mardi 9 octobre 2018

Actualités du Centre. Réchauffement climatique: rapport alarmant du GIEC et réactions centristes

Un rapport spécial du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) commandé par les Etats membres des Nations Unies estiment qu’il est urgent d’agir afin que le réchauffement climatique ne dépasse pas les 1,5°C à l’horizon 2030/2050.
Pour ce faire, il faut que des mesures sans précédent de réduction des émissions de CO2 soit prises et effectivement appliquées par les Etats dès maintenant.
Si ce n’est pas le cas, le GIEC estime que les dérèglements climatiques pourraient impacter la planète de manière beaucoup plus grave alors même que les effets du réchauffement se font déjà sentir parfois de manière dramatique.
Rappelons que le GIEC est le principal organe international chargé d’évaluer le changement climatique.
Créé en 1988 par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), sa mission est de fournir au monde une vision scientifique claire de l’état actuel des connaissances en matière de changements climatiques et de leur incidence potentielle sur l’environnement et la sphère socio-économique.
Plusieurs milliers de scientifiques collaborent bénévolement à ses travaux.

Voici les réactions des partis centristes à ce rapport:
- LREM
L'urgence climatique est là. Notre terre brûle. Cessons de courir à notre perte. Etats, citoyens, entreprises : la mobilisation de tout le monde est indispensable. Nous n'avons plus le choix. Agissons!
Christophe Castaner (délégué général de LREM): la pire des réponses serait le cynisme, l'abandon. Nous nous y refusons. Il n'est pas trop tard. Face à l'urgence climatique, toutes nos actions font la différence, chaque État doit s'engager.

- MoDem
(Yann Wehrling, délégué général)
Ne baissons pas les bras mais tout le monde doit s’y mettre... vraiment. Les experts du Giec lancent une nouvelle alerte pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.

- UDI
(Jean-Philippe Dugoin-Clément, Secrétaire national UDI en charge de l’écologie)
«Rapport du GIEC: Toute marque de faiblesse de nos dirigeants serait criminelle au regard de l’humanité »
Les conclusions du rapport du GIEC présentées ce matin rappellent une fois encore l’urgence de la situation et la nécessité de prendre des mesures concrètes à la hauteur des enjeux.
Le sursaut sera forcément planétaire ou ne sera pas! Il en va de la responsabilité individuelle et collective de tous les Etats.
En juin 2017, suite à la décision des Etats-Unis de sortir de l’Accord de Paris sur le climat, notre Président, Emmanuel Macron, lançait le désormais célèbre «make our planet great again», positionnant ainsi la France comme leader de la cause environnementale à l’échelle internationale.
Hélas, un peu plus d’un an après, on est encore loin du compte: démission fracassante de Nicolas Hulot, recul sur la question de l’interdiction du glyphosate, faiblesse des budgets alloués à l’environnement …
A très brève échéance, je souhaite que le prochain remaniement soit l’occasion pour le Président de la République de donner des gages d’une réelle prise de conscience. Comme ne cesse de le répéter la communauté scientifique internationale, l’urgence climatique doit être LA priorité.
Toute marque de faiblesse de la part de nos dirigeants serait purement et simplement criminelle au regard et pour l’avenir de l’humanité.

- Mouvement radical
(Bertrand Pancher, député)
Conséquences encore plus catastrophique du réchauffement climatique de la part du GIEC: Tout doit changer dès maintenant partout . La réduction de nos émissions de gaz à effet de serre doit être enfin la priorité parmi toutes les autres. Mobilisons nous et exigeons des mesures plus radicales.


