lundi 17 janvier 2022

La quotidienne centriste du 17 janvier 2022. Omicron en baisse, bonne nouvelle! Pass vaccinal voté, bonne nouvelle!

Mettre en opposition le début de la baisse des contaminations au variant omicron de la covid19 et l’adoption par l’Assemblée nationale du pass vaccinal est une escroquerie intellectuelle à laquelle ils vont être nombreux malheureusement à y participer dont des médias et leurs fameux «experts».

Selon eux, puisque la contamination baisse, le pass vaccinal n’aurait plus de réelle utilité.

Ils ont tout faux.

D’abord parce que le pass vaccinal n’a pas été institué uniquement face à la flambée du variant omicron mais pour faire en sorte que l’ensemble de la population soit protégée contre n’importe quel variant du coronavirus afin d’éviter de tomber malade et/ou de développer une forme grave de la maladie, à la fois, pour ne pas encombrer les hôpitaux et les services de réanimation – dont on rappelle en passant qu’ils n’ont pas été créés pour ne soigner que les personnes atteintes de la covid19 – et pour ne pas mourir.

Dès lors, se faire vacciner est toujours autant une nécessité d’autant que si les scientifiques nous disent que la vague omicron pourrait être terminée dans deux mois, ils estiment qu’elle peut revenir cet été.

De plus, la majorité des patients en réanimation, 70% selon les dernières statistiques, n’y sont pas à cause d’omicron mais de delta qui n’a pas dit son dernier mot.

Et qui nous dit qu’un nouveau variant, celui-ci plus dangereux que delta, ne vas pas déferler sur la planète dans un avenir proche?

Sans oublier que le pass vaccinal peut être désactivé à tout moment et ne plus être requis pour certaines ou l’ensemble des activités pour lesquelles il est demandé..

Ce qui veut dire qu’il peut ne plus s’appliquer si l’épidémie recule et n’est plus une grave menace pour la population et la marche du pays mais qu’à la moindre alerte, il peut être réactivé et permettre de limiter une nouvelle vague, sauver des vies et empêcher la survenance d’une crise sanitaire doublée d’une crise économique et sociale.

Alors, oui, la baisse qui semble débuter des contaminations par le variant omicron est une bonne nouvelle mais, tout aussi bonne es la nouvelle de l’instauration d’un pass vaccinal.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

Présidentielle 2022. Sondage quotidien Ifop – Macron devant Le Pen qui repasse Pécresse / Zemmour recule

Nota: Dans cette 6e vague du sondage présidentiel quotidien de l’Ifop, l’inclusion de la candidature de Christiane Taubira change quelque peu les résultats de la 5e vague et donc l’écart entre celle-ci et la nouvelle.
En effet, cette candidature n’étant pas officielle, nous avions, jusqu’à présent, publié les résultats qui ne la prenaient pas en compte.
Cependant, l’Ifop publiait de son côté deux estimations dont une prenait en compte cette candidature.
Les écarts que nous publions aujourd’hui sont donc ceux qui viennent de l’estimation quotidienne qui sonde depuis le départ Christiane Taubira.

Selon la 6e vague du sondage présidentiel quotidien de l’Institut Ifop pour LCI, Sud radio et Paris Match, Emmanuel Macron obtient au premier tour 24,5% (-0,5) des intentions de vote.

La seconde est Marine Le Pen (17% / +1) qui repasse devant Valérie Pécresse (16,5% / =).

Eric Zemmour, quatrième perd du terrain (12,5% / -1) et Jean-Luc Mélenchon, cinquième, progresse légèrement (9% / +0,5).

Au second tour, Emmanuel Macron remporte son duel face à Marine Le Pen (55,5%-44,5% / -1,5) et face à Valérie Pécresse (53%-47% / -05).

Scores des personnalités testées:
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche):0,5% (=)
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 1% (+0,5)
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 2% (=)
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche radicale): 9% (+0,5)
- Arnaud Montebourg (gauche nationaliste): 1% (+0,5)
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 3% (-0,5)
- Christiane Taubira (gauche): 4% (-0,5)
- Yannick Jadot (EELV, gauche écologique): 5,5% (-0,5)
- Hélène Thouy (Parti animalier, défense des animaux): 0,5% (+0,5)
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central): 24,5% (-0,5)
- Valérie Pécresse (LR, droite): 16,5% (=)
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 1,5% (=)
- Jean-Lassalle (Résiste, droite populiste démagogue): 1,5% (+0,5)
- Eric Zemmour (Reconquête, extrême-droite): 12,5% (-1)
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 17% (+1)

(Sondage quotidien réalisé par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / La vague du jour est cumulée avec celles des deux jours précédents / Méthode des quotas / Marge d’erreur non-précisée)

 

 

Présidentielle 2022. Sondage quotidien Opinionway – Macron, Le Pen, Pécresse et Mélenchon stables / Zemmour en baisse

Selon la 9e vague du «baromètre» présidentiel quotidien de l’Institut Opinionway pour Les Echos et Radio classique, Emmanuel Macron obtient au premier tour 24% (=) des intentions de vote et devance Marine Le Pen (18% / =) et Valérie Pécresse (18% / =).

