vendredi 30 juin 2023

Actualité du Centre. Obama optimiste pour la démocratie

Lors d’un entretien avec la chaine CNN, l’ancien président des Etats-Unis, Barack Obama, s’est dit malgré pour l’avenir de la démocratie dans son pays et dans le monde malgré la montée de l’intolérance et des radicalismes souvent extrêmes et ceci grâce à la jeunesse.

Il estime par ailleurs que les électeurs diront non à Trump en 2024 et que Joe Biden sera capable d’unir autour de lui les démocrates.

En outre, il s’est dit inquiet sur la manipulation des faits par certains médias.

 

Voici ses propos:

- La démocratie gagnera-t-elle?
Il est incontestable qu'une combinaison de forces a mis d'énormes pressions sur la démocratie et que nous avons assisté dans le monde entier à une réaction contre les idéaux démocratiques. Ce n'est pas unique à un seul endroit. C'est arrivé en Europe. Cela s'est produit aux États-Unis. C'est arrivé autour de la Méditerranée. Ça se passe en Asie.
La raison pour laquelle je reste optimiste est que je crois, en particulier lorsque je rencontre des jeunes dans le monde entier, qu’il y a toujours une croyance fondamentale dans la dignité et la valeur des individus et leur volonté de déterminer à quoi doit ressembler leur vie. Je pense que c'est ce que veulent les jeunes. Mais nos institutions démocratiques existantes sont grippées et que nous allons devoir les réformer.

- Qu'en est-il des institutions grippées aux États-Unis?
C'est loin de l'idéal, non? Mais le fait que nous ayons un ancien président qui doit répondre aux accusations portées par les procureurs fait respecter cette notion fondamentale que personne n'est au-dessus de la loi. Et les accusation à son encontre sont désormais réglées par un processus judiciaire. Je suis plus inquiet, pour ce qui est des États-Unis avec le fait que non seulement un individu en particulier est accusé d'avoir sapé les lois existantes, mais que plus largement, nous avons vu – que ce soit par le charcutage des circonscriptions électorales, par les tentatives de faire taire les critiques, par les changements dans les processus législatifs, par les intimidations de la presse – le développement d’un sentiment anti-démocratique.
Ce sont des comportements qui sont en ce moment plus développés dans le Parti républicain, mais je ne pense pas que ce soit quelque chose qui est unique à un seul parti. Je pense qu'il y a moins de tolérance aux idées qui ne nous conviennent pas et, en quelque sorte, les habitudes d'un échange d'idées libre et ouvert ainsi que l'idée que nous acceptons tous les mêmes règles du jeu – même si les résultats sont pas toujours ceux que nous espérons – se sont affaiblies depuis que je suis parti de la Maison blanche et nous devons retrouver ces comportements à nouveau.

- Qu'arrivera-t-il à la démocratie si Trump gagne à nouveau?
La bonne nouvelle est que, grâce au mécanisme du vote, le peuple américain aura l'occasion de réaffirmer sa croyance dans la démocratie américaine. Et l'autre chose, c’est que ce qui se passe aux États-Unis est important dans le monde. L'idée de l'Amérique, l'idée de la possibilité d'un pays multiracial, multiethnique, multireligieux, grand, grand et compliqué étant capable de fonctionner comme une démocratie, c'est une idée importante pour le monde.
Et quand il semble que la démocratie américaine se décompose, alors je pense que cela encourage ceux qui ne croient pas à la démocratie dans le monde, et cela inquiète et affaiblit les forces démocratiques dans d'autres endroits.

- Comment les présidents devraient-ils s'engager avec les dirigeants mondiaux accusés de violations des droits de l'humain?
Je pense qu'il est approprié pour le président des États-Unis, où il ou elle le peut, de maintenir les principes des droits humains et de contester, que ce soit à huis clos ou en public, des pratiques troublantes. Et donc je suis moins préoccupé par les étiquettes que je ne m'inquiète des pratiques spécifiques.
Je pense qu'il est important pour le président des États-Unis de dire que si vous avez des Ouïghours en Chine qui sont placés dans des camps de masse et «rééduqués», c'est un problème. C’est un défi pour nous tous, et nous devons y prêter attention. Je pense que si le président rencontre le Premier ministre Modi, alors la protection de la minorité musulmane dans une majorité de l'Inde hindoue est quelque chose qui mérite d'être mentionnée. Si j'avais une conversation avec le Premier ministre Modi, que je connais bien, une partie de mon argument serait que si vous ne protégez pas les droits des minorités ethniques en Inde, alors il y a une forte possibilité qu’il y ait un mouvement séparatisme qui se forme. Et nous avons vu ce qui se passe lorsque ces conflits internes importants éclosent qui sont contraire aux intérêts non seulement de l'Inde musulmane, mais aussi de l'Inde hindoue.

- Que devrait faire Biden différemment pour unir les démocrates?
Je pense que dans un environnement médiatique si encombré, il est très difficile de percer jusqu'à l'heure des élections. Vous vous souvenez que lorsque je me suis présenté à ma réélection en 2012, mes pourcentages dans les sondage n'étaient pas très bons, et nous avons fini par gagner confortablement.
Cela provenait en partie de ce que nous avions juste commencé à faire campagne. Et quand nous avons pu faire passer notre message les gens ont dit, oui, cette politique ou cette mesure ou cette chose faite m'a un peu irrité mais dans l'ensemble, je pense qu'il a fait un bon travail. Et je pense que c'est ce qu'ils vont également conclure à propos de Joe Biden.

- Aurait dû tout faire pour résister à Vladimir Poutine lorsque la Russie a envahi la Crimée en 2014?
Je pense en fait que, étant donné à la fois là où se trouvait l'Ukraine et quel était l'état d'esprit européen à l'époque, nous avons tenu la bonne ligne. Et une partie de ce qui s'est passé depuis, c’est la montée d’un sentiment d'identité ukrainienne séparée de la Russie, une détermination à s’opposer à la Russie et une capacité à se préparer, à la fois militairement et civiquement, à résister à la pression russe. Les Ukrainiens ont construit cette identité et cela fait partie de la raison pour laquelle ils ont pu répondre comme ils l'ont fait lors de l’invasion illégale et incroyablement cruelle par les forces russes.

