lundi 19 novembre 2018

L’Humeur du Centriste. Mouvement citoyen? Non, mouvement de foule

"gilets jaunes", mouvement citoyen"?
Un citoyen est le membre d’une «communauté politique organisée».
Plus usuellement, il est le «membre d'un Etat» et qui de ce fait «jouit des droits civils et politiques garantis par cet État»

Pour ce qui nous concerne, plus spécifiquement, il est «membre d’un Etat démocratique» qui «respecte les libertés démocratiques».

Donc, en France, pays démocratique et républicain, nous sommes tous des citoyens.

Qu’est-ce donc alors qu’un «mouvement citoyen» dont on nous rabâche les oreilles ces derniers jours mais aussi depuis quelques années?

«Citoyen» n’étant pas un adjectif mais un substantif, c’est serait donc un mouvement organisé par des citoyens.

Mais alors tout mouvement dans une communauté politique organisée est «citoyen».

Que ce soit un mouvement politique, social, sociétal de contestation.

Dès lors, lorsque des individus organisent un mouvement pour pouvoir le qualifier plus spécifiquement, le terme «citoyen» n’est pas approprié puisqu’il est trop englobant et trop vague pour que l’on sache de quoi on parle exactement.

Un «mouvement citoyen» ne veut donc rien dire puisqu’il veut dire tout!

Notons, en passant, qu’aucune définition «officielle» n’existe pour un «mouvement citoyen».

Alors, laissons les dictionnaires et cherchons dans une sorte de définition vernaculaire.

Certains estiment que c’est un «mouvement d’indignation» concernant des abus, soit généraux, soit particuliers mais, notons aussi que cette indignation est toujours couplée avec des revendications précises.

Si tel est le cas, alors le Tea party et Occupy Wall Street sont des mouvements citoyens tout autant que ceux qui dénoncent les agressions sexuelles envers les femmes (comme #me too) ou qui sont contre le mariage homosexuel (comme la manif pour tous).

Pourquoi pas?

Mais alors ce pose un autre problème plus gênant.

Ainsi, dans nos sociétés actuelles, l’utilisation du substantif «citoyen» fait référence à une lutte, une indignation ou une revendication, positive et/ou légitime, recherchant le bien et/ou le bon in fine pour toute la communauté, étant entendu que les citoyens sont des gens qui ont conscience de leurs droits et de leur devoirs, de leur appartenance à une communauté, de leur responsabilité et qui n’agissent que de manière la plus vertueuse possible.

Or c’est loin d’être le cas de tous ces mouvements comme, par exemple, celui actuel des «gilets jaunes» qui, en réalité, refuse tout devoir citoyen dans sa motivation première (acquitter une taxe écologique contre le réchauffement climatique avéré qui met en danger l’humanité toute entière) et dans ses slogans haineux et vengeurs contre tout et n’importe quoi, voire dans ses actes (avec agressions homophobes, propos racistes, violences et détériorations gratuites, etc.).

Dès lors, ce n’est pas de mouvements citoyens que l’on doit parler de manière générique mais de mouvements de foule voire, pour certains, de mouvements populaciers.

Libre ensuite à chacun dans son opinion de les défendre ou de les critiquer, voire de les estimer «citoyens», mais, au moins, dans son appellation «objective», on évite cette connotation systématiquement positive trompeuse.

Et tout cela pour le bien de la démocratie et de la république.



Centristement votre.



Le Centriste