Eric Zemmour est à 11% (-1), Jean-Luc Mélenchon  à 10% (=).

Au second tour, le président centriste l’emporte face à la candidate du RN 56%-44% (=) et face à la candidate de LR avec 54% contre 46% (=).

Concernant les candidats du Top5, on note une stabilité sauf pour Eric Zemmour qui continue à perdre des points.

Scores des personnalités testées:
- Nathalie Artaud (LO, extrême-gauche): 0% (=)
- Philippe Poutou (NPA, extrême-gauche): 1% (=)
- Fabien Roussel (PC, extrême-gauche): 3%:(=)
- Jean-Luc Mélenchon (LFI, gauche radicale): 10% (=)
- Arnaud Montebourg (gauche nationaliste): 1% (=)
- Christiane Taubira (gauche): 4% (nouveau)
- Anne Hidalgo (PS, gauche): 3% (-1)
- Yannick Jadot (EELV, gauche écologiste): 5% (-1)
- Emmanuel Macron (LaREM, centre et central):24% (=)
- Valérie Pécresse (LR, droite): 18% (=)
- Nicolas Dupont-Aignan (DF, droite radicale): 1% (-1)
- Jean Lassalle (Résiste, populiste nationaliste):1% (=)
- Eric Zemmour (extrême-droite): 11% (-1)
- Marine Le Pen (RN, extrême-droite): 18% (=)

(Sondage quotidien réalisé par internet auprès d’un échantillon de 1500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus dont 500 d’entre eux sont interrogés quotidiennement / Méthode des quotas / Marge d’erreur entre 1,3 et 2,6 points selon l’institut)

 

 

Propos centristes. France – Covid19: pass vaccinal adopté / Enfants handicapés / La French tech a le vent en poupe / Déficit de l’Etat en baisse / Investissement étranger en hausse / Ecologie et présidence française de l’UE…

Voici une sélection, ce 17 janvier 2022, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> 25 licornes françaises : nous y sommes ! Ces 25 startups valorisées à plus d'un milliard de dollars, et avec elles toute la French Tech, changent la vie des Français, créent des centaines de milliers d'emplois partout en France, font notre souveraineté ! Ce n'est qu'un début.

> [Covid19] Nous sortirons de cette crise en vaccinant la France, en vaccinant le monde. Car le virus ne connaît pas de frontières. Pour aider tous les pays dans cette course, 1 milliard de doses ont été livrées avec Covax. Vacciner, vacciner, vacciner. Avec solidarité. On continue.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)
> Une méthode : la concertation avec les acteurs de chaque territoire. Des résultats : des projets concrets qui verront le jour pour tous leurs habitants. Voilà comment se déploient partout en France les contrats de relance et de transition écologique.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)
> important échange ce soir avec le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken sur nos priorités communes, notamment l’Iran, le Sahel et la Libye. Sur la Russie, nous partageons trois principes : dissuasion, poursuite du dialogue et coordination transatlantique renforcée.

 

Jean-Michel Blanquer (ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports)
> L’école inclusive depuis 2017 a été notre première priorité budgétaire. Il y a 5 ans, presque tous les AESH [Accompagnants d'élèves en situation de handicap] étaient des contrats aidés. Aujourd’hui, ils sont 32000 de plus et ont tous des CDD ou des CDI et une grille indiciaire avec de premières augmentations. Et plus de formation.

> Être à l’école ensemble c’est une émulation pour tous. Tout au long des dernières années, l’école inclusive a progressé en France grâce à l’engagement de tous. Une fois de plus Eric Zemmour se trompe par un raisonnement régressif et abime un sujet fondamental.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)
> Cette photo [montrant des individus défilants en faisant la salut nazi] prise en marge de la manifestation anti-pass du mouvement dit «Les patriotes» choque beaucoup, à juste titre. À ma demande, la Préfecture de Police a effectué un signalement à la Justice pour que toutes les suites nécessaires soient apportées.

> Seule une réponse européenne coordonnée apportera des solutions efficaces aux grands enjeux que sont l’immigration et la sécurité.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)
> Yannick Jadot comment pouvez-vous qualifier «d’anti-jeunes» le président qui a investi 9Mds€ pour l’emploi des jeunes avec 1jeune1solution, créé le Contrat d’Engagement Jeune et ramené le chômage des jeunes à son plus bas niveau depuis 2008? Soyons sérieux.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)
> [Covid19] Nous avons permis à ce pays de vivre et de maintenir ses structures culturelles. Qu'est-ce qui se serait passé si on avait laissé la culture crever?

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)
> [Covid19] Le parlement a adopté, à l'issue de 2 semaines de débat, un 12ème texte de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire. Avec le pass vaccinal, la France se dote d’un nouvel outil pour protéger nos concitoyens.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)
> Après les femmes, les personnes LGBT+, les migrants, les Français de confession musulmane, Éric Zemmour jette son mépris sur les enfants en situation de handicap. Des enfants qui, au contraire, ont besoin d'être inclus à l'école avec tous.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)
> Un pays, des territoires, des savoir-faire : voilà pourquoi les investisseurs étrangers choisissent la France !

