015

L’Humeur du Centriste. Non, monsieur Lagarde, les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis

Devant la menace terroriste, beaucoup sont prêts à de nombreuses entorses avec nos valeurs et nos principes démocratiques et républicains pour se protéger que ce soit en politique intérieure et en politique extérieure.
On a vu François Bayrou se rallier sur BFMTV à toutes les mesures qui pourraient donner des résultats, cette généralité ne manquant pas d’inquiéter.
On a entendu Jean-Christophe Lagarde sur Radio classique affirmer que l’on devait travailler avec messieurs Poutine et, surtout Assad pour avoir des renseignements sur les terroristes et, notamment, sur ceux de l’organisation de l’état islamique, Daesh.
On peut comprendre que dans leur désarroi et leur inquiétude, les politiques de tous bords réclament, en tant qu’individus, des mesures extrêmes.
En revanche, en tant que serviteurs de la collectivité nationale et même si leur mission principale est d’assurer la sécurité pour que la liberté soit réellement effective, ils ne doivent pas tomber, surtout les centristes, dans des surenchères et des compromissions qui sont, ne l’oublions pas, un des buts des actions terroristes de ces extrémistes qui souhaitent par-dessus tout démontrer qu’il y a une guerre entre «nous» les semeurs de terreur et «vous», le «vous» englobant tous ceux qui ne leur font pas allégeance et donc de nombreux dictateurs et tyrans à travers le monde, dont les démocraties occidentales seraient soi-disant les complices.
Or, nos démocraties occidentales ne peuvent, ni agir comme les régimes autoritaires et dictatoriaux à l’intérieur, ni mener des combats communs avec ces derniers à l’extérieur (ce qui ne veut pas dire avoir des relations d’Etat à Etat et un dialogue).
Que des mesures d’exception, que des alliances improbables puissent voir le jour si nécessaire lorsque le pays est dans une guerre ouverte et déclarée qui menace directement son existence comme lors de la Deuxième guerre mondiale, cela est une évidence qui ne se discute pas.
Que nous nous retroussions les manches avec toutes les démocraties du monde pour prendre les mesures adéquates et les renseignements nécessaires, c’est un impératif.
Comme tous les défenseurs de la liberté, je sais qu’elle a un prix et que nous devons l’acquitter pour en jouir, ce que beaucoup ont oublié depuis soixante-dix ans, nombre de ceux qui rivalisent aujourd’hui au concours du plus belliqueux.
Mais le combat de la sécurité et de la liberté ne peut pas se mener n’importe comment et avec n’importe qui dans une démocratie républicaine ou alors nous signifions que nos valeurs et nos principes ne valent que tant qu’ils ne sont pas mis à l’épreuve par leurs ennemis.
C’est la dignité et la grandeur de ce que nous avons construit depuis des générations – et si imparfait que cela soit –, qui nous interdit de les brader au moindre événement, même si celui-ci est aussi terrible et aussi affreux que ceux auxquels nous venons d’être confrontés.
C’est aussi pour le dire que les Français ont défilé les 10 et 11 janvier 2015.

Centristement votre.

Le Centriste


dimanche 18 janvier 2015

Une Semaine en Centrisme. Union nationale: oui au rassemblement démocratique, non à l’unanimisme des opinions