- Les positionnements politiques des médias ne sont pas en opposition de l'expérience quotidienne des Américains?
Il y a encore un tas de gens qui sont plus conservateurs politiquement que je ne suis sur des questions sociales, sur des questions économiques mais que je considère comme de bonnes personnes, des gens réfléchis de qui j'ai appris et avec qui j'aime avoir des conversations. Et donc, les polarisations qui sont à l’œuvre dans notre politique nationale ne sont pas identiques à ce qui se passe dans le quotidien. Mais ce qui est vrai, c'est qu'en partie à cause de l'endroit où les gens obtiennent des informations ces jours-ci, si vous regardez Fox News ou suivez un animateur de radio de droite ou obtenez des flux Facebook dans cette bulle, votre réalité est différente de celle d’un lecteur du New York Times ou d’un téléspectateur de CNN. Et lorsque les gens obtiennent des faits fondamentalement différents, ou ce qu'ils pensent être des faits, et que leurs visions du monde sont tellement biaisées dans une direction ou une autre, alors c’est très difficile pour la démocratie.

 

 

La quotidienne centriste du 29 juin 2023. Que nous disent les réactions à la mort de Nahel M., tué par un policier

Rappelons d’abord quelques évidences dans la mort de Nahel M.:

- Ce n’est pas la «république», la «police» ou la «société» qui a tué Nahel M. mais un policier c’est-à-dire un individu qui n’avait reçu aucun ordre, aucune mission d’agir comme il a agi et qui se retrouve en prison, inculpé d’homicide volontaire.

- Ce policier n’aurait jamais dû faire usage de son arme car sa vie n’était pas en danger comme le montrent les images et il ne s’agissait pas d’un grand délinquant dangereux face à lui.

- Nahel M. était manifestement en infraction quand il a été contrôlé par deux policiers et son refus d’obtempérer en était une autre; sans celle-ci, il serait toujours vivant.

- Les casseurs qui descendent dans la rue n’ont aucune légitimité à représenter la victime.

- C’est à la justice de la république de dire ce qui s’est passé et de juger le policier.

- Jamais personne ne devrait mourir dans ces circonstances.

Parlons maintenant des réactions politiques.

Celles de l’extrême-gauche et de l’extrême-droite ainsi que des people médiatiques ont surtout visé à instrumentaliser un drame pour s’en prendre aux valeurs de la république, stigmatiser une profession ou une communauté, non à rendre hommage à monsieur Nahel M.

Pour LFI mais aussi la Nupes, il faut s’emparer de tout ce qui peut affaiblir le gouvernement et le président de la république en jouant à fond cette «fake indignation» dont le but est de susciter sans cesse de l’émotion négative qui peut se transformer en haine et en violence en vue de créer le chaos et, in fine, la révolution.

Pour le RN, il s’agit de dénoncer le désordre, l’incapacité du pouvoir en place de garantir l’ordre ainsi que la sécurité et de se poser en parti responsable qui agirait de manière forte et sans état d’âme pour mettre fin à la chienlit.

Deux stratégies qui nécessitent de dénoncer l’action et les réactions des partis de l’axe central qui défendent l’ordre républicain.

Deux stratégies qui, par des moyens différents, ont le même objectif, la destruction de la démocratie républicaine libérale.

 

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

jeudi 29 juin 2023

Propos centristes. France – Mort de Nahel M. et violences urbaines / Changement climatique / Egalité des chances à l’école / Réforme du bac / Pas de hijab dans le football / Guerre de Poutine contre l’Ukraine / Marseille, laboratoire de la République / Euro numérique…

Voici une sélection, ce 29 juin 2023, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

Emmanuel Macron (Président de la République)
> Nous partageons l'émotion et la peine de la famille et des proches du jeune Naël. Je veux leur dire notre solidarité et l'affection de la Nation. La Justice a été immédiatement saisie. Nos policiers et nos gendarmes s'engagent pour nous protéger et servir la République. Je les remercie chaque jour pour cela. Ils le font dans un cadre déontologique qui doit être respecté. C'est à la Justice d'établir la vérité et d'assigner les responsabilités. Je souhaite que son travail puisse aboutir rapidement. Dans un tel contexte, ce dont Nanterre et la Nation ont besoin, c'est de respect et de calme.

> Les violences contre des commissariats, des écoles, des mairies, contre la République, sont injustifiables. Merci aux policiers, aux gendarmes, aux sapeurs-pompiers et aux élus mobilisés. Le recueillement, la Justice et le calme doivent guider les prochaines heures.

> Je pense que Marseille est aussi une partie des réponses aux difficultés du pays. Elle peut beaucoup donner à la France.

> Du respect, de l'ambition, de la confiance. C'est cela, Marseille en Grand.

> Des situations de détresse comme celles décrites par les habitants de la cité Benza à Marseille sont encore trop nombreuses dans notre pays. Pour lutter contre les copropriétés dégradées, nous allons changer la loi. Contre les façades délabrées, les ascenseurs en panne, les toitures non réparées, la saleté, nous faisons de ce chantier une cause nationale.
Partout en France, nous devons pouvoir accélérer les travaux d’urgence pour mettre un terme à ces situations. Nous faciliterons aussi l’expropriation des marchands de sommeil et des propriétaires qui, en ne payant pas leurs charges, participent à la dégradation du lieu de vie de ceux qui partagent leur copropriété.
À Marseille, nous mènerons également 11 opérations spécifiques pour aller encore plus vite sur les copropriétés les plus dégradées.

> Investir dans le bâtiment, c’est investir dans l’humain. À Marseille, en rénovant les écoles nous construisons aussi la réussite des élèves.
- 188 écoles seront rénovées.
- 19 chantiers sont déjà en cours.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Elisabeth Borne (Première ministre)
> A Nanterre, lors d'un contrôle routier, un jeune homme de 17 ans a été tué. Je dis ma profonde émotion et adresse mes condoléances à sa famille, à ses proches et à son quartier.
La nation tout entière est touchée, a déclaré le Président de la République. Ce matin, j'ai dit le soutien du Gouvernement à Patrick Jarry. Nous sommes déterminés à ce que toute la vérité soit faite. Il y a un choc, un deuil, une colère. C'est à la justice d'y répondre.
Je connais l'engagement de nos policiers et de nos gendarmes, au quotidien, sur le terrain. Ils savent que porter l'uniforme implique un devoir d'exemplarité. Les images, choquantes, montrent une intervention qui n'est manifestement pas conforme aux règles d'engagement de nos forces de l'ordre.
La justice a été saisie, elle a commencé son travail, un policier est en garde à vue. La justice passera, personne ne doit en douter ; seule la justice fera toute la lumière sur le drame ; seule la justice apportera des réponses à la douleur d'une famille et à la peine d'une nation ; seule la justice garantira notre unité. Alors que des violences ont éclaté, cette nuit, dans certains quartiers, notamment dans les Hauts-de-Seine, j'appelle chacun à l'apaisement.
«Nous voulons la justice pour Nahel et nous l'obtiendrons, mais elle doit être rendue de manière pacifique». Ces mots sont ceux du maire de Nanterre. Je m'y associe pleinement.