> L’école de la République est celle de l’inclusion, de la méritocratie, de l’égalité. C’est cette vision de l’école ouverte à tous que nous portons, contre la ségrégation sans fin pensée par Zemmour. Simplement abject.

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)
> Le déficit de l'État s'est amélioré en 2021 car la politique économique que nous menons avec le ministre de l'Économie Bruno Le Maire est efficace et permet à l'économie française de rebondir vite et fort. La preuve : notre taux de croissance en 2021 devrait ­atteindre 6,7% selon l'Insee, contre 6,25% dans notre dernière hypothèse de travail. Cette reprise entraîne une diminution du déficit de l'État : en 2021, il représente 171 milliards d'euros. C'est près de 34,5 milliards d'amélioration par rapport à nos dernières prévisions!

> La vigueur de notre croissance se traduit par des recettes fiscales plus importantes qu'attendu, et nous avons moins dépensé car les entreprises ont moins sollicité les aides d'urgence. Toutes les ­recettes supplémentaires sont intégralement affectées à la réduction des déficits. Le tout sans renoncer à une seule mesure de relance de l'économie ou de soutien au pouvoir d'achat, comme l'indemnité inflation qui coûte 3,8 milliards d'euros en 2021.

> Nous prévoyions un déficit à 8,2% du PIB en 2021, mais il sera significativement moins élevé : il sera proche de 7%, en l'état de nos prévisions. Grâce à la reprise de l'emploi et aux rentrées de cotisations, les comptes de la Sécurité sociale se redressent : le déficit, historique, de 40 milliards d'euros en 2020, redescendrait en 2021 à environ 25 milliards. Nous nous attendions à près de 33 milliards ! Quant aux comptes des collectivités territoriales, la plupart seront à l'équilibre voire légèrement excédentaires. Tous ces mouvements confortent nos prévisions de déficit à 5% en 2022, puis à 3% en 2027. C'est la démonstration qu'on peut répondre à la crise, relancer l'économie tout en retrouvant une trajectoire budgétaire soutenable.

> Quand vous avez un déficit proche de 7% du PIB, il n'y a pas de cagnotte. Si à la fin du mois vous avez dépensé un peu moins que ce que vous craigniez mais plus que ce que vous avez gagné, vous n'avez rien économisé. C'est du bon sens!

> [Hausse des taux d'intérêt] Nous savions que les niveaux de taux négatifs ou proches de zéro ne seraient pas durables, mais cette remontée ne remet pas en question notre objectif de déficit public à 5%.

> Les décisions du gouvernement répondent à des objectifs de maintien du pouvoir d'achat des ménages, de transition écologique et de compétitivité économique. Ce sont des choix politiques forts. C'est aussi la preuve qu'Emmanuel Macron continuera à présider jusqu'au dernier jour et je souhaite qu'il le fasse cinq ans de plus.

> Nous sommes la première majorité à avoir, de 2017 à 2020, maîtrisé l'évolution des dépenses publiques à 0,6% par an en volume, soit une progression bien plus lente que celle de l'activité, ce qui a permis de faire reculer le poids de la dépense publique dans le PIB avant la crise. Nous sommes la première majorité à avoir tenu durant trois ans, avant la crise, l'objectif européen de déficit inférieur à 3% et à avoir diminué les impôts de 50 milliards d'euros pour les ménages et les entreprises. Ces quelques chiffres suffisent à balayer les critiques de ceux qui font des leçons de gestion alors qu'au Parlement ils sont les premiers à nous proposer des dépenses supplémentaires.

> [Territoires de progrès] Nous sommes un parti notamment en faveur d'une loi permettant à chacun de choisir les conditions de sa fin de vie. Nous pensons qu'il faut poursuivre l'amélioration de la protection des travailleurs et leur formation, renforcer la lutte contre la pauvreté.

> J’ai un regard attristé pour les militants du Parti socialiste qui croient en un certain nombre de valeurs, et j'en fais partie. Les partis de gauche sont désormais en décalage avec ces aspirations, incapables d'agir, de proposer une offre de rassemblement, encore moins une alternative efficace. Ces oppositions de gauche confondent la lutte contre les discriminations et celle contre les inégalités. La première est ­essentielle, mais elle ne peut effacer la seconde, qui reste l'essence même de notre engagement.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)
> 4 milliards d'euros d'investissement étrangers en France, c'est 27 000 emplois, de nouvelles filières, une confiance retrouvée, le résultat d'une politique de réindustrialisation que nous portons avec Emmanuel Macron! Cette performance est le fruit de la politique et des réformes menées depuis le début de ce quinquennat.

 

Roxana Maracineanu (ministre chargée des Sports)
> [Covid19] Le pass vaccinal a été adopté. Dès que la loi sera promulguée, il deviendra obligatoire pour entrer dans les ERP déjà soumis au pass sanitaire (stade, théâtre ou salon) pour l’ensemble des spectateurs, des pratiquants, des professionnels français ou étrangers. Merci au mouvement sportif pour le travail de conviction auprès des derniers rares non vaccinés. Nous travaillerons ensemble à préserver les compétitions et à se faire les ambassadeurs de ces mesures au niveau international.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)
> Le président de la République exerce ses fonctions, il n’a pas été élu pour 4 ans et demi, mais pour 5 ans. Nous ne sommes pas à la date de fin du mandat.