Après les actes terroristes qui ont ensanglanté le pays, il est réjouissant de voir pour les centristes qui ont toujours prôné le consensus républicain et démocratique au-delà des différences politiques, que 78% des Français, selon un sondage CSA (1) sont favorables à une union nationale pour assurer la cohésion nationale.
Cependant, rien de très nouveau puisqu’il y a un peu moins de deux ans, un sondage IFOP (2) donnait exactement les mêmes chiffres mais pour des raisons plus économiques et sociales.
On peut en conclure que les Français sont à la recherche d’une certaine unité face aux périls qu’ils sentent s’amonceler sur eux et qui les angoissent.
Quoi de plus naturel que de vouloir s’unir pour affronter la bourrasque.
Pour autant, doit-on souhaiter aujourd’hui la mise en place d’une union nationale où tous les partis républicains se retrouveraient dans un même gouvernement?
La réponse est non pour plusieurs raisons.
La première est que cette union républicaine laisserait la voie libre aux partis extrémistes qui resteraient en-dehors et feraient donc d’eux, mécaniquement, des recours au gouvernement uni mis en place.
D’autant que cela leur permettraient de critiquer sans relâche et sans frein le pouvoir en place de manière encore plus démagogique et populiste si cela est possible afin d’attirer vers eux tous les mécontents et tous les déçus qui ne verraient plus que cette alternative pour s’opposer ou croire en leurs promesses mensongères et leur ordre inquiétant.
La deuxième est que les dangers qui menacent actuellement le pays, si sérieux soient-ils, ne sont pas de nature aussi extrême et gravissime que cela nécessite une union nationale, dernier recours de la démocratie républicaine face aux périls qui pourraient remettre en cause son existence à court terme.
Cette démocratie républicaine doit continuer à vivre avec ses règles tant que sa pérennité n’est pas menacée de façon radicale et qu’il existe une possibilité, réelle et concrète, qu’elle puisse disparaître.
Que l’on comprenne bien: si demain c’était le cas – et rien ne dit que cette éventualité ne surviendra pas – alors l’union nationale sera une évidence et un devoir.
A l’heure actuelle c’est la cohésion sociale et le partage des mêmes valeurs qui sont une exigence que les partis centristes réclament depuis longtemps afin de faire vivre une démocratie républicaine apaisée et donc plus capable de mener les réformes dont la France a besoin et d’assurer la sécurité de tous.
C’est-à-dire d’un rassemblement démocratique responsable et courageux où continue à vivre et à s’exprimer la pluralité des opinions, sel de notre liberté.
De ce point de vue, les Français ont accompli un acte fort en manifestant le week-end dernier dans toute la France par millions, tous contre les barbares et pour la liberté de pensée, mais pas tous d’accord avec la ligne éditoriale de Charlie hebdo mais dont ils veulent que ce magazine puisse continuer à la suivre au nom du droit d’écrire et de dire ce que l’on veut dans le cadre de lois démocratiques.
Evidemment, il y a eu ceux qui ont refusé de prendre part à ces cortèges et l’on a vu fleurir sur internet toutes les attaques et les insultes virulentes que l’on connait depuis longtemps, sachant que toutes ces violences verbales, malheureusement, se transforment parfois en actes de violence extrême.
Et puis l’on a vu, ces jours-ci, l’islam radical se dresser contre la liberté d’expression et contre les valeurs occidentales, tout court dans nombre de pays musulmans.
C’est le cas au Niger, où les enragés islamistes devrons expliquer pourquoi ils ont brûlé des églises et des maisons de chrétiens alors même que le Pape a rejoint leur camp en critiquant les nouvelles caricatures de Charlie hebdo…
Et ceux du Pakistan devront nous dire pourquoi nous devrions «respecter» leur croyance – c’est-à-dire y faire allégeance sans condition – puisqu’ils ne respectent pas notre liberté et nous menacent de mort parce que nous l’appliquons, ce que nous ne nous permettons pas de faire à propos de leur foi.
Et ceci est le dernier point, important, pour ne pas faire dès à présent l’union nationale.
Quelque part ce serait donner la victoire à tous ces illuminés et ces terroristes que de voir un pays comme la France renoncer au débat démocratique normal face à leurs menaces.
Depuis l’indépendance des Etats-Unis en 1783, nombre de pays ont mis en place des régimes démocratiques et républicains tout autour de la planète parce qu’ils croient dans la liberté et dans l’humain.
Mais ils ont toujours su que l’humanisme qui préside à ces régimes est fragile et doit être constamment protégé face à tous les périls qui peuvent l’éliminer de la planète.
Ce fut le combat d’Abraham Lincoln lors de la Guerre de sécession où, rappelons-le, à l’époque les Etats-Unis était le seul pays démocratique du monde.
Ce combat ne s’est jamais terminé parce qu’il dépend de notre volonté de le mener en portant sans cesse son étendard au-dessus des intégrismes qui cherchent à nous asservir et nous soumettre.
Alors, oui, rassemblons-nous autour des valeurs de la démocratie républicaine et faisons-la vivre comme elle le doit, dans la liberté, dans la tolérance, dans la solidarité et dans le respect, dans tout ce qui est l’humanisme universel.

Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC

(1) Sondage CSA réalisé du 13 au 14 janvier 2015 par internet auprès d’un échantillon de 963 personnes âgées de 18 et plus représentatif de la population française / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points

(2) Sondage IFOP réalisé du 26 au 27 avril 2013 par internet auprès d’un échantillon de 961 personnes âgées de 18 et plus représentatif de la population française / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points

jeudi 15 janvier 2015

Editorial d’Alexandre Vatimbella. Le Centre, la liberté, la responsabilité et le respect