> Je veux dire ma profonde émotion et adresser mes condoléances à la famille de Nahel et ses proches. La justice passera: personne ne doit en douter. Face aux violences qui ont eu lieu cette nuit, je veux appeler chacun à l’apaisement.

> Lors d’un échange avec Patrick Jarry, maire de Nanterre, j’ai pu lui dire mon émotion et notre détermination à faire toute la lumière sur le drame survenu hier dans sa ville. Je souhaite que notre exigence absolue de vérité permette à l’apaisement de l’emporter sur la colère.

> Lutte contre le dérèglement climatique, biodiversité, mobilités, finances publiques … nous avons beaucoup de défis à relever avec les collectivités. Avec l’agenda territorial, nous proposons aux associations d’élus un calendrier de travail commun.

> Les collectivités sont déjà très engagées dans la lutte contre le dérèglement climatique et la restauration de la biodiversité. Elles sont en première ligne en faveur des mobilités décarbonées, de l’habitat durable, de l’aménagement du futur… La transition écologique ne pourra donc pas être menée sans elles. C’est la raison pour laquelle nous voulons absolument éviter tout mécanisme descendant. (…) Nous allons proposer différents modèles aux élus pour territorialiser la planification écologique.

 

Gérald Darmanin (ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Une nuit de violences insupportables contre des symboles de la République : mairies, écoles et commissariats incendiés ou attaqués. 150 interpellations. Soutien aux policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers qui font face avec courage. Honte à ceux qui n’ont pas appelé au calme.

> [Mort de Nahel M.] À la suite du Président de la République et de la Première ministre, je rappelle le sentiment dramatique que nous inspire l'événement d'hier. La justice doit très vite apporter des réponses, et des sanctions seront prises contre un policier, qui, manifestement, d'après les images extrêmement choquantes et les premiers éléments d'enquête sortis dans la presse, n'a pas agi conformément à la législation ni à la déontologie.
En toute chose et en tout temps, il faut faire preuve de dignité. Il ne peut y avoir de récupération politique au moment où une famille pleure son enfant, où des écoles ont été attaquées, où vingt-quatre policiers ont été blessés et où, partout en France, peut se manifester une émotion, légitime, mais aussi un énervement qu'on ne peut accepter selon les règles de la République.
Vous voudriez légiférer sous le coup de l'émotion. Pis, vous profitez de ce terrible drame pour rappeler votre opposition à une loi prise sous François Hollande et Bernard Cazeneuve dans des temps différents, marqués par des attentats terroristes.
Il est totalement faux de prétendre que les policiers et gendarmes seraient autorisés à tirer sur une voiture. Dans certaines circonstances, quand ils sont en danger de mort, ils peuvent utiliser leur arme.
Ce policier était-il en danger de mort ? L'enquête l'établira. A priori, les images montrent que la situation ne correspond pas à la loi de 2017. Loi que je ne cherche pas à justifier particulièrement, n'ayant pas été son auteur, mais surtout trouvant que l'heure est au deuil, au recueillement et à la dignité républicaine.

 

Catherine Colonna (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Nouvelles frappes russes, nouveau rappel que le Droit international est clair : viser intentionnellement des populations civiles ou des objectifs civils est un crime de guerre.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Nous n'avons en rien l'intention de nous immiscer dans ce qui est une affaire intérieure russe. Mais notre responsabilité reste plus jamais d'être extrêmement vigilants et de continuer à aider l'Ukraine.

> Arrivée en Mongolie, démocratie grande comme trois fois la France enclavée entre la Chine et la Russie, pour promouvoir, à la suite du président de la République, un partenariat qui renforce la souveraineté et l’autonomie stratégique de nos deux pays.

 

Olivier Dussopt (ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> Nous facilitons la retraite progressive et rendons plus attractif le cumul emploi/retraite. Nous allons rouvrir un certain nombre de sujets avec les partenaires sociaux.

> Nous avons encore 7% de chômage et les entreprises peinent à recruter. (...) Nous allons investir dans l'accompagnement.

> Le Président de la Republique l’a dit hier, les tensions de recrutement que nous connaissons sont aussi des opportunités quand on recherche un emploi. Demain avec France travail, nous allons poursuivre notre objectif de simplification du marché du travail.

> Le RSA n’est pas une fatalité. Notre objectif avec France travail est d’accompagner les bénéficiaires vers l’emploi !

 

Pap Ndiaye (ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse)
> Je partage et je comprends l’émotion qu’a provoquée la mort de Nahel. Néanmoins, attaquer et brûler des écoles, des mairies, des commissariats est injustifiable : revenons au calme et à la responsabilité. Tout mon soutien à ceux dont les écoles et les établissements sont touchés.

> J'ai saisi le Conseil supérieur des programmes afin qu'il élabore un programme d'éducation à la sexualité, comme il en existe pour toutes les matières. Formation, ressources pédagogiques : tenons nos engagements et enseignons les trois séances annuelles.

> Les mêmes chances pour toutes et tous, quelle que soit l'origine, la situation économique ou sociale : c'est ce que nous souhaitons garantir aux élèves des cités éducatives dans les quartiers politique de la ville. Nos mesures:
Au collège et d'ici 2027, ce sont 900 000 élèves de cités éducatives qui seront accueillis dans leur établissement de 8h à 18h. Activités sportives ou culturelles et aide aux devoirs permettront à la fois de favoriser leur réussite et d'élargir leurs centres d'intérêts.
Dès l'âge de 2 ans, l'accueil des jeunes enfants sera encouragé dans les territoires prioritaires en QPV ou en REP. D’ici 2027, 240 dispositifs dédiés à leur accueil seront créés là où nécessaire, pour renforcer l'apprentissage de la langue notamment et la socialisation.

> Au collège et d'ici 2027, ce sont 900 000 élèves de cités éducatives qui seront accueillis dans leur établissement de 8h à 18h. Activités sportives ou culturelles et aide aux devoirs permettront à la fois de favoriser leur réussite et d'élargir leurs centres d'intérêts.

> Pour Marseille, nous continuons notre engagement : sur les 470 écoles que compte la ville, 188 seront rénovées ou reconstruites d'ici 2030. Les projets innovants continuent, avec le CNR Éducation : plus que jamais, nous sommes aux côtés des équipes éducatives marseillaises.