> [Risque d’abstention à la présidentielle] Elle est de plus en plus forte élection après élection (…) Il incombera aux candidats de donner de la passion, de l’envie. Il nous incombe aussi de rappeler l’utilité du vote.

> [Violences contre les élus] Nous avons pris des circulaires, avec la volonté d’une réponse pénale rapide. Gérald Darmanin a demandé que les rondes des forces de l’ordre puissent inclure les permanences et les domiciles des parlementaires.

> [Covid19] Il est important que l’école reste ouverte. Cela ne se fait pas sans difficultés, sans fatigue pour les enseignants. Je comprends la lassitude des parents. Mais il ne faut pas prendre Jean-Michel Blanquer comme bouc émissaire de la situation.

 

Brigitte Bourguignon (ministre chargée de l'Autonomie)
> [Covid19] Je salue l’adoption par le Parlement du projet de loi instaurant le passe vaccinal. Il n’a qu’un but : protéger la santé des Français et notre système de soins en limitant les hospitalisations. Nous nous dotons ce soir d’un nouvel outil déterminant pour freiner l’épidémie.

 

Sophie Cluzel (secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées)
> Consternée par la vision misérabiliste et excluante qu'Eric Zemmour porte. Ça commence par les étrangers puis les personnes handicapées, il va aller jusqu'où ? Il pense que tout ce qui est different doit être exclu. Ce n'est pas la société que l'on porte !

> En voulant sortir les enfants handicapés de l'école de la république Eric Zemmour par cette déclaration pitoyable illustre une fois de + son rejet des différences. Les personnes en situation de handicap ont toute leur place dans la société

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)
> Nous proposons, dans le cadre de la Présidence française de l’UE, de créer un mécanisme d’urgence pour aider plus fortement les pays face aux crises à leurs frontières, en complément de l’agence Frontex que nous avons renforcée.

 

Nathalie Elimas (secrétaire d’Etat chargée de l’Education prioritaire)
> Les propos d’Eric Zemmour sont écœurants. L’inclusion des enfants en situation de handicap n’est pas une obsession : c’est une fierté pour notre École républicaine, un honneur pour notre pays.

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)
> [Covid19] Être à l’école est essentiel pour les enfants ! Dépression, conséquences sociales, pédopsychiatriques et inégalités qd on ferme les écoles Nous nous adaptons à cette crise historique avec pragmatisme : écoles ouvertes et des outils numériques pour la continuité pédagogique.

> [Covid19 et école] Des moyens sont mis à disposition : 20 millions d’euros sont disponibles dans un fond ; 55 millions de masques chirurgicaux par mois distribués aux enseignants. L’énergie est mise contre le virus et pour les enfants !

> Nos actions ce sont : investissement dans le grenelle de l’éducation, programme de tests massif, recrutement de 6000 enseignants supplémentaires, allègement du process interne des professeurs, mobilisation de la réserve de l’éducation nationale.

 

Cédric O (secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques)
> 25 licornes françaises avant 2025. Objectif atteint avec 3 ans d’avance ! Merci à toutes celles et ceux qui ont rendu cela possible. Vous faites la fierté de votre pays. Emplois, économie, souveraineté : la French tech c’est l’avenir de la France. Ce n’est que le début. On continue.

 

Olivia Grégoire (secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, solidaire et responsable)
> [Propos de zemmour sur les enfants handicapés] « Je ne m’étonne jamais de voir des hommes mauvais mais je m’étonne souvent de ne les point voir honteux » Jonathan Swift avait vu juste. Petit homme et propos tellement honteux.

 

Adrien Taquet (secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles)
> Eric Zemmour n’a pas compris que les enfants en situation de handicap sont une chance pour les autres enfants, favorisant leur propre autonomie dès le plus jeune âge!

 

Gabriel Attal (porte-parole du gouvernement)
> [Covid19] Le choix du gouvernement, de la majorité, est clair, net, sans ambiguïté : c'est celui de la vaccination. Notre seule voie de sortie de l'épidémie est d'atteindre la plus large couverture vaccinale possible.

 

Assemblée nationale
Richard Ferrand (président)
> [Covid19] Conformément à l’article 45 de la constitution, l’Assemblée a adopté définitivement le projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire. 13h en commission, 38h en séance… Les députés sont au rendez-vous pour toujours mieux protéger les Français.

 

Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stanislas Guerini (délégué général)
> [Présidentielle] Le débat doit être à la hauteur des enjeux du pays. Je ne comprends pas ce que le PS, ou d’autres, portent dans cette campagne. Je vois un Président qui, lui, parle industrie, filières du futur, numérique. C’est ça qui va transformer notre pays.

> [Présidentielle] Je vois une campagne qui regarde trop dans le rétroviseur. On a besoin d’un Président de la République, peut être d’un candidat demain, qui amène la France vers un avenir désirable.