Deux des valeurs essentielles au vivre bien ensemble sont, pour le Centrisme, la liberté et le respect.
Et celles-ci ne prennent toutes leurs dimensions que si elles sont pratiquées avec responsabilité.
Après l’attaque terroriste contre Charlie hebdo, ces valeurs et ce principe ont été abondamment cités, à la fois, par ceux qui se sont levés pour défendre la liberté de pensée (et donc de la presse) et ceux qui ont critiqué la satire de l’hebdomadaire, sans parler de ceux qui la condamnent.
Pour les critiques et les censeurs de Charlie hebdo – à part les musulmans radicaux et violent dont faisaient partie les assassins – cette satire serait irrespectueuse et irresponsable.
Irrespectueuse car elle s’attaquerait aux croyances (politiques, religieuses, philosophiques) pour les ridiculiser et irresponsable car elle participerait de l’affrontement de ces croyances en provoquant des tensions mais aussi parce que ceux qui la pratiquent, nieraient les valeurs de base du vivre ensemble.
Pour les défenseurs intransigeants de la liberté dont font partie les centristes, il faut le rappeler, il y a une incompréhension face à ces réactions venant essentiellement à de mauvaises interprétations de ces mots.
Quand on parle de liberté dans la responsabilité, la seule qui soit viable dans une société humaine, il faut l’entendre par le fait que la capacité à être libre doit nécessairement être accompagnée de la responsabilité de ses actes, de tous ses actes en particulier dans le cadre des lois d’une démocratie républicaine.
Dire ce que l’on pense et le publier dans un organe de presse fait partie de cette liberté responsable.
Ainsi, si l’on propage des mensonges, si l’on appelle à la haine, si l’on fait l’apologie de thèses criminelles et meurtrières, si l’on insulte l’autre dans sa personne, alors on est passible de sanctions devant les tribunaux.
Sinon, on a le droit de ne pas être d’accord avec l’autre, de le dire, de l’écrire en se moquant, non pas de lui, mais de ses croyances.
Quant au respect, il a été mis à beaucoup de sauces ces jours-ci dont les plus indigestes, voire les plus avariées.
Ainsi, expliquent certains, les terroristes n’ont pas respecté la vie de 17 personnes parce que l’on ne respectait pas leur croyance.
Là, il faut rappeler ce qu’est le respect humaniste.
Tout individu a le droit au respect ce qui lui permet, s’il respecte les valeurs essentielles de la vie en commun (respecter la liberté de l’autre, avoir de la tolérance vis-à-vis de l’autre et être solidaire de l’autre) et les principes de base du fonctionnement de la société, de vivre sa vie d’égal à l’autre, à tout autre, le plus librement possible.
Qu’est-ce qui est sujet de ce respect? La personne humaine.
Qu’est-ce qui est objet de respect? Tout ce qui concoure au respect de ce sujet en tant que personne, c’est-à-dire à sa capacité à vivre une vie dans la dignité et à pouvoir agir librement, égal à l’autre avec ses différences.
Cela n’implique pas que l’on ne doit jamais critiquer ses différences lorsqu’elles sont des croyances tant que l’on reste dans la responsabilité que j’ai définie plus haut.
D’autant que si le respect humaniste s’applique à toute personne, celle-ci – en dehors du respect du à sa vie – doit également le mériter.
Le mériter, cela veut dire que celle-ci doit absolument respecter l’autre, sans invoquer ses croyances pour s’en abstenir ou s’en affranchir.
On ne peut pas demander le respect que l’on ne veut pas donner à l’autre.
Il est symétrique et transitif ou il n’est pas.
Quant à ses idées, toutes les idées, elles méritent d’être discutées sans a priori, sans haine et sans stigmatisation.
Mais pas sans critiques.
Ceux qui refusent cette règle du vivre ensemble démocratique et républicain n’ont pas compris que le respect s’adresse à la personne, à sa vie, à ce qu’il est ontologiquement parlant mais n’implique nullement que l’on ne contredise pas ce qu’il pense ou ce qu’il dit avec la parole et l’écrit, dans le débat démocratique, dans la liberté de chacun de ne pas être d’accord et de le signifier.
Ainsi, lorsqu’une personne libre commet un acte intellectuel qui ne plaît pas à un terroriste, ce dernier est toujours libre de répondre par la parole et par l’écrit.
Mais lorsqu’un terroriste tire une balle dans la tête de cette personne libre pour montrer son désaccord, il lui ôte cette liberté de répondre par le plus terrible des actes.
Que ceux qui tentent de mettre les deux actes sur le même plan, ou même de «comprendre» la logique terroriste, prennent le temps d’y réfléchir.
Reste qu’au-delà d’une liberté, d’une responsabilité et d’un respect définis d’une certaine façon ad minima pour que les relations sociales puissent s’établir correctement dans une démocratie républicaine, rien n’empêche chacun de nous de les interpréter afin de les approfondir en fonction des comportements que nous souhaitons adopter vis-à-vis de nous-mêmes et de l’autre.
C’est ainsi que le respect, considéré comme une vertu individuelle et non plus comme une valeur collective, peut aller plus loin.
Mais cela demeure une décision individuelle.
Celle-ci peut, évidemment, s’incarner dans une philosophie, notamment politique.
Le Centrisme estime que le respect doit être plus profond parce qu’il pense que la liberté doit être la plus grande possible et que la responsabilité nous engage à un comportement respectueux plus large.
En découle que les centristes ne sont pas Charlie dans le sens où ils n’épousent pas nombre d’idées de ses auteurs et le jusqu’au-boutisme de leur satire.
Mais c’est parce que, justement, ils ne sont pas Charlie que, au nom des mêmes valeurs qu’ils défendent, ils se sont levés hier, qu’ils sont debout aujourd’hui et qu’ils se relèveraient demain s’il le fallait pour défendre n’importe quel autre Charlie et son droit à dire ce qu’il pense et à le publier.
Et que le 11 janvier 2015, ils étaient Charlie.
Qu’il me soit permis, pour terminer, de citer deux penseurs majeurs.
Le premier, Proudhon, disait que «la Justice, conçue comme rapport d’égalité en même temps que comme puissance de l’âme (…) implique deux personnes unies par le respect commun de leur nature, diverses et rivales pour le reste. Qu’il me prenne fantaisie de m’adorer: au nom de la Justice je dois l’adoration à tous les hommes».
Le deuxième, Voltaire, réagissant aux attaques sur des écrits d’Helvétius, affirmait «j’aimais l’auteur du livre ‘De l’Esprit’. Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble; mais je n’ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu’il débite avec emphase. J’ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l’ont condamné pour ces vérités mêmes».
Ce qui donna la fameuse sentence «je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire», que celui-ci n’a jamais prononcé (sans doute inventée par une de ses biographes, l’anglaise Evelyn Beatrice Hall) mais qui en est bien l’inspirateur éclairé.