> [Durée des congés d’été] C’est un sujet sur lequel nous nous penchons depuis un certain temps. Les élèves ont à la fois beaucoup d’heures de cours sur la journée et un faible nombre de semaines d’enseignement sur l’année. Beaucoup d’élèves se plaignent de journées trop lourdes, dans les courriers que je reçois. Par exemple, quand ils se rendent dans leurs établissements en car scolaire, ils partent tôt le matin et rentrent tard le soir. Ils sont fatigués.
Le président de la République a donc annoncé l’ouverture d’une concertation sur l’organisation de l’année et du temps scolaire. Ce débat doit concerner aussi les « petites » vacances. Il y va du bien-être des élèves mais aussi de la qualité de leurs apprentissages.
Cette réflexion nécessite des échanges, avec l’ensemble des acteurs de l’éducation, et au-delà. Il s’agit d’un travail complexe pour lequel il faut prendre le temps nécessaire. Nous n’avons pas de calendrier précis à ce stade, mais il faut ouvrir ce chantier, car le bien-être des enfants est prioritaire.

> [Nouvelle mouture du baccalauréat] Ce que nous excluons à propos du baccalauréat, c’est le statu quo. Nous sommes face à un troisième trimestre en peau de chagrin, ce qui n’a rien de satisfaisant pour nos élèves bientôt étudiants. Nous devons mesurer les conséquences de chacun des scénarios possibles comme les épreuves de spécialité en juin, le changement de coefficient, le conditionnement de l’entrée dans le supérieur à l’assiduité au troisième trimestre, etc.
Je rendrai ma décision dans les semaines à venir, en lien avec la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Sylvie Retailleau, le comité de suivi de la réforme et le recteur William Marois, chargé d’une mission sur l’organisation du troisième trimestre, pour que chacun soit informé avant la rentrée.

> [Rémunération complémentaire pour les professeurs qui acceptent de nouvelles missions] Les textes sont au Conseil d’Etat. Cela n’empêche pas les professeurs de souscrire aux nouvelles missions listées dans le pacte. Nous aurons une première évaluation de ces adhésions aux alentours du 7 juillet, nous sommes tout à fait confiants.
Selon un sondage que nous avons réalisé, nous espérons être au-dessus de notre objectif cible de 30 % d’adhésion chez les enseignants. Les jeunes professeurs semblent plus enclins à faire ces nouvelles missions, de même que les enseignants en éducation prioritaire. Il y aura suffisamment de budget pour pouvoir répondre à la demande. Nous serions disposés à faire un effort budgétaire supplémentaire si la demande excédait nos prévisions.

> Cette rentrée [2023] est celle de la mise en œuvre de toutes les mesures annoncées cette année : la revalorisation des enseignants, la réforme du lycée professionnel, pour ne citer que ces deux chantiers. Certains dispositifs s’appuient sur le pacte mais peuvent aussi être mis en place indépendamment. La généralisation du dispositif « devoirs faits » en 6e – qui concerne 40 % des élèves aujourd’hui et 100 % à la rentrée – sera de préférence assurée par des enseignants « pactés », mais tous les élèves de 6e en bénéficieront quoi qu’il arrive.
C’est la même chose pour l’heure du soutien et de l’approfondissement en 6e. Nous préférons que cette heure soit assurée par les professeurs des écoles. Mais il peut arriver, pour des raisons variées, par exemple l’éloignement géographique entre l’école et le collège, que ce soient des professeurs de collège qui en aient la charge. Il faut un peu de souplesse, mais le pacte offre des conditions de rémunération très avantageuses.

> [Pénurie de professeurs] Nous retrouvons un peu d’air même si la situation n’est pas encore totalement satisfaisante. Sur le second degré, les concours ne sont pas encore terminés. Sur le premier degré, nous constatons une augmentation des lauréats. Autre signal encourageant : le concours de titularisation des contractuels sur Créteil, Versailles et la Guyane a plutôt bien marché.
Il va néanmoins manquer entre six cents et huit cents professeurs des écoles à Créteil et à Versailles, et nous allons recourir, comme l’année dernière, à un volant d’enseignants contractuels dans ces académies. Ailleurs, la situation est tout à fait convenable.

> Je souhaite placer le concours de professeur des écoles à bac + 3 sans renoncer à la mastérisation. Nous proposerons, après le concours, deux ans de formation rénovée et rémunérée. Cela attirera davantage de candidats, notamment des étudiants défavorisés, nos futurs « hussards noirs de la République ».
Ainsi, nous dissocions l’obtention du diplôme et le concours. Même si rien n’est encore tranché, nous espérons mettre cette réforme en œuvre en 2025. Le président de la République et la première ministre, Elisabeth Borne, y sont très favorables.

> Ce qui se dessine dans l’éducation nationale aujourd’hui, c’est un corps de fonctionnaires auquel s’ajoute un volant d’agents contractuels, formés et souvent expérimentés, puisque, en 2022, 87 % d’entre eux enseignaient déjà l’année précédente. Ils ne sont pas majoritairement embauchés à la dernière minute pour boucher les trous, contrairement à ce que j’entends. Certains choisissent la voie contractuelle pour des raisons de carrière ou de souplesse géographique. Il nous faut l’admettre.

> La circulaire sur la laïcité sera publiée à la rentrée. Elle donnera des exemples précis, des études de cas. Il s’agit non pas d’un changement de doctrine – en aucune manière –, mais d’une explicitation supplémentaire de la réglementation.
Elle portera sur la question du port de tenues litigieuses mais aussi sur les remises en cause des contenus d’enseignement. Les atteintes à la laïcité ne se résument pas à la question des abayas. Les contestations de cours, les refus d’enseignement sont tout aussi problématiques.

> La crispation a été générale au moment de la réforme des retraites. Les discussions sur le pacte enseignant ont également tendu les organisations syndicales, mais nous n’avons pas reculé pour autant. Je n’ai jamais dit que je serais en accord sur tout avec les organisations syndicales. En revanche, nous discutons et nous échangeons régulièrement.
Je suis toujours bien accueilli par les professeurs dans les établissements où je me rends, et j’ai aussi une très bonne relation avec les élèves. Je ne sais pas si c’est parce que je ne corresponds pas aux représentations qu’ils se font d’un ministre, mais ils sont un peu surpris. Je réponds à des questions du type : « Mais tu es vraiment ministre, tu n’es pas joueur de foot ? » Pour des enfants qui sont eux-mêmes issus de l’immigration postcoloniale, il y a un effet de reconnaissance très touchant.

 

Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> Je présenterai le 5 juillet le plan pour baisser de 140 millions de tonnes nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. Notre pays et notre continent sont en baisse, pas au bon rythme. Il faut qu'on double ce rythme. J’expliquerai comment passer de 404 millions de tonnes à 270, en précisant, secteur par secteur, la hauteur de la marche et les leviers sur lesquels on va agir.