> [Covid19] Jean-Michel Blanquer est celui qui a gardé les écoles ouvertes. Il mérite de la reconnaissance pour la clarté de sa ligne.

> [Covid19] Il ne peut pas y avoir deux poids deux mesures face à la crise sanitaire. Qu’on s’appelle Djoko, Nadal ou Tartempion on respecte les règles.

> [Covid19] Nous venons d'adopter définitivement le pass vaccinal à une large majorité. En responsabilité et dans la clarté, les députés LaREM se sont mobilisés sans relâche pour adopter ce texte nécessaire.

> Cacher le handicap, ne pas faire «de mauvaises manières aux autres enfants». Eric Zemmour a un projet, c'est l'exclusion. Le notre, c'est l'inclusion.

 

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Covid19] La loi sur le pass vaccinal peut entrer en vigueur en fin de semaine si on est optimiste.

> [Covid19] Un texte solide et résolument utile : nous venons d'adopter définitivement  la loi sur Gestion sanitaire. Avec cette loi, enrichie du débat parlementaire, nous renforçons nos outils pour faire face à l'épidémie. Une fois de plus, les députés LaREM ont été pleinement mobilisés !

> [Enfants handicapés à l’école] Dans quel monde de dingues on est quand on peut entendre des propos aussi dégueulasses que ceux d'Eric Zemmour?

> Il faut que le président de la République soit président de la République le plus longtemps possible.

> Il n'est pas question que Djokovic joue Roland-Garros s'il n'est pas vacciné.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Covid19] En responsabilité et dans l'unité claire de notre majorité, nous adoptons définitivement ce dimanche le passe vaccinal. Nous continuerons à nous donner les moyens de répondre à la crise sanitaire.

 

Laetitia Avia (porte-parole)
> [Covid19] Après de longues heures de débats parlementaires, preuves de la vitalité de notre démocratie en cette période de crise sanitaire, nous avons voté le pass vaccinal! Une mesure de protection de toutes et tous, un outil utile face à un virus qui continuer de tuer.

> [Covid19] Il n’est pas trop tard. Le pass vaccinal est un outil de la gestion de la crise. De même que nous avions mis en œuvre le pass sanitaire en sortant de l’état en urgence sanitaire, le passe vaccinal accompagne la sortie de crise et le retour espéré à une vie normale.

> [Covid19] Nous assumons une position claire et constante : la vaccination est la condition pour pouvoir se rendre dans des lieux collectifs et sociaux en limitant les risques. C’est une protection pour toutes et tous.

> Plus il s’exprime, plus Zemmour donne corps à la définition de l’indignité.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Nous venons d’adopter définitivement le pass vaccinal. Face au virus, il doit nous permettre de renforcer plus encore la vaccination. Depuis deux ans, a chaque étape de la crise, notre majorité a toujours pris ses responsabilités pour protéger la France et les Français.

 

● MoDem
Jean-Noël Barrot (secrétaire général)
> Une gifle en pleine figure adressée par Éric Zemmour aux familles d'enfants en situation de handicap. C'est l'exact inverse du projet de société que porte Emmanuel Macron. Ce qui fait l'honneur de la France c'est l'attention qu'elle accorde aux plus fragiles.

> [Covid19] La solution, c'est la vaccination. Je me réjouis que le pass vaccinal ait été adopté par l'Assemblée nationale. Je regrette que les députés LR tergiversent et fassent de la politique avec la santé des Français.

 

● Parti radical
>
Le Parti radical s'insurge contre les propos de Zemmour qui s'oppose à une école inclusive intégrant les enfants en situation de handicap. Cet appel à la discrimination et à l'ostracisation est une ignominie de plus de sa part.

 

Didier Martin (député)

> Nous adoptons en nouvelle lecture et après une nuit de débats la loi sur la gestion sanitaire  instaurant le pass vaccinal. Résolus et mobilisés pour protéger la santé des Français!