lundi 12 janvier 2015

Le Centrisme dans le monde en 2015. Des espoirs et des interrogations

- Barack Obama peut-il tenir son agenda centriste?
La fin de l’année 2014 a été pour le moins paradoxale pour Barack Obama.
Premier acte, les démocrates perdent les élections de «midterm» (mi-mandat, c’est-à-dire entre deux élections présidentielles) et se retrouvent non seulement minoritaires à la Chambre des représentants, ce qu’ils étaient déjà, mais aussi au Sénat où ils étaient majoritaires depuis 2006.
Et il semble bien que les électeurs aient voulu sanctionner un président qu’ils sentent trop éloigné d’eux en votant pour les républicains mais, beaucoup plus, en n’allant pas voter, la participation à ces élections étant une des plus faibles jamais enregistrées aux Etats-Unis.
Deuxième acte, Barack Obama réagit immédiatement et décide une de mener une offensive politique, lui qui n’a plus rien à perdre puisqu’il n’est plus concerné par aucune élection avant la fin de son mandat en 2016.
Il prend ainsi une décision pour régulariser temporairement des millions d’immigrants clandestins devant l’inertie du Congrès en la matière principalement due aux républicains, il fait confirmer par le Sénat encore démocrate des dizaines de hauts fonctionnaires dont les républicains bloquaient la nomination et il entame un processus de normalisation des relations avec Cuba après cinquante ans de brouille et d’embargo, à la grande fureur des républicains de la droite radicale comme Marco Rubio, sans oublier un accord sur la lutte contre la pollution avec la Chine qui énerve une grande partie des républicains qui nient la réalité que la pollution soit due au réchauffement climatique.
Et il parle d’agir tous azimuts, là où il aura le pouvoir de le faire et il a cette capacité grâce aux pouvoirs qu’il tient de la Constitution, tout en indiquant qu’il appliquera son veto à nombre de décisions que pourraient prendre le Congrès dominé par les républicains (dont l’abrogation de la loi sur l’assurance santé ou l’interdiction de l’avortement, par exemple), ceux-ci n’ayant pas assez de voix pour contrer ce veto présidentiel.
Le volontarisme d’Obama semble payer puisque le voilà en hausse dans les sondages d’opinion (48% des Américains approuvent son action selon Gallup à la fin décembre 2014 alors qu’au début du mois ils étaient 41%) et qu’il prend les républicains par surprise et surtout les met en porte-à-faux vis-à-vis des Américains en disant en substance, «je suis obligé d’agir parce que vous n’agissez pas, mais vous pouvez toujours prendre des décisions sur les sujets dont je me suis occupé».
Dans le même temps, la croissance économique des Etats-Unis demeure forte et le taux de chômage est le plus bas de 1999 et le boom économique sous la présidence de Bill Clinton à 5,6% de la population active (même si les salaires stagnent, un des grands reproches fait à Obama par les Américains).
Dès lors, on peut se demander si Barack Obama ne va pas être capable de réaliser un certain nombre de politiques qui lui tiennent à cœur et tenir son agenda centriste alors que la plupart des commentateurs l’avaient enterré définitivement après la défaite de novembre dernier, estimant que les deux dernières années de sa présidence serait un calvaire pour lui.
Cet agenda contient la pérennisation de sa loi sur l’assurance santé, une revalorisation des bas revenus et une fiscalité plus juste en faveur des classes moyennes ainsi qu’une grande loi sur l’immigration, toutes choses qui sont à sa portée.
En revanche, il lui sera sans doute difficile de faire passer une loi sur le contrôle des ventes d’armes à feu.
En matière de politique étrangère, la lutte contre Isis (ou Daesh), l’organisation de l’état islamique risque d’être de longue haleine et ne pas donner des résultats probants avant que son successeur ne soit élu même si un large consensus existe dans la classe politique pour lutter avec tous les moyens possibles contre le terrorisme.
D’autre part, Barack Obama sera peut-être capable de gouverner avec l’aile la moins à droite du Parti républicain (on n’ose pas dire la plus modérée…) et de passer ainsi un certain nombre de législations bipartisanes.
En effet, majoritaires dans les deux assemblées du Congrès, les républicains ne peuvent plus avoir comme excuse que le parlement, coupé en deux jusqu’à présent, était bloqué à cause des démocrates.
Il va leur falloir prouver aux Américains, deux ans avant la prochaine présidentielle, qu’ils ne sont pas le parti du non («no party») comme ils ont été baptisés par les médias et qu’ils peuvent être plus préoccupés par l’avenir du pays que par torpiller toutes les actions du président afin d’être réélus dans leurs circonscriptions grâce aux voix des extrémistes qui veulent bloquer Washington à perpétuité.
En outre, la bonne tenue de l’économie américaine – que les républicains tentent actuellement de récupérer sans convaincre beaucoup de monde qu’elle doit être portée à leur crédit – va certainement permettre de crédibiliser l’action de Barack Obama, malheureusement trop tard pour lui et les démocrates en terme de résultat électoral, les élections de «midterm» étant venues un peu trop tôt.
Mais la bonne conjoncture économique, si elle continue en 2015 comme cela est prévu, pourrait bénéficier au prochain candidat démocrate à la présidentielle qui pourrait être Hillary Clinton.