> L’année 2022 nous a conduits, tout au début de l'année, à expliquer qu'il fallait qu'on prépare notre pays en accélérant sur le plan de la baisse des émissions. Et ce sera présenté mercredi prochain à l'Elysée dans le cadre du premier Conseil de planification écologique qui va expliquer comment nous devons encore baisser de 140 millions de tonnes nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030.
On a surtout lancé un plan d'adaptation à une France qui se réchauffe, puisque le problème du réchauffement climatique ne se fait pas que dans un seul pays. Notre pays et notre continent sont en baisse, pas au bon rythme. Il faut qu'on double ce rythme mais dans un contexte mondial où les émissions continuent d'augmenter et où l'on doit donc en même temps s'adapter et faire en sorte d'accélérer la décarbonation.

> Ces quatre dernières années ont permis de tenir nos budgets carbone dans des contextes géopolitiques, sanitaires, particuliers. Tout l'enjeu, pour la première fois, c'est qu'on va expliquer comment nous allons passer de 404 millions de tonnes à 270, en précisant, secteur par secteur, la hauteur de la marche et les leviers sur lesquels on va agir. Cela va être le premier exercice totalement transparent qui permettra de montrer comment, domaine par domaine, on y arrive.
On a d'autres domaines, comme le bâtiment ou l'industrie, sur lesquels on a déjà des pentes qui sont bien orientées mais sur lesquelles il faut qu'on continue à accélérer. Et dans tous ces domaines, il y a en face des actions. Certaines ont déjà été annoncées. Je pense aux transports : le plan de 100 milliards d'euros présenté il y a quelques semaines par la Première ministre pour booster le ferroviaire. Et il y a un autre sujet crucial sur lequel on a des préoccupations, qui est le puits de carbone. Le plan 'un milliard d'arbres', critiqué par certains et qui avait été annoncé par le président de la République au mois d'octobre, c'est la traduction de cette nécessité de replanter une forêt pour stocker davantage.

> C'est au cœur de la stratégie du gouvernement, à la fois de définir une clé de financement qui soit crédible et une transition qui soit juste et solidaire. Sinon, ça ne marche pas. Ce sont des milliards d'euros complémentaires qui, dans le cadre du budget qui sera présenté au mois d'octobre, vont traduire ces éléments. On a aujourd'hui, pour les voitures électriques, des primes qui sont plus élevées pour les ménages modestes, qui ont encore été augmentées dans le courant de l'année dernière. Cette logique va par exemple nous conduire à aller vers un zéro reste à charge sur l'accompagnement de ceux qui se lancent dans la rénovation thermique de leur logement, les plus modestes. Et sur une augmentation des crédits qui y sont consacrés, sur une structuration de la filière. Dans chaque action, il y aura à la fois les objectifs en termes de climat et les moyens en termes d'euros.

> Le sous-investissement, pendant des décennies, sur les 29 000 kilomètres du réseau SNCF ont conduit à ces interruptions, à ce déficit de matériel. Et c'est bien cette inversion que nous envisageons.

> Après plusieurs mois de dialogue et de concertation les députés ont largement voté en faveur de la proposition de loi visant à faciliter la mise en œuvre des objectifs de zéro artificialisation nette au cœur des territoires ! Dans le prolongement du vote des sénateurs, c’est une nouvelle étape qui est franchie pour mieux défendre la biodiversité, protéger nos ressources en eau et lutter contre l’étalement urbain. La transition écologique est un défi qui mérite bien que l’on dépasse les clivages, au service des Françaises et des Français.

> [Loi sur la restauration de la nature au Parlement européen] Un accord est encore possible, ne lâchons pas ! La commission environnement du Parlement européen n'a pas trouvé de majorité sur la restauration de la nature, il est pourtant urgent d'agir. J'appelle tous les parlementaires à la responsabilité en vue du vote en plénière. Les ministres membres au sein du Conseil ont trouvé une voie de compromis la semaine dernière en tenant compte de toutes les sensibilités.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition énergétique)
> Face à l'urgence climatique, notre Gouvernement est à l'action pour apporter des réponses concrètes et faire de notre pays une grande Nation écologique.
Le
Haut conseil pour le climat dans son nouveau rapport souligne que la France baisse ses émissions de gaz à effet de serre deux fois plus vite qu’auparavant et fait mieux que son objectif, -2.7% en 2022. En comparaison, l’Allemagne les a baissées de 1,9% et les Etats-Unis, l’Espagne ou l’Italie les ont augmentées
Devant l'urgence climatique, nous devons accélérer. C’est l’enjeu de la planification écologique menée par
Elisabeth Borne sur laquelle nous travaillons secteur par secteur. Je présenterai à l'automne une loi de programmation pour décliner cette planification énergétique.
Je rejoins enfin le
Haut conseil: tout ne passe pas par la loi. Notre stratégie climatique doit être déclinée dans les territoires pour identifier les solutions les + concrètes. C’est notamment le travail que je mène aux côtés des maires pour accélérer le déploiement des ENR.

> [Electricité] Les mesures d’anticipation que nous avons prises portent leurs fruits : plan sobriété, renforcement de la performance de notre parc nucléaire, accélération des énergies renouvelables... Nous abordons les mois à venir dans de meilleures conditions. Restons vigilants et mobilisés.

 

François Braun (ministre de la Santé et de la Prévention)
> Déploiement du CNR Santé: neuf mois après son lancement, cette méthode inédite continue de porter ses fruits et d’irriguer les décisions que nous prenons pour la santé des Français.

 

Jean-Christophe Combe (ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées)
> La qualité des modes d’accueil de nos enfants est ma priorité. Comme je m’y étais engagé, je présente le second pilier du Service public de la petite enfance : un plan d’urgence pour la qualité d’accueil.

> À l’assemblée générale des Banques alimentaires, j’ai rappelé l'action forte et ciblée du gouvernement en soutien à l’aide alimentaire. Le programme «Mieux manger pour tous» en est l’illustration : 60M d’euros en faveur d’une alimentation saine et durable pour les plus vulnérables.

> La mort d’un adolescent est une blessure profonde. Comme Emmanuel Macron et les Français, je partage la peine et apporte mon soutien à la famille et aux proches de Nahel, endeuillés par ce drame. La justice fera son travail. Le temps est au respect du deuil et à l’apaisement.

 

Stanislas Guerini (ministre de la Transformation et de la Fonction publiques)
> Nous avons fait la révolution de l'apprentissage dans la fonction publique, qui n'accueillait aucun apprenti il y a encore quelques années. Cela mérite un satisfecit collectif. Dans les collectivités, les hôpitaux, les administrations, les recrutements sont massifs : 30 000 en 2022.
L'État maintient son engagement auprès des employeurs territoriaux : 15 millions d'euros de mon ministère, autant de France Compétences. L'objectif de 8 000 apprentis dans la fonction publique territoriale a été dépassé. Nous allons signer une nouvelle convention pour 2023-2025 avec le CNFPT, qui s'engage à financer au moins 9 000 apprentis par exercice ; les crédits de mon ministère seront maintenus, soit 45 millions d'euros sur les trois prochaines années, pour donner de la visibilité.
Mais je ne veux pas m'arrêter là : l'apprentissage doit être une vraie voie de pré-recrutement. Comment expliquer qu'après dix-huit mois d'apprentissage, il faille passer par la case concours pour être titularisé ? Je ferai des propositions pour lever cette obligation de concours et permettre une titularisation directe à la fin du contrat d'apprentissage. C'est ainsi que nous gagnerons la bataille de l'apprentissage.