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> [Opinion: Ukraine: derrière un relent de guerre froide, l’autre jeu des puissances]
Dans la crise déclenchée par Vladimir Poutine depuis la fin de l’année dernière, les regards sont tournés vers Moscou, vers Washington et vers Bruxelles et les commentateurs s’interrogent en boucle : que va faire la Russie ? L’OTAN a-t-elle retrouvé son unité ? Où est l’Europe au moment où l’on parle de sa sécurité ?
Ces questions sont légitimes, mais elles ne doivent pas conduire à ignorer d’autres acteurs de la crise qui se déroule sous nos yeux. Commençons par l’Ukraine. Tous ceux qui en reviennent témoignent de leur surprise : c’est à Kiev que le ton est le moins alarmiste. La tension avec la Russie ? Oui, bien sûr, elle est forte, mais ce n’est pas nouveau, y dit-on. Ni mieux, ni pire que depuis longtemps déjà. Les troupes russes aux frontières ? Pas une raison jusqu’ici pour mettre l’armée ukrainienne en état d’alerte. La cyber-attaque qui a frappé les services publics ukrainiens ? Kiev la dénonce, soupçonne ouvertement Moscou mais n’a pas encore répondu à la proposition d’assistance formulée par l’Europe. Maintenant que l’attention internationale se porte sur son sort et que les États-Unis ont été contraints de s’intéresser à nouveau à la menace russe, on imagine que l’Ukraine a atteint son premier objectif et intérêt à une désescalade. Il convient de continuer à suivre de près la situation intérieure dans le pays, ses divisions comme ses alliances et à continuer de s’interroger sur cette différence de ton entre Washington et Kiev. Il importe aussi de noter que Volodymyr Zelensky réclame de participer à une discussion avec Washington et Moscou mais semble faire peu de cas de la présence de l’Europe à la table.
Venons-en à la Turquie : que dit-elle, que fait-elle ? Beaucoup se réjouissent de la voir en phase, enfin, avec le reste de l’OTAN, en soutien à l’Ukraine et face à la Russie. Qu’en est-il vraiment ? Ankara a en effet vendu récemment des drones armés Bayratkar à Kiev, ceux qui se sont illustrés dans le conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, et l’Ukraine en a déjà fait usage au Dombass, non sans efficacité. Déjà, en 2014, la Turquie avait critiqué l’invasion de la Crimée.
Pourtant, la relation avec Moscou reste ambigüe. On se souvient qu’Ankara ne s’était pas joint aux sanctions contre la Russie. On ne peut oublier l’épisode de l’achat de S-400 russes. On parle trop peu du fait que la Russie construit le premier réacteur nucléaire turc ou le gazoduc Turkish Stream en Mer Noire et qu’elle approvisionne la Turquie en gaz. On constate, dans plusieurs zones de conflit, la relation complexe, entre concurrence et coexistence, qu’entretiennent la Turquie et la Russie, qu’il s’agisse de la Syrie, de la Libye, du Caucase, des Balkans ou de l’Afrique. Les deux pays vivent dans la nostalgie de leur grandeur passée et dans l’espoir de rétablir des zones d’influence. Erdogan et Poutine s’accordent sur un point : le souhait, quasi-obsessionnel, de contenir, voire de repousser l’influence occidentale partout où ils le peuvent, car elle est à leurs yeux non seulement concurrente sur les théâtres de crise extérieurs mais aussi menaçante pour la légitimité interne de ces régimes autoritaires.
Au total, une guerre en Ukraine contraindrait Erdogan à sortir de son ambiguïté et se ferait sans aucun doute à son détriment. Il n’y a aucun intérêt et devrait lui aussi tenter de contribuer à la désescalade.
Reste la Chine. On l’entend à peine, mais surtout on n’écoute guère ce qu’elle dit. Et ce qu’elle dit, c’est qu’elle soutient la Russie. Est-ce nouveau ? Oui et non. Non, car depuis un moment déjà et en particulier au Conseil de Sécurité des Nations Unies, Pékin et Moscou font véto conjoint pour s’opposer aux tentatives de rappeler l’importance d’un ordre international basé sur des règles. Mais cela, c’est une alliance du refus, pas un projet en commun. Oui, car Xi Jinping et Vladimir Poutine se sont parlé et ont pris soin de faire connaître leur soutien croisé : de Moscou à Pékin sur Taïwan, de Pékin à Moscou pour obtenir des « garanties de sécurité légalement contraignantes des Occidentaux ». Oui encore car Pékin comme Minsk, soutenu par Moscou, s’en prennent à la Lituanie, sans déclencher jusqu’à présent une solidarité européenne suffisante.
On imagine la divine surprise que constitue la crise ukrainienne pour la Chine. Soudain, Joe Biden est obligé de distraire une partie de son temps et de ses efforts consacrés à endiguer la Chine pour revenir s’occuper d’une menace russe qu’il pensait appartenir au passé. Tout à coup, les Occidentaux sont confrontés à un risque de conflit à leurs portes et donnent immanquablement le signal que, si une invasion de l’Ukraine survenait, ils déclencheraient des sanctions renforcées mais ne seraient pas pour autant prêts à mourir pour Kiev. Ce signal, qui intervient après le retrait américain d’Afghanistan, est mesuré avec soin et suivi de près par Pékin, comme il l’est par Moscou ou par Ankara.
Il nous revient donc de répondre avec fermeté, finesse et sans retard à une crise qui pourrait être la matrice des prochaines : notre intérêt d’Européens, d’Occidentaux et de démocrates passe par un signal clair d’unité transatlantique contre les agissements des régimes autoritaires. L’étendue de la guerre hybride et le retour de l’Ukraine comme terrain d’expérimentation des cyberattaques exigent que nous nous y exercions à la solidarité et aux contremesures, car cette menace n’est pas près de cesser et risque au contraire de s’étendre. L’ambiguïté du rapport entre Moscou et Ankara incite à mesurer au plus près ce que nous entreprenons en Mer Noire afin de ne nous retrouver l’otage ni des uns, ni des autres, tout en veillant à la sécurité de nos partenaires roumains et bulgares, membres de l’Union européenne et de l’OTAN et directement concernés par ce qui s’y déroule. Notre puissance européenne ne se traduisant pas encore par une défense commune suffisamment crédible, nous devons en outre bâtir sur ce qui fait notre force, celle d’être le plus grand marché solvable du monde, et nous préparer à faire montre de notre détermination à nous en servir pour sanctionner sévèrement la Russie en cas de déstabilisation de l’Ukraine. Ce signal sera perçu à Moscou mais aussi bien au-delà. Son absence ou sa faiblesse également.
Enfin, dès lors que Russes, Chinois et Turcs se montrent déterminés à bousculer et combattre l’influence occidentale, nous devons sans tarder nous atteler à la rétablir là où elle est le plus menacée et où ils sont les plus actifs, dans les Balkans, au cœur historique, géographique et culturel de l’Europe. Si la crise ukrainienne fait flotter sur l’année qui commence un parfum de guerre froide, c’est une rivalité de puissances bien plus vaste et de plus long terme dont elle est l’enjeu et le révélateur.