- Hillary Clinton, candidate centriste?
En 2015 on devrait enfin savoir si Hillary Clinton sera ou non candidate à la primaire démocrate pour les élections présidentielles de 2016, même si elle pourrait attendre le début 2016 pour se déclarer afin de n’être pas la cible trop tôt de toute la gauche du Parti démocrate et de tout le Parti républicain.
Si peu de personnes doutent de la réalité de cette candidature, rien n’est pourtant sûr à 100%.
Favorite des sondages, Hillary Clinton voudrait bien marquer l’histoire en étant la première femme à devenir président des Etats-Unis.
Néanmoins, elle sait que la campagne sera rude et que les coups bas seront nombreux tant à droite avec les républicains radicaux qu’à gauche avec les démocrates radicaux, deux camps opposés qui se rejoignent actuellement dans les critiques de celle qui est depuis toujours une centriste.
Elle a vécu cela en 2007lorsqu’elle a perdu les primaires démocrates face à Barack Obama.
Reste qu’elle voudrait appliquer son programme centriste d’une Amérique juste à l’intérieur et forte à l’extérieur.
Actuellement peu de démocrates seront capables de lui disputer sa candidature et elle battrait tous les républicains qui lui seraient opposés assez facilement.
Mais l’élection est dans 22 mois…

- Les républicains vont-ils se recentrer?
Pour avoir une chance de remporter les élections présidentielles de 2016, les républicains doivent absolument se recentrer tout en ne perdant pas leur aile radicale, voire d’extrême-droite.
Ils avaient commencé à le faire avant les élections de mi-mandat en mettant en sourdine toutes leurs attaques virulentes contre Obama et en adoptant profil bas sur toutes les législations controversées qu’ils souhaitent néanmoins toujours adopter.
Mais les élections étant passées, les chefs républicains vont devoir tenir leurs troupes pour que les extrémistes n’aient pas la possibilité de faire adopter des mesures trop clivantes et qu’ils ne monopolisent pas la parole dans les médias.
Cela ne va pas être aussi simple que cela puisque, dans le même temps, les candidats à la primaire républicaine vont se déclarer les uns après les autres et vont, sans doute, accaparer cette parole, notamment les candidats les plus radicaux.
Dès lors, en cette année 2015, on devrait voir un étrange ballet entre modération et radicalité dans les rangs républicains où, sans doute, il sera difficile d’y voir clair, les choses devenant moins obscures en 2016 au moment où les principaux candidats à la candidature émergeront avant que le candidat à la présidentielle ne soit choisi.

- Les centristes britanniques ont-ils un avenir?
Ils avaient été la bonne surprise des dernières législatives avec un score surprenant (23% des voix), seront-ils la mauvaise surprise des prochaines où ils plafonnent à 6% des voix?!
«Ils», ce sont les «LibDems», les centristes britanniques.
Le parti libéral-démocrate (Liberal Democrats ou LibDems) est un parti résolument centriste, formé en 1988, issu de la fusion entre le Parti libéral de centre-droit et le Parti social-démocrate (SPD) de centre-gauche qui regroupait d’anciens travaillistes. Actuellement, les LibDems ont formé une coalition gouvernementale avec le Parti conservateur de David Cameron où leur leader, Nick Clegg, est vice-premier ministre.
Mais, au fil des ans, la popularité de ce dernier s’est effondrée entraînant celle de son parti.
Elus sur un programme de centre-gauche avec de nombreuses promesses de Clegg en faveur de la classe moyenne, les députés LibDems ont en effet apporté leur soutien à un gouvernement très conservateur.
Du coup, leurs électeurs les ont quittés en masse.
Crédités de 5% à 6% des intentions de vote, seront-ils capables d’exister après le scrutin qui devrait se dérouler avant mai prochain?
Pour certains analystes, ils pourront sans doute continuer être le parti charnière lors d’une prochaine coalition avec les conservateurs ou les travaillistes du fait de leur fort ancrage local qui leur garantit un certain nombre d’élus même en cas de mauvais score.
Reste que l’existence d’un Centre britannique fort qui avait été évoqué lors la campagne des législatives de 2010 et qui n’avait que partiellement réalisée avec des résultats en-dessous des espérances du Parti libéral-démocrate, semble bien loin.
Ce sera plutôt une lutte pour la survie que les centristes mèneront dans les prochains mois.

