Au vu des hommages rendus immédiatement par les leaders d’extrême-droite, de Jordan Bardella – «une femme de cœur, de conviction et de caractère» – à Eric Ciotti – mettant en avant «sa défense de l’identité française» – en passant par Marine Le Pen – «elle était incroyablement française» – et ses soutiens affichés à Jean-Marie Le Pen et Eric Zemmour, on ne peut faire l’impasse sur le combat politique de Brigitte Bardot au moment de son décès, aujourd’hui, à l’âge de 91 ans.
Icône française et mondiale, défenseuse intransigeante et courageuse de la cause animale, on pourra se souvenir d’elle de manière extrêmement positive et c’est sans doute ce que la postérité retiendra d’elle.
Néanmoins, il est impossible pour nous, site politique, d’oublier son engagement en la matière parce qu’elle l’a médiatisé elle-même avec des amitiés et des propos polémiques qu’elle a toujours assumés et que sa notoriété donnait une portée à ses prises de position comme le démontre les hommages qui lui sont rendus.
Si Emmanuel Macron a déclaré que «nous pleurons une légende du siècle» qui incarnait «une vie de liberté» avec une «existence française» et un «éclat universel», Brigitte Bardot disait de Marine Le Pen qu’elle «la soutenait depuis des années», qu’elle était «admirable», «la seule femme (…) qui a une paire de couilles», ajoutant «je souhaite qu'elle sauve la France, elle est la Jeanne d'Arc du XXIe siècle» parce que «dans l’ensemble, ses idées me plaisent».
Rappelons qu’elle a été condamnée plusieurs fois pour des propos incitant à la haine raciale, elle qui parlait d’une France «envahie» par une «surpopulation étrangère».
Elle estimait que la France est «devenue terne, triste, soumise, malade, abîmée, ravagée, ordinaire, vulgaire...» et qu’elle était à l’«agonie» et que le remède se trouvait «à droite» puisque selon elle le mot «extrême» était devenu «superflu» pour caractériser le RN qu’«évidemment» elle soutenait.
En 2012, elle avait déclaré que, selon elle, le Vladimir Poutine était «le président idéal», «son président de cœur», affirmant «je lui trouve beaucoup d'humanité» ne changeant d’avis sur le dictateur russe qu’en 2024 lui trouvant «un côté satanique» alors que ses crimes en Ukraine étaient déjà bien établis et que son régime réprimait ses opposants depuis longtemps.
Certains diront qu’il s’agissait du côté obscur de B.B.
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