 

Pascal Canfin
> [Présidence française de l’UE et lutte contre le changement climatique] Nous allons accélérer les négociations en cours, au Conseil et au Parlement européen, sur les quatorze textes qui composent le paquet climat 2030, qu’il s’agisse des normes de CO2 des voitures ou de la refonte du marché carbone. Avec une priorité : le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF). A ce paquet, il faut ajouter deux projets de directive sur lesquels la France veut aussi avancer d’ici à mars. Celui sur les batteries, qui doit permettre à l’UE de devenir le deuxième producteur mondial derrière la Chine en 2025, quand aujourd’hui tout est fait en Corée du Sud, au Japon ou en Chine. Et celui sur la déforestation importée, qui interdira les importations dans l’UE de bœuf, de soja, d’huile de palme, de café et de cacao s’ils contribuent à la déforestation.

> [Taxe carbone aux frontières de l’UE] La mise en place de ce mécanisme sera une première mondiale. Le MACF a été défendu sans succès par Chirac, Sarkozy et Hollande. Aujourd’hui, c’est une proposition de loi européenne, on ne discute plus du principe, mais de ses modalités. C’est une victoire majeure pour mettre le climat dans les règles commerciales et lutter contre le dumping climatique de nos concurrents. Et je souhaite qu’il soit le plus ambitieux possible. Nous pouvons imaginer avoir plus de secteurs couverts, comme l’industrie chimique, et aller plus vite que le propose la Commission, soit une mise en place avant 2026. Par ailleurs, en l’état actuel de la proposition, une voiture produite par Renault à Tanger (Maroc), qui utilise de l’acier turc, ne serait pas soumise au MACF, contrairement à la même voiture, produite en France, avec le même acier turc. Il faudra corriger cette faille.

> Les quotas gratuits [dont bénéficient les industriels en matière de carbone] doivent baisser. Ils doivent être réservés aux industriels qui investissent pour décarboner leur production. Comme ArcelorMittal, qui s’est engagé à investir 1 milliard d’euros pour produire de l’acier décarboné à Dunkerque (Nord). On touche ici au cœur de la réforme : notre priorité absolue doit consister à déclencher les investissements, privés et publics, qui doivent permettre de respecter notre objectif pour 2030, et que la Commission estime à 390 milliards d’euros par an.

> [Encourager les investissements publics dans la transition écologique] Ce sera l’objet de la réforme du pacte de stabilité et de croissance et des règles budgétaires. Elle doit bien sûr poursuivre un objectif de soutenabilité budgétaire dans la situation post-Covid-19, mais elle doit permettre aux Européens d’investir plus dans leurs priorités et autoriser un choc d’investissements verts. Il y a aujourd’hui un alignement des planètes inédit. Les nouvelles coalitions au pouvoir en Allemagne et aux Pays-Bas veulent investir et, pour cela, elles ont besoin de flexibilités au niveau européen. Une véritable révolution culturelle est en train de se faire en Europe : assumer tous ensemble que l’on a des investissements à réaliser. C’est historique. Je milite pour qu’une part des investissements verts – jusqu’à 1 point de produit intérieur brut (PIB) – fasse l’objet d’un traitement spécifique, par exemple soit exclue du calcul du déficit. Demander un traitement dérogatoire pour tous les investissements verts, ce serait pénaliser les pays qui ont déjà fait des efforts. Mais le niveau de 1 point de PIB d’investissements en plus permet d’atteindre nos objectifs climat.

> Dans le monde réel, on ne peut pas demander à la Pologne de passer de 80 % à 0 % de charbon sans gaz ni nucléaire. Il fallait trouver des compromis politiques pour avancer – par exemple, autoriser le gaz uniquement pour sortir du charbon, à condition que les centrales ne dépassent pas une certaine quantité d’émissions de gaz à effet de serre et avec la date couperet de 2030. Et la proposition de la Commission ne classe pas le gaz et le nucléaire dans la catégorie « verte » de la taxonomie, mais dans la catégorie « transition ». Le gaz n’est évidemment pas vert puisque c’est une énergie fossile. Quant au nucléaire, il est décarboné, mais parce qu’il pose des risques et génère des déchets spécifiques, il ne peut être classé dans une catégorie verte au même titre que les renouvelables. A cela s’ajoute une obligation de transparence spécifique pour le gaz et le nucléaire dans la taxonomie. Au total, le compromis de la Commission nous permet d’avancer sans décrédibiliser la taxonomie.