- Renouveau du Centre en Allemagne?
En Allemagne, les centristes ont pratiquement disparu ou, plutôt, ils se trouvent majoritairement désormais au centre-droit à l’intérieur de la CDU, le parti démocrate-chrétien dirigé par Angela Merkel (on en trouve aussi au Parti social-démocrate rénové et plus situé au centre-gauche qu’auparavant) dont la ligne politique est plus à droite qu’au centre, même si la chancelière allemande gouverne plutôt de manière modérée.
Mais il ne faut pas oublier qu’en Allemagne, c’est une coalition droite-gauche qui est au pouvoir suite aux résultats serrés des dernières législatives, même si c’est la CDU (et la CSU, sa branche bavaroise nettement plus à droite) qui est arrivée en tête.
Cette grande coalition a eu paradoxalement un effet négatif sur l’espace centriste qui s’est nettement réduit ces dernières années après l’effondrement du Parti libéral qui était l’élément centriste des coalitions avec la CDU ou les sociaux-démocrates du SPD.
De plus, le Parti libéral a opéré une véritable révolution idéologique en se positionnant à la droite de la CDU…
Cependant, on pourrait voir dans les années qui viennent un repositionnement plus au centre de la CDU (comme cela a été le cas avec le SPD qui est dorénavant concurrencé par un parti à sa gauche, Die Linke) avec l’apparition d’un parti de droite radicale dans le paysage politique allemand, l’AfD qui a obtenu 7% des suffrages aux élections européennes et qui séduit de plus en plus de conservateurs.
Ce recentrage de la CDU avec, à sa droite, un parti résolument de droite conservatrice serait une nouveauté dans le paysage politique du pays depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale au moment où monte cette vague anti-islam avec les manifestations organisée par l’organisation Pegida («Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident») qui est en train de se faire un espace dans ce même paysage.

- Les centristes dans le monde face à des élections
Dans plusieurs pays auront lieu des élections législatives où les centristes peuvent tout aussi bien tirer leur épingle du jeu que d’être mis hors de ce jeu politique.
C’est le cas, par exemple, en Grèce, le 25 janvier prochain où un nouveau parti centriste La rivière (To potami) espère pouvoir être l’élément-clé d’une prochaine coalition même si les sondages ne le créditent qu’autour de 4% à 5% des voix.
Dirigé par l'ancien journaliste de télévision Stavros Theodorakis, il espère pouvoir être l’élément modérateur et consensuel face à la montée en puissance du parti de la gauche radicale, Syriza, favori des sondages.
Voulant appliquer une politique «modérée», Theodorakis a déclaré: «Nous dirons à Syriza qu'il faut une politique pro-européenne. Le maintien dans l'euro ne peut être remis en cause. Nous dirons à Nouvelle Démocratie de ne pas se laisser tenter par le populisme et par une politique d'extrême droite».
En Espagne, le parti centriste Union progrès et démocratie tentera lors des législatives qui doivent se tenir cette année à une date encore indéfinie, de monter en puissance eux qui n’ont actuellement que 5 députés du 350 au parlement.
Dominé jusqu’ici par deux grands partis (le Parti socialiste à gauche et le Parti populaire à droite et actuellement au pouvoir), le paysage politique pourrait évoluer avec le prochain scrutin national et donner plus de visibilité à un Centre espagnol qui en manque pour l’instant.
Au Danemark, le Venstre, Danmarks Liberale Parti, le Parti libéral centriste – premier parti danois au parlement – tentera lors des prochaines législatives qui se tiendront au plus tard en septembre prochain de reconquérir le pouvoir qu’il a du laisser à une coalition de gauche lors du dernier scrutin de 2011.
En Israël, les prochaines législatives du mois de mars pourraient voir une recomposition du paysage politique.
Pas moins de trois formations se revendiquant centristes seront présentes.
Il y a Hatnuah dirigée par Tzipi Livni, ancien présidente du parti centriste Kadima formé par Ariel Sharon et qui eut sont heure de gloire avec le gouvernement d’Ehoud Olmert après la victoire aux législatives de 2006 (il fut également le vainqueur des législatives de 2009 mais c’est le Likoud de Benjamin Netanyahou qui prit la tête d’une coalition gouvernementale de droite).
Hatnuah fait liste commune avec le parti Avoda (ancien Parti travailliste) de Yitshak Herzog et cette alliance, baptisée «Camp sioniste» est créditée de 24 sièges à la Knesset (parlement) dans les sondages, soit un de plus que le Likoud.
Il y a le parti Yesh Atid de Yaïr Lapid qui était dans la coalition gouvernementale formée par Netanyahou et qui était en nette perte de vitesse jusqu’à une remontée dans les sondages fin 2014, début 2015 dans lesquels il est crédité dorénavant de 12 sièges.
Enfin, il y a le parti Koulanou créé en 2014 par Moshé Kahlon, ancien proche de Netanyahou, un nouveau venu qui se déclare de centre-droit et qui est crédité dans les récents sondages de 7 sièges.
On devrait donc voir dans la prochaine coalition qui sera formée au moins un parti centriste que ce soit avec la Gauche ou la Droite même si Yesh Atid et Koulanou réfléchissent à former eux-mêmes leur propre coalition centriste face au Camp sioniste et à Netanyahou.

Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC


dimanche 11 janvier 2015

L’Humeur du Centriste. Charlie: L’émotion d’aujourd’hui est l’espoir de demain

Les 17 morts de Paris sont tombés parce que la démocratie républicaine, honnie par les terroristes et leurs commanditaires ainsi que par leurs idéologues nauséabonds, est faite de liberté, de solidarité, de tolérance, de respect et de sécurité.
Liberté dont celle, essentielle, de dire et d’écrire ses opinions.
Solidarité entre tous notamment celle qui s’applique quelles que soient les opinions, les appartenances ethniques ou religieuses.
Tolérance des choix de vie de chacun tant qu’ils respectent ceux de l’autre.
Respect de l’autre, de tous les autres en retour du respect qu’il me doit et qu’ils me doivent en tant que nous sommes tous des êtres humains égaux dans leurs différences.
Sécurité parce que cette liberté, cette solidarité, cette tolérance et ce respect ne peuvent vivre et se développer que dans la sécurité, c’est-à-dire dans la garantie qu’en étant libre, solidaire, tolérant et respectueux, mon existence ne sera pas menacée.
Oui, c’est parce qu’ils représentaient tout cela que ces personnes ont été assassinées, exécutées, qu’ont été niées leur liberté et leurs choix de vie.
C’est parce que les assassins à l’idéologie obscurantiste abhorrent l’humanisme démocratique et républicain, qu’ils veulent que nous soyons, tout autour de la planète, des esclaves et non des hommes et des femmes libres.
C’est pour cela que les centristes ne feront jamais aucune compromission avec leurs valeurs humanistes.
C’est pour cela que les Français prennent aujourd’hui conscience qu’il nous faut protéger tout cela dans un consensus démocratique et républicain qui ne souffre aucune discussion, aucune faiblesse.
C’est pour cela que les peuples du monde entier sont choqués et solidaires de notre peine.
Oui, c’est pour cela que, de la France à l’Allemagne, des Etats-Unis à l’Afrique du Sud, du Japon à la Tunisie, de la Grande Bretagne à l’Italie, de l’Afghanistan au Nigéria, l’émotion d’aujourd’hui est l’espoir de demain.

Centristement vôtre.

Le Centriste


vendredi 9 janvier 2015

Une Semaine en Centrisme. Charlie: les centristes doivent manifester en première ligne

Ce dimanche, la France va défiler pour rendre hommage aux morts de Charlie Hebdo.
Et il est essentiel que le plus grand nombre de Français battent le pavé pour honorer nos morts à tous, membres de notre grande famille nationale, européenne et mondiale.
Nos morts parce que ceux-ci ont été assassinés en exerçant un droit fondamental de notre démocratie républicaine, notre liberté d’opinion, en l’occurrence la liberté de la presse.
Cette liberté de penser et de parler, au même titre que le droite de vote, est essentielle pour qu’une démocratie républicaine soit réelle, pour que nous soyons réellement des citoyens.
Sans le droit de dire ce que l’on veut, alors on n’est pas libre.
Et il n’y a aucune négociation, aucune concession, aucune capitulation envers qui que ce soit pour la restreindre, pire, pour la bâillonner.
C’est pourquoi, ceux qui vont défiler dimanche défendront la liberté tout court mais toute grande, toute majestueuse, donc la démocratie républicaine, donc la France.
Et c’est pourquoi les centristes, en tant qu’humanistes et libéraux, en tant que démocrates et républicains, en tant que défenseurs intransigeants de la liberté dans le respect, doivent être les plus nombreux possible à être présents dans les cortèges aux quatre coins de la France, notamment à Paris, la capitale.
Ici, c’est bien d’union nationale dont nous devons parler.
Mais une union nationale à la base, celle du peuple, celle de tous les citoyens du pays.
Que l’UDI et le Mouvement démocrate aient appelé à manifester, voilà qui est normal.
Mais ce n’est pas sous une bannière partisane que les centristes doivent défiler, c’est en tant qu’humanistes, en tant que personnes, en tant qu’humaines tout simplement qui savent qu’ils sont là pour défendre un des biens les plus précieux qu’ils possèdent tout en rendant hommage à ceux qui ont été lâchement tués parce qu’ils savaient, eux, le prix à payer pour être libres.
Nous avons dit de nombreuses fois dans ces colonnes que la liberté n’était pas gratuite.
Elle nécessite courage et responsabilité.
Tout ce que les Français doivent montrer aujourd’hui.
Tout ce que les centristes doivent porter au plus haut de leur combat politique.
Oui, la liberté a un prix.
Montrons ce dimanche que nous sommes prêts à le payer.

Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC


mercredi 7 janvier 2015

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Non, Charlie, les assassins n’auront pas notre liberté

Charlie n’est pas mort.
Charlie ne mourra jamais.
Car nous sommes tous des Charlie.
Ceux qui ont tué douze personnes et en ont blessé des dizaines d’autres dans la rédaction de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo à Paris ce matin dans leur haine aveugle de la liberté et de la démocratie ne gagneront pas.
Ils ne peuvent pas gagner, ils ne doivent pas gagner.
Quoi qu’il arrive, la liberté de dire ce que l’on veut ne périra pas.
Mais il faut la protéger évidemment.
Et cette protection, elle passe aussi par l’indignation de toute la communauté nationale et internationale quand des faits tels que celui-ci sont commis.
Cet attentat est le plus sanglant à Paris depuis 180 ans.
Au-delà de cette statistique morbide, c’est la liberté de parole qui a été attaquée.
Donc, c’est nous tous, citoyens d’une démocratie qui sommes visés aujourd’hui, il ne faut pas se méprendre.
Oui, nous, les centristes avons souvent été éreintés voire ridiculisés plus que de mesure dans les colonnes de Charlie hebdo, hebdomadaire satirique qui n’a jamais brillé par son bon goût.
Mais nous partageons quelque chose de fondamental et de merveilleux avec ces journalistes et ces salariés du magazine, la liberté.
Nous, les centristes nous croyons fermement et sans hésitation dans la liberté des opinions, dans cette liberté de la presse inséparable de la démocratie.
Comme l’expliquait un de nos grands penseurs, Alexis de Tocqueville, «en matière de presse, il n'y a pas de milieu entre la servitude et la licence. Pour recueillir les biens inestimables qu'assure la liberté de la presse, il faut savoir se soumettre aux maux inévitables qu'elle fait naître».
C’est vrai, la presse n’est pas toujours sans reproche et c’est un journaliste qui le dit.
Mais aujourd’hui la seule chose qui compte c’est de dire non aux assassins de ces personnes dont la seule faute selon ces terroristes minables mais malheureusement sanglants, est de dire ce qu’ils pensaient et de le revendiquer haut et fort.
En ayant atteint Charlie Hebdo, les terroristes ont atteint pas simplement les journalistes mais tous les citoyens qui peuvent encore dire ce qu’ils pensent quand ils le veulent, où ils le veulent.
Ces sombres personnages qui répandent la haine plutôt que l’amour ont atteint tous les démocrates du monde entier, toutes les démocraties, tous ceux qui veulent vivre libre et qui ne le peuvent pas à cause de ces criminels.
Oui nous portons le deuil de tous les morts et de tous les blessés de l’attaque de Charlie Hebdo.
Comme nous portons le deuil, à chaque attentat, de toutes les victimes du terrorisme, de ceux qui tombent sous les balles et les bombes.
Oui, nous les centristes sommes tous des Charlie, comme tous les Français.


dimanche 4 janvier 2015

L’Humeur du Centrisme. Vœux centristes: «agir» avec «courage» et «responsabilité» et sans se tirer dans les pattes?!

Nos leaders centristes y sont allés de leurs vœux comme la plupart des hommes et des femmes politiques.
Pour cette année 2015, leurs mots fleurent bon le Centre: agir, lucidité, courage, responsabilité, liberté, démocratie, confiance, réforme, efficacité, solidarité et quelques autres.
Et pour «faire gagner la France» (Hervé Morin), il faut un «devoir d’optimisme» (François Bayrou) et de «l’espoir» (Jean-Christophe Lagarde).
Il faut cette «vitalité vitale» (François Bayrou) pour que la «France redevienne elle-même» (Jean-Christophe Lagarde) avec un «Etat modeste et réformateur» (Hervé Morin).
Des vœux qui sentent bon également le terroir de la Paloisie (Bayrou) et de la future Normandie réunifiée (Morin) avec des références aux arbres que l’on doit élaguer (Bayrou) et qui doivent porter leurs fruits (Lagarde).
Tout cela est bien guilleret et champêtre à moins que l’on ne lise entre les lignes…
Ainsi, Jean-Christophe Lagarde rend hommage à ses concurrents lors de l’élection à la présidence de l’UDI sauf qu’il a «oublié» dans le lot Jean-Christophe Fromantin.
De son côté, son adversaire malheureux lors du deuxième tour de ce scrutin ne fait aucune référence au vainqueur pour le féliciter.
Il faut dire qu’il disait au même moment dans les médias tout le mal qu’il pensait du nouveau président de l’UDI.
Une caractéristique qu’il partage avec François Bayrou.
Et ni Bayrou, ni Morin, ni Lagarde n’ont dit un seul mot sur leur volonté de réunir les centristes.
Le leader du Mouvement démocrate a bien estimé que les «mouvements du Centre sont trop dispersés» mais sans proposer aucune action pour y remédier.
Alors, prenons-les aux mots qu’ils ont prononcés avant qu’ils oublient leurs propres propos et espérons qu’ils agiront avec lucidité, courage et responsabilité pour que le Centre soit enfin cette force crédible qu’ils semblent souhaiter.
A moins que les vœux soient comme les promesses politiques…

Centristement votre.

Le Centriste