 

Amélie Oudéa-Castéra (ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques)
> [Port du hijab dans les compétitions sportives] Le Gouvernement est déterminé à préserver la laïcité dans le sport. Nous serons intransigeants sur le respect de la neutralité du service public, la lutte contre le prosélytisme et le radicalisme et la défense de l'égalité entre les hommes et les femmes. (…)
Notre boussole est double : égalité entre les hommes et les femmes et laïcité dans le sport. Nous entendons assurer la neutralité du service public, défendre la liberté de conscience, celle de croire et de ne pas croire, et, par voie de conséquence, lutter fermement contre toutes les formes de prosélytisme et de séparatisme dans le sport.
Nous disposons pour cela d'un outil : le contrat d'engagement républicain. L'année dernière, 3 500 contrôles ont été menés. Nous accompagnons les fédérations et les éducateurs pour lutter plus efficacement contre ces dérives inacceptables. Nous sommes au côté des clubs pour faire respecter notre modèle sportif et le pacte républicain.

 

Olivier Véran (ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement)
> Cette nuit, des écoles ont brulé, des mairies ont été détruites, des policiers et des gendarmes pris pour cible. Ces violences sont inacceptables. Ce n’est pas la République qui est jugée. Les réponses à ce drame, seule notre Justice nous les apportera.

 

Jean-Noël Barrot (ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications)
> Notre pays montre la voie en matière de régulation numérique : sous l'impulsion de la France et d'Emmanuel Macron, l'Europe a adopté de nouvelles règles faisant enfin entrer les plateformes dans l'ère de la responsabilité. Elles devront s'y conformer dès le 25 août prochain.

> La proposition de loi pour instaurer une majorité numérique adoptée à l'unanimité à l'Assemblée nationale : les réseaux sociaux devront désormais vérifier l'âge de leurs utilisateurs et recueillir le consentement de leurs parents quand ils ont moins de 15 ans.

> Mettre fin aux pratiques déloyales des géants du numérique, rétablir les règles d’une concurrence saine et garantir notre souveraineté : c'est toute l'ambition du projet de loi pour sécuriser et réguler l'espace numérique.

 

Olivier Klein (ministre délégué chargé de la Ville et du Logement)
> Mon émotion, mon affection et mon soutien vont à la famille et aux proches de Nahel. Un jeune homme de 17 ans a été tué, c’est un drame épouvantable. La justice est saisie, la lumière sera faite. Le temps est maintenant au recueillement, à l’apaisement et à la vérité.

> [Mort de Nahel M.] Je veux redire l’émotion du gouvernement. Ce qui s’est passé, c’est d’abord la mort d’un jeune homme. (…)
La colère des habitants des quartiers mais cette colère ne doit pas se traduire en
violences, contre son propre quartier, contre ses voisins. (…)
Il ne faut pas retourner cette colère contre sa ville, contre son quartier, contre la
police.

> [Quartiers] Il y a une sorte de rancune, il y a un travail à mener de longue haleine sur la reconnaissance.

> Ça fait quarante ans qu’il y a une politique de la ville. On a fait beaucoup de choses. Il y a parfois des étincelles insupportables qui provoquent ces situations.

> Avec le Président Emmanuel Macron, nous réaffirmons notre détermination à lutter contre les marchands de sommeil. Nous irons plus loin pour que cette véritable mafia cesse de s’enrichir sur le dos des plus vulnérables!

> Avec Marseille en Grand, les écoles de Marseille connaissent une rénovation sans précédent.
- 188 écoles rénovées, 17 chantiers en cours
- Un investissement de 850 millions d’€, dont 400 millions financés par l’État
Le
gouvernement agit pour les écoliers marseillais !

 

Charlotte Caubel (secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance)
> Sous l’impulsion du Président de la République, nous travaillons avec les parlementaires, les associations, les autorités de régulation et les plateformes pour faire d’internet un lieu sûr pour nos enfants. La France est et restera pionnière en la matière !

> La majorité numérique à 15 ans, c’est fait! Une avancée pour nos enfants et un nouveau repère pour les parents afin de mieux encadrer l’usage des réseaux sociaux par les adolescents. (…)
La majorité numérique à 15 ans devient un principe, l’autorisation parentale une condition d’accès aux réseaux sociaux. Une brique essentielle dans l’action menée par le Gouvernement.

> Tout enfant, quelle que soit sa nationalité, s’il est isolé sur notre territoire, doit faire l’objet d’une protection dans le dispositif de droit commun. Le gouvernement est très clair sur ce principe et garantit à chacun d’entre eux le respect des droits de l’enfant.

> Pour nous parents, l’éducation au numérique est un véritable défi. Alors depuis deux ans le gouvernement travaille à rendre l’information plus accessible avec son site http://jeprotegemonenfant.gouv.fr et les ateliers de soutien à la parentalité numérique déployés partout en France

 

Laurence Boone (secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> «Nous sommes le mouvement de l’ambition, de la réforme européenne » Discours vibrant de Emmanuel Macron au sommet Renew Europe, qui nous rappelle combien notre action est décisive pour une Europe unie et maîtresse de son destin européen.

> L'UE aura besoin d'un fort moteur franco-allemand à son cœur au cours de la prochaine décennie, alors qu'elle se lance dans la transformation la plus politique à laquelle elle n'a jamais été confrontée.

 

Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> La mort tragique de Nahel, 17 ans, à Nanterre a bouleversé le pays. La représentation nationale, émue, observe une minute de silence en soutien à sa famille et ses proches.

> La mort d'un jeune homme de 17 ans hier à Nanterre est un drame absolu. Mes premières pensées vont à sa famille. L'heure est au deuil et à l'enquête. J'appelle tout le monde au calme et à la retenue. Il ne faut pas un nouveau drame après celui-ci.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Je me suis entretenue avec mon homologue Ruslan Stefanchuk de la situation sur le terrain, de ses besoins et de ses attentes en amont du prochain sommet de l’OTAN. Le soutien de la France se poursuit, toujours aussi puissant, pour le retour de la paix et la reconstruction de ce pays ami.