> Il y a toujours un risque que l’action climatique soit prise en otage par les conservatismes et par des gouvernements illibéraux. C’est pour cela que, malgré mon très fort soutien au reste du paquet climat, je suis opposé à l’extension du marché du carbone au chauffage et au carburant que propose la Commission. Pour la Pologne et la Hongrie, c’est totalement inacceptable, car cela aurait un coût pour les ménages, en termes de pouvoir d’achat, bien plus élevé qu’en France. Ce serait un choc social énorme. Sauf à le compenser par un fonds social massif, et des transferts financiers entre l’ouest et l’est du continent, dont ne veulent pas les frugaux. C’est une erreur majeure de la Commission d’avoir proposé ce mécanisme. Car il donne la possibilité aux pays de l’Est de bloquer l’ensemble du paquet climat. Nous devons donc le recalibrer en profondeur.
(…) Il faut faire en sorte que les particuliers, à travers leur chauffage et leur carburant, ne soient pas touchés, afin d’éviter un effet « gilets jaunes » européen. Je propose que le nouveau marché carbone ne concerne que les entreprises, à travers leurs bâtiments commerciaux, et les poids lourds. Il faudra diminuer le fonds social en conséquence. A un moment où l’on se bat contre la hausse du prix de l’énergie, étendre le marché carbone au chauffage serait difficilement explicable.
Le coût politique de l’extension du marché du carbone, comme le conçoit la Commission, serait majeur, mais l’impact climatique serait très faible parce que l’immense majorité des déplacements de particuliers sont contraints, notamment dans les territoires où il n’existe pas d’alternatives à la voiture individuelle.

> [Lutter contre la déforestation importée] C’est une première mondiale, et c’est une bataille qui a été menée par la France. On va interdire l’entrée dans le marché unique de produits qui ne peuvent pas garantir qu’ils ne sont pas issus de la déforestation, à travers des certificats adossés à des photos satellite. On utilise la puissance du marché européen pour fixer des règles du jeu qui s’appliquent au reste du monde. C’est le cœur de notre théorie du changement.

> Je suis le premier à reconnaître cette réalité : nous n’en avons jamais fait autant sur l’environnement et les émissions de CO2 diminuent plus qu’avant, mais pas encore assez pour que la France respecte l’accord de Paris sur le climat. Il faut donc accélérer.

> Barbara Pompili et moi-même sommes très attachés aux trois dimensions du rapport RTE pour atteindre la neutralité carbone en 2050. D’abord, l’efficacité énergétique, les économies d’énergie et la sobriété : il faut diminuer notre consommation d’énergie de 40 % d’ici à 2050, par exemple en isolant beaucoup mieux nos logements. Ensuite, les scénarios de référence prévoient autour de 70 % de renouvelables dans le mix électrique au même horizon et enfin de réinvestir dans le nucléaire. Il est clair que le mode de vie actuel des plus riches est insoutenable sur le plan écologique. Pour avoir une chance de gagner la bataille climatique, il faut passer du « ou » au « et », changer de comportement et aussi développer l’innovation. On a, par exemple, besoin d’électrifier les voitures, mais aussi de réduire leur part dans la mobilité.

> Mon objectif est de créer une écologie de gouvernement. Dans aucune démocratie au monde, les Verts n’ont été élus à la tête d’un gouvernement. Même en Allemagne, où l’on trouve le parti Vert le plus mature en Europe. Il vaut mieux que d’autres personnes fassent le job dans les partis au pouvoir pour lutter contre le dérèglement climatique.
Si seuls les Verts devaient s’en charger, on aurait un problème : cela voudrait dire que l’on y arriverait peut-être en l’an 3000. Je n’ai rien contre Europe Ecologie-Les Verts. Je constate seulement que l’écologie de posture qui est la leur est totalement inefficace pour gagner la bataille écologique.
Les grandes transformations, dans l’histoire, se sont faites en additionnant des forces contraires. Prenez la création de l’Etat-providence, elle appartient à toutes les forces politiques. De la même façon, la responsabilité de gagner la bataille climatique appartient à tout le monde.
C’est pourquoi, pour le Green Deal, on travaille ensemble avec Ursula von der Leyen, qui est de droite, Frans Timmermans, socialiste, et moi, chez Renew. On fait avancer la transition écologique infiniment plus que Yannick Jadot. Cela fait quinze ans qu’il est parlementaire européen, donnez-moi un seul sujet qu’il ait fait avancer au niveau européen.

 

Valérie Hayer
> Changer l’Europe pour faire avancer la France ce n’est pas « en remettre une couche » c’est rester fidèle à nos engagements français et européens. Ces convictions nous les assumons et les défendons avec fierté. N’en déplaise aux aigris sans projet…

 

Irène Tolleret
Annick Girardin a annoncé 20m pour les entreprises de pêche affectées par le Brexit. Avec la Réserve d'ajustement au Brexit, que j'ai eu l'honneur de négocier pour Renew Europe, l'UE viendra bientôt en soutien de nos pêcheurs avec plusieurs centaines de millions.