Actualités du Centre. Les adhérents de LREM se définissent comme centristes

Qui sont les adhérents de La république en marche?
C’est à cette question que tente de répondre l’étude du think-tank de gauche Terra Nova qui vient d’être publiée juste après celle d’un autre institut également de gauche, la Fondation Jean Jaurès sur ses sympathisants (voir ici notre actualité).
Intitulée «La République en marche: Anatomie d’un mouvement» (lire l’étude ici), elle est la résultante de l’envoi qu’un questionnaire en ligne à tous les adhérents du mouvement fondé par Emmanuel Macron avec la coopération de la direction de celui-ci.
Premier enseignement de poids, les adhérents de LREM se considèrent eux-mêmes comme centristes.
Ainsi, «lorsqu’on leur demande de se situer sur une échelle gauche-droite de 0 à 10, ils se placent en moyenne presque exactement au centre de l’échelle (4,9)».
Cependant, une partie d’entre eux tient à un positionnement atypique qui a fait, en partie, le succès de la campagne d’Emmanuel Macron:
«Quand on leur propose de choisir entre ‘Gauche’, ‘Droite’, ‘Centre’, ‘A la fois de gauche et de droite’ (le ‘et… et…’ d'Emmanuel Macron), ‘Ni de gauche, ni de droite’ et ‘Je ne me reconnais pas dans ces catégories’, 59% choisissent l'une des trois premières réponses, et 41% l'une des trois dernières. Au total, 6 marcheurs sur 10 acceptent de se situer dans le paysage politique traditionnel et 4 refusent».
Selon Terra Nova:
«Les ‘et… et…’ et les ‘ni… ni…’ ne se ressemblent pas du tout. Les premiers sont satisfaits du fonctionnement de la démocratie et de la politique : plus jeunes que la moyenne et assez diplômés, ils revendiquent un dépassement du clivage gauche-droite, mais ne rejettent ni ses répertoires, ni le ‘système’ dans son ensemble. Les seconds, eux, ont une faible confiance dans la politique et les représentants: plus souvent employés, ouvriers ou chômeurs, moins diplômés et participant aux scrutins de façon plus intermittente, ils rejettent le clivage gauche-droite, mais aussi plus radicalement le ‘système’ politique.»
S’ils considèrent que LREM est plus à droite que leur propre positionnement, ils estiment que ce dernier est bien central en rapport avec des formations qui sont radicales ou qui se radicalisent:
«Ils ont une vision très polarisée du paysage politique français. Sur l’échelle gauche-droite, ils situent LR à 8,6 (2,9 points plus à droite que LREM) et le PS à 2,8 (2,9 points plus à gauche). En somme, les marcheurs s'estiment entourés de formations assez radicales. Dans leur perception, LR voisine avec Marine Le Pen (9,6), et le PS est plus proche de Jean-Luc Mélenchon que d'Emmanuel Macron.»
Quant à leurs «valeurs et attitudes», ils accordent une «importance majeure à l'éducation, à la méritocratie et à l'effort».
Plus généralement, «ils sont en moyenne économiquement plus libéraux et culturellement plus tolérants que la moyenne des Français. Leur attachement aux valeurs d'ouverture est particulièrement fort quand on évoque l'Europe et les enjeux liés aux frontières, mais tempérés par des valeurs d'ordre et de tradition sur d'autres sujets».
Leur préoccupation principale sont la construction européenne et le chômage (15%) puis, dans l’ordre, l’éducation (14.5%), les déficits publics (9%), les inégalités (9%).
Terra Nova distingue cinq «familles» qui cohabitent dans le mouvement:
«Les ‘progressistes-libéraux’ (31%) qui combinent des attitudes économiques libérales et des attitudes culturelles marquées par le progressisme et la tolérance; les ‘progressistes-égalitaires’ (23%) qui conjuguent des attitudes économiques de gauche et des attitudes de progressisme et de tolérance culturelle; les ‘conservateurs-libéraux’ (23%) qui, plus âgés que les précédents, sont économiquement plutôt de droite et caractérisés par un niveau soutenu de conservatisme culturel; les ‘modérés-conservateurs’ (19%) qui cultivent un centrisme incliné culturellement au centre-droit, voire à droite, et économiquement au centre-gauche, voire à gauche; les ‘euro-dubitatifs’ (4%), une petite minorité qui se distingue par ses craintes sur les enjeux européens».
Et de préciser:
«Les ‘progressistes égalitaires’ sont clairement issus des rangs de la gauche, les ‘progressistes-libéraux’ réunissent plutôt le centre et le centre droit et forment le ‘cœur du macronisme’, à la fois par leur nombre et par leur forte homogénéité au plan des valeurs (c’est là que l’on compte le plus d’adhérents de la première heure). Plus souvent artisans, commerçants, chefs d’entreprises ou retraités, les ‘conservateurs-libéraux’ proviennent clairement des rangs de la droite et du centre-droit. Les ‘modérés conservateurs’ sont aussi âgés que les ‘conservateurs-libéraux’, mais ils sont issus plus que tous autres des rangs du centrisme.»