> [Cumul des mandats] Je suis une fervente partisane du non-cumul, c'est cette loi qui a permis d'accélérer la parité et c'est peut-être grâce à elle que je suis présidente de l'Assemblée.

> Je propose une journée de consultations. Nos concitoyens veulent plus de participation, en dehors des élections. Les consulter plus, au niveau local comme national, permettrait de les ramener aux urnes.

> L'Assemblée nationale a beaucoup travaillé, nous avons voté 32 textes de façon définitive, nous avons un taux d'accords avec le Sénat jamais atteint. L'Assemblée est capable du meilleur.

> Moi, je veux d'une école publique parfaitement laïque où il n'y a pas de ramadan, où il n'y a pas d'abayas, où il n'y a pas de signes ostensibles religieux. Il y a nécessité d'être très clair sur les valeurs que l'on porte. S'il fallait faire une loi pour rappeler tout cela et faire en sorte que nos enseignants, les directeurs d'établissements, nos maires ne soient pas en difficulté face à ces situations, je n'hésiterai pas à la voter.

> Il y a nécessité pour la majorité de ne pas s'assoir sur ses valeurs lorsqu'elle recherche des compromis avec d'autres formations politiques. Moi, je ne renonce pas à la promesse macroniste d'origine et donc le rassemblement je veux qu'il porte à droite et à gauche.

 

Partis politiques

● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Stéphane Séjourné (Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement européen)
> À un an des élections européennes, Renew Europe affiche fièrement ses réalisations. Nous voulons utiliser les mois à venir pour consolider notre bilan en tant que force centrale décisive au Parlement européen. Sur le changement climatique, la crise du coût de la vie et les défis sécuritaires, nous sommes la famille politique européenne apportant des solutions aux citoyens. Nous sommes le foyer politique des centristes pro-européens, prêts et désireux de construire l'Union européenne de demain.

> Aujourd’hui, je recevais les chefs d’État et de Gouvernement, les chefs de partis mais aussi les Parlementaires de Renew Europe venus de toute l’Europe ! Nous continuerons à construire l’Union européenne sans rien céder aux extrémistes et aux populistes.

 

Aurore Bergé (présidente du groupe à l’Assemblée nationale)
> Respectons le deuil et la douleur d'une famille qui perd un fils. Respectons le temps de l'enquête judiciaire. Respectons nos institutions et condamnons sans réserve tout acte de violence. Chacun doit en responsabilité appeler au calme.

 

Mathieu Lefèvre (député)
> [Tribune: « Il appartient aux responsables politiques de ne pas valider les thèses qui fragilisent la démocratie »]
Il existe un sous-entendu dans le débat public qui plane comme une ombre noire sur sa psyché : les décisions et les prises de position de la majorité présidentielle – singulièrement celles du président lui-même – ne font pas l’objet de critiques en soi, mais sur la base d’un fondement caché. Cet ailleurs s’apparente à un nouveau complotisme qui ne dit jamais son nom.
Pour quelle raison Emmanuel Macron s’acharne-t-il à réformer notre système de retraite en dépit des enquêtes d’opinion ? Pourquoi la majorité présidentielle défend-elle la réforme de la fiscalité du patrimoine qu’il est bien plus simple de pourfendre à première vue ? Pourquoi continuer à défendre les traités européens alors qu’il est si facile de ne pas parler d’Europe ? Pourquoi s’afficher en Chine avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et financer la défense de l’Ukraine au risque de se voir accusé d’être « le petit télégraphiste de l’OTAN et de l’UE », comme le prétend Marine Le Pen ?
La réponse est, au fond, toujours la même, bien qu’elle revête différents oripeaux : pour faire des cadeaux aux puissants ou bien pour assouvir la soif de « pognon de dingue » des grandes entreprises – si possible pétrolières et multinationales. Bref, l’élan réformateur macronien trouverait sa source dans un remake du mythe odieux des « deux cents familles », auquel le député Hadrien Clouet (LFI) de Haute-Garonne a fait référence lors des débats budgétaires à l’Assemblée nationale, en octobre 2022.
Bien entendu, on peut s’opposer de bonne foi au report de l’âge légal de départ à la retraite ou bien à la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune en y opposant des arguments rationnels. Mais tel n’est pas le cas de ceux qui jettent le doute sur l’intentionnalité elle-même des décideurs publics, au passage légitimés par le suffrage universel. Et c’est précisément pour que l’on puisse continuer à s’opposer de bonne foi à une décision politique qu’il convient de dénoncer sans relâche ces fantasmes dont est particulièrement victime le président Macron en raison de sa jeunesse et de ses succès politiques, économiques et sociaux. S’opposer à la majorité ne fait pas de soi un complotiste, mais instiller le doute ad hominem sur ses intentions cachées en rend complice.
Après tout, si Emmanuel Macron gouverne « contre le peuple », comme le prétendent ses opposants, en faveur de qui gouverne-t-il ? Des « puissants », des « mondialistes » ? De « ceux qui y ont intérêt » ?
Prenons quelques exemples de ces soupçons éhontés de collusion sans fondement : Emmanuel Macron refuse de taxer les superprofits des énergéticiens ? La faute à ses « camarades », comme le dit Jean-Luc Mélenchon : « Emmanuel Macron parle sans doute du monde qu’il connaît, des camarades qui l’entourent, de Rothschild, McKinsey, Uber et compagnie. » La société Uber s’implante en France ? « Le président de la République travaille pour des puissants, pour celles et ceux qui tiennent le manche d’un point de vue économique et financier », abonde le député Pierre Dharréville (PCF) des Bouches-du-Rhône.
Emmanuel Macron est un candidat qui incarne la rupture avec l’« ancien monde » en 2017 ? Pas pour Marine Le Pen, qui voit en lui « le candidat de Bruxelles, (…) le candidat du mondialisme, le candidat de l’ultralibéralisme ». Emmanuel Macron défend la vaccination durant la crise sanitaire ? Tout est la faute du « monstre covido-mondialiste », ainsi que le nomme Florian Philippot. Au fond, tout s’explique peut-être si l’on considère que le président est le candidat des médias et de « BFMacron » en particulier, comme ironisait l’élu RN Steeve Briois.
Renvoyées à leurs pensées conscientes ou non, les critiques fallacieuses de la politique menée depuis 2017 font état de ce malaise. Trop peu nombreux furent, de ce point de vue, les acteurs politiques ayant dénoncé l’iconographie antisémite, rappelant éhontément les années 1930, dont relevait la fresque du « pseudo-artiste » Letko grimant le président en pantin de Jacques Attali, à Avignon en juin 2022. Du banquier de Rothschild au pantin de l’Elysée, il n’y a qu’un pas que d’aucuns n’hésitent pas à franchir éhontément. Preuve en est que l’impensé reste un sous-jacent de la critique présidentielle.
On comprend ainsi mieux les racines du nouveau complotisme dont est aujourd’hui victime Emmanuel Macron et dont seront demain victimes ses successeurs, car le sérieux est l’apanage de l’art de gouverner. Cet impensé permet de poser des questions que l’on ne se poserait jamais, jetant indirectement l’opprobre sur les intentions du pouvoir. On comprend alors mieux pourquoi le gouvernement ferait le choix de défendre les fraudeurs contre les bons citoyens, on comprend beaucoup mieux pour quelle raison le gouvernement ferait le choix de défendre les délinquants en col blanc : parce qu’il est leur ami, et singulièrement des plus puissants d’entre eux.
Cette rhétorique circulaire ne serait inquiétante si elle n’infusait largement dans la société, ruisselant jusqu’à l’ensemble d’une grande partie de nos concitoyens par l’entremise, entre autres, des réseaux sociaux. Pour y contrevenir, les participants au débat public doivent dénoncer cette grosse ficelle qui autorise et s’autorise tout. Pour y contrevenir, chacun doit s’empêcher d’avoir recours à ce raccourci intellectuel qui mine le débat contradictoire. C’est l’enjeu des années qui viennent et il appartient aux responsables politiques de ne pas valider les thèses qui fragilisent la démocratie grâce à laquelle ils sont élus.
Assumons de vouloir protéger les futurs décideurs publics qui choisiront de s’engager au service du collectif. Pas pour servir les puissants, mais pour défendre les Français. Car, bien entendu, ce nouveau complotisme ne s’arrête pas aux frontières de l’Elysée : il gangrène l’entièreté de la perception du débat public. C’est aussi la condition sine qua non pour retrouver un espace public digne de ce nom, qui accepte la contradiction et la contrariété, mais pas la construction fantasmagorique d’une collusion d’où tout procéderait trop facilement.

 

● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Heureuse de l’adoption du projet de loi sur le partage de la valeur, retranscription fidèle de l’accord interprofessionnel issu du dialogue social. Il permet une meilleure rémunération du travail et une distribution plus juste de la valeur produite par les entreprises !

> Ne nous y trompons pas : le départ des dark stores ne met pas fin au quick commerce. Au contraire, il conforte les plateformes. Il est donc urgent de travailler à un modèle social et environnemental vertueux.

 

Bruno Millienne (député)

> [Mort de Nahel M.] Les images sont excessivement choquantes mais la justice travaille de manière indépendante. Il ne faut pas rentrer dans la chorégraphie de l'extrême droite et de l'extrême gauche sur ce sujet où d'un côté on couvre tous les actes et de l'autre on ne condamne pas la violence.
L'indignation de la France insoumise est toujours à sens unique. Je le dis très clairement, ceux dans les forces de l'ordre qui font des erreurs doivent être condamnés mais la police dans son ensemble fait bien son travail.
En tant qu'élu, nous devons avoir un message d'appel au calme. La justice a rendu ses premières conclusions très vite et c'est très bien. On devra peut-être débattre de nouveau du maintien de l'ordre mais on ne peut le faire sous le coup de l'émotion.

> [Geoffroy Lejeune au JDD] On constate une certaine dérive depuis une petite dizaine d'années, où on voit que des très puissants mettent la main sur des organes de presse. Au début ça se passe bien, puis on impose ses vues idéologiques.

 

● Parti radical

> Le Conseil d’Etat maintient l’interdiction par la Fédération française de football

du port du hijab pendant les matchs estimant cette interdiction «adaptée et proportionnée». Le Parti radical se félicite de cette décision et rappelle que le fait religieux n’a pas sa place sur un terrain de sport en France.

 

Bastien Marchive (député)
> Adoption à une très large majorité de la proposition de loi ZAN! Une réelle avancée pour la protection de nos espaces naturels, pour la réalisation des projets d’intérêt national et pour la justice territoriale!

 

Bernard Fialaire (sénateur)
> Accompagnement des couples confrontés à une fausse couche. Quand la mort survient avant la naissance, à n'importe quel stade de la grossesse, c’est très souvent une expérience éprouvante pour la femme mais également pour son partenaire.

> Instaurer une majorité numérique. Ensemble, l’Assemblée et le Sénat, nous avons pris nos responsabilités face au fléau de l’addiction, de la dépression et du cyber-harcèlement. Personnellement, je m'en réjouis comme élu, médecin et parent.

 

Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Nahel est mort. Il avait 17 ans. Le chagrin de ses proches est notre chagrin à tous. Silence, dignité, calme et justice sont ce que nous leur devons. Ni gesticulation, ni récupération, ni destruction. Rien de cela ne ramènera Nahel à la vie.

> Le Parlement Européen et le Conseil se sont mis d’accord sur le moyen d’encourager les pays européens à acheter en commun les armes dont nous avons besoin. Un pas de plus pour la défense européenne.

 

Gilles Boyer
> [Euro numérique] C'est un défi technique majeur, mais surtout politique. Il y a beaucoup de questions à résoudre sur lesquelles nous devrons trouver le juste équilibre. L'UE doit être et rester à la pointe des transformations du secteur des paiements. Notre souveraineté est en jeu, tout comme la préservation d'une prérogative essentielle de la puissance publique : émettre de l'argent.

> [Règlement sur les exigences de fonds propres (CRR)] Ces règles renforcées garantissent une plus grande stabilité financière des banques européennes tout en assurant l'accès des entreprises et des ménages européens aux financements indispensables afin de soutenir la croissance économique et de financer la transition verte. Nous pensons que le traitement modifié des produits titrisés contribuera au développement et au dynamisme de l'union des marchés des capitaux. Des mesures importantes ont également été prises pour assurer l'amélioration des rapports d’informations des institutions concernant les combustibles fossiles. Nous avons veillé à ce qu'une série de garanties soient mises en place pour permettre aux législateurs européens de revoir cette législation si la concurrence devait devenir déloyale en raison d’une mise en œuvre divergente des accords de Bâle par d'autres juridictions. Avec cet accord, l'UE contribue à faire en sorte que les banques européennes soient mieux à même de faire face aux défis et aux opportunités de l'avenir.

 

Stéphanie Yon-Courtin
> L'euro numérique offrira de grandes opportunités aux citoyens et aux entreprises s'il est correctement encadré. Les citoyens sont au cœur de ce projet et il ne peut réussir sans eux. En tant que colégislateur, le Parlement européen jouera un rôle clé dans la détermination de ses caractéristiques. L'euro numérique devra répondre aux préoccupations des citoyens en matière de protection des données tout en restant facilement utilisable et accessible à tous. Ce projet ne peut pas mettre en péril la stabilité financière, et doit donc rester complémentaire au numéraire .